L'engagement et le travail de Wallonie-Bruxelles récompensés à la Conférence générale de l'UNESCO
La Conférence générale est aussi l'organe majeur en termes de prise de décisions à l'UNESCO : élections aux comités et groupes de travail, approbations des budgets, votes des principaux textes et résolutions, etc. En 2023, la Belgique, et singulièrement Wallonie-Bruxelles, y ont pris une part active qui a porté ses fruits !
Pour cette 42e session, la Belgique était représentée par le Ministre flamand du Patrimoine, M. Matthias Diependaele, en vertu d'une alternance entre Flandre et Fédération Wallonie-Bruxelles. Lors de son discours de politique générale, le Ministre a notamment valorisé le soutien de Wallonie-Bruxelles envers le Fonds international pour la diversité culturelle, le programme de rescolarisation des filles sur le continent africain, de même que l'engagement wallon au sein du Comité du Patrimoine mondial. L'occasion de rappeler que le multilatéralisme et les valeurs universelles sont dans l'ADN de notre pays, de notre région et de notre communauté, et ce dans tous les cénacles des Nations Unies.
Parmi les nombreuses interventions notables, citons le discours de retour des États-Unis, absents de l'UNESCO ces cinq dernières années, celui de la Déléguée permanente de Roumanie élue Présidente de cette Conférence, Mme Simona-Mirela Miculescu, ou encore l'intervention de la Première dame d'Ukraine, Mme Olena Zelenska.
Retour au débutL'expertise et l'engagement de Wallonie-Bruxelles récompensés
Sous l'impulsion de Wallonie-Bruxelles International et de la Délégation générale Wallonie-Bruxelles à Paris, cette Conférence générale s'est avérée être particulièrement payante pour notre implication au sein de l'UNESCO.
C'est d'abord le cas dans le domaine des sciences humaines, avec l'élection exceptionnelle de Marie-Geneviève Pinsart à la présidence du Comité intergouvernemental de Bioéthique. Mme Pinsart est professeure à l'Université libre de Bruxelles. Sa désignation est un honneur pour la recherche en Belgique francophone, renforçant notre excellence scientifique et contribuant à notre reconnaissance internationale en tant que pionniers de l'innovation en bioéthique. Alors que des pays de premier plan dans la recherche tels que le Japon, les États-Unis et la Chine s'apprêtent à rejoindre ce même comité, la présidence exercée par Mme Pinsart jusqu'en 2025 permettra à la Fédération Wallonie-Bruxelles de jouer un rôle central dans les négociations sur l'éthique des neurotechnologies et autres avancées scientifiques.
Notre engagement a également été souligné dans le domaine du patrimoine culturel et naturel. En effet, le Comité du Patrimoine mondial est un organe-phare de l'UNESCO en termes de notoriété et d'expertise. Rappelons que la Belgique et ses gouvernements régionaux y sont membres décisionnels jusqu'en 2025. La précédente édition du Comité de septembre dernier, en Arabie saoudite, avait vu l'inscription des Sites funéraires de la Première Guerre mondiale en Wallonie et en Flandre à la liste du Patrimoine mondial. Pour cette prochaine édition, il a été décidé que le Comité soit présidé et ait lieu sous les auspices du Gouvernement indien, avec la désignation de Martin Ouaklani au poste de Rapporteur. M. Ouaklani est conseiller à la Délégation générale Wallonie-Bruxelles à Paris et représentant diplomatique auprès de l'UNESCO et l'OCDE. Son rôle lors de la prochaine session sera, aux côtés du Président et des vices-présidents, de s'assurer du bon fonctionnement du Comité et d'entériner toutes les décisions adoptées. Il s'agit d'une marque de confiance inédite témoignée par l'UNESCO et les délégations étrangères envers la Wallonie.
À noter que la Belgique a également été élue (ou réélue) à d'autres comités et organes importants de cette organisation comme les Comités juridique et de Siège, le Programme hydrologique international ou encore le Comité scientifique du Patrimoine culturel subaquatique. Wallonie-Bruxelles exerce également la fonction de vice-présidente du Groupe des ambassadeurs francophones à l'UNESCO.
À l'occasion de la réunion ministérielle de l'éducation, signalons enfin que l'école Notre-Dame-des-Champs à Uccle a été primée pour un projet-vidéo sur l'éducation pour la paix. Ce prix est décerné chaque année à l'occasion d'un concours pour la jeunesse organisé par l'UNESCO et France Télévisions. Le jury de cette année était présidé par Mme Marina Picasso et comptait dans ses rangs la chanteuse belge Alice on the Roof. Cette reconnaissance est l'illustration de la créativité, des valeurs et du sens de la solidarité de notre jeunesse !
Retour au débutUne présence remarquable de la Belgique francophone
Au-delà de ces distinctions réjouissantes, la présence de nos experts, nos opérateurs et notre société civile de Wallonie et de Bruxelles s'est déclinée sous plusieurs aspects.
Un des temps forts de cette Conférence générale a été la tenue de la Conférence intergouvernementale pour la sauvegarde et le développement d'Angkor, avec la participation exceptionnelle du Roi du Cambodge. La Délégation générale y a pris part aux côtés de la chercheuse belge belge Bénédicte Selfslagh, une des experts scientifiques du site. L'événement a évalué les progrès des trois dernières décennies et défini une stratégie pour l'avenir des temples d'Angkor et de Sambor Prei Kuk.
Wallonie-Bruxelles a également pu compter sur ses jeunes talents. Lors du 13e Forum des Jeunes de l'UNESCO, qui portait sur les changements climatiques, Sean Nart, étudiant à l’Université libre de Bruxelles, a eu l'opportunité d'exercer le rôle de rapporteur. En tant que Délégué ONU Jeunesse, Sean a porté la voix des jeunes du monde entier, en formulant leurs recommandations sur l'impact social du changement climatique devant la Présidente de la Conférence générale !
En réunissant des acteurs du monde entier, la Conférence générale a aussi été l’occasion de rencontres et coopérations avec des partenaires internationaux. Ainsi, une réunion productive a pû être organisée entre le Président et le Secrétaire général de la Commission belge francophone pour l'UNESCO, MM. Yves Rouyet et Claude Gonfroid, avec leurs homologues de la Commission nationale française. L’occasion pour les responsables et experts d’échanger sur leurs bonnes pratiques et de renforcer les liens déjà étroits entre nos deux pays.
Le travail de la Délégation générale Wallonie-Bruxelles à Paris ne s'arrête certainement pas là puisque d'autres échéances importantes arrivent sur divers sujets culturels et éducatifs, lors desquelles il sera capital d'affirmer nos valeurs, notre influence et nos expertises multiples. Une clause de revoyure est fixée entre l'UNESCO, la Fédération Wallonie-Bruxelles et le reste du monde en 2025 pour une prochaine Conférence générale qui s'annonce historique puisqu'elle interviendra non seulement lors du 80e anniversaire des Nations Unies mais aura exceptionnellement lieu à Samarcande, en Ouzbékistan ! Le prochain biennium présentera donc autant de défis que d'opportunités pour renforcer l'influence de Wallonie-Bruxelles au sein de la communauté internationale, singulièrement son action déployée jour après jour à l'UNESCO.
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