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06/02/2024
© Belgian Presidency of the Council of the European Union / Nicolas Lobet PRYZM

Durant la réunion informelle des Ministres en charge de la politique de cohésion à Mons, les Ministres européens se sont accordés sur les lignes directrices ambitieuses et cohérentes pour l’avenir de la politique de cohésion post-2027.

 

La réunion informelle, présidée par le Ministre-Président de Wallonie Elio Di Rupo, a réuni les représentants des 27 états membres de l'UE, ainsi que des commissaires et des représentants d'institutions européennes. Les parties prenantes ont procédé à un échange de vues sur l’avenir de la politique de cohésion en Europe en tant que principale politique d’investissement à long terme.

 

Dans un contexte d'aggravation des inégalités et de tensions sociétales croissantes, la politique de cohésion, en tant que pilier d'investissement et de solidarité, demeure plus nécessaire que jamais. Son approche régionale et structurelle sert de moteur puissant à la transition au sein de l'Union européenne.

 

Réussites passées et perspectives futures

 

Au micro de la radio La Première - RTBF, le Ministre-Président de Wallonie a souligné le succès des politiques de cohésion de l’Union européenne. "Le Fonds social européen a joué un rôle crucial en permettant à 65 millions d’Européens d’accéder à l’emploi ou à une formation, favorisant ainsi l’inclusion sociale. De plus, plus de 5 millions d’entreprises ont bénéficié de son soutien, tandis que 63 millions de personnes ont constaté une amélioration de l’accès aux soins de santé. Ces fonds européens ont également permis à des régions en difficulté, comme la Wallonie, de se développer pour atteindre des niveaux comparables à ceux d’autres régions".

 

Néanmoins, cela ne signifie pas que la politique de cohésion doit rester telle qu’elle existe aujourd’hui. Les différents États-Membres ont confirmé la nécessité d’adapter la politique de cohésion en prenant en compte les réalités spécifiques de chaque région de l’Union européenne. Les reformes successives de la politique de Cohésion et la mobilisation des fonds pour répondre en urgence aux crises successives ont progressivement éloigné la politique de Cohésion de ses objectifs fondateurs et de sa raison d’être. C’est pourquoi, les Ministres ont réfléchi aux principales priorités stratégiques de la politique de cohésion, en veillant à ce qu’elles ne soient pas déconnectées des besoins concrets des entreprises et citoyens européens.

Un principe de solidarité au coeur de l'UE

 

Outre les priorités stratégiques, les Ministres ont également discuté des principes clés devant guider la politique de cohésion post-2027 et visant à soutenir son rôle de levier pour des transitions justes et ancrées dans la réalité des territoires. Finalement, les Ministres ont discuté des mesures de simplifications supplémentaires à introduire pour amplifier la réalisation, sur le terrain, des investissements cofinancés par l’Union européenne, les Etats membres ou les Régions.

 

« Cette réunion a permis de réaffirmer le rôle essentiel de la politique de cohésion. Pendant des décennies, elle a permis de réduire les écarts de développement entre les régions européennes ! Pour la Belgique, elle doit rester la principale politique européenne d’investissements structurelles. C’est une politique solidaire qui ne laisse personne au bord du chemin et qui répond au mieux aux besoins des citoyens et des entreprises européens ! Comme le disait Jacques Delors, père de la politique de cohésion : “Pour que l’Union européenne fonctionne, il faut la compétition qui stimule, la solidarité qui unit et la coopération qui renforce” » a indiqué le Ministre-Président wallon Elio di Rupo.

 

Plus d’informations à propos de la politique de cohésion et son impact en Wallonie sur les réseaux sociaux WallonieUE24

 

Toutes nos actualités en lien avec la Présidence sont à retrouver sur www.wbi.be/eu2024be
 

 

Durant la réunion informelle des Ministres en charge de la politique de cohésion à Mons, les Ministres européens se sont accordés sur les lignes directrices ambitieuses et cohérentes pour l’avenir de la politique de cohésion post-2027.

 

La réunion informelle, présidée par le Ministre-Président de Wallonie Elio Di Rupo, a réuni les représentants des 27 états membres de l'UE, ainsi que des commissaires et des représentants d'institutions européennes. Les parties prenantes ont procédé à un échange de vues sur l’avenir de la politique de cohésion en Europe en tant que principale politique d’investissement à long terme.

 

Dans un contexte d'aggravation des inégalités et de tensions sociétales croissantes, la politique de cohésion, en tant que pilier d'investissement et de solidarité, demeure plus nécessaire que jamais. Son approche régionale et structurelle sert de moteur puissant à la transition au sein de l'Union européenne.

 

Réussites passées et perspectives futures

 

Au micro de la radio La Première - RTBF, le Ministre-Président de Wallonie a souligné le succès des politiques de cohésion de l’Union européenne. "Le Fonds social européen a joué un rôle crucial en permettant à 65 millions d’Européens d’accéder à l’emploi ou à une formation, favorisant ainsi l’inclusion sociale. De plus, plus de 5 millions d’entreprises ont bénéficié de son soutien, tandis que 63 millions de personnes ont constaté une amélioration de l’accès aux soins de santé. Ces fonds européens ont également permis à des régions en difficulté, comme la Wallonie, de se développer pour atteindre des niveaux comparables à ceux d’autres régions".

 

Néanmoins, cela ne signifie pas que la politique de cohésion doit rester telle qu’elle existe aujourd’hui. Les différents États-Membres ont confirmé la nécessité d’adapter la politique de cohésion en prenant en compte les réalités spécifiques de chaque région de l’Union européenne. Les reformes successives de la politique de Cohésion et la mobilisation des fonds pour répondre en urgence aux crises successives ont progressivement éloigné la politique de Cohésion de ses objectifs fondateurs et de sa raison d’être. C’est pourquoi, les Ministres ont réfléchi aux principales priorités stratégiques de la politique de cohésion, en veillant à ce qu’elles ne soient pas déconnectées des besoins concrets des entreprises et citoyens européens.

Un principe de solidarité au coeur de l'UE

 

Outre les priorités stratégiques, les Ministres ont également discuté des principes clés devant guider la politique de cohésion post-2027 et visant à soutenir son rôle de levier pour des transitions justes et ancrées dans la réalité des territoires. Finalement, les Ministres ont discuté des mesures de simplifications supplémentaires à introduire pour amplifier la réalisation, sur le terrain, des investissements cofinancés par l’Union européenne, les Etats membres ou les Régions.

 

« Cette réunion a permis de réaffirmer le rôle essentiel de la politique de cohésion. Pendant des décennies, elle a permis de réduire les écarts de développement entre les régions européennes ! Pour la Belgique, elle doit rester la principale politique européenne d’investissements structurelles. C’est une politique solidaire qui ne laisse personne au bord du chemin et qui répond au mieux aux besoins des citoyens et des entreprises européens ! Comme le disait Jacques Delors, père de la politique de cohésion : “Pour que l’Union européenne fonctionne, il faut la compétition qui stimule, la solidarité qui unit et la coopération qui renforce” » a indiqué le Ministre-Président wallon Elio di Rupo.

 

Plus d’informations à propos de la politique de cohésion et son impact en Wallonie sur les réseaux sociaux WallonieUE24

 

Toutes nos actualités en lien avec la Présidence sont à retrouver sur www.wbi.be/eu2024be
 

 

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06/02/2024
Pierre de Maere aux Francofolies de Spa 2022 © J. Van Belle - WBI
Pierre de Maere aux Francofolies de Spa 2022 © J. Van Belle - WBI

C’eût pu être un simple jeu de frangins, à qui chante gagne, à qui joue mixe, si cela n’avait pas pris un sérieux chemin professionnel voici trois ans. 

 

« Oh pardon pour mon retard, on chipote sur le prochain album, on a déjà les débuts de 6 ou 7 morceaux, c’est très excitant et en plus on s’amuse ».

 

Tout est allé si vite pour le jeune Ucclois de 22 ans. En mars 2020, il diffuse son premier titre en français, Potins Absurdes. En janvier 2023 sort son premier album, Regarde-Moi. Le 10 février, il reçoit le prix de la Révélation masculine de l’année lors  de la 38e cérémonie des Victoires de la Musique. Le 23 février 2023, son single Un Jour, Je marierai un Ange devient disque de diamant en France. Gros tsunami en diffusions radios ajouté à cela un effet TikTok, le titre est certifié single de platine (30 millions de streams en France).

Intuitif, instinctif, autodidacte et sûr de son coup !

On ne peut guère dire que vous avez ramé, de répète en répète dans le fond d’un garage avec des copains. C’était écrit sur les réseaux sociaux — Make me famous (rendez-moi célèbre) — et dans le morceau Menteur : « Maman, un jour, je serai  une superstar ». Il suffisait de le dire pour que cela arrive ? 

 

Le fait d’y croire, c’est essentiel. Je constate que beaucoup de mes amis qui sont plus brillants que moi, ne pensent pas avoir les épaules, ne se projettent pas, ça les empêche d’avancer. Pourtant, celui qui a un peu de talent et qui y croit pleinement, qui a une confiance aveugle en ce qu’il fait, peut y arriver. Quand j’ai arrêté totalement mes études pour me consacrer à la musique, je me suis projeté, il n’était pas question de rater, je n’avais pas de plan B. J’avais seulement ces  mélodies qui me venaient en tête sous la douche, sur lesquelles aujourd’hui encore je mets n’importe quels mots, un yaourt au piano, la musique est là, ensuite je m‘attaque au texte. 

 

Vous avez commencé, dit-on, à 10 ans sur un Ipod Touch en chipotant. On peut d’ailleurs remercier maman de vous avoir laissé l’Ipod Touch entre les mains, ça a du bon parfois ?

 

Oui et je pense que le secret est dans l’âge. Commencer très tôt, c’est une très bonne chose, j’étais curieux, je ne me posais pas trop de questions. A 12 ans, je ne savais pas si ce que je faisais était bon ou mauvais, j’avançais. Pour revenir à l’Ipod, je ne jouais pas beaucoup, je n’avais pas de jeux vidéo, c’était déjà la musique, la photo et la création qui me passionnaient au travers de la technologie.

 

Vos goûts musicaux Lady Gaga, Polnareff, les Rita Mitsouko, c’est un peu vieillot, non ?

 

A 12 ans j’écoutais des trucs de mon époque, des rappeurs et tout le reste, mais surtout Lady Gaga dont je suis tombé amoureux. Il y avait une audace, une fraicheur, une ouverture que j’adorais. Ensuite, plus j’ai grandi plus je me suis plongé dans les morceaux de mes parents, cela m’a beaucoup influencé. Papa c’était Genesis, Pink Floyd, maman plutôt Françoise Hardy et mon frère des trucs plus pointus, mais il a fallu un peu de temps. Aujourd’hui c’est un mélange de tout ça.

 

Pour contrer l’ennui d’un petit village du Brabant wallon, on se met à la création ? C’est assez romanesque.

 

Oui mais bon, ce n’était pas la misère non plus, j’avais les copains de l’école de Walhain, c’était quand même charmant comme campagne. Mais c’est vrai qu’on n’a pas eu la télé très tôt, on a dû s’occuper différemment, il n’y avait pas grand-chose à faire, il n’y avait pas de bowling, de cinéma, on n’allait pas dans les cafés à 14 ans. On était livrés à nous-mêmes et mon frère faisant de la musique, prenant des cours de guitare, je me suis mis à la batterie et c’est en m’accompagnant  vocalement que j’ai commencé à faire des chansons. Ces « batterie/voix » dans ma chambre ça devait être l’enfer pour les autres mais pour moi c’était super.

 

Vous aimez le terme flamboyant, vous vous définissez comme tel, mais l’êtes-vous de manière transversale ? Mode, style vestimentaire, look télégénique, un peu dandy, vous avez trouvé votre ADN rapidement ?

 

Oui ce sont mes goûts. Mais en même temps, là en ce moment, je suis en pull gris à capuche et pantalon noir. Par contre, quand je suis au devant de la scène artistique, je pousse les curseurs à fond. Les costumes pailletés, les silhouettes très  marquées, taille cintrée, c’est ce que je suis, ce n’est pas juste un personnage mais c’est le « moi » des grands soirs. Pour mon premier clip, je me suis rendu compte que, la veille, je n’avais rien à me mettre. On est donc allés chez Gucci avec mon  manager pour acheter un costume pailleté rouge magnifique, très cher, ce n’est pas moi qui ai payé, on l’a ramené le lendemain pour se le faire rembourser. Ce qui est drôle, c’est qu’il y a trois mois Gucci me l’a offert en guise de symbole. L’important c’est que cela me met en confiance pour chanter. Je chante plus juste en costume. Je maitrise mieux, je m’émancipe de mes angoisses. De toute façon, plus mon travail sur scène est millimétré plus je m’amuse.

 

Chanter en français, suite à un premier morceau Judas en anglais, c’était une évidence ?

 

Je me suis mis au français quand tout est devenu plus sérieux. Je me suis dit « bon ok mon anglais n’est pas suffisamment bon que pour pouvoir offrir de la qualité et m’épanouir dans un univers ». Il était évident que ça devait passer par un  phrasé, une façon de chanter dans ma langue maternelle, comme les « r » qui roulent, les envolées dans les aigus, même dans l’écriture, aller vers ce que je suis vraiment, en profondeur, travailler sur le verbe, les mots, en anglais ça aurait été  impossible.

 

Quand vous évoquez votre univers, cela passe forcément par des pochettes et des photos stylées mais aussi par des clips comme celui de Mercredi, qui n’est pas sans rappeler la scène mythique du repas dans Beetlejuice sur Harry Belafonte ?

 

Je suis heureux que vous disiez ça ! Ce clip est une référence évidente à Tim Burton, j’ai visuellement mes idées et suis très impliqué dans le processus de création mais je me laisse porter par les gens dont c’est le métier. Je remets une note d’intention aux réalisateurs, puis je leur laisse la main. J’aime la fraicheur d’une nouvelle lecture, je travaille avec des gens comme Hugo Jouxtel ou Edie Blanchard (fille de Philippe Katerine, ndlr), on a imaginé ensemble les couleurs et la texture de l’album, hors de question de m’extraire de cela.

 

Zola disait « je pille le réel », vous aussi ?

 

Non, je préfère plutôt m’en affranchir car je trouve le réel parfois un peu ennuyeux. Et en tant qu’auteur, chanteur, je voudrais créer des univers inattendus, j’aimerais que les gens aient envie de vivre dans mes chansons. J’aime créer des ambiances, j’aime l’excès dans mes paroles, l’amour à mort, idéalisé ou dramatisé, jamais normal.

 

Dans le morceau J’aime, J’aime, Pierre de Maere aborde la célébrité qu’il dit apprécier pour le moment car elle est encore à ses balbutiements. Avec 38 festivals en France, Belgique, Suisse et Canada en 2023, il prend garde à rester les pieds sur  terre. Sa famille est là, qui veille. John Updike disait « La célébrité est un masque qui mange le visage », Pierre, en créant des personnages à paillettes, s’en joue déjà, il a tout compris. 

 

Prochains concerts

  • 15.02.2024 – OM, Liège
  • 16.02.2024 – Théâtre Royal, Mons
  • 09.04.2024 – Cirque Royal, Bruxelles
  • 10.04.2024 – Cirque Royal, Bruxelles

Par Catherine Haxhe

 

Cette interview est tirée de la Revue W+B n°162.

 

Découvrez l'interview vidéo de Pierre de Maere réalisée dans la cadre de sa participation au jury du dernier Festival international de mode, de photographie et d'accessoires de Hyères.

 

 

C’eût pu être un simple jeu de frangins, à qui chante gagne, à qui joue mixe, si cela n’avait pas pris un sérieux chemin professionnel voici trois ans. 

 

« Oh pardon pour mon retard, on chipote sur le prochain album, on a déjà les débuts de 6 ou 7 morceaux, c’est très excitant et en plus on s’amuse ».

 

Tout est allé si vite pour le jeune Ucclois de 22 ans. En mars 2020, il diffuse son premier titre en français, Potins Absurdes. En janvier 2023 sort son premier album, Regarde-Moi. Le 10 février, il reçoit le prix de la Révélation masculine de l’année lors  de la 38e cérémonie des Victoires de la Musique. Le 23 février 2023, son single Un Jour, Je marierai un Ange devient disque de diamant en France. Gros tsunami en diffusions radios ajouté à cela un effet TikTok, le titre est certifié single de platine (30 millions de streams en France).

Intuitif, instinctif, autodidacte et sûr de son coup !

On ne peut guère dire que vous avez ramé, de répète en répète dans le fond d’un garage avec des copains. C’était écrit sur les réseaux sociaux — Make me famous (rendez-moi célèbre) — et dans le morceau Menteur : « Maman, un jour, je serai  une superstar ». Il suffisait de le dire pour que cela arrive ? 

 

Le fait d’y croire, c’est essentiel. Je constate que beaucoup de mes amis qui sont plus brillants que moi, ne pensent pas avoir les épaules, ne se projettent pas, ça les empêche d’avancer. Pourtant, celui qui a un peu de talent et qui y croit pleinement, qui a une confiance aveugle en ce qu’il fait, peut y arriver. Quand j’ai arrêté totalement mes études pour me consacrer à la musique, je me suis projeté, il n’était pas question de rater, je n’avais pas de plan B. J’avais seulement ces  mélodies qui me venaient en tête sous la douche, sur lesquelles aujourd’hui encore je mets n’importe quels mots, un yaourt au piano, la musique est là, ensuite je m‘attaque au texte. 

 

Vous avez commencé, dit-on, à 10 ans sur un Ipod Touch en chipotant. On peut d’ailleurs remercier maman de vous avoir laissé l’Ipod Touch entre les mains, ça a du bon parfois ?

 

Oui et je pense que le secret est dans l’âge. Commencer très tôt, c’est une très bonne chose, j’étais curieux, je ne me posais pas trop de questions. A 12 ans, je ne savais pas si ce que je faisais était bon ou mauvais, j’avançais. Pour revenir à l’Ipod, je ne jouais pas beaucoup, je n’avais pas de jeux vidéo, c’était déjà la musique, la photo et la création qui me passionnaient au travers de la technologie.

 

Vos goûts musicaux Lady Gaga, Polnareff, les Rita Mitsouko, c’est un peu vieillot, non ?

 

A 12 ans j’écoutais des trucs de mon époque, des rappeurs et tout le reste, mais surtout Lady Gaga dont je suis tombé amoureux. Il y avait une audace, une fraicheur, une ouverture que j’adorais. Ensuite, plus j’ai grandi plus je me suis plongé dans les morceaux de mes parents, cela m’a beaucoup influencé. Papa c’était Genesis, Pink Floyd, maman plutôt Françoise Hardy et mon frère des trucs plus pointus, mais il a fallu un peu de temps. Aujourd’hui c’est un mélange de tout ça.

 

Pour contrer l’ennui d’un petit village du Brabant wallon, on se met à la création ? C’est assez romanesque.

 

Oui mais bon, ce n’était pas la misère non plus, j’avais les copains de l’école de Walhain, c’était quand même charmant comme campagne. Mais c’est vrai qu’on n’a pas eu la télé très tôt, on a dû s’occuper différemment, il n’y avait pas grand-chose à faire, il n’y avait pas de bowling, de cinéma, on n’allait pas dans les cafés à 14 ans. On était livrés à nous-mêmes et mon frère faisant de la musique, prenant des cours de guitare, je me suis mis à la batterie et c’est en m’accompagnant  vocalement que j’ai commencé à faire des chansons. Ces « batterie/voix » dans ma chambre ça devait être l’enfer pour les autres mais pour moi c’était super.

 

Vous aimez le terme flamboyant, vous vous définissez comme tel, mais l’êtes-vous de manière transversale ? Mode, style vestimentaire, look télégénique, un peu dandy, vous avez trouvé votre ADN rapidement ?

 

Oui ce sont mes goûts. Mais en même temps, là en ce moment, je suis en pull gris à capuche et pantalon noir. Par contre, quand je suis au devant de la scène artistique, je pousse les curseurs à fond. Les costumes pailletés, les silhouettes très  marquées, taille cintrée, c’est ce que je suis, ce n’est pas juste un personnage mais c’est le « moi » des grands soirs. Pour mon premier clip, je me suis rendu compte que, la veille, je n’avais rien à me mettre. On est donc allés chez Gucci avec mon  manager pour acheter un costume pailleté rouge magnifique, très cher, ce n’est pas moi qui ai payé, on l’a ramené le lendemain pour se le faire rembourser. Ce qui est drôle, c’est qu’il y a trois mois Gucci me l’a offert en guise de symbole. L’important c’est que cela me met en confiance pour chanter. Je chante plus juste en costume. Je maitrise mieux, je m’émancipe de mes angoisses. De toute façon, plus mon travail sur scène est millimétré plus je m’amuse.

 

Chanter en français, suite à un premier morceau Judas en anglais, c’était une évidence ?

 

Je me suis mis au français quand tout est devenu plus sérieux. Je me suis dit « bon ok mon anglais n’est pas suffisamment bon que pour pouvoir offrir de la qualité et m’épanouir dans un univers ». Il était évident que ça devait passer par un  phrasé, une façon de chanter dans ma langue maternelle, comme les « r » qui roulent, les envolées dans les aigus, même dans l’écriture, aller vers ce que je suis vraiment, en profondeur, travailler sur le verbe, les mots, en anglais ça aurait été  impossible.

 

Quand vous évoquez votre univers, cela passe forcément par des pochettes et des photos stylées mais aussi par des clips comme celui de Mercredi, qui n’est pas sans rappeler la scène mythique du repas dans Beetlejuice sur Harry Belafonte ?

 

Je suis heureux que vous disiez ça ! Ce clip est une référence évidente à Tim Burton, j’ai visuellement mes idées et suis très impliqué dans le processus de création mais je me laisse porter par les gens dont c’est le métier. Je remets une note d’intention aux réalisateurs, puis je leur laisse la main. J’aime la fraicheur d’une nouvelle lecture, je travaille avec des gens comme Hugo Jouxtel ou Edie Blanchard (fille de Philippe Katerine, ndlr), on a imaginé ensemble les couleurs et la texture de l’album, hors de question de m’extraire de cela.

 

Zola disait « je pille le réel », vous aussi ?

 

Non, je préfère plutôt m’en affranchir car je trouve le réel parfois un peu ennuyeux. Et en tant qu’auteur, chanteur, je voudrais créer des univers inattendus, j’aimerais que les gens aient envie de vivre dans mes chansons. J’aime créer des ambiances, j’aime l’excès dans mes paroles, l’amour à mort, idéalisé ou dramatisé, jamais normal.

 

Dans le morceau J’aime, J’aime, Pierre de Maere aborde la célébrité qu’il dit apprécier pour le moment car elle est encore à ses balbutiements. Avec 38 festivals en France, Belgique, Suisse et Canada en 2023, il prend garde à rester les pieds sur  terre. Sa famille est là, qui veille. John Updike disait « La célébrité est un masque qui mange le visage », Pierre, en créant des personnages à paillettes, s’en joue déjà, il a tout compris. 

 

Prochains concerts

  • 15.02.2024 – OM, Liège
  • 16.02.2024 – Théâtre Royal, Mons
  • 09.04.2024 – Cirque Royal, Bruxelles
  • 10.04.2024 – Cirque Royal, Bruxelles

Par Catherine Haxhe

 

Cette interview est tirée de la Revue W+B n°162.

 

Découvrez l'interview vidéo de Pierre de Maere réalisée dans la cadre de sa participation au jury du dernier Festival international de mode, de photographie et d'accessoires de Hyères.

 

 

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06/02/2024

Dans une exploration captivante du monde de la mode, Pierre de Maere se distingue par son rôle exceptionnel lors d'un prestigieux festival de mode. Recevant un titre honorifique qui, au-delà de son aspect gratifiant, l'invite à une introspection sur le poids des distinctions, Pierre de Maere navigue entre reconnaissance et modestie

02/02/2024
Beffroi baroque ©ChrisChevalier

La réunion informelle des ministres en charge de la politique de cohésion se tiendra à Mons les lundi 5 et mardi 6 février. Présidée par le Ministre-Président de Wallonie, Elio Di Rupo, elle rassemblera les ministres en charge de la cohésion des États-membres, ainsi que la Commissaire européenne à la cohésion et aux réformes, Elisa Ferreira, et le Commissaire européen à l’emploi et aux droits sociaux, Nicolas Schmit. Le Président de la Commission REGI du Parlement européen, le Président du Comité économique et social européen seront également présents. De même que des représentants du Comité européen des Régions et de la Banque européenne d’investissement. Enrico Letta, qui a été chargé par le Conseil européen de rédiger un rapport sur le futur du marché intérieur prendra également part à cette réunion. La présence d’Enrico Letta à Mons témoigne du caractère indissociable de la politique de cohésion avec le marché intérieur.

 

Cette réunion aura pour objectif de discuter de l’avenir de la politique de cohésion en Europe en tant que principale politique d’investissement à long terme, moteur de transformation et levier pour une transition juste et ancrée dans la réalité des territoires.  Dans un contexte où les inégalités se creusent et les tensions sociétales sont de plus en plus fortes, la politique de cohésion – en tant que véritable politique d’investissement et de solidarité au niveau européen - est plus que jamais nécessaire.

Retour au début

La politique de cohésion : pilier essentiel du tissu européen

Néanmoins, cela ne signifie pas que la politique de cohésion doit rester telle qu’elle existe aujourd’hui. Elle doit être adaptée, en préservant tous les aspects qui ont fait leurs preuves et en améliorant l’existant, afin de continuer à réduire les disparités économiques, sociales et territoriales au sein de l’Union européenne, de ses Etats membres et de ses régions et à compléter l’approfondissement du marché intérieur.

 

En amont de la publication du 9° rapport sur la cohésion, de la finalisation des travaux du groupe de haut niveau sur le futur de la politique de cohésion, du Forum sur la cohésion, ainsi que du débat sur l’agenda stratégique 2024-2029, la présidence belge invite les États membres à discuter de leur vision stratégique pour la politique de cohésion post-2027.

 

"La politique de cohésion est une politique essentielle qui doit demeurer au cœur du projet européen."   Elio Di Rupo, Ministre-Président de la Wallonie 

 

Dans ce cadre, les Ministres discuteront de la manière de recentrer la politique de cohésion sur ses missions premières et réfléchiront aux priorités stratégiques de la politique de cohésion post-2027, avec comme double objectif de répondre aux besoins et défis propres à chaque région, et d’autre part de soutenir les régions européennes dans leur contribution à la mise en œuvre des priorités et stratégies européennes et la consolidation du marché intérieur. Ils discuteront également des principes clés, outre la gestion partagée et l’approche basée sur le territoire, pour soutenir le rôle de levier de la politique de cohésion pour des transitions justes et ancrées dans la réalité des territoires.

 

Enfin, ils échangeront sur les mesures de simplification supplémentaires pour encore amplifier la mise en œuvre, dans l’ensemble des territoires et au plus proche des entreprises et des citoyens européens, des projets cofinancés par l’UE et les États-Membres ou les Régions.

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Six mois pour guider la cohésion post-2027

La Présidence belge entend tirer parti des conclusions de cette réunion à Mons, ainsi que des réflexions développées en parallèle par la Commission européenne, dont le 9ème rapport sur la cohésion qui devrait être publié par la Commission en mars, pour dégager des lignes directrices sur la politique de cohésion post-2027.

 

Les Ministres européens en charge de la politique de cohésion se réuniront ainsi à nouveau le 18 juin à Luxembourg pour notamment adopter des conclusions du Conseil sur le 9ème rapport sur la cohésion.

 

 

Toutes nos actualités en lien avec la Présidence sont à retrouver sur www.wbi.be/eu2024be

 

Pour plus d’informations sur les événements de la Présidence, consultez www.belgium24.EU

 

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La réunion informelle des ministres en charge de la politique de cohésion se tiendra à Mons les lundi 5 et mardi 6 février. Présidée par le Ministre-Président de Wallonie, Elio Di Rupo, elle rassemblera les ministres en charge de la cohésion des États-membres, ainsi que la Commissaire européenne à la cohésion et aux réformes, Elisa Ferreira, et le Commissaire européen à l’emploi et aux droits sociaux, Nicolas Schmit. Le Président de la Commission REGI du Parlement européen, le Président du Comité économique et social européen seront également présents. De même que des représentants du Comité européen des Régions et de la Banque européenne d’investissement. Enrico Letta, qui a été chargé par le Conseil européen de rédiger un rapport sur le futur du marché intérieur prendra également part à cette réunion. La présence d’Enrico Letta à Mons témoigne du caractère indissociable de la politique de cohésion avec le marché intérieur.

 

Cette réunion aura pour objectif de discuter de l’avenir de la politique de cohésion en Europe en tant que principale politique d’investissement à long terme, moteur de transformation et levier pour une transition juste et ancrée dans la réalité des territoires.  Dans un contexte où les inégalités se creusent et les tensions sociétales sont de plus en plus fortes, la politique de cohésion – en tant que véritable politique d’investissement et de solidarité au niveau européen - est plus que jamais nécessaire.

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La politique de cohésion : pilier essentiel du tissu européen

Néanmoins, cela ne signifie pas que la politique de cohésion doit rester telle qu’elle existe aujourd’hui. Elle doit être adaptée, en préservant tous les aspects qui ont fait leurs preuves et en améliorant l’existant, afin de continuer à réduire les disparités économiques, sociales et territoriales au sein de l’Union européenne, de ses Etats membres et de ses régions et à compléter l’approfondissement du marché intérieur.

 

En amont de la publication du 9° rapport sur la cohésion, de la finalisation des travaux du groupe de haut niveau sur le futur de la politique de cohésion, du Forum sur la cohésion, ainsi que du débat sur l’agenda stratégique 2024-2029, la présidence belge invite les États membres à discuter de leur vision stratégique pour la politique de cohésion post-2027.

 

"La politique de cohésion est une politique essentielle qui doit demeurer au cœur du projet européen."   Elio Di Rupo, Ministre-Président de la Wallonie 

 

Dans ce cadre, les Ministres discuteront de la manière de recentrer la politique de cohésion sur ses missions premières et réfléchiront aux priorités stratégiques de la politique de cohésion post-2027, avec comme double objectif de répondre aux besoins et défis propres à chaque région, et d’autre part de soutenir les régions européennes dans leur contribution à la mise en œuvre des priorités et stratégies européennes et la consolidation du marché intérieur. Ils discuteront également des principes clés, outre la gestion partagée et l’approche basée sur le territoire, pour soutenir le rôle de levier de la politique de cohésion pour des transitions justes et ancrées dans la réalité des territoires.

 

Enfin, ils échangeront sur les mesures de simplification supplémentaires pour encore amplifier la mise en œuvre, dans l’ensemble des territoires et au plus proche des entreprises et des citoyens européens, des projets cofinancés par l’UE et les États-Membres ou les Régions.

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Six mois pour guider la cohésion post-2027

La Présidence belge entend tirer parti des conclusions de cette réunion à Mons, ainsi que des réflexions développées en parallèle par la Commission européenne, dont le 9ème rapport sur la cohésion qui devrait être publié par la Commission en mars, pour dégager des lignes directrices sur la politique de cohésion post-2027.

 

Les Ministres européens en charge de la politique de cohésion se réuniront ainsi à nouveau le 18 juin à Luxembourg pour notamment adopter des conclusions du Conseil sur le 9ème rapport sur la cohésion.

 

 

Toutes nos actualités en lien avec la Présidence sont à retrouver sur www.wbi.be/eu2024be

 

Pour plus d’informations sur les événements de la Présidence, consultez www.belgium24.EU

 

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02/02/2024
Le Ploegsteert Memorial à Comines-Warneton © J. Van Belle - WBI
Le Ploegsteert Memorial à Comines-Warneton © J. Van Belle - WBI

Et preuve de leur importance pour l’humanité : on les retrouve aujourd’hui inscrits au patrimoine mondial de l’UNESCO. Inventaire via un tour guidé.

 

Plus d’un siècle après le conflit de 14-18, on peut encore ressentir à certains endroits de Belgique le courage de ceux qui ont tout donné pour combattre l’ennemi. Pour s’en rendre compte, une visite s’impose. Et comme cette dernière passe par plusieurs provinces, mieux vaut prévoir du temps. La Wallonie compte en effet seize lieux funéraires et mémoriels à la valeur pédagogique  exceptionnelle. De quoi être fier et rassuré. Car une reconnaissance UNESCO assure aussi la pérennité de la transmission. En effet, ces cimetières n’ont pas seulement vocation à rendre hommage aux soldats morts. Ils rappellent aussi l’importance de la paix dans une actualité agitée. 

 

Premier arrêt donc : le Hainaut. C’est dans cette province que se trouve le plus grand nombre de sites en rapport avec la Première Guerre mondiale. Dix en tout. Et pour commencer, direction Comines-Warneton où se trouvent plusieurs sites d’importance et pour cause, la ligne de front était toute proche… Particularité ici, il y a plusieurs petits cimetières militaires du  Commonwealth : le Hyde Park Corner (1) créé en 1915 et de l’autre côté de la route, le Berks Cemetery Extension (2) qui réunit 876 stèles. Pour y accéder, il faut passer par deux statues en  forme de lion. Et ce n’est pas le seul bel ouvrage : il y a là aussi le monument aux disparus, magnifique rotonde sous forme de colonnes recensant les noms des 11.447 militaires restés  anonymes et sans sépulture. Toujours à Comines-Warneton, on a le Rifle House Cemetery (3) dans le bois de Ploegsteert. Conçu par Cowlishaw, il compte 228 stèles. Les premières ont été  installées début novembre 1914, les dernières en juin 1916. Toutes sont personnalisées puisqu’on y lit le nom et prénom du soldat, son matricule, son régiment, sa religion, son âge ou encore sa date de décès. A quelques mètres de là, on peut aussi se recueillir au Strand (4), un site en forme de T qui réunit 1.151 sépultures dont 1.143 datent de la Première Guerre mondiale. Parmi elles, des soldats britanniques, des Canadiens, des Néo-Zélandais, des Australiens, un Allemand et un Sud-Africain. Toujours dans le bois, on a le Toronto Avenue (5) qui, comme son  nom ne l’indique pas, ne compte que des soldats australiens, 78 en tout. Et puis, il y a aussi le Ploegsteert Wood (6), un lieu d’autant plus unique qu’il regroupe plusieurs cimetières proches  alors que la Commission des cimetières de guerre du Commonwealth n’autorise normalement pas le déplacement et l’exhumation des corps. A noter que le Ploegsteert Wood est petit :  seulement 164 tombes, parmi lesquelles celle de Robert Barnett, tué en 1917 à l’âge de 15 ans, ce qui fait de lui un des plus jeunes soldats britanniques morts au combat. Autre lieu, autre  point d’intérêt avec Prowse Point (7) et ses 225 tombes du Commonwealth ainsi que ses 4 doubles tombes allemandes. Ce cimetière situé à proximité des monuments commémoratifs de la  trêve de Noël 1914 a été utilisé durant les quatre années du conflit. Rien à voir avec le Mud Corner (8) situé en bas de ce versant, face au bois de Ploegsteert et seulement en activité de juin à décembre 1917. Ici, la Croix du Sacrifice repose sur un socle octogonal et se compose d’une épée en bronze, symbole de l’arme des héros, des chevaliers mais aussi de Saint-Georges qui  terrassa le dragon. Pour finir avec le Hainaut, il y a encore deux sites à ne pas rater. A Mons, se trouve le cimetière militaire germano-Commonwealth de Saint-Symphorien (9). Si le nom est  très long et peu facile à retenir, le lieu n’en reste pas moins étonnant à découvrir. Son histoire et son aménagement sont uniques. Le propriétaire de ces terres avait mis une condition à  l’époque pour les céder : qu’elles accueillent les tombes des deux camps. Ainsi, on trouve 229 sépultures du Commonwealth et 284 allemandes. Autre particularité : le site s’étire sur plusieurs niveaux, tous reliés par des escaliers et des sentiers arborés. Un cadre bucolique qui vaut aussi pour sa valeur symbolique. Dans le cimetière de Saint-Symphorien reposent le premier et le  dernier mort du Commonwealth ainsi que les détenteurs de la première Victoria Cross (distinction militaire suprême de l’armée britannique et du Commonwealth) et de la première Croix de  Fer (décoration militaire de guerre allemande). Enfin, à Aiseau-Presles, près de Sambreville, il y a le cimetière militaire français de la Belle-Motte (10), le plus grand du genre en Belgique. Créé par les Allemands en 1917, il a la particularité d’abriter l’urne de Verdun, souvenir de l’échange de terre organisé en 1994 entre cet endroit et la nécropole de Douaumont.

 

Dans la province de Namur, il faut se rendre à Tamines. Là, durant la bataille de la Sambre, les 364 habitants fusillés le 22 août 1914 par les troupes allemandes sont mis à l’honneur. Le  cimetière construit autour de l’église, à quelques mètres du massacre, abrite en effet leurs dépouilles. Son nom ? L’enclos des fusillés (11). Un lieu fortement chargé donc. 

 

Autre province à visiter pour son histoire de résistance héroïque : Liège. La cité ardente est la première ville étrangère à recevoir la Légion d’Honneur de la République française. De quoi rendre fiers ceux qui se souviennent. Et pour se recueillir, il y a deux sites incontournables : le cimetière de Robermont (12) où reposent notamment des Belges mais aussi des Français, des  Italiens ou encore des Allemands. Et puis, il y a le fort de Loncin (13), resté tel que les assaillants l’ont découvert après l’explosion du 15 août 1914. Un jour tragique pour ses défenseurs : environ 350 hommes y ont perdu la vie. 

 

Reste enfin la province de Luxembourg… Trois cimetières militaires méritent qu’on s’y attarde. Tous sont situés à Tintigny. L’histoire qu’ils racontent ? La journée particulièrement meurtrière du 22 août 1914. 27.000 soldats français périrent, dont 7.000 rien qu’à Tintigny. Mais le cimetière L’Orée de la Forêt (14) n’abrite que 2.500 d’entre eux. Et malheureusement,  seulement 121 sont identifiés. C’est le cas de l’écrivain Ernest Psichari dont la plupart des œuvres sont autobiographiques. Autre lieu important pour ceux qui aiment l’Histoire, le cimetière  militaire 1914, dit du Plateau (15). Il a été aménagé au même moment que L’Orée de la Forêt, toujours par les Allemands. Situé au milieu des bois, il recueille à sa création 887 corps dont 738  Français issus essentiellement du 1er Régiment d’Infanterie Coloniale. Aujourd’hui, il n’en reste que quelques centaines, beaucoup ayant été rapatriés dans leur village d’origine… Pour finir, il  y a le cimetière franco-allemand du Radan (16). Construit à partir de 1917, il regroupe 527 soldats français et 298 allemands de différentes batailles de la région. Au centre, un obélisque  magnifique porte l’inscription suivante : « Honneur aux braves qui ont donné leur vie pour leur patrie ».

 

Par Nadia Salmi

 

Cet article est issu de la Revue W+B n°162.

Et preuve de leur importance pour l’humanité : on les retrouve aujourd’hui inscrits au patrimoine mondial de l’UNESCO. Inventaire via un tour guidé.

Plus d’un siècle après le conflit de 14-18, on peut encore ressentir à certains endroits de Belgique le courage de ceux qui ont tout donné pour combattre l’ennemi. Pour s’en rendre compte, une visite s’impose. Et comme cette dernière passe par plusieurs provinces, mieux vaut prévoir du temps. La Wallonie compte en effet seize lieux funéraires et mémoriels à la valeur pédagogique  exceptionnelle. De quoi être fier et rassuré. Car une reconnaissance UNESCO assure aussi la pérennité de la transmission. En effet, ces cimetières n’ont pas seulement vocation à rendre hommage aux soldats morts. Ils rappellent aussi l’importance de la paix dans une actualité agitée. 

Premier arrêt donc : le Hainaut. C’est dans cette province que se trouve le plus grand nombre de sites en rapport avec la Première Guerre mondiale. Dix en tout. Et pour commencer, direction Comines-Warneton où se trouvent plusieurs sites d’importance et pour cause, la ligne de front était toute proche… 

Particularité ici, il y a plusieurs petits cimetières militaires du  Commonwealth : le Hyde Park Corner (1) créé en 1915 et de l’autre côté de la route, le Berks Cemetery Extension (2) qui réunit 876 stèles. 

Pour y accéder, il faut passer par deux statues en  forme de lion. Et ce n’est pas le seul bel ouvrage : il y a là aussi le monument aux disparus, magnifique rotonde sous forme de colonnes recensant les noms des 11.447 militaires restés  anonymes et sans sépulture. Toujours à Comines-Warneton, on a le Rifle House Cemetery (3) dans le bois de Ploegsteert. Conçu par Cowlishaw, il compte 228 stèles. Les premières ont été  installées début novembre 1914, les dernières en juin 1916. Toutes sont personnalisées puisqu’on y lit le nom et prénom du soldat, son matricule, son régiment, sa religion, son âge ou encore sa date de décès. 

A quelques mètres de là, on peut aussi se recueillir au Strand (4), un site en forme de T qui réunit 1.151 sépultures dont 1.143 datent de la Première Guerre mondiale. Parmi elles, des soldats britanniques, des Canadiens, des Néo-Zélandais, des Australiens, un Allemand et un Sud-Africain. Toujours dans le bois, on a le Toronto Avenue (5) qui, comme son  nom ne l’indique pas, ne compte que des soldats australiens, 78 en tout. Et puis, il y a aussi le Ploegsteert Wood (6), un lieu d’autant plus unique qu’il regroupe plusieurs cimetières proches  alors que la Commission des cimetières de guerre du Commonwealth n’autorise normalement pas le déplacement et l’exhumation des corps. 

A noter que le Ploegsteert Wood est petit :  seulement 164 tombes, parmi lesquelles celle de Robert Barnett, tué en 1917 à l’âge de 15 ans, ce qui fait de lui un des plus jeunes soldats britanniques morts au combat. Autre lieu, autre  point d’intérêt avec Prowse Point (7) et ses 225 tombes du Commonwealth ainsi que ses 4 doubles tombes allemandes. 

Ce cimetière situé à proximité des monuments commémoratifs de la  trêve de Noël 1914 a été utilisé durant les quatre années du conflit. Rien à voir avec le Mud Corner (8) situé en bas de ce versant, face au bois de Ploegsteert et seulement en activité de juin à décembre 1917. Ici, la Croix du Sacrifice repose sur un socle octogonal et se compose d’une épée en bronze, symbole de l’arme des héros, des chevaliers mais aussi de Saint-Georges qui  terrassa le dragon. Pour finir avec le Hainaut, il y a encore deux sites à ne pas rater. A Mons, se trouve le cimetière militaire germano-Commonwealth de Saint-Symphorien (9). Si le nom est  très long et peu facile à retenir, le lieu n’en reste pas moins étonnant à découvrir. Son histoire et son aménagement sont uniques. 

Le propriétaire de ces terres avait mis une condition à  l’époque pour les céder : qu’elles accueillent les tombes des deux camps. Ainsi, on trouve 229 sépultures du Commonwealth et 284 allemandes. Autre particularité : le site s’étire sur plusieurs niveaux, tous reliés par des escaliers et des sentiers arborés. Un cadre bucolique qui vaut aussi pour sa valeur symbolique. Dans le cimetière de Saint-Symphorien reposent le premier et le  dernier mort du Commonwealth ainsi que les détenteurs de la première Victoria Cross (distinction militaire suprême de l’armée britannique et du Commonwealth) et de la première Croix de  Fer (décoration militaire de guerre allemande). Enfin, à Aiseau-Presles, près de Sambreville, il y a le cimetière militaire français de la Belle-Motte (10), le plus grand du genre en Belgique. 

Créé par les Allemands en 1917, il a la particularité d’abriter l’urne de Verdun, souvenir de l’échange de terre organisé en 1994 entre cet endroit et la nécropole de Douaumont.

Dans la province de Namur, il faut se rendre à Tamines. Là, durant la bataille de la Sambre, les 364 habitants fusillés le 22 août 1914 par les troupes allemandes sont mis à l’honneur. Le  cimetière construit autour de l’église, à quelques mètres du massacre, abrite en effet leurs dépouilles. Son nom ? L’enclos des fusillés (11). Un lieu fortement chargé donc. 

Autre province à visiter pour son histoire de résistance héroïque : Liège. La cité ardente est la première ville étrangère à recevoir la Légion d’Honneur de la République française. De quoi rendre fiers ceux qui se souviennent. Et pour se recueillir, il y a deux sites incontournables : le cimetière de Robermont (12) où reposent notamment des Belges mais aussi des Français, des  Italiens ou encore des Allemands. Et puis, il y a le fort de Loncin (13), resté tel que les assaillants l’ont découvert après l’explosion du 15 août 1914. Un jour tragique pour ses défenseurs : environ 350 hommes y ont perdu la vie. 

Reste enfin la province de Luxembourg… Trois cimetières militaires méritent qu’on s’y attarde. Tous sont situés à Tintigny. L’histoire qu’ils racontent ? La journée particulièrement meurtrière du 22 août 1914. 27.000 soldats français périrent, dont 7.000 rien qu’à Tintigny. Mais le cimetière L’Orée de la Forêt (14) n’abrite que 2.500 d’entre eux. Et malheureusement,  seulement 121 sont identifiés. C’est le cas de l’écrivain Ernest Psichari dont la plupart des œuvres sont autobiographiques. Autre lieu important pour ceux qui aiment l’Histoire, le cimetière  militaire 1914, dit du Plateau (15). Il a été aménagé au même moment que L’Orée de la Forêt, toujours par les Allemands. Situé au milieu des bois, il recueille à sa création 887 corps dont 738  Français issus essentiellement du 1er Régiment d’Infanterie Coloniale. Aujourd’hui, il n’en reste que quelques centaines, beaucoup ayant été rapatriés dans leur village d’origine… Pour finir, il  y a le cimetière franco-allemand du Radan (16). Construit à partir de 1917, il regroupe 527 soldats français et 298 allemands de différentes batailles de la région. Au centre, un obélisque  magnifique porte l’inscription suivante : « Honneur aux braves qui ont donné leur vie pour leur patrie ».

Par Nadia Salmi

Cet article est issu de la Revue W+B n°162.

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01/02/2024

On connait le KIKK grâce à son festival, où la culture et les pratiques numériques ou digitales sont explorées et mises à l’honneur chaque année depuis 2011. 

Mais la Galaxy KIKK, c'est aussi le Trakk, un Fablab, de la co-production artistique et le Pavillon. Pour son rôle d'agitateur dans le domaine du numérique en Wallonie, l'ASBL a reçu un mérite wallon en 2023. Rencontre avec Laura Latour, directrice du Festival en 2022 et 2023.

29/01/2024
Installation Box is a box is a box is a box © Elodie Meunier

Evénement immersif et interdisciplinaire, à la convergence des arts et des médias, le festival Transmediale est considéré comme le deuxième événement mondial pour les arts numériques. Il propose chaque année des conférences, expositions et performances dont les thématiques questionnent les rapports entre les arts, la politique et les nouvelles technologies.

 

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« You're doing amazing sweetie » 

La thématique de cette 37e édition, « You're doing amazing sweetie » (« Tu te débrouilles très bien, chéri.e ») trouve ses origines dans la culture pop et la téléréalité. Elle permet de s’interroger sur la manière dont les logiques de production de contenu déterminent nos relations à la technologie, aux cycles de consommation et de distraction.

 

Le festival explore la remise en question des mécanismes qui découlent de nos habitudes de consommation effrénée, sans fin, du clic, de la dépense. Notre attachement au contenu, en tant que consommateurs passifs ou créateurs actifs, suscite souvent le désir d'en découvrir davantage, nous laissant souvent avec une sensation de vide et d'éparpillement. L'expression de nos relations à travers les écrans modifie notre langage, nos émotions et notre capacité de réflexion politique.

 

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La Fédération Wallonie-Bruxelles mise en lumière sur Transmediale

Le festival se veut international et rassemble des artistes, chercheurs, activistes et penseurs de nombreux pays. La Fédération Wallonie-Bruxelles, terreau fertile de projets artistiques liés aux arts numériques a retenu l’attention des organisateurs et sera représentée à plusieurs moments clés de la programmation par des artistes interdisciplinaires.

 

Installation A BOX IS A BOX IS A BOX

Que renferme une boîte ? Des invendus, un statut, un désir ou simplement une solution rapide ? Dans un univers de clics incessants et de dépenses effrénées, les vidéos d'unboxing se multiplient et tentent de raconter une histoire à partir d’objets ordinaires. Transformant cet acte rituel en un spectacle silencieux, guidé par des caméras, l’installation audiovisuelle A BOX IS A BOX IS A BOX questionne les aspirations pour la nouveauté et l'inconnu, ainsi que la boucle ininterrompue de consommation.

 

Frizbee Ceramics, Harold Lechien et Gabriel René Franjou présenteront leur installation à grande échelle lors de l’ouverture du festival. Il s’agit d’une des pièces maîtresses de la programmation, seule installation artistique dans la Bettonhalle, lieu principal du programme.

 

Résidence Constant

Transmediale a invité Élodie Mugrefya et Femke Snelting, du collectif Constant, à participer à une résidence artistique de six semaines en décembre 2023 et janvier 2024. Le collectif Constant s'engage dans les domaines de l'art, des médias et de la technologie.

 

Lors de cette résidence, les membres du collectif ont produit un programme public qui sera présenté durant le festival. Elles prendront également part à la table ronde « La technologie anticoloniale à travers la résistance et les inconforts ».

 

Performance de Farida Amadou

La performance de la musicienne d’improvisation Farida Amadou marquera la clôture du festival. Autodidacte passionnée, elle développe ses musiques aux sons libres électroacoustiques et travaille la basse électrique de manière distinctive : elle la considère moins comme un instrument conventionnel que comme une source sonore totalement libre d'interprétation. Grâce à l'utilisation habile de pédales d'effets, Farida crée des mondes sonores à la fois introspectifs et brutaux.

 

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Plan de relance des activités du secteur culturel à l’international

Suite à la crise sanitaire et à l’initiative de M. Pierre-Yves Jeholet, Ministre-Président de la Fédération Wallonie-Bruxelles, le Gouvernement a adopté un "Plan de relance des acteurs culturels de la FWB via leur diffusion internationale".

 

Son objectif ? Accompagner les acteurs culturels dans la reprise de leurs activités et dans la diffusion de leurs créations à travers le monde.

 

Le focus pour les filières innovantes a dès lors permis de renforcer la présence de la Fédération Wallonie-Bruxelles lors de l’édition 2024 du Festival Transmediale à Berlin et démultiplier la présence de ses artistes et opérateurs.

 

 

 

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Evénement immersif et interdisciplinaire, à la convergence des arts et des médias, le festival Transmediale est considéré comme le deuxième événement mondial pour les arts numériques. Il propose chaque année des conférences, expositions et performances dont les thématiques questionnent les rapports entre les arts, la politique et les nouvelles technologies.

 

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« You're doing amazing sweetie » 

La thématique de cette 37e édition, « You're doing amazing sweetie » (« Tu te débrouilles très bien, chéri.e ») trouve ses origines dans la culture pop et la téléréalité. Elle permet de s’interroger sur la manière dont les logiques de production de contenu déterminent nos relations à la technologie, aux cycles de consommation et de distraction.

 

Le festival explore la remise en question des mécanismes qui découlent de nos habitudes de consommation effrénée, sans fin, du clic, de la dépense. Notre attachement au contenu, en tant que consommateurs passifs ou créateurs actifs, suscite souvent le désir d'en découvrir davantage, nous laissant souvent avec une sensation de vide et d'éparpillement. L'expression de nos relations à travers les écrans modifie notre langage, nos émotions et notre capacité de réflexion politique.

 

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La Fédération Wallonie-Bruxelles mise en lumière sur Transmediale

Le festival se veut international et rassemble des artistes, chercheurs, activistes et penseurs de nombreux pays. La Fédération Wallonie-Bruxelles, terreau fertile de projets artistiques liés aux arts numériques a retenu l’attention des organisateurs et sera représentée à plusieurs moments clés de la programmation par des artistes interdisciplinaires.

 

Installation A BOX IS A BOX IS A BOX

Que renferme une boîte ? Des invendus, un statut, un désir ou simplement une solution rapide ? Dans un univers de clics incessants et de dépenses effrénées, les vidéos d'unboxing se multiplient et tentent de raconter une histoire à partir d’objets ordinaires. Transformant cet acte rituel en un spectacle silencieux, guidé par des caméras, l’installation audiovisuelle A BOX IS A BOX IS A BOX questionne les aspirations pour la nouveauté et l'inconnu, ainsi que la boucle ininterrompue de consommation.

 

Frizbee Ceramics, Harold Lechien et Gabriel René Franjou présenteront leur installation à grande échelle lors de l’ouverture du festival. Il s’agit d’une des pièces maîtresses de la programmation, seule installation artistique dans la Bettonhalle, lieu principal du programme.

 

Résidence Constant

Transmediale a invité Élodie Mugrefya et Femke Snelting, du collectif Constant, à participer à une résidence artistique de six semaines en décembre 2023 et janvier 2024. Le collectif Constant s'engage dans les domaines de l'art, des médias et de la technologie.

 

Lors de cette résidence, les membres du collectif ont produit un programme public qui sera présenté durant le festival. Elles prendront également part à la table ronde « La technologie anticoloniale à travers la résistance et les inconforts ».

 

Performance de Farida Amadou

La performance de la musicienne d’improvisation Farida Amadou marquera la clôture du festival. Autodidacte passionnée, elle développe ses musiques aux sons libres électroacoustiques et travaille la basse électrique de manière distinctive : elle la considère moins comme un instrument conventionnel que comme une source sonore totalement libre d'interprétation. Grâce à l'utilisation habile de pédales d'effets, Farida crée des mondes sonores à la fois introspectifs et brutaux.

 

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Plan de relance des activités du secteur culturel à l’international

Suite à la crise sanitaire et à l’initiative de M. Pierre-Yves Jeholet, Ministre-Président de la Fédération Wallonie-Bruxelles, le Gouvernement a adopté un "Plan de relance des acteurs culturels de la FWB via leur diffusion internationale".

 

Son objectif ? Accompagner les acteurs culturels dans la reprise de leurs activités et dans la diffusion de leurs créations à travers le monde.

 

Le focus pour les filières innovantes a dès lors permis de renforcer la présence de la Fédération Wallonie-Bruxelles lors de l’édition 2024 du Festival Transmediale à Berlin et démultiplier la présence de ses artistes et opérateurs.

 

 

 

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26/01/2024
Le collectif de Petticoat Government (Denicolai & Provoost · Antoinette Jattiot · Nord · Spec uloos) et la Ministre de la Culture Bénédicte Linard (c) WBI - J. Van Belle
Le collectif de Petticoat Government (Denicolai & Provoost · Antoinette Jattiot · Nord · Spec uloos) et la Ministre de la Culture Bénédicte Linard (c) WBI - J. Van Belle

Suite à un appel à projets lancé par le Ministre-Président Pierre-Yves Jeholet et la Ministre de la Culture Bénédicte Linard, le collectif de Petticoat Government (Denicolai & Provoost · Antoinette Jattiot · Nord · Spec uloos) a été sélectionné pour représenter la Fédération Wallonie-Bruxelles et Wallonie-Bruxelles International lors de la Biennale de Venise 2024.

 

À la croisée de l’art, des pratiques curatoriales, de l’architecture, de la typographie et de la cartographie, ce collectif formé par Sophie Boiron, Valentin Bollaert, Simona Denicolai, Pauline Fockedey, Pierre Huyghebaert, Antoinette Jattiot et Ivo Provoost, se saisit sur un mode collaboratif et horizontal du format de l’exposition pour s’en décaler via une série de chapitres et un potentiel fictionnel. Les membres du collectif rassemblés pour la Biennale autour d’une traversée physique et symbolique sont liés par des collaborations au long cours et les rôles d’intermédiaires et critiques qu’iels adoptent avec des contextes dans et en dehors du champ de l’art. C’est dans cette position qu’iels interrogent le regard porté sur des organisations collectives, populaires, alternatives et leurs modes de partage.

 

Dans le cadre de la Biennale de Venise 2024, les membres de Petticoat Government proposent un scénario pluridisciplinaire à partir de géant·es folkloriques existant·es emprunté·es à différentes communautés en Belgique, France, Espagne. Leurs déplacements performatifs vers l’Italie, en passant par le col de Resia le 9 mars 2024 puis de retour à Charleroi et à Dunkerque en 2025, insufflent un trouble joyeux dans le réel par la variété de jeux d’échelle et de tensions entre l’humain et le non-humain, le paysage et l’architecture, les frontières et leur transgression. À l’encontre d’une œuvre close, le Pavillon belge à Venise est imaginé comme un lieu de passage avec une optique en kaléidoscope. La scénographie aérienne et sonore qui dispose les figures gigantesques hors-sol interroge, par la place faite à l’oralité et à la co-construction de récits, l’origine de mythologies contemporaines et d’histoires séculaires.

 

Dérivé d’une dénomination historique d’un renversement de rapport de pouvoir, le titre suggère un bouleversement toujours en cours. Petticoat Government imagine un changement de paradigme en brouillant les lisières entre les disciplines et les cultures artistiques et populaires. Le collectif et ses multiples complices activent le potentiel du mélange des genres et des attitudes comme autant de possibles pour questionner la complexité, et se mettre en présence, des mondes avec lesquels il relationne. Plus que la stigmatisation d’une pratique individuelle, le projet sélectionné pour le Pavillon belge de la Biennale de Venise 2024 souligne la faisabilité d’un ‘faire avec’ collectif.

 

Retrouvez toutes les informations sur le projet Petitcoat ici.

Suite à un appel à projets lancé par le Ministre-Président Pierre-Yves Jeholet et la Ministre de la Culture Bénédicte Linard, le collectif de Petticoat Government (Denicolai & Provoost · Antoinette Jattiot · Nord · Spec uloos) a été sélectionné pour représenter la Fédération Wallonie-Bruxelles et Wallonie-Bruxelles International lors de la Biennale de Venise 2024.

À la croisée de l’art, des pratiques curatoriales, de l’architecture, de la typographie et de la cartographie, ce collectif formé par Sophie Boiron, Valentin Bollaert, Simona Denicolai, Pauline Fockedey, Pierre Huyghebaert, Antoinette Jattiot et Ivo Provoost, se saisit sur un mode collaboratif et horizontal du format de l’exposition pour s’en décaler via une série de chapitres et un potentiel fictionnel. Les membres du collectif rassemblés pour la Biennale autour d’une traversée physique et symbolique sont liés par des collaborations au long cours et les rôles d’intermédiaires et critiques qu’iels adoptent avec des contextes dans et en dehors du champ de l’art. C’est dans cette position qu’iels interrogent le regard porté sur des organisations collectives, populaires, alternatives et leurs modes de partage.

Dans le cadre de la Biennale de Venise 2024, les membres de Petticoat Government proposent un scénario pluridisciplinaire à partir de géant·es folkloriques existant·es emprunté·es à différentes communautés en Belgique, France, Espagne. Leurs déplacements performatifs vers l’Italie, en passant par le col de Resia le 9 mars 2024 puis de retour à Charleroi et à Dunkerque en 2025, insufflent un trouble joyeux dans le réel par la variété de jeux d’échelle et de tensions entre l’humain et le non-humain, le paysage et l’architecture, les frontières et leur transgression. À l’encontre d’une œuvre close, le Pavillon belge à Venise est imaginé comme un lieu de passage avec une optique en kaléidoscope. La scénographie aérienne et sonore qui dispose les figures gigantesques hors-sol interroge, par la place faite à l’oralité et à la co-construction de récits, l’origine de mythologies contemporaines et d’histoires séculaires.

Dérivé d’une dénomination historique d’un renversement de rapport de pouvoir, le titre suggère un bouleversement toujours en cours. Petticoat Government imagine un changement de paradigme en brouillant les lisières entre les disciplines et les cultures artistiques et populaires. Le collectif et ses multiples complices activent le potentiel du mélange des genres et des attitudes comme autant de possibles pour questionner la complexité, et se mettre en présence, des mondes avec lesquels il relationne. Plus que la stigmatisation d’une pratique individuelle, le projet sélectionné pour le Pavillon belge de la Biennale de Venise 2024 souligne la faisabilité d’un ‘faire avec’ collectif.

Retrouvez toutes les informations sur le projet Petitcoat ici.

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23/01/2024
« Factory of the Future », événement organisé pour les Awards Event 2023 par l’Agence du Numérique
« Factory of the Future », événement organisé pour les Awards Event 2023 par l’Agence du Numérique

En Wallonie, l’Agence wallonne du Numérique (AdN) a officiellement été créée au 1er janvier 2015. Société anonyme de droit public, elle a succédé à l’Agence wallonne des Télécommunications (AWT). Dans le cadre de la stratégie régionale en  matière de numérique (Digital Wallonia), depuis 2016, elle inspire et soutient le déploiement d’une stratégie régionale numérique. Cette stratégie est essentielle pour les entreprises et les citoyens, comme le rappelle Benoît Hucq, directeur général de l’AdN : « L’objet social de l’agence est très large et a pour but de faire de la Wallonie une terre d’excellence numérique avec une approche 360° ».

 

L’agence remplit ainsi quatre missions principales pour atteindre cet objectif : « une mission de veille sur les technologies et les usages innovants dans le cadre d’un territoire régional, une mission de promotion des usages et des opportunités que le numérique offre pour un territoire, une mission de transformation (mener des projets financés par la Région pour développer les usages) et une mission de gouvernance (gérer, suivre, mesurer la mise en œuvre des stratégies publiques, leur impact...) », ajoute-t-il.

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L'expertise, axe central

Au quotidien, pour accomplir ces missions, l’ADN de l’AdN repose sur quatre axes forts : l’expertise (42 personnes qui y travaillent), une capacité à gérer des projets, un catalyseur (approche de valorisation des acteurs de l’écosystème) et la donnée (une agence qui part de la donnée pour mesurer la réalité du terrain et inspirer les politiques publiques). Annuellement, l’AdN propose des études fouillées sur la Wallonie numérique : « L’Observatoire du numérique offre des études approfondies sur des thématiques précises : sur la maturité numérique des entreprises ou sur celle des citoyens, alternativement tous les deux ans. On réalise aussi des baromètres plus ciblés sur la maturité numérique à l’école ou dans les communes et les  provinces », ajoute Benoît Hucq.

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Economie numérique innovante, circulaire et créative

Au cœur de la stratégie Digital Wallonia, l’Agence du Numérique travaille en étroite collaboration avec le Gouvernement wallon, les différents services publics et Organismes d’Intérêt Public (OIP) de la Wallonie, les pôles de compétitivité, les  fédérations et représentants des secteurs économiques, mais aussi l’ensemble des acteurs de l’écosystème du numérique en Wallonie. «Economie, éducation, santé, aménagement territorial, citoyenneté... aucun domaine de notre société n’échappe à la transformation numérique. Par ailleurs, la vitesse et l’ampleur inédites de la transformation numérique imposent d’en adopter les règles : agilité, disruption, cocréation...».

 

Un exemple : le consortium qui pilote le programme « Industrie du Futur » agit comme catalyseur en fédérant les pôles de compétitivité, fédérations sectorielles, centres de recherche, clusters et acteurs de développement économique. 
 

Par ailleurs, dans le cadre du programme Digital Wallonia 4 Circular, l’Agence du Numérique et le Service Public de Wallonie (SPW) ont lancé une étude sur le rôle des technologies numériques dans la transition circulaire des entreprises wallonnes.  Dans le secteur numérique, la Wallonie peut aussi compter sur une industrie du jeu vidéo qui est devenue la première industrie culturelle mondiale. Walga (Association wallonne des studios de développement de jeux vidéos), avec le soutien public, a mis en place un plan pour développer l’écosystème gaming de la Wallonie qui possède déjà quelques ténors (Fishing Cactus, Appeal, Wild Bishop et Abrakam). 

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L'importance de l'intelligence artificielle

Dans le cadre du programme de promotion de l’Intelligence Artificielle (IA) DigitalWallonia4ai, l’Agence du Numérique et ses partenaires ont également lancé un appel « Start IA » (un diagnostic de maturité, réalisé par un expert IA dans le cadre  d’une mission de minimum 40 heures) à destination des entreprises et organisations wallonnes actives dans l’industrie manufacturière.

 

L’initiative veut identifier des problématiques pouvant être adressées et solutionnées par les technologies d’intelligence artificielle. Il existe aussi le dispositif « Tremplin IA » qui vise, quant à lui, à dérisquer le développement d’un premier prototype (ou proof of concept) basé sur les technologies d’IA, et d’ainsi tester la faisabilité d’une première solution en IA. Deux initiatives d’autant plus importantes que les résultats du baromètre de maturité numérique des entreprises démontrent une évolution, entre 2020 et 2022, de 4 à 7% d’adoption de l’IA par les entreprises composées de 10 travailleurs et plus.
 

Dans le cadre du Plan de Relance de la Wallonie (PRW), le programme DigitalWallonia4ai (DW4.ai) a bénéficié d’un budget de près de 5 millions d’euros pour amplifier les actions liées à l’intelligence artificielle avec la volonté de positionner la  Belgique comme leader en intelligence artificielle à l’échelle européenne sur des secteurs clés tels que la santé, la biotech, l’industrie, l’aérospatial, la logistique…

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Le défi des services publics

La digitalisation est aussi un enjeu crucial pour arriver à terme à avoir une administration 4.0. Cela s’est traduit ces dernières années notamment par la décision de déployer de nouveaux outils collaboratifs à l’ensemble des agents du SPW, devenus  essentiels pour couvrir l’hybridation du travail. De plus, une nouvelle entité (SPW digital) a été établie pour renforcer et rendre agile les usages du numérique au profit de la fonction de service public du SPW.

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L'importance de la donnée ouverte

L’Agence du Numérique, avec ses partenaires, a été aussi l’architecte de la plateforme «Odwb.be» qui a pour but d’offrir un accès simplifié et transparent aux données publiques en Wallonie : l’environnement, l’éducation, la mobilité, l’énergie, le  service public, etc.

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Formation des travailleurs

Pour optimaliser tous ces axes, il convient d’avoir des travailleurs formés : « Les outils évoluent dans les entreprises. Chaque employeur devra, à partir de l’année prochaine, avoir 4 jours de formation par personne. Le numérique fait partie de cette  dynamique. À cela s’ajoutent des actions plus ciblées notamment dans le domaine de la cybersécurité où les talents sont très recherchés », précise encore Benoît Hucq. En Wallonie, pour sensibiliser les jeunes et les moins jeunes à la formation à la  cybersécurité, il existe notamment « Capture The Flag ». Il s’agit d’un exercice qui propose une série de défis dans lesquels il faut trouver et soumettre la réponse, le «Flag», afin de prouver que l’on a bien résolu le problème.

 

Enfin, dans un autre domaine, les autorités sont aussi sensibles au développement de la Blockchain : « Il s’agit d’une dynamique transversale (Bitcoin, trajet de formation d’un étudiant...) qui s’incarne aujourd’hui au travers de l’initiative WalChain.  Cette dernière a pour mission la promotion de la technologie Blockchain auprès des entrepreneurs et des acteurs publics en Wallonie et la mise en place d’actions concrètes afin de favoriser son émergence et son usage. Nous restons réellement à l’écoute de toutes les évolutions », conclut Benoît Hucq.

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5 axes forts

Sur le terrain, la stratégie Digital Wallonia se décline en cinq ambitions majeures qui assurent la cohérence et la pérennité des politiques mises en œuvre pour la transformation numérique de la Wallonie :

  1. les usages numériques (être les acteurs de notre avenir : donner à chacun la capacité de se saisir du numérique tout au long de sa vie pour vivre, travailler et s’épanouir)
  2. le territoire intelligent (garantir la qualité de notre cadre de vie : faire de notre territoire un laboratoire de solutions numériques innovantes pour le climat, la santé, l’environnement et la mobilité)
  3. une économie numérique (soutenir la croissance et l’emploi : accélérer et accompagner la transformation numérique des entreprises)
  4. une innovation numérique (développer notre excellence technologique : soutenir l’innovation du secteur du numérique pour capter la valeur ajoutée de l’économie numérique au profit de son territoire et de l’ensemble de ses secteurs d’activité)
  5. une administration numérique (devenir une région plateforme : développer un nouveau modèle de services publics tendant vers une “Wallonie As A Service”)
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Un exemple concret : la Plateforme indemnités Covid-19

Face à la crise sanitaire liée à la Covid-19, le Gouvernement fédéral avait pris un certain nombre de mesures. Sur le terrain, en Wallonie, l’octroi sur demande d’une indemnité compensatoire avait réclamé la création d’une plateforme d’introduction  de demandes qui avait été développée par l’équipe du pôle « Technologie & Administration numérique » de l’Agence du Numérique. Mise en ligne dans un délai particulièrement court, cette plateforme est le fruit d’un partenariat réussi entre le SPW Economie Emploi et l’AdN.

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A l'école aussi

Pour les plus jeunes notamment, le projet #WallCode de Digital Wallonia fédère les acteurs et les initiatives visant à développer les compétences numériques, particulièrement dans le domaine du coding et de la programmation informatique, de la  logique algorithmique et de la robotique. L’Agence du Numérique est à l’initiative du projet. L’opération s’articule autour de deux axes principaux : une offre d’animation coding à destination des élèves et une offre de formation des enseignants  aux sciences informatiques. « Par ailleurs, dans le cadre du Plan d’excellence et de la révision des troncs communs des compétences, à partir de la 3e primaire, l’éducation au numérique et aux médias est aussi incluse dans le cursus des élèves ». 

 

Par Vincent Liévin

 

Cet article est tiré de la Revue W+B n°162.

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En Wallonie, l’Agence wallonne du Numérique (AdN) a officiellement été créée au 1er janvier 2015. Société anonyme de droit public, elle a succédé à l’Agence wallonne des Télécommunications (AWT). Dans le cadre de la stratégie régionale en  matière de numérique (Digital Wallonia), depuis 2016, elle inspire et soutient le déploiement d’une stratégie régionale numérique. Cette stratégie est essentielle pour les entreprises et les citoyens, comme le rappelle Benoît Hucq, directeur général de l’AdN : « L’objet social de l’agence est très large et a pour but de faire de la Wallonie une terre d’excellence numérique avec une approche 360° ».

 

L’agence remplit ainsi quatre missions principales pour atteindre cet objectif : « une mission de veille sur les technologies et les usages innovants dans le cadre d’un territoire régional, une mission de promotion des usages et des opportunités que le numérique offre pour un territoire, une mission de transformation (mener des projets financés par la Région pour développer les usages) et une mission de gouvernance (gérer, suivre, mesurer la mise en œuvre des stratégies publiques, leur impact...) », ajoute-t-il.

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L'expertise, axe central

Au quotidien, pour accomplir ces missions, l’ADN de l’AdN repose sur quatre axes forts : l’expertise (42 personnes qui y travaillent), une capacité à gérer des projets, un catalyseur (approche de valorisation des acteurs de l’écosystème) et la donnée (une agence qui part de la donnée pour mesurer la réalité du terrain et inspirer les politiques publiques). Annuellement, l’AdN propose des études fouillées sur la Wallonie numérique : « L’Observatoire du numérique offre des études approfondies sur des thématiques précises : sur la maturité numérique des entreprises ou sur celle des citoyens, alternativement tous les deux ans. On réalise aussi des baromètres plus ciblés sur la maturité numérique à l’école ou dans les communes et les  provinces », ajoute Benoît Hucq.

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Economie numérique innovante, circulaire et créative

Au cœur de la stratégie Digital Wallonia, l’Agence du Numérique travaille en étroite collaboration avec le Gouvernement wallon, les différents services publics et Organismes d’Intérêt Public (OIP) de la Wallonie, les pôles de compétitivité, les  fédérations et représentants des secteurs économiques, mais aussi l’ensemble des acteurs de l’écosystème du numérique en Wallonie. «Economie, éducation, santé, aménagement territorial, citoyenneté... aucun domaine de notre société n’échappe à la transformation numérique. Par ailleurs, la vitesse et l’ampleur inédites de la transformation numérique imposent d’en adopter les règles : agilité, disruption, cocréation...».

 

Un exemple : le consortium qui pilote le programme « Industrie du Futur » agit comme catalyseur en fédérant les pôles de compétitivité, fédérations sectorielles, centres de recherche, clusters et acteurs de développement économique. 
 

Par ailleurs, dans le cadre du programme Digital Wallonia 4 Circular, l’Agence du Numérique et le Service Public de Wallonie (SPW) ont lancé une étude sur le rôle des technologies numériques dans la transition circulaire des entreprises wallonnes.  Dans le secteur numérique, la Wallonie peut aussi compter sur une industrie du jeu vidéo qui est devenue la première industrie culturelle mondiale. Walga (Association wallonne des studios de développement de jeux vidéos), avec le soutien public, a mis en place un plan pour développer l’écosystème gaming de la Wallonie qui possède déjà quelques ténors (Fishing Cactus, Appeal, Wild Bishop et Abrakam). 

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L'importance de l'intelligence artificielle

Dans le cadre du programme de promotion de l’Intelligence Artificielle (IA) DigitalWallonia4ai, l’Agence du Numérique et ses partenaires ont également lancé un appel « Start IA » (un diagnostic de maturité, réalisé par un expert IA dans le cadre  d’une mission de minimum 40 heures) à destination des entreprises et organisations wallonnes actives dans l’industrie manufacturière.

 

L’initiative veut identifier des problématiques pouvant être adressées et solutionnées par les technologies d’intelligence artificielle. Il existe aussi le dispositif « Tremplin IA » qui vise, quant à lui, à dérisquer le développement d’un premier prototype (ou proof of concept) basé sur les technologies d’IA, et d’ainsi tester la faisabilité d’une première solution en IA. Deux initiatives d’autant plus importantes que les résultats du baromètre de maturité numérique des entreprises démontrent une évolution, entre 2020 et 2022, de 4 à 7% d’adoption de l’IA par les entreprises composées de 10 travailleurs et plus.
 

Dans le cadre du Plan de Relance de la Wallonie (PRW), le programme DigitalWallonia4ai (DW4.ai) a bénéficié d’un budget de près de 5 millions d’euros pour amplifier les actions liées à l’intelligence artificielle avec la volonté de positionner la  Belgique comme leader en intelligence artificielle à l’échelle européenne sur des secteurs clés tels que la santé, la biotech, l’industrie, l’aérospatial, la logistique…

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Le défi des services publics

La digitalisation est aussi un enjeu crucial pour arriver à terme à avoir une administration 4.0. Cela s’est traduit ces dernières années notamment par la décision de déployer de nouveaux outils collaboratifs à l’ensemble des agents du SPW, devenus  essentiels pour couvrir l’hybridation du travail. De plus, une nouvelle entité (SPW digital) a été établie pour renforcer et rendre agile les usages du numérique au profit de la fonction de service public du SPW.

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L'importance de la donnée ouverte

L’Agence du Numérique, avec ses partenaires, a été aussi l’architecte de la plateforme «Odwb.be» qui a pour but d’offrir un accès simplifié et transparent aux données publiques en Wallonie : l’environnement, l’éducation, la mobilité, l’énergie, le  service public, etc.

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Formation des travailleurs

Pour optimaliser tous ces axes, il convient d’avoir des travailleurs formés : « Les outils évoluent dans les entreprises. Chaque employeur devra, à partir de l’année prochaine, avoir 4 jours de formation par personne. Le numérique fait partie de cette  dynamique. À cela s’ajoutent des actions plus ciblées notamment dans le domaine de la cybersécurité où les talents sont très recherchés », précise encore Benoît Hucq. En Wallonie, pour sensibiliser les jeunes et les moins jeunes à la formation à la  cybersécurité, il existe notamment « Capture The Flag ». Il s’agit d’un exercice qui propose une série de défis dans lesquels il faut trouver et soumettre la réponse, le «Flag», afin de prouver que l’on a bien résolu le problème.

 

Enfin, dans un autre domaine, les autorités sont aussi sensibles au développement de la Blockchain : « Il s’agit d’une dynamique transversale (Bitcoin, trajet de formation d’un étudiant...) qui s’incarne aujourd’hui au travers de l’initiative WalChain.  Cette dernière a pour mission la promotion de la technologie Blockchain auprès des entrepreneurs et des acteurs publics en Wallonie et la mise en place d’actions concrètes afin de favoriser son émergence et son usage. Nous restons réellement à l’écoute de toutes les évolutions », conclut Benoît Hucq.

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5 axes forts

Sur le terrain, la stratégie Digital Wallonia se décline en cinq ambitions majeures qui assurent la cohérence et la pérennité des politiques mises en œuvre pour la transformation numérique de la Wallonie :

  1. les usages numériques (être les acteurs de notre avenir : donner à chacun la capacité de se saisir du numérique tout au long de sa vie pour vivre, travailler et s’épanouir)
  2. le territoire intelligent (garantir la qualité de notre cadre de vie : faire de notre territoire un laboratoire de solutions numériques innovantes pour le climat, la santé, l’environnement et la mobilité)
  3. une économie numérique (soutenir la croissance et l’emploi : accélérer et accompagner la transformation numérique des entreprises)
  4. une innovation numérique (développer notre excellence technologique : soutenir l’innovation du secteur du numérique pour capter la valeur ajoutée de l’économie numérique au profit de son territoire et de l’ensemble de ses secteurs d’activité)
  5. une administration numérique (devenir une région plateforme : développer un nouveau modèle de services publics tendant vers une “Wallonie As A Service”)
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Un exemple concret : la Plateforme indemnités Covid-19

Face à la crise sanitaire liée à la Covid-19, le Gouvernement fédéral avait pris un certain nombre de mesures. Sur le terrain, en Wallonie, l’octroi sur demande d’une indemnité compensatoire avait réclamé la création d’une plateforme d’introduction  de demandes qui avait été développée par l’équipe du pôle « Technologie & Administration numérique » de l’Agence du Numérique. Mise en ligne dans un délai particulièrement court, cette plateforme est le fruit d’un partenariat réussi entre le SPW Economie Emploi et l’AdN.

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A l'école aussi

Pour les plus jeunes notamment, le projet #WallCode de Digital Wallonia fédère les acteurs et les initiatives visant à développer les compétences numériques, particulièrement dans le domaine du coding et de la programmation informatique, de la  logique algorithmique et de la robotique. L’Agence du Numérique est à l’initiative du projet. L’opération s’articule autour de deux axes principaux : une offre d’animation coding à destination des élèves et une offre de formation des enseignants  aux sciences informatiques. « Par ailleurs, dans le cadre du Plan d’excellence et de la révision des troncs communs des compétences, à partir de la 3e primaire, l’éducation au numérique et aux médias est aussi incluse dans le cursus des élèves ». 

 

Par Vincent Liévin

 

Cet article est tiré de la Revue W+B n°162.

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