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Sophie Whettnall - Une mise en lumière de nous-même

ⒸPhilippe De Gobert
ⒸPhilippe De Gobert

Connue pour sa vidéo "Shadow Boxing" montrée à la Biennale de Venise en 2007, Sophie Whettnall a choisi de la présenter aux côtés de dessins et d'installations in situ dans le cadre de sa 1ère exposition institutionnelle en Belgique. Rencontre !

Lauréate du Prix de la jeune peinture il y a tout juste 20 ans au Palais des Beaux-Arts de Bruxelles, Sophie Whettnall a exposé depuis lors dans le monde entier. Rencontre avec cette artiste pluridisciplinaire à quelques semaines du vernissage de ce rendez-vous à La Centrale Electrique, l'un des pas les plus importants dans sa carrière. 
 
Compte tenu de sa complexité et des contraintes physiques qu’il implique, le montage de cette exposition semble faire partie intégrante de votre processus créatif. Est-ce une volonté affirmée de vous impliquer à ce point dans cette partie du travail ?
J’ai mis beaucoup de temps à le réaliser, mais c’est vrai. Tant dans mes vidéos que dans mes installations et mes dessins, je cherche à vivre l’instant, en pleine conscience. Pour cette exposition, j’ai créé, entre autres, une forêt sur base de panneaux de bois perforés. Un travail fastidieux et intense sur le plan physique qui, pourtant, dégage une impression de raffinement. Le bois ressemble à une dentelle. J’aime cette dualité entre la force de la démarche et le côté fragile des panneaux perforés et rétroéclairés.
 
Dans ce cas précis, le ‘making of’ est tout aussi fascinant que l’œuvre proprement dite. Aimez-vous inviter le public dans les coulisses de votre processus de création ?
Oui, même si mon désir de partage est très instinctif. J’ai récemment pris conscience de l’importance de prendre du plaisir dans la création. Dans notre société chaotique et chahutée, ce plaisir est fondamental. Le communiquer au public l’est aussi.
 
Vous le communiquez dans le cadre de vos expositions évidemment, mais aussi par le biais des réseaux sociaux ? Quelle place joue Instagram dans votre travail ?
Encore une fois, je n’ai pas vraiment élaboré de stratégie à ce niveau. J’envisage Instagram comme une série de cartes postales que je poste de manière instinctive. J’y montre notamment des images de mes voyages, l’une de mes principales sources d’inspiration.
 
Vous voyagez beaucoup ?
Avant oui. J’étais une artiste plutôt nomade. Aujourd’hui, depuis que je suis devenue mère, beaucoup moins. Les paysages du Nord continuent néanmoins d’alimenter mon univers créatif et ma réflexion artistique.
 
C’est aussi dans cette idée de multi-culturalité et de voyages intérieurs que vous avez choisi de faire dialoguer vos œuvres avec celles de l’artiste Etel Adnan ?
Confronter ses origines nomades aux miennes et créer un rapprochement autour de la thématique du déracinement, un autre thème commun à nos deux univers, m’ont en effet d’emblée intéressée. Intemporelle et universelle, la peinture d’Etel Adnan est hypnotisante. 
 
Découvrez l'entiereté de l'interview réalisée par Marie Honnay. 

Dernière mise à jour
23.12.2019 - 10:50
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