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Mémorandum de WBI - Législature 2024-2029

13/06/2024
Image générée avec l'IA par J. Van Belle - WBI

Il est intitulé : « Pour une diplomatie et un rayonnement ancré dans la coopération internationale et en phase avec l’agenda mondial ».

 

Ce travail est le fruit d’une réflexion menée depuis plusieurs mois avec l’ensemble du Conseil stratégique de WBI, mais aussi la contribution de nombreux services, ainsi que les réseaux diplomatiques et sectoriels de WBI. Ce mémorandum exprime les principaux points d’attention pour les prochains Gouvernements afin d’assurer et d’améliorer l’exercice de nos missions

 

Depuis la crise financière de 2008, l’instabilité mondiale ne cesse de croître. Si les économies occidentales se sont redressées, certaines mieux ou plus rapidement que d’autres, la confiance dans les échanges internationaux reste ébranlée. Les organisations multilatérales sont à la peine, ployant sous la multiplication des crises environnementales, sanitaires, les nouveaux enjeux de souveraineté et de raréfaction des ressources critiques, mais aussi les conflits en Europe comme en Afrique ou au Moyen-Orient. La santé s’impose comme un enjeu géopolitique nouveau, tout comme l’alimentation et à nouveau la pauvreté – un temps en voie de régression – en raison de l’inflation, de la démographie galopante de certaines régions et des changements climatiques, et dont l’effet sur les économies et les populations des pays les plus précaires est délétère, alimentant l’instabilité politique et les pressions migratoires. Selon l'indice de démocratie de l'Economist Intelligence Unit, la détérioration de la démocratie et de l’état de droit s’observe dans toutes les régions du monde. En 2022, la moitié des 173 pays analysés ont enregistré une détérioration d'au moins un indicateur de performance démocratique. Pour la sixième année consécutive, le recul global de la démocratie a dépassé les progrès. Dans nos pays également le populisme, voire l’autoritarisme, monte en puissance. Partout dans le monde, les plateformes numériques perturbent le débat démocratique. La profusion de fausses informations rend aussi plus difficile notre travail d’analyse et la collecte de données fiables.

 

L’Europe n’est plus le centre du monde. Son influence décroit tant en termes de puissance que par le rayonnement de ses valeurs. Sur la scène internationale, nous devons davantage nous défendre, protéger et promouvoir les intérêts de nos autorités, de nos services publics, des atouts de nos acteurs socio-économiques et culturels, de nos talents et de nos savoir-faire. Mais nous pouvons aussi contribuer à plus de stabilité en réaffirmant nos fondamentaux et en promouvant les bénéfices de la solidarité internationale. C’est par cette voie que la politique internationale de la Wallonie et de la Fédération Wallonie-Bruxelles assurera sa fonction de levier en faveur de la visibilité de leurs compétences et de la prospérité de leurs opérateurs. Nous y arriverons mieux en conjuguant nos efforts dans une seule orientation de politique internationale.

 

Nous poursuivrons nos contributions à la mise en œuvre des Objectifs de Développement Durable, à la promotion des droits fondamentaux, des droits des femmes, des droits de l’enfant, des droits des personnes LGBTQIA+, à la lutte contre les inégalités sociales, la pauvreté et les discriminations, à la diversité linguistique et culturelle et la promotion de la langue française, à l’éducation, la santé et l’environnement, en y associant tout l’écosystème de la Wallonie et de la Fédération Wallonie-Bruxelles.

 

Les recommandations du mémorandum ne reprennent pas, loin s’en faut, l’ensemble des priorités qui nous occuperont durant la législature à venir qui feront l’objet de la note de politique internationale mais des points d’attention à destination des autorités politiques afin qu’elles assurent le meilleur environnement possible pour l’exercice de nos missions.