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Milan 2015: la Belgique met en lumière les systèmes de télédétection au bénéfice de l’agriculture

Participants et organisateurs de l'atelier "Space4Food" (c) WBI

Le 11 juin, un atelier sur le pavillon belge intitulé “Space4Food” a permis de présenter l’apport de la télédétection à la sécurité alimentaire et l’agriculture durable. L’événement, qui s’inscrivait dans la thématique de l’Expo universelle « Nourrir la Planète, Energie pour la vie », était organisé par Belspo (le Service public de programmation de la Politique scientifique fédérale), l’EWI (le Département de l’Economie, la Science et l’Innovation du Gouvernement flamand) et WBI.

 

L’événement a débuté avec le discours de l’Ambassadeur belge pour l’Italie et pour la FAO (Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture) qui a rappelé l’importance de gérer nos ressources agricoles de la manière la plus efficiente et durable possible. Lieven Bydekerke (EUMETSAT) a ensuite pris la parole en tant que modérateur de l’événement. 

 

L’audience, composée majoritairement d’Italiens, a d’abord pu assister aux présentations des représentants de la Commission européenne, de l’ESA (l’Agence spatiale européenne) et de la FAO. Cette première partie était consacrée aux défis auxquels l’agriculture mondiale est confrontée et ce que la télédétection peut offrir comme solutions. Dans une seconde partie, les scientifiques belges ont présenté les compétences et les technologies développées dans le domaine de la télédétection pour l’agriculture. 

 

En effet, les Belges portent une longue tradition en ce qui concerne les innovations agricoles et le pays est l’un des premiers à avoir étudié l’utilisation des systèmes de télédétection dans l’agriculture, il y a plus de 30 ans. Depuis, ces efforts se sont poursuivis et ont abouti au lancement du satellite belge PROBA-V de l’ESA en 2013, qui joue maintenant un rôle majeur pour la surveillance agricole au niveau international et pour le programme européen Copernicus (Programme européen pour l’établissement d’une capacité européenne d’observation de la Terre). Les participants au séminaire ont eu le privilège de voir le modèle du satellite PROBA-V, transporté de Bruxelles jusqu’au Pavillon belge pour l’occasion. 

 

Parmi les technologies présentées, il était indispensable d’évoquer l’utilisation des satellites comme instruments de mesure. Cependant, d’autres instruments tels que les drones et les petits avions munis d’un système GIS (geographic information system) intéressent différents types d’utilisateurs du monde entier.

 

Ainsi, les gammes de compétences et technologies présentées allaient de la cartographie des zones de terres arables, des types de cultures et des vergers, à la surveillance ou l'alerte précoce concernant la sécheresse, les invasions de criquets, les maladies ou anomalies des champs agricoles.

 

La journée s’est terminée par une discussion animée durant laquelle les scientifiques, fournisseurs de données et de services, producteurs d'aliments et décideurs publics ont débattu sur la façon dont l'évolution de la recherche et le développement des technologies répondent aux attentes des utilisateurs agricoles.

 

Les aspects critiques soulevés ont concerné l’utilisation des données disponibles en «open source», qui pourraient être mal interprétées ou nuire à la vie privée. Il est également ressorti du débat la nécessité de mettre la technologie au service du marché et de la société. Pour cela, des communications ciblées et la création d’interfaces accessibles à tous pourraient être des solutions.

 

A court terme, deux projets-phares peuvent être mis en avant pour répondre aux défis qui marqueront les prochaines années.

 

D’une part, les satellites européens Sentinel-1 et Sentinel-2 projettent de redonner un élan aux systèmes de gestion des données agricoles au niveau local. « Une grande place semble s’ouvrir aux nouvelles opportunités pour la science, le développement et les produits et services innovants », expliquent les représentants du secteur agricole. 

 

D’autre part, il a été pointé que PROBA-V est une source de données indispensable à la gestion de l’environnement et de l’agriculture, et constitue un instrument très important pour la coopération avec l’Afrique et la Chine.

 

Finalement, alors que les drones ne sont pas encore considérés comme prioritaires dans le secteur, leur potentiel pour apporter une nouvelle dimension aux instruments de mesure de précision pour l’agriculture a été souligné. 

 

 

Contact à WBI :
Jessica MICLOTTE, Chargée de projets
j.miclotte@wbi.be, tél : 02/421 86 31