BOUGARD Julie

Après des études de danse classique à l'école de ballet "La leçon" (Bruxelles) avec Jacques Sausin, soliste du “ballet du 20ième siècle”, Julie Bougard entre à la "Arts Educational Schools" (Londres) où elle se forme à la danse contemporaine pendant 3 ans, de 1989 à 1992. 
De 1992 à 1998, elle suit des programmes de perfectionnement de niveau international ("International Dance Course For Professional Choreographers and Composers" (UK), "Acappella Motion" (USA), "Movement Research" (USA), "Training Program" (Bruxelles), Webber au "sommer TanzWochen" (Vienne))
De retour à Bruxelles, elle joue dans les pièces de Joanne Leighton, de Thierry Smits, d'Alain Platel, de Jan Lauwers, et de Sasha Waltz. En 1996, elle crée sa première pièce "On n'entend plus rien". Suivront d'autres créations et de nombreuses collaborations. 
Vivant de 1999 à 2009 entre Bruxelles et Berlin, elle collabore avec Chris Kondek, Sven Seeger, et Marc Stephan. En Belgique et en France, elle travaille avec le chorégraphe Thomas Lebrun, le metteur en scéne Yann Mercanton, la Compagnie de la Sonnette (Bruxelles). 
En 2010 elle s'installe à Bruxelles où elle participe à la création de l'Opéra Parsifal, mis en scène par Roméo Castellucci. Elle travaille également avec les chorégraphes Bud Blumenthal et Nadine Ganase.
Depuis 2010, Julie Bougard suit une formation en tango argentin.


Je tiens en premier lieu à remercier WBI pour lʼoctrois de cette bourse et de cette résidence qui fût très prolifique.

Cette résidence avait comme objectifs de

  • Trouver du calme,
  • Explorer la lumière,
  • Me baigner dans lʼunivers des surréalistes,
  • Poser les bases de mon prochain solo, “La Grande Nocturne”, qui sera présenté au Théâtre les Brigittines en octobre 2013.

Tout fût fait, et bien plus encore. Ce lieu magnifique est propice à la création et à lʼintrospection.

Mon séjour m'a permis d'approfondir une recherche entamée lors dʼune autre résidence à Huy, en octobre 2012. Ce temps passé sur lʼisola mʼa donné lʼoccasion de mener une réflexion plus spécifique en vue de finaliser le projet “La Grande Nocturne”.
La tranquilité, la déconnection (pas de net! Merci!) et la beauté de lʼile mʼont permit de mener mon projet à bien et de répondre à beaucoup de questions.

Jʼai pû, quotidiennement me consacrer à lʼécriture, à la peinture, à la sculpture, au montage son et vidéo et à la lecture. Jʼai travaillé de jour comme de nuit pendant 13 jours.
Ce séjour était un peu court, mais je ne pouvais malheureusement pas rester plus longtemps que 2 semaines.

Jʼai passé la première semaine seule, ensuite mon compagnon et les enfants (3) mʼont rejoint. Ils ont, à leur manière, contribué à ma recherche picturale. Toule la famille sʼy est mise et à rendu le lieu très “arty”.

Les masques

Une grande partie du travail est basé sur une série de masques. Jʼai pû, pendant mon séjour, peindre une dizaine de masques différents. Une partie de ceux-ci seront utilisé dans le spectacle. Les autres serviront de base au masquelier pour continuer le travail de peinture et de texture.

The self-standing trousers /Day-night

Jʼai travaillé sur des prototypes de costumes. La création dʼun pantalon en papier est ensuite devenue une sorte de sculpture qui accueillait les touristes sur le chemin des artistes. Jʼai décliné ce pantalon en blanc et je les ai mis en scène dans des endroits spécifiques de lʼile. Un travail sur le noir/blanc, lumière/obscurité, jour/nuit. Les enfants mʼont aidé pour les séances de photos sur lʼile. Ce travail était très important dans ma recherche.

Litterature-poèmes

Jʼai pû enfin prendre le temps de lire le volume 6, de lʼoeuvre dʼAchille Chavée. Un poème est retenu pour le spectacle. Jʼ ai aussi eu le temps de lire dʼautres auteurs qui pouvaient apporter une certaine athmosphère au projet : Walter Benjamin, Samuel Beckett et Philippe Blasbant.

Vidéo et sons

Jʼai travaillé de nuit, sur la bande son du spectacle et édité des séquences vidéos filmées en cours de création. Ses divers montages mʼont permis de créer une ligne du temps et une sorte de script du spectacle. Jʼai également pû commencer une recherche vidéographique qui sera le point de démarrage pour un autre projet. En bref, mon séjour sur lʼile fût trés inspirant!

La maison

La maison est magnifique et est un délice pour les yeux. Jʼai néanmoins été assez tracassée de voir son niveau de détérioration aprés seulement 3 ans dʼavoir été rénovée. Aussi, les meubles design sont trés joli mais pas du tout pratique dans une maison qui est suppossée acceuillir des gens differents qui font des recherches artistiques, avec des medium differents. On a peur dʼabimer la belle table, de se prendre le pied dans la table en marbre, ou de passer à travers le planchers de lʼétage. Je pense quʼil serait judicieux de la rendre pratique à lʼusage des artistes et moins une vitrine de design. Mais elle reste
splendide!

De manière générale, cette résidence est un endroit idéal pour tout artiste qui souhaite le calme et une concentration optimale. Merci encore à WBI de mʼavoir donné lʼoccasion dʼy séjourner. Jʼen ai bien profité!

 


Dernière mise à jour
26.09.2013 - 13:13

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