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Une délégation internationale de l’OCDE découvre les installations du centre de compétence aptaskil

22/02/2024
(c) Alain Coppens - Sommet sur les Compétences - 2024

A cette occasion, le centre de compétence aptaskil à Seneffe a accueilli Mathias Cormann, Secrétaire général de l’OCDE, et Christie Morreale, Vice-Présidente du Gouvernement wallon et Ministre de l’Emploi et de la Formation, accompagnés d’une délégation de Ministres et de Hauts fonctionnaires de nombreux Etats membres. Au cours de la visite des installations, la délégation a découvert le modèle pédagogique innovant déployé par aptaskil, qui forme chaque année jusqu’à 6.000 personnes et affiche un taux d’insertion professionnelle de plus de 85%.

 

Le Sommet sur les compétences (Skills Summit) de l’Organisation de Coopération et de Développement Economiques (OCDE) rassemble tous les deux ans les représentants d’une quarantaine de pays membres et organisations internationales pour débattre des enjeux majeurs liés aux compétences et à la pénurie de talents et main d’œuvre qualifiée. Pour illustrer les outils et projets mis en place par la Belgique pour stimuler la formation et la reconversion professionnelle, la délégation de l’OCDE était invitée ce 21 février après-midi à visiter les installations du centre de compétence aptaskil basé à Seneffe.

 

Aux côtés d’une délégation de Ministres et de Hauts fonctionnaires d’une vingtaine d’Etats membres, le Secrétaire général de l’OCDE Mathias Cormann a pu découvrir les 3.750 m2 d’infrastructures de formation dotées d’équipements technologiques de pointe permettant de s’exercer en situation réelle aux différents métiers de la production dans le secteur porteur du pharma, de la biotech et de la chimie.

 

Christie Morreale, Vice-Présidente du Gouvernement wallon et Ministre de l’Emploi et de la Formation : « Nous avons choisi de venir ici à Seneffe pour montrer que des solutions existent et que, même dans un secteur aussi pointu et spécifique que celui de la chimie et des sciences de la vie, il est possible d’attirer des jeunes (femmes), de former des demandeurs d’emploi et de garantir la mise à niveau des compétences des travailleurs des secteurs. Ainsi, lorsque les acteurs concernés (entreprises, opérateurs de formation et d’insertion, partenaires sociaux, etc.) se mobilisent ensemble, on obtient des résultats qui favorisent tant l’insertion des demandeurs d’emploi, l’évolution des compétences des travailleurs que la satisfaction des besoins des entreprises ».

 

Willy Borsus, Vice-Président du Gouvernement wallon et Ministre de l’Economie, du Numérique, de l’IFAPME et des Centres de compétence : « La Wallonie est un eldorado pour le secteur des biotechnologies et je suis ravi que le Centre de compétence aptaskil ait pu servir d’exemple aujourd’hui lors du Sommet sur les compétences de l’OCDE. Cela démontre toute la qualité de nos infrastructures de pointe, des formations et des activités de sensibilisation qui y sont développées. Le développement des compétences des jeunes, des demandeurs d’emploi et des travailleurs wallons reste une priorité pour le développement économique de la Wallonie. Les collaborations présentées lors de la visite illustrent que notre région est riche en solutions et que nous devons continuer à encourager nos jeunes à s’intéresser aux métiers en pénurie et d’avenir, notamment en lien avec les STEAM (en français MATIS : Mathématiques, Arts, Technologies, Ingénierie, Science) ».

 

Frédéric Druck, président d’aptaskil et directeur d’essenscia Wallonie-Bruxelles : « Nous sommes honorés de présenter au Secrétaire général de l’OCDE et à sa délégation, le modèle pédagogique d’aptaskil, qui permet à plus de 8 demandeurs d’emploi sur dix formés de trouver un emploi. Les Etats et les Régions doivent être encouragés à créer davantage de ponts entre le monde de l’industrie et celui de l’enseignement, notamment grâce aux formules en alternance, aux parcours de formation tout au long de la carrière et aux détachements de travailleurs industriels dans les écoles et centres de formation afin de transmettre leur expérience. Ce rapprochement est essentiel pour susciter des vocations et montrer la diversité des métiers d’un secteur qui a besoin de talents pour continuer d’innover ».

 

En augmentation croissante, le secteur de la chimie et des sciences de la vie représente 33.000 emplois directs en Wallonie et à Bruxelles, avec la création de 400 à 700 emplois par an au cours des dernières années. L’enquête emploi menée en 2023 par la fédération sectorielle essenscia montrait que les entreprises avaient 2.200 postes ouverts pour un éventail de profils incluant les personnes disposant d’un diplôme de l’enseignement secondaire supérieur et des candidats n’ayant aucune expérience professionnelle préalable dans le secteur. Une tendance qui se confirme pour les années à venir grâce aux investissements récents dans des outils de production, mais qui se heurte à un gap grandissant entre le marché du travail et les ressources humaines disponibles. La transition digitale impliquera également le besoin en « upskilling-reskilling » de milliers de travailleurs et demandeurs d’emploi.

 

Au rang des solutions mises en œuvre grâce au soutien du gouvernement wallon, du fonds sectoriel de formation Co-valent et des partenaires sociaux : un investissement d’environ 11 millions d’euros pour augmenter de près de 50% la capacité du centre aptaskil afin de former jusqu’à 6.000 demandeurs d’emploi, travailleurs et étudiants par an. Une deuxième antenne sera également ouverte en 2024 au Légiapark de Liège.

 

Du côté du Biopark de Charleroi, un nouvel nouveau centre de formation de pointe pour le secteur de la santé et des biotechnologies, le EU Biotech Campus, ouvrira également bientôt ses portes grâce à un investissement de 25 millions d’euros, via le Plan de relance et de résilience de la commission européenne, le Plan de relance fédéral NextGen Belgium et le Plan de relance Wallonie. Ce centre européen de formation proposera des formations sur-mesure données par les industriels et opérateurs sur les métiers de la bioproduction avancée et les technologies de traitement de données appliquées aux biotechnologies.