Ce long-métrage(2022, 82’), produit par la Belgique et primé lors de festivals prestigieux, sera à l’affiche à l’Institut du Film du Vietnam.
À la suite du succès de la 1ère édition tenue en mars 2022, l’Ambassade du Maroc au Vietnam, la Représentation régionale pour l’Asie et le Pacifique de l’Organisation Internationale de la Francophonie, l’Institut Français du Vietnam et la Délégation générale Wallonie-Bruxelles au Vietnam ont le plaisir de réitérer la décentralisation du Festival panafricain du Cinéma et de la Télévision de Ouagadougou (FESPACO) à Hanoi. 5 œuvres au total seront présentées, du 26 au 30 juin 2023.
Créé en 1969, le plus grand Festival de cinéma africain a lieu tous les deux ans dans la capitale du Burkina Faso.
Retour au débutSynopsis
Amani a 10 ans lorsqu’il est séparé de sa mère Riziki après une nuit traumatique à Kinshasa. Il a 20 ans lorsqu’il arrive à Bruxelles pour la retrouver et poursuivre ses études. Amani est hanté par le passé. Riziki évite d’en parler alors qu’elle vit désormais en couple avec Raphaël. Plus passionné par l’art que par ses études, Amani les délaisse et dérive.
Retour au débutRécompenses
- Afrika Film Festival de Louvain 2022: Prix du Public
- Festival International du Cinéma de Kinshasa 2022:
-Prix du Meilleur Film
-Prix de la Meilleure Réalisation
-Prix de la Meilleure Actrice
- FESPACO 2021: Sélection officielle
- Magritte du Cinéma 2023: Nomination Prix de la Meilleure Actrice
Informations pratiques
Entrée gratuite, 19h30 le vendredi 30/6/2023, Institut du Film du Vietnam, 523 Kim Ma, Hanoi.
Version originale sous-titrée en français et en vietnamien-16+.
Découvrez le trailer de la 2ème décentralisation du FESPACO au Vietnam.
Retour au débutPlus d’informations
Le Tuyet Nhung - Délégation générale Wallonie-Bruxelles au Vietnam
Centre DAEHA (5ème étage – # 505)/ 360 Kim Ma, Ba Dinh, Hanoi
Tél : (024) 3 831.52.41 / GSM : 09 04 20 79 89
Courriel : nhungwb@walbruvietnam.org
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Ce long-métrage(2022, 82’), produit par la Belgique et primé lors de festivals prestigieux, sera à l’affiche à l’Institut du Film du Vietnam.
À la suite du succès de la 1ère édition tenue en mars 2022, l’Ambassade du Maroc au Vietnam, la Représentation régionale pour l’Asie et le Pacifique de l’Organisation Internationale de la Francophonie, l’Institut Français du Vietnam et la Délégation générale Wallonie-Bruxelles au Vietnam ont le plaisir de réitérer la décentralisation du Festival panafricain du Cinéma et de la Télévision de Ouagadougou (FESPACO) à Hanoi. 5 œuvres au total seront présentées, du 26 au 30 juin 2023.
Créé en 1969, le plus grand Festival de cinéma africain a lieu tous les deux ans dans la capitale du Burkina Faso.
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Amani a 10 ans lorsqu’il est séparé de sa mère Riziki après une nuit traumatique à Kinshasa. Il a 20 ans lorsqu’il arrive à Bruxelles pour la retrouver et poursuivre ses études. Amani est hanté par le passé. Riziki évite d’en parler alors qu’elle vit désormais en couple avec Raphaël. Plus passionné par l’art que par ses études, Amani les délaisse et dérive.
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- Afrika Film Festival de Louvain 2022: Prix du Public
- Festival International du Cinéma de Kinshasa 2022:
-Prix du Meilleur Film
-Prix de la Meilleure Réalisation
-Prix de la Meilleure Actrice
- FESPACO 2021: Sélection officielle
- Magritte du Cinéma 2023: Nomination Prix de la Meilleure Actrice
Informations pratiques
Entrée gratuite, 19h30 le vendredi 30/6/2023, Institut du Film du Vietnam, 523 Kim Ma, Hanoi.
Version originale sous-titrée en français et en vietnamien-16+.
Découvrez le trailer de la 2ème décentralisation du FESPACO au Vietnam.
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Le Tuyet Nhung - Délégation générale Wallonie-Bruxelles au Vietnam
Centre DAEHA (5ème étage – # 505)/ 360 Kim Ma, Ba Dinh, Hanoi
Tél : (024) 3 831.52.41 / GSM : 09 04 20 79 89
Courriel : nhungwb@walbruvietnam.org
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« Passerelle des Arts du Feu », est le fruit d’une collaboration étroite entre la Province de Hainaut, Les Cours et Métiers d’Arts du Hainaut et le Gouvernorat de Nabeul en Tunisie avec le soutien de Wallonie-Bruxelles International sur une période courant de 2019 à 2023.
Il s’agit d’une coopération bilatérale directe entre les institutions de Wallonie-Bruxelles et de la République de Tunisie qui prévoyait la mise en place de différents ateliers liés aux arts du feu (céramique, verrerie, fonderie et ferronnerie) et dont l’objectif est de soutenir la création artistique mais aussi de sensibiliser aux métiers des arts du feu.
A travers ces multiples ateliers, les artistes, formateurs, apprenants du feu, ont créé diverses œuvres et renforcer leurs connaissances techniques. Les fruits de cette création seront exposés dans des musées ou salons afin de poursuivre la sensibilisation du grand public aux arts du feu.
Dans le cadre de la dernière année de ce projet entamé dès 2016, le Centre de la céramique, Keramis à La Louvière a accueilli un ultime atelier consacré à la construction d’un four particulier, le premier du genre en Belgique, mêlant qualités artistiques et optimisation technique.
Résultat d’une collaboration étroite entre Les Cours et Métiers d’Arts du Hainaut, artistes-formateurs-apprenants belges et tunisiens, le four Girel 3 est un four céramique alimenté au bois qui synthétise les recherches de Jean Girel, célèbre céramiste français, depuis plusieurs décennies sur la technologie de la cuisson au bois et ses effets particuliers.
Il a été inauguré ce jeudi 15 juin 2023, en présence des opérateurs du projet, des édiles locaux ainsi que de l’Ambassade de Tunisie.
Keramis - Centre de la Céramique de la Fédération Wallonie-Bruxelles
1 Place des Fours-Bouteilles
7100 La Louvière, Belgique
« Passerelle des Arts du Feu », est le fruit d’une collaboration étroite entre la Province de Hainaut, Les Cours et Métiers d’Arts du Hainaut et le Gouvernorat de Nabeul en Tunisie avec le soutien de Wallonie-Bruxelles International sur une période courant de 2019 à 2023.
Il s’agit d’une coopération bilatérale directe entre les institutions de Wallonie-Bruxelles et de la République de Tunisie qui prévoyait la mise en place de différents ateliers liés aux arts du feu (céramique, verrerie, fonderie et ferronnerie) et dont l’objectif est de soutenir la création artistique mais aussi de sensibiliser aux métiers des arts du feu.
A travers ces multiples ateliers, les artistes, formateurs, apprenants du feu, ont créé diverses œuvres et renforcer leurs connaissances techniques. Les fruits de cette création seront exposés dans des musées ou salons afin de poursuivre la sensibilisation du grand public aux arts du feu.
Dans le cadre de la dernière année de ce projet entamé dès 2016, le Centre de la céramique, Keramis à La Louvière a accueilli un ultime atelier consacré à la construction d’un four particulier, le premier du genre en Belgique, mêlant qualités artistiques et optimisation technique.
Résultat d’une collaboration étroite entre Les Cours et Métiers d’Arts du Hainaut, artistes-formateurs-apprenants belges et tunisiens, le four Girel 3 est un four céramique alimenté au bois qui synthétise les recherches de Jean Girel, célèbre céramiste français, depuis plusieurs décennies sur la technologie de la cuisson au bois et ses effets particuliers.
Il a été inauguré ce jeudi 15 juin 2023, en présence des opérateurs du projet, des édiles locaux ainsi que de l’Ambassade de Tunisie.
Keramis - Centre de la Céramique de la Fédération Wallonie-Bruxelles
1 Place des Fours-Bouteilles
7100 La Louvière, Belgique
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Pour sa 75ème édition, le salon institutionnel a regroupé plus de 8 500 délégués académiques désireux de renforcer leurs partenariats internationaux. De nombreux pays et institutions faitières de l’enseignement supérieur y étaient représentés, tels que Campus France, le Ministère de l’Enseignement supérieur du Québec ou encore la Fulbright. Via son stand, Wallonie-Bruxelles Campus a pu promouvoir l’offre d’enseignement supérieur de la Fédération Wallonie-Bruxelles.
La délégation belge francophone ayant participé à cette action de promotion était composée de 14 représentants issus de cinq universités et de trois hautes écoles de la FWB ainsi que de deux représentants de Wallonie-Bruxelles Campus. Lors de cette semaine, ceux-ci ont pu rencontrer des partenaires existants et signer de nouveaux accords avec des établissements d’enseignement supérieur du monde entier.
Enfin, grâce au soutien de WBI et en collaboration avec nos collègues flamands, une réception s’est tenue au sein de la résidence de l’Ambassadeur Jean-Arthur Régibeau. À ses côtés, Aline Franchimont, chargée de communication pour WB Campus et Elien Werbrouck, membre de la délégation flamande à New York ont pris la parole afin de représenter le paysage de l’enseignement supérieur belge. Ils ont ainsi introduit l’invitée de marque, Nicole Elkon, secrétaire adjointe aux échanges professionnels et culturels du Bureau des Affaires éducatives et culturelles des USA.
Agence de promotion de l’enseignement supérieur de la Belgique francophone sur la scène internationale, Wallonie-Bruxelles Campus agit sous la tutelle de Wallonie-Bruxelles international et du Ministère de la Fédération Wallonie-Bruxelles. WB Campus est au service des étudiants internationaux et des établissements supérieurs de la Fédération Wallonie-Bruxelles. Suivez son actualité sur https://www.studyinbelgium.be/fr.
Pour sa 75ème édition, le salon institutionnel a regroupé plus de 8 500 délégués académiques désireux de renforcer leurs partenariats internationaux. De nombreux pays et institutions faitières de l’enseignement supérieur y étaient représentés, tels que Campus France, le Ministère de l’Enseignement supérieur du Québec ou encore la Fulbright. Via son stand, Wallonie-Bruxelles Campus a pu promouvoir l’offre d’enseignement supérieur de la Fédération Wallonie-Bruxelles.
La délégation belge francophone ayant participé à cette action de promotion était composée de 14 représentants issus de cinq universités et de trois hautes écoles de la FWB ainsi que de deux représentants de Wallonie-Bruxelles Campus. Lors de cette semaine, ceux-ci ont pu rencontrer des partenaires existants et signer de nouveaux accords avec des établissements d’enseignement supérieur du monde entier.
Enfin, grâce au soutien de WBI et en collaboration avec nos collègues flamands, une réception s’est tenue au sein de la résidence de l’Ambassadeur Jean-Arthur Régibeau. À ses côtés, Aline Franchimont, chargée de communication pour WB Campus et Elien Werbrouck, membre de la délégation flamande à New York ont pris la parole afin de représenter le paysage de l’enseignement supérieur belge. Ils ont ainsi introduit l’invitée de marque, Nicole Elkon, secrétaire adjointe aux échanges professionnels et culturels du Bureau des Affaires éducatives et culturelles des USA.
Agence de promotion de l’enseignement supérieur de la Belgique francophone sur la scène internationale, Wallonie-Bruxelles Campus agit sous la tutelle de Wallonie-Bruxelles international et du Ministère de la Fédération Wallonie-Bruxelles. WB Campus est au service des étudiants internationaux et des établissements supérieurs de la Fédération Wallonie-Bruxelles. Suivez son actualité sur https://www.studyinbelgium.be/fr.
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Construire, c’est collaborer avec la terre : c’est mettre une marque humaine sur un paysage qui en sera modifié à jamais ; c’est contribuer aussi à ce lent changement qui est la vie des villes… J’ai beaucoup reconstruit : c’est collaborer avec le temps sous son aspect de passé, en saisir ou en modifier l’esprit, lui servir de relais vers un plus long avenir ; c’est retrouver sous les pierres le secret des sources.
Marguerite Yourcenar, Mémoires d’Hadrien.
Le spectre du dérèglement climatique et de ses implications sociales, économiques et écologiques hante la planète. La question énergétique, la sécheresse, les inondations et autres catastrophes climatiques nous confrontent aux enjeux de la gouvernance et plus spécifiquement, au manque d’intérêt des politiques en matière d’architecture et d’aménagement du territoire. Pour tenter de changer le cours de cette situation, toute intervention spatiale sur notre environnement, quelle que soit son échelle, se doit de répondre aux enjeux de la transition environnementale, sociétale et économique en intégrant les dimensions publiques, collectives et privées.
Dans cette optique, l’ouvrage Architectures Wallonie-Bruxelles Inventaires # 4 a choisi de valoriser une centaine d’approches spatiales (projets ou actions), réalisées en Belgique francophone et à l’international ces trois dernières années, capables d’initier cette transition.
Il propose dans un manifeste en 29 points de participer à l’écriture d’un nouveau récit qui vise la régénération de notre territoire et par conséquent, de notre planète.
Le regard d’experts dans les domaines de l’architecture, de l’urbanisme, du paysage et de la sociologie dresse sur cette base quelques pistes de réflexions selon six thématiques: la nouvelle ruralité, la frugalité dans les modes de construction, la gouvernance, la ré-appropriation, le rôle des espaces ouverts et enfin, la mutation des pratiques architecturales en lien avec l’évolution des usages. Concrètement, 33 propositions qui possèdent chacune la capacité d’inspirer sont mises en avant dans l’ouvrage.
A ces réflexions, s’ajoute le travail d’illustration incisif de l’artiste Aurélie William Levaux.
Initiée en 2010, la collection Architectures Wallonie-Bruxelles Inventaires # Inventories a pour objectif de dresser tous les trois ans un portrait des architectures contemporaines en Wallonie et à Bruxelles. Cette collection illustre l’engagement des pouvoirs publics et des maîtres d’ouvrages privés dans la recherche d’une architecture en phase avec son temps et qui participe à l’amélioration du cadre de vie. Une édition de la Cellule architecture, réalisée par l’Institut culturel d’architecture Wallonie-Bruxelles (ICA-WB) et soutenue à l’export par l’agence Wallonie-Bruxelles Architectures (WBA).
A découvrir
Architectures Wallonie-Bruxelles Inventaires # 4 2020-2023
Sous la direction de Audrey Contesse
Éditeur: Fédération Wallonie-Bruxelles - Cellule architecture
Auteur.rices:
Mathieu Berger, Martina Barcelloni Corte, Oana Bogdan, Christophe Catsaros, Pierre Chabard, Yasmina Choueiri, Audrey Contesse, Carla Frick-Cloupet, Nicolas Hemeleers, Pauline Lefebvre, Norbert Nelles, Anne Norman, Daniela Perrotti, Ward Verbakel, Bernard Wittevrongel
Sources de l’article WBA et ICAWB.
Construire, c’est collaborer avec la terre : c’est mettre une marque humaine sur un paysage qui en sera modifié à jamais ; c’est contribuer aussi à ce lent changement qui est la vie des villes… J’ai beaucoup reconstruit : c’est collaborer avec le temps sous son aspect de passé, en saisir ou en modifier l’esprit, lui servir de relais vers un plus long avenir ; c’est retrouver sous les pierres le secret des sources.
Marguerite Yourcenar, Mémoires d’Hadrien.
Le spectre du dérèglement climatique et de ses implications sociales, économiques et écologiques hante la planète. La question énergétique, la sécheresse, les inondations et autres catastrophes climatiques nous confrontent aux enjeux de la gouvernance et plus spécifiquement, au manque d’intérêt des politiques en matière d’architecture et d’aménagement du territoire. Pour tenter de changer le cours de cette situation, toute intervention spatiale sur notre environnement, quelle que soit son échelle, se doit de répondre aux enjeux de la transition environnementale, sociétale et économique en intégrant les dimensions publiques, collectives et privées.
Dans cette optique, l’ouvrage Architectures Wallonie-Bruxelles Inventaires # 4 a choisi de valoriser une centaine d’approches spatiales (projets ou actions), réalisées en Belgique francophone et à l’international ces trois dernières années, capables d’initier cette transition.
Il propose dans un manifeste en 29 points de participer à l’écriture d’un nouveau récit qui vise la régénération de notre territoire et par conséquent, de notre planète.
Le regard d’experts dans les domaines de l’architecture, de l’urbanisme, du paysage et de la sociologie dresse sur cette base quelques pistes de réflexions selon six thématiques: la nouvelle ruralité, la frugalité dans les modes de construction, la gouvernance, la ré-appropriation, le rôle des espaces ouverts et enfin, la mutation des pratiques architecturales en lien avec l’évolution des usages. Concrètement, 33 propositions qui possèdent chacune la capacité d’inspirer sont mises en avant dans l’ouvrage.
A ces réflexions, s’ajoute le travail d’illustration incisif de l’artiste Aurélie William Levaux.
Initiée en 2010, la collection Architectures Wallonie-Bruxelles Inventaires # Inventories a pour objectif de dresser tous les trois ans un portrait des architectures contemporaines en Wallonie et à Bruxelles. Cette collection illustre l’engagement des pouvoirs publics et des maîtres d’ouvrages privés dans la recherche d’une architecture en phase avec son temps et qui participe à l’amélioration du cadre de vie. Une édition de la Cellule architecture, réalisée par l’Institut culturel d’architecture Wallonie-Bruxelles (ICA-WB) et soutenue à l’export par l’agence Wallonie-Bruxelles Architectures (WBA).
A découvrir
Architectures Wallonie-Bruxelles Inventaires # 4 2020-2023
Sous la direction de Audrey Contesse
Éditeur: Fédération Wallonie-Bruxelles - Cellule architecture
Auteur.rices:
Mathieu Berger, Martina Barcelloni Corte, Oana Bogdan, Christophe Catsaros, Pierre Chabard, Yasmina Choueiri, Audrey Contesse, Carla Frick-Cloupet, Nicolas Hemeleers, Pauline Lefebvre, Norbert Nelles, Anne Norman, Daniela Perrotti, Ward Verbakel, Bernard Wittevrongel
Sources de l’article WBA et ICAWB.
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On connaît l’hippothérapie, cette méthode qui met en contact un patient et un équidé dans un but thérapeutique. En Fédération Wallonie-Bruxelles, un certificat universitaire dans ce domaine a déjà été proposé par la Faculté de psychologie et des sciences de l’éducation de l’UCLouvain. À l’Université Libre de Bruxelles, Lucy de Selliers explore désormais une facette de cette relation entre l’être humain et le cheval. Dans le cadre de sa thèse de doctorat, entamée l’an dernier grâce à une bourse de la Fondation Prince Laurent, elle s’intéresse aux effets sur la santé des interactions tactiles entre les femmes et le cheval.
Pourquoi seulement les femmes ? « Parce l’équitation est un sport très féminin », explique-t-elle. « Mais aussi parce que dans le cadre de cette recherche, se concentrer sur les femmes permet d’éviter de dédoubler notre échantillon, à cause de différences hormonales entre les sexes ».
Des hormones et des dosages d’hormones, il en est effectivement question dans sa recherche supervisée par la Professeure de neurophysiologie et de neurosciences cognitives Claude Tomberg, en Faculté de médecine (ULB). D’autres biomarqueurs seront également pris en compte par Lucy de Selliers. Pour mieux cerner les effets bénéfiques d’un contact tactile entre un être humain et un cheval, elle espère pouvoir soumettre trois fois 48 participantes et autant de chevaux, recrutés à Bruxelles, mais aussi, voire principalement, en Wallonie, à ses batteries de tests.
Pourquoi trois fois 48 volontaires ? Parce qu’outre son protocole de recherche lié à de véritables interactions tactiles (de type caresse) entre l’humain et l’animal, elle entend doubler ses résultats avec un échantillon où le cheval sera remplacé par une simple couverture, de telle sorte que les récepteurs tactiles de la main de la personne soient activés comme dans l’interaction avec l’animal, mais sans l’aspect émotionnel lié à la présence de l’animal. Ceci lui permettra d’analyser spécifiquement les voies nerveuses impliquées. Le troisième groupe étant un groupe contrôle, sans interactions tactiles directes avec l’animal.
Retour au débutDeux axes de recherche
« Ma recherche s’articule autour de deux axes principaux », expliquait Lucy de Selliers lors de la mission équine organisée en Scandinavie par le Service Recherche et Innovation de Wallonie-Bruxelles International. Une mission mise sur pied par l’Agent de Liaison Scientifique de WBI en Suède, le Dr Henri Sprimont, vétérinaire.
« Nous allons, d’une part, analyser l’impact émotionnel de l’interaction ; et d’autre part, nous allons investiguer si le bien-être rapporté empiriquement par les personnes lors de ces interactions améliore le fonctionnement du cerveau ».
« Pour l’aspect émotionnel, nous allons analyser les comportements et les expressions faciales des deux protagonistes, la propriétaire et son cheval. En parallèle, nous allons analyser une série de biomarqueurs physiologiques mesurés simultanément chez la personne et chez l’animal. Il s’agit de l’activité cardiaque enregistrée via des ceintures thoraciques adaptées à chaque espèce. Nous allons également réaliser des prélèvements de salive chez chacun de ces duos pour en retirer de précieuses informations sur le dosage de certaines hormones: le cortisol, hormone du stress, et l’ocytocine, l’hormone du bien-être ».
Bien entendu, les volontaires auront aussi à répondre à divers questionnaires lors de ces séances: biologiques et psychologiques. Et ce, à différents moments pendant le protocole, avant et après les contacts tactiles avec le cheval.
Pour le fonctionnement cérébral, Lucy de Selliers enregistrera des activités cérébrales (de type EEG) évoquées par une stimulation tactile et les comparera avant et après l’interaction avec le cheval, afin d’explorer si notre cerveau traite plus efficacement et plus rapidement les informations sensorielles après interaction.
Retour au débutSurveillance des micro-expressions faciales
« Au cours de cette étude, nous formons l’hypothèse d’une diminution du stress, tant chez l’animal que chez l’être humain suite aux interactions tactiles », souligne la doctorante. « Ce qui pourrait aussi se déceler grâce à l’analyse des signes physiques chez le cheval. Ses micro-expressions faciales et le clignement spontané des yeux sont de bons biomarqueurs comportementaux pour étudier son état mental ».
Lors de ces expériences, tout sera filmé afin de capter un maximum d’informations comportementales.
À Göteborg (Suède), une équipe de chercheurs travaille sur les fibres tactiles. Elles jouent ici un rôle important. Mesurer leur activité au bout des doigts de la cavalière apportera encore plus d’informations à la chercheuse sur les interactions.
« Au final, nous espérons pouvoir montrer une évolution vers des états émotionnels positifs chez l’être humain comme chez l’animal après des interactions tactiles », résume Lucy de Selliers. « De quoi apporter des éléments de compréhension des mécanismes à l’œuvre dans le cadre des séances d’hippothérapie. Nous travaillons ici avec des personnes en bonne santé. Mais nos résultats pourraient ensuite intéresser les hippothérapeutes ».
« Parallèlement, nos travaux devraient éclairer davantage sur le type de tempérament des chevaux qui pourrait le mieux convenir pour les séances de médiation animale et d’hippothérapie », conclut-elle.
Retrouvez l'ensemble des articles de Christian Du Brulle sur la plateforme Daily Science, avec le soutien de Wallonie-Bruxelles International.
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On connaît l’hippothérapie, cette méthode qui met en contact un patient et un équidé dans un but thérapeutique. En Fédération Wallonie-Bruxelles, un certificat universitaire dans ce domaine a déjà été proposé par la Faculté de psychologie et des sciences de l’éducation de l’UCLouvain. À l’Université Libre de Bruxelles, Lucy de Selliers explore désormais une facette de cette relation entre l’être humain et le cheval. Dans le cadre de sa thèse de doctorat, entamée l’an dernier grâce à une bourse de la Fondation Prince Laurent, elle s’intéresse aux effets sur la santé des interactions tactiles entre les femmes et le cheval.
Pourquoi seulement les femmes ? « Parce l’équitation est un sport très féminin », explique-t-elle. « Mais aussi parce que dans le cadre de cette recherche, se concentrer sur les femmes permet d’éviter de dédoubler notre échantillon, à cause de différences hormonales entre les sexes ».
Des hormones et des dosages d’hormones, il en est effectivement question dans sa recherche supervisée par la Professeure de neurophysiologie et de neurosciences cognitives Claude Tomberg, en Faculté de médecine (ULB). D’autres biomarqueurs seront également pris en compte par Lucy de Selliers. Pour mieux cerner les effets bénéfiques d’un contact tactile entre un être humain et un cheval, elle espère pouvoir soumettre trois fois 48 participantes et autant de chevaux, recrutés à Bruxelles, mais aussi, voire principalement, en Wallonie, à ses batteries de tests.
Pourquoi trois fois 48 volontaires ? Parce qu’outre son protocole de recherche lié à de véritables interactions tactiles (de type caresse) entre l’humain et l’animal, elle entend doubler ses résultats avec un échantillon où le cheval sera remplacé par une simple couverture, de telle sorte que les récepteurs tactiles de la main de la personne soient activés comme dans l’interaction avec l’animal, mais sans l’aspect émotionnel lié à la présence de l’animal. Ceci lui permettra d’analyser spécifiquement les voies nerveuses impliquées. Le troisième groupe étant un groupe contrôle, sans interactions tactiles directes avec l’animal.
Retour au débutDeux axes de recherche
« Ma recherche s’articule autour de deux axes principaux », expliquait Lucy de Selliers lors de la mission équine organisée en Scandinavie par le Service Recherche et Innovation de Wallonie-Bruxelles International. Une mission mise sur pied par l’Agent de Liaison Scientifique de WBI en Suède, le Dr Henri Sprimont, vétérinaire.
« Nous allons, d’une part, analyser l’impact émotionnel de l’interaction ; et d’autre part, nous allons investiguer si le bien-être rapporté empiriquement par les personnes lors de ces interactions améliore le fonctionnement du cerveau ».
« Pour l’aspect émotionnel, nous allons analyser les comportements et les expressions faciales des deux protagonistes, la propriétaire et son cheval. En parallèle, nous allons analyser une série de biomarqueurs physiologiques mesurés simultanément chez la personne et chez l’animal. Il s’agit de l’activité cardiaque enregistrée via des ceintures thoraciques adaptées à chaque espèce. Nous allons également réaliser des prélèvements de salive chez chacun de ces duos pour en retirer de précieuses informations sur le dosage de certaines hormones: le cortisol, hormone du stress, et l’ocytocine, l’hormone du bien-être ».
Bien entendu, les volontaires auront aussi à répondre à divers questionnaires lors de ces séances: biologiques et psychologiques. Et ce, à différents moments pendant le protocole, avant et après les contacts tactiles avec le cheval.
Pour le fonctionnement cérébral, Lucy de Selliers enregistrera des activités cérébrales (de type EEG) évoquées par une stimulation tactile et les comparera avant et après l’interaction avec le cheval, afin d’explorer si notre cerveau traite plus efficacement et plus rapidement les informations sensorielles après interaction.
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« Au cours de cette étude, nous formons l’hypothèse d’une diminution du stress, tant chez l’animal que chez l’être humain suite aux interactions tactiles », souligne la doctorante. « Ce qui pourrait aussi se déceler grâce à l’analyse des signes physiques chez le cheval. Ses micro-expressions faciales et le clignement spontané des yeux sont de bons biomarqueurs comportementaux pour étudier son état mental ».
Lors de ces expériences, tout sera filmé afin de capter un maximum d’informations comportementales.
À Göteborg (Suède), une équipe de chercheurs travaille sur les fibres tactiles. Elles jouent ici un rôle important. Mesurer leur activité au bout des doigts de la cavalière apportera encore plus d’informations à la chercheuse sur les interactions.
« Au final, nous espérons pouvoir montrer une évolution vers des états émotionnels positifs chez l’être humain comme chez l’animal après des interactions tactiles », résume Lucy de Selliers. « De quoi apporter des éléments de compréhension des mécanismes à l’œuvre dans le cadre des séances d’hippothérapie. Nous travaillons ici avec des personnes en bonne santé. Mais nos résultats pourraient ensuite intéresser les hippothérapeutes ».
« Parallèlement, nos travaux devraient éclairer davantage sur le type de tempérament des chevaux qui pourrait le mieux convenir pour les séances de médiation animale et d’hippothérapie », conclut-elle.
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Découvrez le Rapport d’activités 2022 de WBI !
2022 a été une année mouvementée. Alors que le monde sortait progressivement de la pandémie, c’est la guerre de haute intensité qui fait son retour en Europe. Le 24 février, à l'aube, la Russie envahit son voisin, l'Ukraine. Ce conflit, qui s’ajoute aux autres guerres qui frappent la planète, a provoqué une onde de choc internationale. La guerre russo-ukrainienne a ainsi généré une crise énergétique, tout en engendrant une crise alimentaire et en renforçant la crise financière.
Parallèlement, l’année 2022 a vu le renforcement des dérèglements climatiques et des tensions environnementales. Sur le plan politique, la démocratie et l’état de droit ont subi des attaques fréquentes face à la montée des autoritarismes. Les droits des femmes, la défense des minorités, l’accès à l’éducation sont aussi menacés dans de nombreux pays.
Wallonie-Bruxelles international (WBI) a fait preuve de résilience, d'agilité et de solidarité. Au niveau de ses équipes au siège et à travers ses réseaux diplomatiques et sectoriels, WBI a suivi de près les soubresauts géopolitiques. Cette adaptabilité découle de la veille stratégique menée par WBI en tant qu'administration des relations internationales au service de la Wallonie et de la Fédération Wallonie-Bruxelles (FWB).
Face aux défis futurs, WBI est au service des citoyens, des opérateurs, des talents, des élus parlementaires et des Gouvernements de la Wallonie et de la FWB pour leur rayonnement international. Avec des équipes de qualité basées au siège et dans le monde, en synergie avec l'AWEX, l'APEFE et WBT, WBI offre un accompagnement renforcé à nos utilisateurs au niveau domestique et dans la sphère internationale. C’est une vision holistique et guidée vers le résultat.
Tourné vers l’avenir, le maître-mot de WBI est l’agilité pour un alignement sur les attentes des autorités, des opérateurs et des citoyens pour fournir un soutien plus adapté, des structures plus efficaces et pour promouvoir au mieux nos talents, nos opérateurs, nos entrepreneurs et nos valeurs afin de relever les défis d’une nouvelle mondialisation.
La volonté de WBI est d’inciter à s’assembler au « rendez-vous du donner et du recevoir », comme le disait si bien le Poète-Président, Léopold Sédar Senghor. Les deux verbes qui traduisent amplement l’idéal de la réciprocité et d’interdépendance. Le donner et le recevoir, un idéal délicat, exigeant et enthousiasmant pour WBI.
Nous vous invitons à découvrir nos actions. Bonne lecture !
Cette inscription est une reconnaissance de la valeur universelle exceptionnelle de ces documents pour l'humanité et de l'importance de la préservation de ces archives pour les générations futures.
L’inscription à l’UNESCO est un projet conjoint ULB – VUB, présentée par l’International Solvay Institutes avec le soutien du Département des Bibliothèques et de l’Information scientifique de l’Université́ libre de Bruxelles (DBIS ULB), l’École Supérieure de Physique et de Chimie Industrielles (ESPCI Paris-PSL) et l’Université Paris Sciences et Lettres (PSL) (avec la Commission belge francophone et germanophone).
« Cette reconnaissance de l'Unesco est le fruit d'une politique institutionnelle proactive en matière de préservation et de valorisation, tant de notre patrimoine que de notre histoire. » souligne Renaud Bardez, coordinateur principal de la candidature et responsable du service des archives, patrimoine et collections spéciales de l’ULB.
Patrimoine mémoriel inestimable, cette collection d'archives témoigne de l'histoire de la physique et de la chimie au XXe siècle, ainsi que de l'évolution de la recherche scientifique internationale. Elle se compose d’une part des archives provenant des Instituts internationaux de physique et de chimie Solvay (période 1910-1962) conservées par le service des archives de l'université libre de Bruxelles qui en est la gestionnaire légale, et d’autre part, des archives de Paul Langevin (Section dédiée aux Conseils Solvay) conservées à l’École Supérieure de Physique et de Chimie Industrielles (ESPCI Paris-PSL).
« Je suis particulièrement heureuse et fière que les archives des Conseils internationaux de physique et de chimie Solvay, qui sont intimement liés à l'histoire de la recherche scientifique dans notre Université, soient désormais inscrites au patrimoine mondial de l'Unesco, en même temps que le film Shoah de Claude Lanzmann ou que le Codex Manesse conservé à l’Université de Heidelberg », ajoute la rectrice de l’ULB Annemie Schaus.
Les archives sont diffusées en libre accès et consultables par tous sur le site du Solvay Science Project.
Le fonds visé à l’inscription au Registre Mémoire du Monde est composé de manuscrits ou imprimés, de photographies sur tirage papier ou images numériques, dont notamment des photographies dédicacées par les participants et de dessins et cartes postales.
Le Professeur d’histoire contemporaine, Kenneth Bertrams, collaborateur du projet confirme : « C'est une belle consécration pour nos deux universités et une grande marque de reconnaissance du travail de valorisation fourni par les Archives de l'ULB. »
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À propos des Conseils internationaux de physique et chimie Solvay
Témoins sensibles de l’internationalisme scientifique qui s’organise au début du XXème siècle, les Conseils Solvay, espaces privilégiés de rencontre de sommités de la communauté scientifique, consacrent l’avènement de la physique quantique, la naissance de la théorie de la relativité et l’émergence d’une chimie nouvelle fondée sur l’exploration de la structure de l’atome et des liaisons chimiques.
En savoir plus : htp://www.thesolvayscienceproject.be/exhibits/show/the-solvay-science- project
Retour au débutÀ propos du programme de l’UNESCO Mémoire du monde
Le programme « Mémoire du monde », créé par l’UNESCO en 1992, a pour objectif de protéger et permettre la diffusion du patrimoine documentaire dans toute sa diversité, afin « d’éviter l’amnésie collective et de promouvoir la conservation des collections d’archives et de bibliothèques partout dans le monde ».
En savoir plus : htps://www.unesco.org/en/memory-world
Sources: Communiqué de presse de l'Université Libre de Bruxelles
Retour au débutCette inscription est une reconnaissance de la valeur universelle exceptionnelle de ces documents pour l'humanité et de l'importance de la préservation de ces archives pour les générations futures.
L’inscription à l’UNESCO est un projet conjoint ULB – VUB, présentée par l’International Solvay Institutes avec le soutien du Département des Bibliothèques et de l’Information scientifique de l’Université́ libre de Bruxelles (DBIS ULB), l’École Supérieure de Physique et de Chimie Industrielles (ESPCI Paris-PSL) et l’Université Paris Sciences et Lettres (PSL) (avec la Commission belge francophone et germanophone).
« Cette reconnaissance de l'Unesco est le fruit d'une politique institutionnelle proactive en matière de préservation et de valorisation, tant de notre patrimoine que de notre histoire. » souligne Renaud Bardez, coordinateur principal de la candidature et responsable du service des archives, patrimoine et collections spéciales de l’ULB.
Patrimoine mémoriel inestimable, cette collection d'archives témoigne de l'histoire de la physique et de la chimie au XXe siècle, ainsi que de l'évolution de la recherche scientifique internationale. Elle se compose d’une part des archives provenant des Instituts internationaux de physique et de chimie Solvay (période 1910-1962) conservées par le service des archives de l'université libre de Bruxelles qui en est la gestionnaire légale, et d’autre part, des archives de Paul Langevin (Section dédiée aux Conseils Solvay) conservées à l’École Supérieure de Physique et de Chimie Industrielles (ESPCI Paris-PSL).
« Je suis particulièrement heureuse et fière que les archives des Conseils internationaux de physique et de chimie Solvay, qui sont intimement liés à l'histoire de la recherche scientifique dans notre Université, soient désormais inscrites au patrimoine mondial de l'Unesco, en même temps que le film Shoah de Claude Lanzmann ou que le Codex Manesse conservé à l’Université de Heidelberg », ajoute la rectrice de l’ULB Annemie Schaus.
Les archives sont diffusées en libre accès et consultables par tous sur le site du Solvay Science Project.
Le fonds visé à l’inscription au Registre Mémoire du Monde est composé de manuscrits ou imprimés, de photographies sur tirage papier ou images numériques, dont notamment des photographies dédicacées par les participants et de dessins et cartes postales.
Le Professeur d’histoire contemporaine, Kenneth Bertrams, collaborateur du projet confirme : « C'est une belle consécration pour nos deux universités et une grande marque de reconnaissance du travail de valorisation fourni par les Archives de l'ULB. »
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À propos des Conseils internationaux de physique et chimie Solvay
Témoins sensibles de l’internationalisme scientifique qui s’organise au début du XXème siècle, les Conseils Solvay, espaces privilégiés de rencontre de sommités de la communauté scientifique, consacrent l’avènement de la physique quantique, la naissance de la théorie de la relativité et l’émergence d’une chimie nouvelle fondée sur l’exploration de la structure de l’atome et des liaisons chimiques.
En savoir plus : htp://www.thesolvayscienceproject.be/exhibits/show/the-solvay-science- project
Retour au débutÀ propos du programme de l’UNESCO Mémoire du monde
Le programme « Mémoire du monde », créé par l’UNESCO en 1992, a pour objectif de protéger et permettre la diffusion du patrimoine documentaire dans toute sa diversité, afin « d’éviter l’amnésie collective et de promouvoir la conservation des collections d’archives et de bibliothèques partout dans le monde ».
En savoir plus : htps://www.unesco.org/en/memory-world
Sources: Communiqué de presse de l'Université Libre de Bruxelles
Retour au débutBouton - en savoir plus
Il est inspiré de Mewem Europa (Mentoring programme for Women Entrepreneurs in Music). En 2021, Wallonie-Bruxelles Musiques était le partenaire belge du programme européen de mentorat pour les entrepreneuses dans la musique.
Depuis 2023, Scivias met en oeuvre le programme de mentorat Les Lianes, qui accompagne les femmes, les personnes non-binaires, transgenres et a-genrées dans le développement de leur carrière au sein du secteur musical.
Scivias est une plateforme qui agit pour un secteur musical plus inclusif en Fédération Wallonie-Bruxelles depuis 2019. Elle fédère un réseau de professionnel·les de la musique qui, ensemble, luttent contre l’existence d’inégalités dans le secteur musical. La plateforme met à disposition une multitude de ressources, produit des rapports chiffrés afin de mettre en lumière les inégalités et accompagne les professionnel·les dans leur prise de conscience des inégalités et dans la mise en œuvre de mesures concrètes au sein de leurs équipes et activités.
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Deux chiffres marquants en Fédération Wallonie-Bruxelles : 17 % de femmes aux postes de programmation, 21 % des de femmes sur les scènes des festivals en 2022.
Face aux inégalités présentes dans un secteur musical historiquement dominé par les hommes, le mentorat apparaît comme un outil correctif indispensable pour permettre aux femmes de développer leur carrière et pour réduire les inégalités de genre au sein du secteur.
Le programme Les Lianes met en relation une personne mentorée qui souhaite développer sa carrière et une mentore expérimentée qui la soutient et la guide dans son avancée professionnelle. En parallèle de cette relation bienveillante et motivante, le programme organise des ateliers collectifs qui offrent aux participant·es des outils concrets pour naviguer dans la filière musicale.
Grâce au partage d’expérience et de savoir-être des mentores, le programme permet aux mentoré·es de pallier le sentiment d’isolement auquel elles font face et d’acquérir de nouvelles compétences. Pour l’ensemble des participant·es, il permet de renforcer son réseau et de visibiliser des modèles de réussite. Comme autant de lianes qui s’entrecroisent et grandissent en prenant appui les unes sur les autres, mentores et mentoré·es s’enrichissent collectivement dans un espace de sororité pour déployer leur projet et leur carrière.
De janvier à mai 2023, le programme a mis en relation dix mentorées qui souhaitent développer leur carrière et dix mentores qui ont eu l'envie de partager leur expérience. En parallèle, le programme a proposé des ateliers collectifs qui ont offert aux participant·es des outils concrets pour naviguer dans la filière musicale : atelier sur l’empouvoirement, sur le bien-être au travail, sur le networking et sur la défense verbale.
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Bilan avec Sarah Bouhatous, coordinatrice du programme qui se termine ce jeudi 1er juin par une Closing Party à l’Hôtel de Ville de Bruxelles.
De quel constat est né ce programme de mentorat en Fédération Wallonie-Bruxelles ?
Le premier constat est qu'il y a assez peu de femmes et de personnes minorisées de genre dans le secteur musical en Fédération Wallonie-Bruxelles. C'est quelque chose que Scivias avait montré dans son premier rapport et qui se retrouve dans la plupart d'autres études à l'étranger notamment en France. Le deuxième constat, c'est que, quand les professionnelles sont présentes, elles sont peu représentées dans des postes décisionnaires, à des postes à responsabilités. Elles restent cantonnées à des postes de communication et d'administration. L'objectif est de leur permettre d'être plus nombreuses à accèder à ce secteur mais aussi leur permettre d'évoluer "hiérachiquement" ou en tout cas d'accèder à des postes auquels elles ont très peu accès, notamment ceux de programmation et de direction. Le troisième constat est celui des réseaux professionnels qui est le principal moyen pour monter en compétences et qui est moins développé pour les femmes et les minorités de genre. Le programme de mentorat permet de créer ou recréer ces réseaux.
Quel premier bilan tirez-vous de cette première édition des Lianes qui se clôture ce jeudi ?
Le permier bilan est celui de voir que les femmes, mentores comme mentorées, prennent conscience de leur place dans le secteur musical, de leur légitimité et de leurs compétences. Cela leur permet d'avoir cette place saine et privilégiée entre elles, pour partager ce qu'elles vivent, une réalité qui est un peu affrontée. Parfois certaines qui participent à ce programme, ne se rendent pas toujours compte des inégalités ou des discriminations qu'elles subissent et c'est en étant entouré d'autres femmes qu'elles en prennent conscience.
Quel est l'objectif à long terme du programme ?
Notre objectif est de créer des ponts et partenariats en Europe pour créer des liens et faire se rencontrer mentores et mentorées, pouvoir les mettre en réseau.
Un programme et un réseau à suivre sur le site de SCIVIAS.
Retrouvez toute l'actualité musicale de Wallonie-Bruxelles à l'international et découvrez les différents types de soutien aux artistes musicaux sur Wallonie-Bruxelles Musique.
Retour au débutIl est inspiré de Mewem Europa (Mentoring programme for Women Entrepreneurs in Music). En 2021, Wallonie-Bruxelles Musiques était le partenaire belge du programme européen de mentorat pour les entrepreneuses dans la musique.
Depuis 2023, Scivias met en oeuvre le programme de mentorat Les Lianes, qui accompagne les femmes, les personnes non-binaires, transgenres et a-genrées dans le développement de leur carrière au sein du secteur musical.
Scivias est une plateforme qui agit pour un secteur musical plus inclusif en Fédération Wallonie-Bruxelles depuis 2019. Elle fédère un réseau de professionnel·les de la musique qui, ensemble, luttent contre l’existence d’inégalités dans le secteur musical. La plateforme met à disposition une multitude de ressources, produit des rapports chiffrés afin de mettre en lumière les inégalités et accompagne les professionnel·les dans leur prise de conscience des inégalités et dans la mise en œuvre de mesures concrètes au sein de leurs équipes et activités.
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Deux chiffres marquants en Fédération Wallonie-Bruxelles : 17 % de femmes aux postes de programmation, 21 % des de femmes sur les scènes des festivals en 2022.
Face aux inégalités présentes dans un secteur musical historiquement dominé par les hommes, le mentorat apparaît comme un outil correctif indispensable pour permettre aux femmes de développer leur carrière et pour réduire les inégalités de genre au sein du secteur.
Le programme Les Lianes met en relation une personne mentorée qui souhaite développer sa carrière et une mentore expérimentée qui la soutient et la guide dans son avancée professionnelle. En parallèle de cette relation bienveillante et motivante, le programme organise des ateliers collectifs qui offrent aux participant·es des outils concrets pour naviguer dans la filière musicale.
Grâce au partage d’expérience et de savoir-être des mentores, le programme permet aux mentoré·es de pallier le sentiment d’isolement auquel elles font face et d’acquérir de nouvelles compétences. Pour l’ensemble des participant·es, il permet de renforcer son réseau et de visibiliser des modèles de réussite. Comme autant de lianes qui s’entrecroisent et grandissent en prenant appui les unes sur les autres, mentores et mentoré·es s’enrichissent collectivement dans un espace de sororité pour déployer leur projet et leur carrière.
De janvier à mai 2023, le programme a mis en relation dix mentorées qui souhaitent développer leur carrière et dix mentores qui ont eu l'envie de partager leur expérience. En parallèle, le programme a proposé des ateliers collectifs qui ont offert aux participant·es des outils concrets pour naviguer dans la filière musicale : atelier sur l’empouvoirement, sur le bien-être au travail, sur le networking et sur la défense verbale.
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Bilan avec Sarah Bouhatous, coordinatrice du programme qui se termine ce jeudi 1er juin par une Closing Party à l’Hôtel de Ville de Bruxelles.
De quel constat est né ce programme de mentorat en Fédération Wallonie-Bruxelles ?
Le premier constat est qu'il y a assez peu de femmes et de personnes minorisées de genre dans le secteur musical en Fédération Wallonie-Bruxelles. C'est quelque chose que Scivias avait montré dans son premier rapport et qui se retrouve dans la plupart d'autres études à l'étranger notamment en France. Le deuxième constat, c'est que, quand les professionnelles sont présentes, elles sont peu représentées dans des postes décisionnaires, à des postes à responsabilités. Elles restent cantonnées à des postes de communication et d'administration. L'objectif est de leur permettre d'être plus nombreuses à accèder à ce secteur mais aussi leur permettre d'évoluer "hiérachiquement" ou en tout cas d'accèder à des postes auquels elles ont très peu accès, notamment ceux de programmation et de direction. Le troisième constat est celui des réseaux professionnels qui est le principal moyen pour monter en compétences et qui est moins développé pour les femmes et les minorités de genre. Le programme de mentorat permet de créer ou recréer ces réseaux.
Quel premier bilan tirez-vous de cette première édition des Lianes qui se clôture ce jeudi ?
Le permier bilan est celui de voir que les femmes, mentores comme mentorées, prennent conscience de leur place dans le secteur musical, de leur légitimité et de leurs compétences. Cela leur permet d'avoir cette place saine et privilégiée entre elles, pour partager ce qu'elles vivent, une réalité qui est un peu affrontée. Parfois certaines qui participent à ce programme, ne se rendent pas toujours compte des inégalités ou des discriminations qu'elles subissent et c'est en étant entouré d'autres femmes qu'elles en prennent conscience.
Quel est l'objectif à long terme du programme ?
Notre objectif est de créer des ponts et partenariats en Europe pour créer des liens et faire se rencontrer mentores et mentorées, pouvoir les mettre en réseau.
Un programme et un réseau à suivre sur le site de SCIVIAS.
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Comme toutes les histoires de vie, celle d’Arnold Grojean commence par une naissance. Bruxelles, 1988. Information laconique il est vrai puisque le jour et le mois ne sont pas précisés quand on l’interroge en visioconférence. Et très vite, en l’écoutant se raconter depuis son studio situé à Bamako, on en comprend la raison. Ce sont là des détails inutiles dans le parcours de l’artiste. L’essentiel est ailleurs… Dans l’adolescence notamment, cette dernière étant faite de plusieurs bouleversements. Le premier, à douze ans à peine. « Ma rencontre avec le prestidigitateur Christian Chelman a été un moment déterminant pour moi, précise Arnold Grojean. Elle a eu lieu par hasard dans l’arrière-salle d’un magasin de magie bruxellois. Je rêvais d’apprendre et j’étais en admiration devant lui. Imaginez… C’est un des pionniers de ce qu’on appelle la magie bizarre, une pratique qui mélange le mentalisme et l’utilisation d’objets sacrés ». Coïncidence heureuse : l’homme lui propose de l’initier à cette pratique. Arnold Grojean suivra alors Christian Chelman quelques années durant lesquelles il sera son seul élève. Le reste du temps, il y a l’école. Et là, rien à signaler.
Arnold Grojean préfère parler de ce qui l’a façonné. Comme la découverte de la méditation et un déménagement dans le quartier Matongé à l’âge de seize ans. L’occasion d’apprendre à vivre seul et de s’ouvrir à d’autres univers. « C’était ma première approche avec l’Afrique. Je ne savais pas encore que ce continent allait me passionner par la suite… A cette époque, je méditais quotidiennement en forêt de Soignes en me servant de psychotropes et de plantes sacrées ». Une expérience qui lui donne envie de prendre une année sabbatique une fois son diplôme en poche. Le jeune homme voyage alors en Inde et au Mali pour approfondir ses connaissances. Le yoga n’est pas encore à la mode. « Je ne pouvais pas en parler avec mes camarades. Ils ne m’auraient peut-être pas compris… En Inde, j’ai pu aller dans différents ashrams. Mais le moment le plus puissant a eu lieu quand j’ai posé le pied en pays Dogon. Je ne connaissais pas du tout cet endroit. Je ne pouvais même pas imaginer que ça puisse exister sur terre. Ça a été l’expérience la plus incroyable de ma vie. Une vraie révélation ! ».
De retour en Belgique, il n’a donc qu’une idée en tête : repartir au Mali. Aucune autre destination ne l’intéresse. « Cela peut paraître paradoxal car je suis Blanc mais je me suis senti chez moi au pays Dogon. Ce lieu me correspondait et je voulais à tout prix y retourner ». En attendant, il s’inscrit dans une école d’art bruxelloise, le 75, où il choisit la photographie comme discipline. « En fait, je ne m’identifie pas comme photographe même si c’est un médium avec lequel je suis à l’aise. Aujourd’hui, je pratique davantage la danse et la sculpture. Mais ces études ont été très riches. Le 75 est une école très ouverte et le corps professoral n’y est pas limitant puisqu’on m’a permis de faire mes projets au Mali ». S’ensuivent alors des allers-retours pendant les deux premières années, la troisième étant chamboulée par une expérience personnelle très prenante. « Lors de ma dernière année d’études, j’ai décidé de me séparer de tout ce que j’avais : objets, photos, dessins, relations... Le processus a duré douze mois et ne me permettait plus d’assister aux cours. Car je me suis beaucoup isolé, j’ai fait une sorte de table rase du passé… Mon cursus scolaire devenait dès lors incompatible avec mes aspirations spirituelles ».
Retour alors au Mali où il reste deux ans et où il se remet doucement de son expérience. L’occasion de renaître autrement. Arnold Grojean s’intéresse aux enfants des rues qu’il suit et photographie… Ça donne « Koungo fitini », un projet qui va le pousser à se réinscrire au 75 dont il sort finalement avec les félicitations du jury. Grande distinction et Prix Roger Deconinck 2015. De quoi se sentir pousser des ailes… « Koungo fitini veut dire ‘problèmes mineurs’. C’est un jeu de mots pour mettre en avant le fait que ces enfants ne sont pas la priorité de l’État malien et puis, il y a une addiction à la rue qui fait qu’ils ont beaucoup de difficultés à être réintégrés dans un parcours de vie ». Une situation qui a suscité pas mal d’interrogations chez l’artiste. Pourquoi ces enfants retournent-ils à l’endroit dont on a voulu les sauver ? La question est là, et pour y répondre, il va tenter de retrouver ces jeunes personnes livrées à elles-mêmes. « L’un d’eux m’a expliqué qu’une fois que tu as goûté à la rue, ça entre dans ton sang et tu ne peux plus t’en passer ».
Un certain mysticisme
Arnold Grojean aime comprendre. Et s’il fallait le décrire au premier abord, on pourrait rajouter qu’il est posé. Il parle avec beaucoup de douceur. Il est au diapason du serpent qui s’enroule délicatement autour de lui. Image saisissante et finalement très banale une fois qu’on entrevoit les contours de son univers. « Je ne pratique aucune religion mais je dois dire que l’animisme m’intéresse même si je n’en connais pas la signification exacte… En fait, je ne suis pas dans des recherches anthropologiques mais empiriques. Je préfère me faire ma propre définition des choses. J’aime sonder par moi-même ». Une démarche qui va jusqu’au pays Dogon. Il a un tel respect pour ce lieu qu’il est incapable de le prendre en photo (à l’exception de quinze négatifs réalisés en 2011, conservés au Surnateum). Trop sacré. Trop peur que cette terre lui en veuille de capter des images. Il ne veut pas d’interférence. Seule l’énergie compte… Et celle qu’il dégage est très forte. On pourrait même parler d’aura. Arnold Grojean a quelque chose de mystique. Il privilégie le cheminement au résultat. « Quand je me suis séparé de tout ce que je possédais en 2012, je n’avais plus de repères, et cela fait qu’on ne peut plus être le même qu’avant. Peut-être que je le referai… Je ne serais pas étonné que cela se reproduise. Du coup, ce que je crée n’est pas si important. C’est surtout le processus qui compte ».
Preuve en est donnée dans le temps nécessaire à l’artiste pour accepter de montrer ce qu’il fait. Ce n’est qu’aujourd’hui qu’il diffuse le court métrage qu’il a réalisé en 2015. Et il faudra peutêtre encore des années avant de voir ce qu’il fabrique actuellement. « Je suis patient… J’ai besoin de prendre du recul. Je ne montre que des choses qui sont dépassées pour moi. Je veux éviter d’être influencé. Je ne voudrais pas qu’on juge puisque moi-même j’évite ça. J’ai envie d’apprendre à connaître mon sujet avant de le livrer aux autres ». Le dernier projet n’a pas de nom. Mais il en impose. En 2019, Arnold Grojean a réalisé une sculpture de deux mètres de hauteur sur deux mètres de large. Profondeur : un mètre. Poids : deux cents kilos. Une œuvre qui a nécessité cinq mois de travail, cinquante-six cornes de bovins et bien sûr des objets sacrés… Au centre se trouvent un masque en bronze senoufo et une coiffe camerounaise utilisée lors des danses traditionnelles. Création parmi d’autres qu’il souhaiterait voir exposées dans une galerie en concordance avec ses valeurs et qui pourrait le représenter. « Pour moi, l’art est une danse au milieu de la forêt. L’état dans lequel je suis lorsque je crée est ce qui m’importe le plus. Je suis prêt à tout pour risquer ça ».
Infos supplémentaires
- Arnold Grojean a reçu le Prix National de la Photographie 2021 de Belgique
- Le projet KOUNGO FITINI a participé à la 13e édition de la Biennale de la Photographie Africaine de Bamako sous la forme d’une exposition financée par l’Union européenne
Par Nadia Salmi
Cet article est issu de la Revue W+B n°159.
Comme toutes les histoires de vie, celle d’Arnold Grojean commence par une naissance. Bruxelles, 1988. Information laconique il est vrai puisque le jour et le mois ne sont pas précisés quand on l’interroge en visioconférence. Et très vite, en l’écoutant se raconter depuis son studio situé à Bamako, on en comprend la raison. Ce sont là des détails inutiles dans le parcours de l’artiste. L’essentiel est ailleurs… Dans l’adolescence notamment, cette dernière étant faite de plusieurs bouleversements. Le premier, à douze ans à peine. « Ma rencontre avec le prestidigitateur Christian Chelman a été un moment déterminant pour moi, précise Arnold Grojean. Elle a eu lieu par hasard dans l’arrière-salle d’un magasin de magie bruxellois. Je rêvais d’apprendre et j’étais en admiration devant lui. Imaginez… C’est un des pionniers de ce qu’on appelle la magie bizarre, une pratique qui mélange le mentalisme et l’utilisation d’objets sacrés ». Coïncidence heureuse : l’homme lui propose de l’initier à cette pratique. Arnold Grojean suivra alors Christian Chelman quelques années durant lesquelles il sera son seul élève. Le reste du temps, il y a l’école. Et là, rien à signaler.
Arnold Grojean préfère parler de ce qui l’a façonné. Comme la découverte de la méditation et un déménagement dans le quartier Matongé à l’âge de seize ans. L’occasion d’apprendre à vivre seul et de s’ouvrir à d’autres univers. « C’était ma première approche avec l’Afrique. Je ne savais pas encore que ce continent allait me passionner par la suite… A cette époque, je méditais quotidiennement en forêt de Soignes en me servant de psychotropes et de plantes sacrées ». Une expérience qui lui donne envie de prendre une année sabbatique une fois son diplôme en poche. Le jeune homme voyage alors en Inde et au Mali pour approfondir ses connaissances. Le yoga n’est pas encore à la mode. « Je ne pouvais pas en parler avec mes camarades. Ils ne m’auraient peut-être pas compris… En Inde, j’ai pu aller dans différents ashrams. Mais le moment le plus puissant a eu lieu quand j’ai posé le pied en pays Dogon. Je ne connaissais pas du tout cet endroit. Je ne pouvais même pas imaginer que ça puisse exister sur terre. Ça a été l’expérience la plus incroyable de ma vie. Une vraie révélation ! ».
De retour en Belgique, il n’a donc qu’une idée en tête : repartir au Mali. Aucune autre destination ne l’intéresse. « Cela peut paraître paradoxal car je suis Blanc mais je me suis senti chez moi au pays Dogon. Ce lieu me correspondait et je voulais à tout prix y retourner ». En attendant, il s’inscrit dans une école d’art bruxelloise, le 75, où il choisit la photographie comme discipline. « En fait, je ne m’identifie pas comme photographe même si c’est un médium avec lequel je suis à l’aise. Aujourd’hui, je pratique davantage la danse et la sculpture. Mais ces études ont été très riches. Le 75 est une école très ouverte et le corps professoral n’y est pas limitant puisqu’on m’a permis de faire mes projets au Mali ». S’ensuivent alors des allers-retours pendant les deux premières années, la troisième étant chamboulée par une expérience personnelle très prenante. « Lors de ma dernière année d’études, j’ai décidé de me séparer de tout ce que j’avais : objets, photos, dessins, relations... Le processus a duré douze mois et ne me permettait plus d’assister aux cours. Car je me suis beaucoup isolé, j’ai fait une sorte de table rase du passé… Mon cursus scolaire devenait dès lors incompatible avec mes aspirations spirituelles ».
Retour alors au Mali où il reste deux ans et où il se remet doucement de son expérience. L’occasion de renaître autrement. Arnold Grojean s’intéresse aux enfants des rues qu’il suit et photographie… Ça donne « Koungo fitini », un projet qui va le pousser à se réinscrire au 75 dont il sort finalement avec les félicitations du jury. Grande distinction et Prix Roger Deconinck 2015. De quoi se sentir pousser des ailes… « Koungo fitini veut dire ‘problèmes mineurs’. C’est un jeu de mots pour mettre en avant le fait que ces enfants ne sont pas la priorité de l’État malien et puis, il y a une addiction à la rue qui fait qu’ils ont beaucoup de difficultés à être réintégrés dans un parcours de vie ». Une situation qui a suscité pas mal d’interrogations chez l’artiste. Pourquoi ces enfants retournent-ils à l’endroit dont on a voulu les sauver ? La question est là, et pour y répondre, il va tenter de retrouver ces jeunes personnes livrées à elles-mêmes. « L’un d’eux m’a expliqué qu’une fois que tu as goûté à la rue, ça entre dans ton sang et tu ne peux plus t’en passer ».
Un certain mysticisme
Arnold Grojean aime comprendre. Et s’il fallait le décrire au premier abord, on pourrait rajouter qu’il est posé. Il parle avec beaucoup de douceur. Il est au diapason du serpent qui s’enroule délicatement autour de lui. Image saisissante et finalement très banale une fois qu’on entrevoit les contours de son univers. « Je ne pratique aucune religion mais je dois dire que l’animisme m’intéresse même si je n’en connais pas la signification exacte… En fait, je ne suis pas dans des recherches anthropologiques mais empiriques. Je préfère me faire ma propre définition des choses. J’aime sonder par moi-même ». Une démarche qui va jusqu’au pays Dogon. Il a un tel respect pour ce lieu qu’il est incapable de le prendre en photo (à l’exception de quinze négatifs réalisés en 2011, conservés au Surnateum). Trop sacré. Trop peur que cette terre lui en veuille de capter des images. Il ne veut pas d’interférence. Seule l’énergie compte… Et celle qu’il dégage est très forte. On pourrait même parler d’aura. Arnold Grojean a quelque chose de mystique. Il privilégie le cheminement au résultat. « Quand je me suis séparé de tout ce que je possédais en 2012, je n’avais plus de repères, et cela fait qu’on ne peut plus être le même qu’avant. Peut-être que je le referai… Je ne serais pas étonné que cela se reproduise. Du coup, ce que je crée n’est pas si important. C’est surtout le processus qui compte ».
Preuve en est donnée dans le temps nécessaire à l’artiste pour accepter de montrer ce qu’il fait. Ce n’est qu’aujourd’hui qu’il diffuse le court métrage qu’il a réalisé en 2015. Et il faudra peutêtre encore des années avant de voir ce qu’il fabrique actuellement. « Je suis patient… J’ai besoin de prendre du recul. Je ne montre que des choses qui sont dépassées pour moi. Je veux éviter d’être influencé. Je ne voudrais pas qu’on juge puisque moi-même j’évite ça. J’ai envie d’apprendre à connaître mon sujet avant de le livrer aux autres ». Le dernier projet n’a pas de nom. Mais il en impose. En 2019, Arnold Grojean a réalisé une sculpture de deux mètres de hauteur sur deux mètres de large. Profondeur : un mètre. Poids : deux cents kilos. Une œuvre qui a nécessité cinq mois de travail, cinquante-six cornes de bovins et bien sûr des objets sacrés… Au centre se trouvent un masque en bronze senoufo et une coiffe camerounaise utilisée lors des danses traditionnelles. Création parmi d’autres qu’il souhaiterait voir exposées dans une galerie en concordance avec ses valeurs et qui pourrait le représenter. « Pour moi, l’art est une danse au milieu de la forêt. L’état dans lequel je suis lorsque je crée est ce qui m’importe le plus. Je suis prêt à tout pour risquer ça ».
Infos supplémentaires
- Arnold Grojean a reçu le Prix National de la Photographie 2021 de Belgique
- Le projet KOUNGO FITINI a participé à la 13e édition de la Biennale de la Photographie Africaine de Bamako sous la forme d’une exposition financée par l’Union européenne
Par Nadia Salmi
Cet article est issu de la Revue W+B n°159.