Les sites funéraires et mémoriels de la Première Guerre mondiale au patrimoine mondial de l'UNESCO
Cette inscription portée avec la France, arrivée la veille de la Journée internationale de la Paix, est une grande reconnaissance pour ces lieux de mémoire, poignants symboles de paix et de réconciliation.
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Un message de paix universel
Ce dossier met en lumière 139 lieux de mémoire situés le long du front occidental, de la Mer du Nord jusqu’à la frontière suisse. Ces sites architecturaux et paysagers d’exception ont été minutieusement sélectionnés pour rendre hommage aux victimes de ce conflit, venues de 130 pays actuels. Puissants symboles de réconciliation et d’égalité, ils honorent chaque soldat allié ou ennemi sans distinction d’origine géographique ou sociale. La dimension mondiale de cette nomination, et son message universel de paix, sont d’une pertinence frappante au regard de l’actualité internationale.
16 sites en Wallonie sont concernés. On retrouve des lieux emblématiques tels que le Fort de Loncin à Liège, le Cimetière militaire français de la Belle-Motte à Aiseau-Presles, ou encore le cimetière militaire de Saint-Symphorien à Mons dans lequel reposent des soldats du Commonwealth aux côtés de tombes allemandes.
Pour le Ministre-Président wallon, Elio Di Rupo :
« Cette reconnaissance est un honneur pour la Wallonie car ces sites ont un extraordinaire pouvoir de réconciliation entre les peuples. Leur inclusion au patrimoine mondial est aujourd’hui plus pertinente que jamais. Elle nous incite à construire ensemble un monde de paix et la Wallonie est fière de participer à ce message par son patrimoine. Cette reconnaissance internationale reflète l’engagement constant de la Wallonie envers le patrimoine et sa contribution significative à la promotion de la paix à l’échelle mondiale. »
La Ministre wallonne du Patrimoine, Valérie De Bue, se réjouit de cette annonce :
« L’inscription de ces sites en Wallonie célèbre la diversité de ce riche patrimoine. Ils ont été conçus par des architectes et paysagistes renommés, permettant à chaque nation d’exprimer son identité et sa culture. Ce patrimoine architectural et paysager d’une valeur universelle exceptionnelle, maintenant reconnue par l’UNESCO, est à la hauteur de la mémoire des victimes et de la réconciliation des peuples au travers d’une mémoire maintenue vivante. »
Afin de célébrer cet événement et partager la grande nouvelle, les communes concernées en Wallonie ont été invitées à faire sonner les cloches durant 10 minutes au moment précis de la bonne nouvelle prononcée depuis Riyad. Parmi les lieux qui ont répondu à cet appel, on peut citer la Cathédrale Sainte-Waudru à Mons ainsi que la Cathédrale de Liège.
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Le fruit d'une longue collaboration
Cette réalisation est le dénouement triomphal de plusieurs années de collaboration entre les administrations wallonne, flamande, française, ainsi que les gestionnaires de sites et les communautés locales.
Le représentant diplomatique de la Wallonie auprès de l'UNESCO, Martin Ouaklani, était à Riyad lors de l’inscription :
« Une grande émotion s'est dégagée face à tous les États présents lors de l'inscription de ces sites funéraires et mémoriels, à la portée si symbolique pour notre territoire et notre population. C'est une source de fierté pour la Délégation générale Wallonie-Bruxelles à Paris d'avoir si activement œuvré à cette reconnaissance, en collaboration avec la France et la Flandre. Nous pouvons être résolument fiers de notre patrimoine wallon si unique, ainsi que de la valeur et des messages universels qu'il véhicule. »
Ces valeurs fondamentales de paix et de protection de la mémoire et du patrimoine constituent le socle du mandat exercé par la Wallonie, avec la Belgique et ses deux autres régions, au sein du Comité du Patrimoine mondial, où nous siègerons jusqu'en 2025.
En outre, ces sites contribueront à accroître la renommée internationale de la Région et renforceront son attractivité touristique. Nous nous réjouissons de cette inscription qui concerne non seulement notre territoire mais de nombreux États et communautés à travers le monde.
La Wallonie compte désormais huit biens au patrimoine mondial naturel ou culturels. Certains comprennent plusieurs éléments comme les Beffrois de Binche, Charleroi, Mons, Tournai, Thuin, Gembloux et Namur (Beffrois de Belgique et de France) ou les quatre sites miniers majeurs de Wallonie (Le Grand Hornu, Bois-du-Luc, le Bois du Cazier, Blegny-Mine). Y sont également repris les ascenseurs historiques du canal du Centre, la cathédrale de Tournai, les minières de silex de Spiennes, la forêt de Soignes, la ville de Spa au sein de la série des Grandes Villes d’Eau d’Europe et maintenant, les sites funéraires et mémoriels de la Première Guerre mondial, « Mémoire pour la paix ».
Pour visiter les sites de la Première Guerre mondiale en Wallonie : VISIT Wallonia
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À propos de l’UNESCO et du Comité du patrimoine mondial
Créée au lendemain de la Deuxième Guerre Mondiale, l’UNESCO est la branche culturelle et scientifique des Nations Unies. Sa mission est "d’élever les défenses de la paix dans l’esprit des hommes et des femmes".
Le Comité du patrimoine mondial est composé de 21 pays qui siègent pour un mandat de quatre ans. La Belgique et ses régions de Wallonie, de Bruxelles et de Flandre, ont été élues en 2021 jusqu’en 2025. Ce Comité est garant de la protection des sites inscrits en adoptant des mesures de conservation. Chaque année, il décide également de l'inscription ou du retrait des biens sur la Liste du patrimoine mondial.
L’inscription des sites funéraires et mémoriels est un message puissant. Elle soutient le rôle de la Belgique à l'UNESCO, renforçant ainsi les valeurs de nos régions au service de la paix, de l'égalité et de la réconciliation entre les nations.
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