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Les 40 ans de la diplomatie belge francophone

31/01/2023
© Pierre Kroll

Car la diplomatie belge francophone, aussi élaborée soit-elle, est en évolution constante. La preuve en est donnée dans ce dossier.

 

La diplomatie belge francophone : quésaco?

Vers une septième réforme de l'état

Gros plan sur la Délégation générale au Québec

Témoignages

Regards croisés entre Roger dehaybe et Martin Ouaklani

Etre diplomate francophone, c'est...

 

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La diplomatie belge francophone : quésaco ?

Pour comprendre comment elle est née et à quoi elle sert, il faut retourner en 1980. Cette année-là en effet, une seconde réforme institutionnelle voit le jour et avec elle, une autre idée des relations internationales se dessine. Les Communautés  ont du pouvoir… En atteste la règle suivie ici comme pour les Régions plus tard : « In foro interno, in foro externo », c’est-à-dire « ce qui est géré en interne, l’est aussi à l’extérieur ». « C’est quelque chose d’unique, lance Daniel Sotiaux, ancien Délégué général. Je ne connais pas d’autre état fédéral où les entités fédérées peuvent ratifier des traités internationaux ! ». Et Marc Clairbois, actuel Délégué général en poste à Paris, de donner un exemple du poids que cela peut avoir sur le  terrain. « En 2016, les trois gouvernements (Région wallonne, Fédération Wallonie-Bruxelles et Région de Bruxelles-Capitale) se sont opposés à la signature de l’Accord du CETA (libre-échange entre l’UE et le Canada) ». Mais ce n’est pas le seul événement à retenir (de nombreux accords de coopération ont été signés en quarante ans), ni la seule force de la diplomatie belge francophone. Au fil du temps, cette dernière n’a eu de cesse de grandir grâce aux actions de Wallonie-Bruxelles International. « Wallonie-Bruxelles International dispose d’un budget annuel de 74.187.000 €, précise Marc Clairbois, de quoi l’aider à placer des représentants diplomatiques de nos institutions dans des pays partenaires ou dans des enceintes internationales mais aussi à soutenir le développement de projets ou encore à promouvoir des talents à l’international ». Une machine bien huilée donc et un réseau très étendu. Aujourd’hui, on compte deux centres culturels Wallonie-Bruxelles (l’un à Paris, l’autre à Kinshasa) ainsi que quinze délégations générales dans le monde. Et en 2023, preuve que rien n’est figé, trois d’entre elles fermeront leurs portes (La Haye, Varsovie, Bucarest) alors que trois autres les ouvriront ailleurs (Madrid, Londres, New York).

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Vers une septième réforme de l’État : quelles conséquences pour les relations extérieures des entités fédérées ?

L’avis de Pascale Delcomminette, Administratrice générale de WBI

« En réalité, il s’agit d’une question éminemment politique, qui mériterait d’être posée aux responsables des Gouvernements concernés. Mais dans un tel scénario, et selon le principe constitutionnel « in foro interno, in foro externo », WBI serait évidemment impacté par toute nouvelle réforme de l’Etat. Après la 6e réforme de l’Etat, le centre de gravité de la Belgique s’est déplacé du fédéral vers les Régions. Cependant, la politique internationale n’a pas uniquement une valeur déclaratoire. Il faut pouvoir se donner les moyens de ses ambitions, c’est un élément à avoir à l’esprit lorsque l’on parle d’éventuelle réforme de l’Etat. Cela étant, je dirais que ce qu’a prévu le législateur en matière de relations internationales fonctionne sur le terrain. Progressivement, les ambassadeurs fédéraux ont eu l’habitude de collaborer avec leurs collègues délégués généraux francophones et flamands et vice versa. La collaboration se fait dans le cadre de ce qu’on appelle le « fédéralisme  coopératif ». Et s’il faut parfois faire preuve de pédagogie auprès des autorités étrangères pour leur faire comprendre la spécificité du système fédéral belge, les vraies difficultés sont rares. Notre collaboration avec la diplomatie de la Flandre est également excellente. Citons par exemple le cas de Genève où les deux délégations francophone et flamande occupent un espace de travail conjoint. Si une septième réforme intervient, elle doit viser la simplification, l’efficience de nos institutions, au service de la diplomatie francophone, de nos partenaires et de nos opérateurs ».

L’avis de Philippe Suinen, ancien administrateur général et actuel président honoraire de l’Institut Jules Destrée (organisation wallonne non-gouvernementale pour laquelle il a organisé en juin dernier un groupe de travail sur l’avenir institutionnel de la Belgique)

« J’ai présidé le groupe de travail qui a préparé la contribution de l’Institut Destrée au débat public sur l’avenir institutionnel de la Belgique, sous le titre “Un fédéralisme fort et simplifié”. La coopération avec l’État fédéral dans les matières  internationales se passe actuellement assez bien et il faut respecter ce fait positif. Il convient de veiller à ce que les citoyens puissent se retrouver dans notre architecture institutionnelle, avec le principe essentiel des autonomies fédérées. La contribution de l’Institut Destrée donne à celles-ci les compétences résiduelles, à savoir toutes celles qui ne sont pas expressément attribuées au pouvoir fédéral. Ce dernier s’y voit attribuer les relations internationales et la coopération au  développement dans le cadre des matières relevant des compétences fédérales. Dans cet esprit, tout ce qui concerne les autres compétences, actuelles ou non citées, relève des entités fédérées, ce qui entraînerait, en faveur de ces dernières, des transferts de moyens en provenance du pouvoir fédéral ».

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Gros plan sur la Délégation générale au Québec

1982 est décidément une année importante… Le 3 novembre, le gouvernement du Québec et l’exécutif de la Communauté française de Belgique concluent un accord de coopération qui précise en onze articles les ponts possibles entre les deux  parties dans les domaines de la culture, de l’éducation, de la santé ou encore de la recherche scientifique. Une signature vite suivie d’effets puisque quarante-huit heures plus tard, la Belgique francophone est pour la première fois représentée à  l’étranger grâce à la Délégation Wallonie-Bruxelles qui ouvre ses portes au Québec. Mais pourquoi avoir choisi cette province éloignée ? Pour Sharon Weinblum, l’actuelle Déléguée générale, la raison est simple : « Au-delà de notre langue  commune, nous partageons des valeurs, un sens de l’accueil et de la convivialité. Wallonie-Bruxelles et le Québec ont de multiples similitudes notamment en tant qu’entités fédérées ayant des capacités d’action sur la scène internationale ». A noter également que les deux territoires sont membres de l’OIF (Organisation Internationale de la Francophonie). Et le fait d’être séparés par un océan n’empêche pas les contacts étroits. « Depuis 1984, ce sont plus de 25.000 jeunes qui sont partis sur  des programmes du Bureau International Jeunesse (BIJ) et des Offices jeunesse internationaux du Québec (LOJIQ) à la découverte de Wallonie-Bruxelles et du Québec ». De quoi réjouir les partenaires qui ont renforcé leur lien en jumelant leurs deux  capitales en 1999. Et Sharon Weinblum de conclure sur une anecdote symbolique : « Pour souligner le 400e anniversaire de la ville de Québec, Namur a offert un banc en pierre bleue belge, oeuvre du designer wallon Jacques Tilman, que l’on  retrouve sur la Place de l’Hôtel de Ville, juste à côté de la Délégation ».

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Témoignages

Gilles Colson

Expert en gestion de projet, Gilles Colson est le directeur des Affaires internationales de GreenWin, le pôle wallon des Cleantechs, autrement dit l’interlocuteur de référence depuis onze ans pour l’économie circulaire, la neutralité carbone, la lutte contre le réchauffement et les adaptations aux risques climatiques. Des matières importantes notamment pour WBI, qui interagit avec GreenWin afin de valoriser les membres du pôle à travers un réseautage international. Et Gilles Colson de préciser : « L’AWEX et WBI donnent un accès privilégié à des contacts industriels et académiques de qualité, sur des marchés considérés comme prioritaires pour GreenWin, en particulier en Europe. En cela, la diplomatie culturelle et académique déployée  par WBI complète parfaitement la diplomatie commerciale de l’AWEX et, ensemble, elles facilitent le travail et la visibilité internationale du pôle, lors de missions princières, économiques ou de visites d’États auxquelles le pôle a l’opportunité de  participer, dans un ancrage local qui fait toute la différence ».

Aude-Line Dulière

Parmi les talents que la diplomatie belge francophone souhaite mettre en lumière, on trouve Aude-Line Dulière, une architecte bruxelloise récemment invitée par le Victoria et Albert Museum de Londres pour présenter une exposition en lien avec l’économie circulaire et le développement durable. Deux sujets majeurs qui ont donné comme résultat de faire valoir le réemploi des matériaux de construction.


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Regards croisés entre Roger Dehaybe et Martin Ouaklani

Roger Dehaybe a été à la tête du Commissariat général aux Relations internationales de la Communauté française de Belgique (CGRI) créé en 1982 (1983-1997), puis Administrateur général de l’Agence intergouvernementale de la Francophonie  (1998-2006). Martin Ouaklani est le plus jeune diplomate stagiaire de la Promotion 2022 issue du concours diplomatique de WBI. Une Promotion qui s’intitule « Roger Dehaybe ». Partages d’expériences et échanges autour de la diplomatie des  entités fédérées, de la Francophonie et du métier de diplomate.

 

Propos recueillis pas Nicolas Willems

Qu’est-ce qui vous a amené à choisir une carrière tournée vers l’international, la diplomatie, le rayonnement de Wallonie-Bruxelles dans le monde et la visibilité de la Francophonie ?

Roger Dehaybe : Au départ, mon parcours est culturel. J’ai étudié la philologie romane à l’Université de Liège au regard de mon attachement pour la langue française et pour la culture francophone. Pendant mes études universitaires, j’ai créé le  Théâtre de la Communauté à Seraing. Ensuite, il y a un tournant politique. Quand je deviens Chef de Cabinet de Jean-Maurice Dehousse, alors Ministre de la Culture de la Communauté française, nous commençons à réfléchir à l’international. Tout d’abord, le Centre Wallonie-Bruxelles est créé à Paris. Après, nous décidons avec une série de responsables politiques de créer un organisme en charge des Relations internationales des Francophones. En 1983, je suis nommé Commissaire général aux Relations internationales de la Communauté française (CGRI). La Francophonie a ensuite été le prolongement naturel de ce parcours. 

 

Martin Ouaklani : Pour ma part, il y a d’abord l’aspect personnel. Depuis l’enfance, j’ai toujours baigné dans un milieu interculturel. Venir d’une famille belgo-marocaine, grandir dans le quartier portugais de Bruxelles ; cela m’a enrichi depuis le  plus jeune âge. Sur le plan académique, dans le cadre de mes études en histoire de l’art, et sur le plan professionnel, j’ai toujours eu le goût des autres et de la culture de l’autre. Tout comme Roger Dehaybe, mon parcours débute par le secteur  culturel puisque j’ai travaillé au ministère de la Culture à Paris, avant de rentrer à Bruxelles pour présenter le concours diplomatique. C’est mon intérêt prononcé pour les politiques culturelles et les civilisations du monde qui m’a poussé vers une  carrière internationale. C’était une évidence. 

 

RD : C’est intéressant de resituer notre attachement à la langue française. Contrairement à ce que certains imaginent, ce n’est pas uniquement un atout culturel. C’est aussi un outil politique. Ce qui justifie notre attachement à la Francophonie.  C’est parce que nous sommes francophones que nous avons pu obtenir une reconnaissance internationale, notamment via nos Délégations générales à travers le monde. Imaginez à l’époque le symbole fort que représentait une entité non-étatique qui se dotait d’un statut diplomatique. La première Délégation générale s’est ouverte à Québec. Il faut dire que le Québec a été notre modèle au départ.

 

MO : Même le terme « Délégation générale » s’est inspiré des Délégations québécoises.

 

RD : Exactement ! Les choses se sont ensuite accélérées avec l’ouverture de la Délégation générale à Paris. La Francophonie a constitué la première étape de notre reconnaissance sur le plan international. Grâce à cela, nous avons réussi à participer  aux Sommets des Chefs d’Etats et de Gouvernements en tant qu’entité fédérée, par exemple lors du premier Sommet de 1986 à Versailles, sous l’égide du Président François Mitterrand. Cela a représenté une formidable opportunité pour nous. La deuxième étape de notre reconnaissance est l’accord signé en 1984 entre la Communauté française et le Bénin. Depuis ce premier accord international bilatéral, un long chemin a été parcouru.

Entre 1982 et 2022, 40 ans se sont écoulés. Le monde a changé et s’est complexifié. Dans le même temps, la Belgique fédérale a évolué. Au regard de ces évolutions, peut-on encore parler des mêmes défis à relever pour notre diplomatie ?

RD : Il y a 40 ans, la construction de la diplomatie d’une entité fédérée était un combat au niveau belge et international. Aujourd’hui, tout cela semble normal. En réalité, les questions restent bien présentes même si elles ont pris d’autres formes.  Par exemple, l’utilisation du français dans les organisations internationales doit rester une priorité que ce soit au sein de l’Union européenne, à l’ONU ou à l’UNESCO. 

 

MO : Avec ce stage diplomatique, il a été intéressant de se plonger dans les archives sur la mise en place des relations internationales de Wallonie-Bruxelles. Il y a 40 ans, on était dans une logique d’affirmation des francophones, en particulier en  Wallonie, face à un « État belgo-flamand ». Aujourd’hui, le contexte est plus apaisé sur ce point. Mais, il est plus complexe au niveau des défis internationaux et des crises successives. En regardant le coeur des missions du CGRI, fusionné dans  WBI, on parlait de « Soft Diplomacy ». Mais, c’est tout sauf « Soft ». Promouvoir la culture, les sciences, l’éducation, les droits humains, les questions socio-environnementales, c’est bien plus que de la diplomatie douce. Dans le contexte  international actuel, une organisation comme WBI a entièrement sa place dans le concert des expressions internationales. Le renouvellement important du corps diplomatique francophone, grâce à la nouvelle génération de diplomates, va permettre  d’aborder tous ces défis dès 2023, tout en ayant la chance d’être en contact direct avec les personnes à l’origine de la création de notre administration, dont les Délégués généraux honoraires.

Pour vous, c’est quoi un bon diplomate ?

RD : La première qualité est l’humilité. Le diplomate est le représentant. Ce n’est pas le décideur. Cette humilité implique dans le même temps une forme de déontologie. La deuxième qualité est la disponibilité. C’est une fonction qui demande  beaucoup d’implication personnelle. Il faut un équilibre entre vie professionnelle et vie familiale. La troisième qualité est la nécessité d’être à l’écoute. 

 

MO : Au regard de notre formation, il faut d’abord une excellente connaissance des rouages institutionnels belges pour bien se positionner à l’étranger. Marquer son attachement à l’Union européenne, au multilatéralisme et à la Francophonie me  paraissent indispensables. Il y a enfin la fierté d’être un étendard de la société belge francophone à l’étranger. En Belgique, on ne mesure pas toujours notre attractivité et le rayonnement de nos acteurs culturels, scientifiques, académiques dans le monde.

Européens, belges, francophones, wallons… La notion d’identité aussi a fluctué au fil des années. Quel est le principal atout des Francophones de Belgique sur la scène internationale ?

RD : Il y a 40 ans, avec la mise en place de la diplomatie des entités fédérées, les questions d’identités sont devenues des priorités importantes. On doit s’en réjouir. Dans le même temps, il faut veiller à ce que l’affirmation d’une identité ne signifie pas la fermeture par rapport aux autres. La possibilité d’une Belgique à quatre Régions est de plus en plus évoquée. Face à cette possibilité, il faut être attentif à maintenir les relations entre les Wallons et Francophones de Bruxelles. Je suis attaché  à la Wallonie. Mais, cet attachement à la Wallonie ne me fait pas perdre de vue l’intérêt crucial pour les Wallons de maintenir un lien avec Bruxelles.

 

MO : Je suis un grand partisan du concept d’identités multiples. On peut se sentir à la fois européen, belge, francophone, wallon ou bruxellois, voire les deux, car nos destins sont souvent interconnectés. Dans mon cas, comme j’ai vécu à Bruxelles  et en Wallonie, je partage les deux identités. Le concept de Francophonie est tout aussi important : tant comme identité intra-belge que comme identité que nous partageons avec des centaines de millions de locuteurs.

Roger Dehaybe, quel conseil souhaitez-vous donner à Martin Ouaklani ?

RD : Je suis un peu gêné par cette question. Je vois que Martin est motivé et possède toutes les compétences requises pour cette fonction. Si j’ai un conseil à lui donner, c’est d’être lui-même.

Et vous, Martin Ouaklani, quel message souhaitez-vous faire passer à Roger Dehaybe ?

MO : Merci, avant tout. J’apprécie votre humilité. J’ai beaucoup aimé la lecture de votre livre qui retrace l’histoire des 40 premières années de diplomatie francophone et votre rôle central dans cette aventure. C’est l’une des rares sources qui  documente cette partie de notre histoire institutionnelle. C’est donc très précieux.


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Etre diplomate francophone, c'est...

C’est d’abord être diplomate, c’est-à-dire écouter l’autre, le respecter, cultiver l’art du compromis et représenter au mieux les intérêts de son pays, ses talents et ses expertises. C’est ensuite aimer passionnément la langue française trop souvent  galvaudée, dépréciée voire ignorée. Comme l’a souligné Bernard Werber : « La langue que nous utilisons influe sur notre manière de penser. Par exemple le français, en multipliant les synonymes et les mots à double sens, autorise des nuances très  utiles en matière de diplomatie ». Ne lâchons rien… Cette langue est trop belle !

Benoit Rutten
Délégué général Wallonie-Bruxelles à Genève

 

Être persuadé que la Wallonie et Bruxelles forment une entité digne d’être valorisée à l’étranger ;

Suivre les créations, les innovations les plus récentes voyant le jour en Wallonie et à Bruxelles, de manière à les faire connaître dans le pays de résidence ;
Se tenir prêt à s’insérer dans une démarche multilatérale, que celle-ci soit francophone, européenne ou mondiale ;
Ne pas perdre de vue qu’une valorisation réussie dans le pays de résidence implique une disponibilité symétrique pour une présentation de ce pays en Wallonie et à Bruxelles.

Daniel Soil
Délégué général honoraire

 

Jeteur de ponts, interprète, facilitateur 

A partir des priorités des gouvernements et opérateurs de Wallonie-Bruxelles (WB) d’une part et de sa connaissance du terrain local d’autre part, le diplomate de Wallonie-Bruxelles jette des ponts et identifie des partenariats bénéfiques pour les  intérêts WB et pour le pays partenaire. Le diplomate agit comme interprète pour faciliter la compréhension mutuelle entre les partenaires WB et locaux sur base de sa connaissance et son expertise de la réalité de Wallonie-Bruxelles et celle du  poste. Il agit pour aider la compréhension, identifier les points de convergence et reconnaitre les intérêts communs au bénéfice d’une coopération réussie. Il organise et accompagne les missions des gouvernements WB sur place.

Yeux et oreilles de Wallonie-Bruxelles

Par le développement d’un réseau de personnes ressources, le diplomate développe une compréhension fine des réalités du poste et en identifie les opportunités pour WB. L’essence de la diplomatie est la compréhension de l’autre. Il en tient  informé le siège et les gouvernements WB par un rapportage régulier en identifiant des propositions de suivi.

Catalyseur d’opportunités

Sur base de cette veille et avec la connaissance des outils de WBI (bourses, plateforme R&I, etc.), le diplomate WB identifie des opportunités de partenariats et de mise en valeur de l’action des gouvernements WB et des talents WB. Il est important  d’avoir une vision transversale.

Représentant des gouvernements WB

Le diplomate porte les valeurs et intérêts de WB en tenant compte de la réalité locale. Il représente les gouvernements belges francophones aux événements diplomatiques et organise des activités pour renforcer la notoriété et la visibilité de WB. Il  le fait notamment aussi via les réseaux sociaux. Le diplomate défend les dossiers WB que ce soit auprès du partenaire local ou en intra-belge en poste. Dans les organisations internationales, le diplomate contribue à la définition de la position  belge avec les autres niveaux de pouvoir et y défend les intérêts WB. Il y promeut également l’expertise de WB. 

Maxime Woitrin
Délégué général adjoint Wallonie-Bruxelles à Paris

 

Dossier rédigé par Nadia Salmi pour la Revue W+B n°158

 

 

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