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Journée mondiale de l'eau - Objectif Ô: Jean-Denis Lejeune, au chevet des plus démunis

Objectif Ô en Inde (c) Objectif Ô
Objectif Ô en Inde (c) Objectif Ô

Jean-Denis Lejeune consacre désormais son temps et son énergie à son asbl, Objectif Ô, qui se charge de fournir de l’eau potable aux populations des pays en développement.

La vie ne l’a pas épargné. Pourtant, depuis une dizaine d’années, Jean-Denis Lejeune, le papa de la petite Julie, disparue en 1995, a décidé de se mettre au service de ceux qui en ont le plus besoin. Tout a commencé par un voyage au Bénin. « J’accompagnais des jeunes délinquants (placés en IPPJ) en stage de rupture. Nous avions, à l’époque, le soutien du Ministre de la Défense, André Flahaut, qui nous avait permis de prendre l’avion avec des militaires en exercice. Ce que j’ai vu là m’a donné envie d’aider ce pays ». De retour en Belgique, il appelle une amie qui travaille dans un hôpital pour lui demander du matériel. C’est ainsi que 200 vieux lits sont envoyés au Bénin dans un petit dispensaire où l’on soigne l’ulcère de Buruli.
 
En 2008, l’homme donne naissance à Objectif Ô, son asbl, dont la mission est de fournir l’eau potable aux populations des pays en développement en Afrique, en Amérique Latine et en Asie, en installant des puits, des forages avec des pompes manuelles ainsi que des stations de potabilisation d’eau. Les premiers moyens financiers sont venus d’une Bruxelloise, qui préfère garder l’anonymat, qui avait hérité de deux maisons. Touchée par le livre de Jean-Denis, Dis-le à ma fille, et par son action humanitaire, elle a offert l’argent de la vente d’une des deux à l’asbl, à condition qu’elle soutienne des projets pour amener de l’eau potable en Afrique.

Inde, Népal ou Sénégal

Depuis sa création, Objectif Ô, installée en région liégeoise, a déjà mené une cinquantaine de missions, sur plusieurs continents, notamment en République Démocratique du Congo, au Bénin, au Nicaragua, en Inde ou encore au Sénégal, au Kenya et en Côte d’Ivoire. « Nos prochains projets concernent d’abord l’Inde, dans la banlieue de Calcutta, où nous travaillons sur un forage pour aller chercher l’eau à 300 mètres de profondeur. Au Sénégal aussi. Nous avions installé une station au Nord. Depuis, la population a eu accès l’eau de distribution. Nous allons donc démonter la station pour aller la remonter là où ils n’ont pas encore accès à l’eau potable. Je me suis également rendu, en janvier, au Népal où, suite au récent tremblement de terre, je suis allé voir le partenaire local et le suivi des projets. C’est prévu de faire le bilan et de voir comment on peut encore les aider. Au Kenya, par exemple, on a réalisé un réseau de distribution avec une pompe solaire pour amener l’eau dans un château d’eau que nous avons construit. On a également apporté l’eau dans une école. Notre mission, c’est vraiment de l’amener dans des endroits qui en ont besoin », poursuit le président-fondateur d’Objectif Ô.
 
A l’heure actuelle, l’asbl vit de dons et des événements qu’elle organise pour récolter de l’argent. Jean-Denis, la cheville-ouvrière, est aidé par une personne à mi-temps qui gère l’administratif et par un Contrat Premier Emploi (CPE), embauché par la Fédération Wallonie-Bruxelles, pour aller dans les écoles expliquer l’importance de l’eau et les difficultés rencontrées dans certaines régions du monde pour s’en procurer.

De l’eau pour 500.000 personnes

Jean-Denis, lui, trouve désormais son accomplissement personnel dans son travail sur le terrain, lui qui va sur place, pour chaque projet, afin de rencontrer les équipes et de s’assurer de la compétence des opérateurs sur le terrain. Pour l’heure, grâce à son asbl, 500.000 personnes ont eu accès à l’eau potable. « J’ai évidemment un sentiment de bien-être quand je regarde tout ce qu’on a  fait », confie-t-il. « On apporte des solutions concrètes, pas des « peut-être » ou des « on verra ». On travaille avec l’argent de nos donateurs et quand on peut sauver des vies et apporter aux populations le minimum vital, à savoir l’eau, je ne peux qu’être heureux du travail qu’on accomplit », conclut-il.
       
Plus d’infos sur le site d'Objectif Ô
 
Par Laurence Briquet
 
Cet article est issu de la Revue W+B n°148.

Dernière mise à jour
22.03.2021 - 15:43
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