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La coopération sanitaire franco-belge mise à l'honneur par la Commission européenne

Grégoire Lefebvre, du Centre hospitalier de Mouscron et Didier Nonque, du Centre hospitalier de Tourcoing (c) J. Van Belle - WBI

Lors de cette après-midi, les invités ont pu découvrir cette coopération active depuis plus de vingt ans, au travers de témoignages de gestionnaires de la santé, de praticiens et de patients, sous la conduite de Monsieur Henri LEWALLE, Coordinateur des projets transfrontaliers de coopération sanitaire pour l’Observatoire Franco-Belge de la Santé (OFBS). 

 

L’intervention des gestionnaires 

Les Directeurs des centres hospitaliers de Mouscron et Tourcoing - Grégoire LEFEBVRE et Didier NONQUE : « La frontière est théorique… Les habitants ont les mêmes habitudes de vie et des pathologies identiques. Les infections ne connaissant pas de frontière, alors pourquoi les docteurs le devraient-ils ? De nombreuses difficultés ont été solutionnées au fil du temps et suivant les problèmes rencontrés sur le terrain. Des groupes ‘techniques’ se concertent régulièrement. Par ces contacts, les établissements apprennent à mieux connaître les difficultés de chacun et proposent des améliorations et des solutions. A l’heure actuelle, environ 1500 patients français sont traités annuellement au Centre Hospitalier de Mouscron et environ 2150 patients belges au Centre Hospitalier de Tourcoing. Les Services Mobiles d'Urgence interviennent de part et d’autre de la frontière chaque semaine ! » 

 

L’intervention d’un praticien 

Philippe FRANÇOIS, urologue à l’hôpital de Mouscron : « Deux pays, deux hôpitaux, 1 service d’urologie, 3 urologues transfrontaliers. C’est ce qui fait notre force. La première collaboration transfrontalière en urologie date de 1998. A cette époque, il n’existait pas d’urologue au Centre Hospitalier de Tourcoing. Cependant, un nombre important d’urgences urologiques se présentaient. La solution naturelle qui s’imposait était la collaboration transfrontalière. » 

 

L’intervention des patients 

Deux patients dyalisés ont également pris la parole lors de témoignages poignants : « C’était très compliqué pour moi de me faire soigner car j’habitais loin de l’hôpital. Grâce à cette collaboration transfrontalière, je peux me rendre dans un hôpital beaucoup plus proche et suivre mon traitement sans stress ni inquiétude logistique. Tout est tellement plus facile. »


Le développement de la coopération sanitaire transfrontalière constitue, selon Henri LEWALLE, « un des instruments pour améliorer l’état de mieux-être des populations frontalières et qui s’avère être un des principaux lieux de visibilité de l’impact positif de l’intégration européenne pour le citoyen. »

 

Cette visite de projet s’inscrivait dans le cadre du meeting annuel Interreg organisé par la Commission européenne.