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WBDM fête ses 10 ans

Dominique Lefebvre, Leslie Lombard, Giorgia Morero et Laure Capitani (c) Gaetan Chekaiban
Dominique Lefebvre, Leslie Lombard, Giorgia Morero et Laure Capitani (c) Gaetan Chekaiban

WBDM a vu le jour en 2006. 10 ans, c’est l’âge de tous les possibles, des évolutions et des envies. La personnalité s’est bien dessinée. Laure Capitani, Leslie Lombard et Giorgia Morero, l’équipe de WBDM, évoquent cette décennie, en quelques idées.

A l’origine

La création de Wallonie-Bruxelles Design/Mode a été inspirée par les agences dédiées à d’autres industries créatives et culturelles, comme, par exemple, Wallonie-Bruxelles Musiques ou Wallonie-Bruxelles Images. L’idée ? Offrir des services spécifiques en matière de soutien à l’exportation pour les industries ciblées. Et créer des liens entre la culture et l’entreprenariat. Cela existait déjà en Flandre.
 

Du concret

Nous avons commencé par écouter les besoins des marques et des designers. Et choisir des lieux d’exposition : le salon du meuble à Milan et la fashion week à Paris. Nous avons alors commencé à affiner nos actions.  Pour le design, nous avons invité des éditeurs internationaux à rencontrer les designers. Pour la mode, nous nous sommes entourées de professionnels du secteur basés à Paris, ensuite, nous avons changé d’orientation et nous sommes associées à un agent commercial qui, via son réseau, dispose de la légitimité pour faire tout le travail de vente des collections.  Nous avons mis en place le programme Showroom [les belges] en collaboration avec un bureau de presse basé à Paris. Cinq marques y sont sélectionnées.
 

Des candidats

Tout créateur peut répondre aux appels à candidature ouverts. Evidemment, les critères sont établis en fonction de l’évènement ou du salon auquel il participera. Chaque candidature est soumise à la sélection d’un jury exigeant, composé de professionnels internationaux. Pour la mode, nous pointons quelques créateurs qui vont bénéficier pendant au moins un an de notre soutien. Le système de la mode est différent de celui du design. Il y a deux saisons, des rendez-vous incontournables, deux fashion week. Pour le design, notre souhait est que les designers puissent exploiter au mieux leur présence. Et, vu le contexte actuel, nous préférons concentrer nos moyens sur des créateurs qui ont des bases solides pour aller à l’international.  Idem pour la mode. Aujourd’hui, nous veillons à choisir des marques qui sont prêtes pour l’aventure. Il est essentiel de ne pas brûler les étapes.  Il faut avoir une vision sur le long terme, et bien s’entourer. L’accompagnement et le conseil sont aussi des éléments essentiels de notre travail.
 

Des entreprises

Nous allons à la rencontre des entreprises. Certaines sont déjà habituées à travailler avec des designers mais il y en aussi d’autres qui ont besoin d’être encouragées à découvrir le potentiel d’une collaboration avec des designers. Cela s’est traduit par exemple cette année par "Belgium is design" à Milan. Des duos ont été créés entre des designers et des entreprises qui ont un savoir-faire très spécifique. Damn magazine a fait ce travail de curatelle.  Le design, c’est beaucoup d’images, c’est très bien et c’est porteur pour la Belgique mais il y a un tissu économique et industriel qu’il faut soutenir. Les industries doivent être des partenaires à part entière.
 

Une philosophie

Nous essayons d’être cohérentes et voulons garder une ligne directrice solide. Actuellement, les professionnels nous suivent et nous attendent à Milan et à Paris. La fiabilité et la constance dans la durée sont des vertus que nous voulons respecter. Nous prenons également le temps de mettre sur pied des partenariats solides et d’utiliser toutes nos ressources. La remise en question ne nous fait pas peur.  Et écouter les retours des designers et créateurs nous permet de perfectionner nos actions.
 

Une marque de fabrique

L’événement mis en place à Milan pour le salon du meuble a aidé le design belge à bénéficier de sa renommée actuelle. Avant 2011, les différentes régions du pays étaient présentes à Milan, de manière séparée. Proposer aujourd’hui une seule exposition, sous un seul label, fait partie de nos grandes satisfactions.
 

Un regard

Beaucoup de talents sont originaires de Wallonie et de Bruxelles et ils sont de plus en plus visibles. Nous donnons de la visibilité à des entreprises et des créateurs qui existaient avant nous, mais sans WBDM, leur visibilité serait moins importante en Belgique. Cela peut ouvrir des portes. Notre force ? Un dynamisme remarquable dans les secteurs créatifs. Cela, on nous l’envie. Il faut le conserver.
 

Des projets

Dans le secteur de la mode : nous souhaiterions soutenir de façon plus pointue certaines marques prometteuses et qui proposent des produits un peu plus commerciaux. Et pourquoi pas tester les marchés italien et anglais ? Du côté du design, nous envisageons d’impliquer davantage les entreprises manufacturières ou de services dans ce que nous développons. 
 
Estelle Toscanucci

Dernière mise à jour
05.07.2016 - 16:04
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