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Août 2014 en Wallonie et à Bruxelles : parcours mémoriel

Monuments aux fusillés de Ethe (Luxembourg) © Philippe Plumet, Démocratie ou Barbarie/FW-B
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Commémoration du Centenaire de la Première guerre mondiale 14/18


Au cours de cette année,  Wallonie-Bruxelles entend donner aux actions de commémoration toute leur dimension internationale. De nouvelles connaissances historiques rappellent le rôle crucial de la partie francophone du pays. Les historiens de la Première guerre mondiale ne cessent de souligner le caractère inaugural de ce conflit, véritable matrice du 20e siècle et de ses violences extrêmes. Les pratiques de violence sur les champs de bataille ont dépassé toutes les limites, dès 1914 et jusqu’à 1918. Le prix attaché à la vie humaine s’est effondré au sein de toutes les sociétés engagées dans le conflit, entraînant un processus de "brutalisation" auquel même les civils n’échapperont pas et dont les conséquences ont largement dépassé la fin du conflit.

 

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Les lieux martyrs de Wallonie


En 1914, tout au début de la guerre, les civils wallons ont été durement frappés par l’armée allemande, avec des épisodes de massacres organisés et honteux. Le martyr des villes et villages commence dès août 1914 avec les premières atrocités à Liège (Fort de Loncin, reconnu comme nécropole nationale), à  Stavelot, ainsi qu’à Soumagne.


A Visé, les troupes allemandes sont confrontées dès les premiers jours à une résistance de l’armée belge qui mènera à la destruction quasi totale de la ville le 16 août. Tandis qu’à Andenne le 21 août, à Tamines le 22 août et à Dinant le 23 août, les Allemands doivent faire face aux Français. Dans ces villes, les massacres commencent dans la confusion des affrontements, mais se poursuivent de façon systématique avec le soutien du Haut Commandement. Des habitants sont expulsés de leur maison et abattus sur le pas de leur porte, d’autres sont pris en otages pour former des boucliers humains, d’autres encore sont rassemblés et immédiatement fusillés. Le bilan est effrayant : 223 victimes à Andenne, 384 à Tamines et 674 à Dinant.


À Tamines, ce n’est que le lendemain des affrontements que les Allemands rassemblent les otages sur la place Saint-Martin pour les fusiller froidement. Un peu partout, on assiste à des représailles contre des civils innocents au nom de la soi-disant présence de francs-tireurs. Aux alentours du 22 août, le Luxembourg est également victime de violences : prises d’otages, boucliers humains, exécutions sommaires, pillages, destruction et incendies de villages. Le prix fut lourd à payer pour de nombreuses localités (Anloy, Neufchâteau, Tintigny, Rossignol, Gomery, etc) qui conservent encore aujourd’hui le souvenir de ces événements tragiques.

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Expositions et tourisme mémoriel


Les cimetières militaires de Wallonie témoignent de l'internationalisation immédiate du conflit : parmi les croix de tradition chrétienne, on trouve des étoiles de David et des croissants musulmans. En effet, la France et la Grande-Bretagne mobilisèrent leurs empires coloniaux et les dominions. Ainsi durant quatre ans, les champs de bataille virent se côtoyer des combattants issus du monde entier et relevant de traditions religieuses différentes. Aux côtés des Belges, des Français et des Britanniques, on trouve des Marocains, des Algériens, des Indiens, des Canadiens, des Australiens, des Néo-zélandais, etc. Tous payèrent un lourd tribut à cette guerre de "la civilisation contre la barbarie", à cette "der des der", à cette première guerre mondiale.


Les Gouvernements de Wallonie-Bruxelles (Wallonie & Fédération Wallonie-Bruxelles) ont mis en place nombre d’actions mémorielles. Elles témoignent du respect à tous ceux et celles qui ont souffert et donné leur vie. Pour les jeunes, l’essentiel est de leur faire comprendre que l’enseignement tiré du concept d’Europe a stabilisé les pays européens.

 

Plusieurs expositions s’ouvrent à Bruxelles "14-18, c’est notre histoire" et à Liège : "J’avais 20 ans en 14" et "Liège dans la tourmente".


Le gouvernement britannique a fait de Mons un lieu prioritaire dans son programme de commémorations de la Première Guerre Mondiale. C'est à Mons, en effet, que fut tué le premier ainsi que le dernier soldat britannique. La visite du cimetière militaire de Saint-Symphorien sera ainsi l’un des trois prestigieux événements qui seront organisés le jour d’ouverture du centenaire, le 4 août 2014.

 

Implanté dans les bois de Ploegsteert (Comines-Warneton), structure semi-souterraine reconnaissable à sa signature architecturale moderne, le centre d’interprétation "Plusgtreet 14-18 experience" offre un espace scénographique de 400 m2 muni d’un équipement high-tech dernier cri emmenant le visiteur à une découverte interactive inédite… S’appuyant sur un riche contenu pédagogique, une évocation claire et détaillée de la Première Guerre mondiale dans une région dévastée par les combats, où le front s’était figé, où civils et militaires ont appris à cohabiter durant quatre ans.

 

 

 

 

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