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Avec l'Usine à bulles, la BD s'est invitée à Liège le temps d'un week-end

(c) J. Van Belle - WBI

Fabrizio Borrini, artiste liégeois aux multiples facettes, entouré d'une équipe de choc, a pensé, organisé et coordonné ce festival à l'ambition internationale, à la Cité Miroir, en plein coeur de Liège.

 

Lors du vernissage, les invités ont pu découvrir les installations de ce festival prometteur, avant les traditionnels discours prononcés par Fabrizio Borrini, Willy Demeyer, Bourgmestre de Liège, et le Ministre Jean-Claude Marcourt. Le tout rehaussé par la présence de nombreux dessinateurs comme Frédéric Jannin, François Walthéry, Batem, Munuera, Yoann... pour ne citer qu'eux.

 

Durant trois jours, la Cité Miroir a ravi les amateurs de BD, petits et grands, dans un écrin divisé en quatre espaces: expositions et stands se partageaient l'Espace Rosa Parks, dédicaces et vente de BD dans l'Espace Georges Truffaut, le pôle numérique au Salon des Lumières et les spectacles dans l'Espace Francisco Ferrer.

 

La Black Box, lieu des dédicaces, se voulait plus cosy. C'est là, dans cet espace intimiste, éclairé par des petites lampes et fermé par des pendrillons, que les auteurs personnalisaient leurs ouvrages à l'attention de leurs fans. Sur les parois, video mapping et installations sonores, réalisées par Julien Nizet, incarnaient le mélange entre les univers des différents auteurs.

Pour les chasseurs de dédicaces distraits, à l'entrée de cette Black Box, la librairie Kazabulles répondait présente avec toutes les BD nécessaires.

Par ailleurs, une septantaine d'auteurs de différentes nationalités (Belgique, Suisse, France, Québec, Italie, Suède, Grèce, Espagne) étaient là pour répondre aux demandes de ces amateurs.

 

Les visiteurs ont aussi pu découvrir des expositions comme: "Les Petits Mythos" de Philippe Larbier, qui revisite la mythologie grecque; "Les Crocodiles" de Thomas Mathieu, qui illustre des témoignages sur la thématique du harcèlement de rue et du sexisme ordinaire; "Urban", avec, en exclusivité, des planches originales de Roberto Ricci; et enfin des illustrations de Johnny Boy, agrémentées de performances en live.

 

Dans l'Espace Rosa Parks, les sculptures de Stéphane Halleux, qui nous a fait rêver aux Oscars 2014 avec le film d'animation Mr Hublot, attiraient l'oeil des visiteurs, ainsi que les illustrations d'Yves Budin, avec ses deux fresques de 6m de haut, que l'on ne pouvait manquer! Des espaces étaient d'ailleurs mis à disposition des dessinateurs, dont Yves Budin, afin de laisser libre cours à leur imagination lors de prestations en direct, pour le plus grand bonheur des visiteurs et passionnés.

Les amateurs de BD alternative et de fanzines n'ont pas été oubliés, offrant aux connaisseurs ou aux novices l'occasion de découvrir d'autres styles de BD.

Enfin, les filles de La Bouche en foie de veau (duo d'art plastique du terroir) ont apporté une belle tranche d'humour autour de l'image imprimée, avec la Trancheuse divinatoire, le lancer de saucisses de pigeon ou le Boudinmaton.

 

L'Espace Francisco Ferrer a quant à lui accueilli divers spectacles: Le Chat fait des petits de Philippe Geluck, Melvile sur scène de Romain Renard, Michael et moi avec Karin Clercq et Marie Warnant, ainsi qu'un spectacle de marionnettes de BD de Michel Rodrigue et Michel Janvier. 

 

Non des moindres, le pôle numérique du festival avait pris ses quartiers au Salon des Lumières. Piloté par Olivier Saive, ce pôle a proposé un atelier numérique dont le but était de montrer les liens entre papier et écran. Différentes masterclasses animées par des professionnels ont permis aux amateurs de découvrir le monde de l'animation virtuelle. Sans oublier Caméra, etc, studio d'animation liégeois qui mettait à disposition des enfants (et de leurs parents) différentes techniques d'animation à l'essai (aquarelle, papier découpé, marionnettes).

 

On le voit, l'équipe organisatrice n'a pas ménagé ses efforts pour offrir aux liégeois (et aux autres!) un festival de BD, certes, à dimension internationale, certes, mais avec comme idée centrale de favoriser les passerelles entre la BD traditionnelle et les nouvelles disciplines artistiques, comme le numérique.

 

Cette 1ère édition a montré de belles choses, gageons que l'avenir réservera de belles surprises et que ce festival nouveau-né connaîtra de nombreux tomes! A suivre...