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Coopération dans le domaine de la lutte contre la radicalisation

Le ministre des Affaires municipales et de l’Occupation du territoire et ministre de la Sécurité publique suppléant, M. Pierre Moreau, a signé aujourd’hui une déclaration portant sur une coopération en matière de lutte contre la radicalisation avec le ministre de l’Aide à la jeunesse, des Maisons de justice et de la Promotion de Bruxelles de la Communauté française de Belgique, M. Rachid Madrane.

 

La déclaration officialise la volonté des ministres d’amorcer la collaboration entre le Québec et la Communauté française de Belgique en matière de prévention de la radicalisation et de l’extrémisme violent, particulièrement en renforçant les échanges d’expertise et des meilleures pratiques en la matière. Pour ce faire, la déclaration prévoit que les signataires feront appel à leurs collègues d'autres ministères. Grâce à cette collaboration, les deux gouvernements comptent mieux outiller les intervenants de terrain en matière de prévention de la radicalisation violente et améliorer la sécurité des citoyens.

 

"Les événements des derniers jours nous rappellent cruellement que la lutte contre le terrorisme et la radicalisation n’a pas de frontières. Notre premier devoir est d’assurer la sécurité des citoyens, et je crois fermement que le partage de nos expertises respectives et de nos meilleures pratiques sera bénéfique pour la poursuite de cet objectif", a affirmé le ministre Moreau.

 

Au cours de sa visite au Québec, le ministre Madrane aura l’occasion d’en apprendre davantage sur les efforts québécois en matière de lutte contre la radicalisation, de se familiariser avec le système correctionnel québécois et d’être informé de la contribution d’organismes communautaires à la réinsertion sociale des personnes contrevenantes. Il est d’ailleurs prévu qu’il visite le nouveau Centre de prévention de la radicalisation de Montréal en plus de se rendre à l’Établissement de détention de Québec et aux centres résidentiels communautaires Maison Charlemagne et Le Pavillon.

 

"Cette mission me permet de m’informer sur les bonnes pratiques développées au Québec, que ce soit en matière de lutte contre la radicalisation, d’organisation du système correctionnel – ce qui peut être considéré comme le pendant de nos maisons de justice – ou encore sur le modèle des maisons de transition. Il est toujours très intéressant de voir ce qui peut être mis en place dans le cadre de mes compétences et d’échanger sur les expériences pour améliorer la qualité des services rendus aux citoyens et aux justiciables, y compris les victimes", a précisé le ministre Madrane.

 

La déclaration signée aujourd’hui fait suite à la mission de la ministre Lise Thériault en Europe qui s’est déroulée du 5 au 13 mars dernier. À cette occasion, la ministre s’était rendue à Paris, à Londres et en Belgique pour échanger sur la question de la lutte contre le terrorisme et la radicalisation. Elle s’était alors entretenue avec de nombreux intervenants directement concernés par cet enjeu, dont le ministre Madrane, qui lui avait présenté les mesures mises en place par le Gouvernement de la Communauté française en général et en matière d’aide à la jeunesse et de maisons de justice en particulier pour détecter et prévenir la radicalisation.

 

Rappelons que le Gouvernement du Québec a lancé, le 10 juin dernier, un plan d’action pour lutter contre la radicalisation menant à la violence. Une des mesures inscrites dans ce plan prévoit la conclusion d’ententes et l’établissement de liens au Canada et à l’étranger pour renforcer la collaboration en matière de lutte contre la radicalisation. La signature de la présente déclaration permettra de contribuer à la mise en œuvre de cette mesure.