Comme toutes les histoires de vie, celle d’Arnold Grojean commence par une naissance. Bruxelles, 1988. Information laconique il est vrai puisque le jour et le mois ne sont pas précisés quand on l’interroge en visioconférence. Et très vite, en l’écoutant se raconter depuis son studio situé à Bamako, on en comprend la raison. Ce sont là des détails inutiles dans le parcours de l’artiste. L’essentiel est ailleurs… Dans l’adolescence notamment, cette dernière étant faite de plusieurs bouleversements. Le premier, à douze ans à peine. « Ma rencontre avec le prestidigitateur Christian Chelman a été un moment déterminant pour moi, précise Arnold Grojean. Elle a eu lieu par hasard dans l’arrière-salle d’un magasin de magie bruxellois. Je rêvais d’apprendre et j’étais en admiration devant lui. Imaginez… C’est un des pionniers de ce qu’on appelle la magie bizarre, une pratique qui mélange le mentalisme et l’utilisation d’objets sacrés ». Coïncidence heureuse : l’homme lui propose de l’initier à cette pratique. Arnold Grojean suivra alors Christian Chelman quelques années durant lesquelles il sera son seul élève. Le reste du temps, il y a l’école. Et là, rien à signaler.
Arnold Grojean préfère parler de ce qui l’a façonné. Comme la découverte de la méditation et un déménagement dans le quartier Matongé à l’âge de seize ans. L’occasion d’apprendre à vivre seul et de s’ouvrir à d’autres univers. « C’était ma première approche avec l’Afrique. Je ne savais pas encore que ce continent allait me passionner par la suite… A cette époque, je méditais quotidiennement en forêt de Soignes en me servant de psychotropes et de plantes sacrées ». Une expérience qui lui donne envie de prendre une année sabbatique une fois son diplôme en poche. Le jeune homme voyage alors en Inde et au Mali pour approfondir ses connaissances. Le yoga n’est pas encore à la mode. « Je ne pouvais pas en parler avec mes camarades. Ils ne m’auraient peut-être pas compris… En Inde, j’ai pu aller dans différents ashrams. Mais le moment le plus puissant a eu lieu quand j’ai posé le pied en pays Dogon. Je ne connaissais pas du tout cet endroit. Je ne pouvais même pas imaginer que ça puisse exister sur terre. Ça a été l’expérience la plus incroyable de ma vie. Une vraie révélation ! ».
De retour en Belgique, il n’a donc qu’une idée en tête : repartir au Mali. Aucune autre destination ne l’intéresse. « Cela peut paraître paradoxal car je suis Blanc mais je me suis senti chez moi au pays Dogon. Ce lieu me correspondait et je voulais à tout prix y retourner ». En attendant, il s’inscrit dans une école d’art bruxelloise, le 75, où il choisit la photographie comme discipline. « En fait, je ne m’identifie pas comme photographe même si c’est un médium avec lequel je suis à l’aise. Aujourd’hui, je pratique davantage la danse et la sculpture. Mais ces études ont été très riches. Le 75 est une école très ouverte et le corps professoral n’y est pas limitant puisqu’on m’a permis de faire mes projets au Mali ». S’ensuivent alors des allers-retours pendant les deux premières années, la troisième étant chamboulée par une expérience personnelle très prenante. « Lors de ma dernière année d’études, j’ai décidé de me séparer de tout ce que j’avais : objets, photos, dessins, relations... Le processus a duré douze mois et ne me permettait plus d’assister aux cours. Car je me suis beaucoup isolé, j’ai fait une sorte de table rase du passé… Mon cursus scolaire devenait dès lors incompatible avec mes aspirations spirituelles ».
Retour alors au Mali où il reste deux ans et où il se remet doucement de son expérience. L’occasion de renaître autrement. Arnold Grojean s’intéresse aux enfants des rues qu’il suit et photographie… Ça donne « Koungo fitini », un projet qui va le pousser à se réinscrire au 75 dont il sort finalement avec les félicitations du jury. Grande distinction et Prix Roger Deconinck 2015. De quoi se sentir pousser des ailes… « Koungo fitini veut dire ‘problèmes mineurs’. C’est un jeu de mots pour mettre en avant le fait que ces enfants ne sont pas la priorité de l’État malien et puis, il y a une addiction à la rue qui fait qu’ils ont beaucoup de difficultés à être réintégrés dans un parcours de vie ». Une situation qui a suscité pas mal d’interrogations chez l’artiste. Pourquoi ces enfants retournent-ils à l’endroit dont on a voulu les sauver ? La question est là, et pour y répondre, il va tenter de retrouver ces jeunes personnes livrées à elles-mêmes. « L’un d’eux m’a expliqué qu’une fois que tu as goûté à la rue, ça entre dans ton sang et tu ne peux plus t’en passer ».
Un certain mysticisme
Arnold Grojean aime comprendre. Et s’il fallait le décrire au premier abord, on pourrait rajouter qu’il est posé. Il parle avec beaucoup de douceur. Il est au diapason du serpent qui s’enroule délicatement autour de lui. Image saisissante et finalement très banale une fois qu’on entrevoit les contours de son univers. « Je ne pratique aucune religion mais je dois dire que l’animisme m’intéresse même si je n’en connais pas la signification exacte… En fait, je ne suis pas dans des recherches anthropologiques mais empiriques. Je préfère me faire ma propre définition des choses. J’aime sonder par moi-même ». Une démarche qui va jusqu’au pays Dogon. Il a un tel respect pour ce lieu qu’il est incapable de le prendre en photo (à l’exception de quinze négatifs réalisés en 2011, conservés au Surnateum). Trop sacré. Trop peur que cette terre lui en veuille de capter des images. Il ne veut pas d’interférence. Seule l’énergie compte… Et celle qu’il dégage est très forte. On pourrait même parler d’aura. Arnold Grojean a quelque chose de mystique. Il privilégie le cheminement au résultat. « Quand je me suis séparé de tout ce que je possédais en 2012, je n’avais plus de repères, et cela fait qu’on ne peut plus être le même qu’avant. Peut-être que je le referai… Je ne serais pas étonné que cela se reproduise. Du coup, ce que je crée n’est pas si important. C’est surtout le processus qui compte ».
Preuve en est donnée dans le temps nécessaire à l’artiste pour accepter de montrer ce qu’il fait. Ce n’est qu’aujourd’hui qu’il diffuse le court métrage qu’il a réalisé en 2015. Et il faudra peutêtre encore des années avant de voir ce qu’il fabrique actuellement. « Je suis patient… J’ai besoin de prendre du recul. Je ne montre que des choses qui sont dépassées pour moi. Je veux éviter d’être influencé. Je ne voudrais pas qu’on juge puisque moi-même j’évite ça. J’ai envie d’apprendre à connaître mon sujet avant de le livrer aux autres ». Le dernier projet n’a pas de nom. Mais il en impose. En 2019, Arnold Grojean a réalisé une sculpture de deux mètres de hauteur sur deux mètres de large. Profondeur : un mètre. Poids : deux cents kilos. Une œuvre qui a nécessité cinq mois de travail, cinquante-six cornes de bovins et bien sûr des objets sacrés… Au centre se trouvent un masque en bronze senoufo et une coiffe camerounaise utilisée lors des danses traditionnelles. Création parmi d’autres qu’il souhaiterait voir exposées dans une galerie en concordance avec ses valeurs et qui pourrait le représenter. « Pour moi, l’art est une danse au milieu de la forêt. L’état dans lequel je suis lorsque je crée est ce qui m’importe le plus. Je suis prêt à tout pour risquer ça ».
Infos supplémentaires
- Arnold Grojean a reçu le Prix National de la Photographie 2021 de Belgique
- Le projet KOUNGO FITINI a participé à la 13e édition de la Biennale de la Photographie Africaine de Bamako sous la forme d’une exposition financée par l’Union européenne
Par Nadia Salmi
Cet article est issu de la Revue W+B n°159.
Comme toutes les histoires de vie, celle d’Arnold Grojean commence par une naissance. Bruxelles, 1988. Information laconique il est vrai puisque le jour et le mois ne sont pas précisés quand on l’interroge en visioconférence. Et très vite, en l’écoutant se raconter depuis son studio situé à Bamako, on en comprend la raison. Ce sont là des détails inutiles dans le parcours de l’artiste. L’essentiel est ailleurs… Dans l’adolescence notamment, cette dernière étant faite de plusieurs bouleversements. Le premier, à douze ans à peine. « Ma rencontre avec le prestidigitateur Christian Chelman a été un moment déterminant pour moi, précise Arnold Grojean. Elle a eu lieu par hasard dans l’arrière-salle d’un magasin de magie bruxellois. Je rêvais d’apprendre et j’étais en admiration devant lui. Imaginez… C’est un des pionniers de ce qu’on appelle la magie bizarre, une pratique qui mélange le mentalisme et l’utilisation d’objets sacrés ». Coïncidence heureuse : l’homme lui propose de l’initier à cette pratique. Arnold Grojean suivra alors Christian Chelman quelques années durant lesquelles il sera son seul élève. Le reste du temps, il y a l’école. Et là, rien à signaler.
Arnold Grojean préfère parler de ce qui l’a façonné. Comme la découverte de la méditation et un déménagement dans le quartier Matongé à l’âge de seize ans. L’occasion d’apprendre à vivre seul et de s’ouvrir à d’autres univers. « C’était ma première approche avec l’Afrique. Je ne savais pas encore que ce continent allait me passionner par la suite… A cette époque, je méditais quotidiennement en forêt de Soignes en me servant de psychotropes et de plantes sacrées ». Une expérience qui lui donne envie de prendre une année sabbatique une fois son diplôme en poche. Le jeune homme voyage alors en Inde et au Mali pour approfondir ses connaissances. Le yoga n’est pas encore à la mode. « Je ne pouvais pas en parler avec mes camarades. Ils ne m’auraient peut-être pas compris… En Inde, j’ai pu aller dans différents ashrams. Mais le moment le plus puissant a eu lieu quand j’ai posé le pied en pays Dogon. Je ne connaissais pas du tout cet endroit. Je ne pouvais même pas imaginer que ça puisse exister sur terre. Ça a été l’expérience la plus incroyable de ma vie. Une vraie révélation ! ».
De retour en Belgique, il n’a donc qu’une idée en tête : repartir au Mali. Aucune autre destination ne l’intéresse. « Cela peut paraître paradoxal car je suis Blanc mais je me suis senti chez moi au pays Dogon. Ce lieu me correspondait et je voulais à tout prix y retourner ». En attendant, il s’inscrit dans une école d’art bruxelloise, le 75, où il choisit la photographie comme discipline. « En fait, je ne m’identifie pas comme photographe même si c’est un médium avec lequel je suis à l’aise. Aujourd’hui, je pratique davantage la danse et la sculpture. Mais ces études ont été très riches. Le 75 est une école très ouverte et le corps professoral n’y est pas limitant puisqu’on m’a permis de faire mes projets au Mali ». S’ensuivent alors des allers-retours pendant les deux premières années, la troisième étant chamboulée par une expérience personnelle très prenante. « Lors de ma dernière année d’études, j’ai décidé de me séparer de tout ce que j’avais : objets, photos, dessins, relations... Le processus a duré douze mois et ne me permettait plus d’assister aux cours. Car je me suis beaucoup isolé, j’ai fait une sorte de table rase du passé… Mon cursus scolaire devenait dès lors incompatible avec mes aspirations spirituelles ».
Retour alors au Mali où il reste deux ans et où il se remet doucement de son expérience. L’occasion de renaître autrement. Arnold Grojean s’intéresse aux enfants des rues qu’il suit et photographie… Ça donne « Koungo fitini », un projet qui va le pousser à se réinscrire au 75 dont il sort finalement avec les félicitations du jury. Grande distinction et Prix Roger Deconinck 2015. De quoi se sentir pousser des ailes… « Koungo fitini veut dire ‘problèmes mineurs’. C’est un jeu de mots pour mettre en avant le fait que ces enfants ne sont pas la priorité de l’État malien et puis, il y a une addiction à la rue qui fait qu’ils ont beaucoup de difficultés à être réintégrés dans un parcours de vie ». Une situation qui a suscité pas mal d’interrogations chez l’artiste. Pourquoi ces enfants retournent-ils à l’endroit dont on a voulu les sauver ? La question est là, et pour y répondre, il va tenter de retrouver ces jeunes personnes livrées à elles-mêmes. « L’un d’eux m’a expliqué qu’une fois que tu as goûté à la rue, ça entre dans ton sang et tu ne peux plus t’en passer ».
Un certain mysticisme
Arnold Grojean aime comprendre. Et s’il fallait le décrire au premier abord, on pourrait rajouter qu’il est posé. Il parle avec beaucoup de douceur. Il est au diapason du serpent qui s’enroule délicatement autour de lui. Image saisissante et finalement très banale une fois qu’on entrevoit les contours de son univers. « Je ne pratique aucune religion mais je dois dire que l’animisme m’intéresse même si je n’en connais pas la signification exacte… En fait, je ne suis pas dans des recherches anthropologiques mais empiriques. Je préfère me faire ma propre définition des choses. J’aime sonder par moi-même ». Une démarche qui va jusqu’au pays Dogon. Il a un tel respect pour ce lieu qu’il est incapable de le prendre en photo (à l’exception de quinze négatifs réalisés en 2011, conservés au Surnateum). Trop sacré. Trop peur que cette terre lui en veuille de capter des images. Il ne veut pas d’interférence. Seule l’énergie compte… Et celle qu’il dégage est très forte. On pourrait même parler d’aura. Arnold Grojean a quelque chose de mystique. Il privilégie le cheminement au résultat. « Quand je me suis séparé de tout ce que je possédais en 2012, je n’avais plus de repères, et cela fait qu’on ne peut plus être le même qu’avant. Peut-être que je le referai… Je ne serais pas étonné que cela se reproduise. Du coup, ce que je crée n’est pas si important. C’est surtout le processus qui compte ».
Preuve en est donnée dans le temps nécessaire à l’artiste pour accepter de montrer ce qu’il fait. Ce n’est qu’aujourd’hui qu’il diffuse le court métrage qu’il a réalisé en 2015. Et il faudra peutêtre encore des années avant de voir ce qu’il fabrique actuellement. « Je suis patient… J’ai besoin de prendre du recul. Je ne montre que des choses qui sont dépassées pour moi. Je veux éviter d’être influencé. Je ne voudrais pas qu’on juge puisque moi-même j’évite ça. J’ai envie d’apprendre à connaître mon sujet avant de le livrer aux autres ». Le dernier projet n’a pas de nom. Mais il en impose. En 2019, Arnold Grojean a réalisé une sculpture de deux mètres de hauteur sur deux mètres de large. Profondeur : un mètre. Poids : deux cents kilos. Une œuvre qui a nécessité cinq mois de travail, cinquante-six cornes de bovins et bien sûr des objets sacrés… Au centre se trouvent un masque en bronze senoufo et une coiffe camerounaise utilisée lors des danses traditionnelles. Création parmi d’autres qu’il souhaiterait voir exposées dans une galerie en concordance avec ses valeurs et qui pourrait le représenter. « Pour moi, l’art est une danse au milieu de la forêt. L’état dans lequel je suis lorsque je crée est ce qui m’importe le plus. Je suis prêt à tout pour risquer ça ».
Infos supplémentaires
- Arnold Grojean a reçu le Prix National de la Photographie 2021 de Belgique
- Le projet KOUNGO FITINI a participé à la 13e édition de la Biennale de la Photographie Africaine de Bamako sous la forme d’une exposition financée par l’Union européenne
Par Nadia Salmi
Cet article est issu de la Revue W+B n°159.
Bouton - en savoir plus
Madiba, c’est le nom tribal du clan Mandela et désormais celui d’un centre régional de fabrication de vaccins ultramoderne qui produira bientôt jusqu’à 300 millions de doses destinées au Sénégal et au continent africain.
La pandémie de Covid-19 a révélé la difficulté pour certains pays, notamment en Afrique, de s’approvisionner en vaccins et leur dépendance à la production internationale. L’Afrique ne produisant qu’ 1% des vaccins qu’elle consomme, la fabrication locale de ceux-ci est devenue un enjeu majeur.
A l’occasion d’une visite en Belgique en 2021, le président du Sénégal Macky Sall avait manifesté cette priorité en signant deux déclarations d’intention avec des centres de recherches et de production belges pour autonomiser son pays dans la fabrication de ses vaccins.
Retour au débutConvergence d'intérêts
Cet intérêt manifeste pour développer des compétences en biotechnologies et des unités de production locale de vaccins a rencontré l’intérêt de l’entreprise wallonne Univercells qui poursuit l’objectif de rendre les médicaments biologiques accessibles à tous. Cette société créée en 2013 par Hugues Bultot et José Castillo a développé à ses débuts, une plateforme de production de vaccins totalement innovante à partir de solutions industrielles simples permettant de produire des vaccins partout dans le monde.
Depuis la petite société a bien grandi. Entre levées de fonds spectaculaires et acquisitions (SynHelix biotech française, RLM Consulting, société belge spécialisée dans le conseil sur la réglementation en matière de médicaments), elle se développe désormais à l’étranger.
Avec sa filiale Unizima, elle poursuit des projets de bio-production et de transfert de technologies à l’international. Après avoir contribué à la mise en place d’un centre de formation biotechnologique en Afrique du Sud, Uzima participe aujourd’hui, sous l’égide de l’Institut Pasteur de Dakar (IPD) et en collaboration avec My Engeneering à la mise en œuvre d’une remarquable unité de production de vaccins à Dakar avec sa plateforme Nevoline Upstream.
Retour au débutMadiba, le programme université-entreprise et WBI
Le professeur Amadou Sall, Directeur de l’IPD, a présenté le projet Madiba à la délégation belge.
Fondé en 1896, l’Institut Pasteur de Dakar est un pôle de recherche biomédicale dédié aux populations africaines qui s’attache particulièrement aux problèmes de santé publique et notamment aux questions épidémiques. Découvreur en 1927 du virus de la fièvre jaune, l’IPD est un des quatre producteurs mondiaux du vaccin contre cette maladie.
Avec la pandémie de Covid 19, l’IPD a révélé toute la pertinence de sa présence comme pôle de santé régional africain en offrant son expertise en matière de production de vaccins, de formation, de recherche et de surveillance épidémique mais aussi en comprenant la nécessité d’innover rapidement pour répondre de façon autonome aux problèmes de santé publique sur le continent.
Ainsi, depuis 2021, cette fondation privée créée en 1896, développe un projet ambitieux de «vaccinopole», estimé à plus de 200 millions d’euros et financés en partie par la Banque européenne d'investissement (BEI). Il est situé dans la zone stratégique située entre le port du Futur de Ndayane, Dakar et son aéroport. L’IPD produira bientôt des vaccins pour des campagnes de vaccinations systématiques et lors de flambées épidémiques.
Afin de mener à bien la mission qu’il s’est donné de rendre accessibles les vaccins et les innovations en matière de santé publique, l’IPD a donc relevé le défi de la création de cette importante unité de production avec le projet Madiba et sa plateforme de fabrication pour la production de vaccins contre les épidémies auquel s’ajoute un site dédié à la production intensive de vaccins contre la fièvre jaune mais aussi un site de formation pour la production de vaccins nouvelle génération.
Retour au débutWBI soutient la formation des futurs techniciens du vaccinopole de Dakar
Cette production à grande échelle soulève donc un autre enjeu majeur celui de la formation des techniciens qui auront à porter ce projet innovant.
A cette fin, WBI s’est engagé dans le cadre de sa coopération avec le Sénégal, à soutenir un partenariat entre des universités et des entreprises actives dans le domaine des biotechnologies en ouvrant un programme de formation de personnel qualifié dans ces métiers.
Depuis mars 2023, des étudiants et professeurs sénégalais de l’Université Amadou Mahyar Mbow, seconde grande université de Dakar, ont ainsi la possibilité de suivre une formation de six mois, d’abord théorique à l’Université libre de Bruxelles, et pratique sur le site même d’Univercells à Nivelles dans un environnement de technologies de pointe. L’objectif de ce projet est de soutenir la formation de professionnels techniques et scientifiques dans le domaine de la bioproduction dans un contexte d’émergence du secteur pharmaceutique en Afrique et en particulier en république du Sénégal.
Mariama Doucoure et Khadidiatou Diop, licenciées en génie des procédés de l’Université Amadou Mahyar Mbow ont saisi l’opportunité qu’offrait cette double formation : avoir accès à un savoir scientifique et technologique de pointe, appuyé par une réelle expérience professionnelle. Encore à la recherche de leur spécialisation universitaire, mais étudiantes d’excellence, elles ont été sélectionnées par leur université pour participer à ce programme université-entreprise et venir en Belgique.
Elles sont encadrées par le professeur Serigne Fallou Wade, biologiste de formation qui enseigne la biologie et la bio-informatique dans leur université. Après un parcours universitaire et professionnel en France, aux Etats-Unis, au Canada et en Arabie Saoudite, le professeur Wade a choisi de revenir au Sénégal. Il est un des référents universitaires du partenariat université-entreprise dans le cadre du programme Madiba. Son expérience à l’étranger, lui permet d’accompagner efficacement cette première promotion d’étudiantes tant sur des aspects pédagogiques que sur ceux posés par l'expatriation.
Ils viennent de suivre à l’ULB une formation informatique intense orientée en biotechnologie. Aujourd’hui, les deux étudiantes découvrent le séquençage ADN chez Univercells. D’abord curieuses de vivre une nouvelle expérience, elles apprécient l’encadrement, l’intensité de la formation et surtout la découverte d’une nouvelle matière qui pourra certainement les aider dans leur orientation. Habituées des procédés industriels, elles apprivoisent l’utilisation spécifique de l’informatique dans l’analyse de données liées aux virus et aux vaccins.
Pour chacun, le programme est dense et dépasse largement la formation professionnelle. Rejoindre le projet Madiba, c’est déjà pour tous les trois, accéder aux enjeux de santé publique posés notamment par les épidémies et participer au développement du Sénégal.
« On nous attend là-bas. Le Sénégal a besoin de personnes qualifiées qui ont des projets, qui prennent la main. On doit comprendre les besoins et les résoudre de façon inclusive en impliquant tout le monde », expliquent-ils.
« Participer à cette formation, c’est aussi augmenter ses chances de trouver ou de créer son emploi face à un marché saturé de diplômés » ajoute Mariama Doucoure.
Derrière le programme Madiba et le développement de multiples partenariats, il s’agit donc de participer à «l’échange de savoirs, de connaissances. Plus d’échange signifie plus d’expansion. Plus on se connaît, plus on apprend les uns des autres, avec la perspective de fusionner tout ça» souligne le professeur Wade. Fusionner, en créant ppourquoi pas, un master interuniversitaire entre la Sénégal et la Fédération Wallonie-Bruxelles dans les domaines des biotechnologies.
Conscientes des enjeux et des objectifs du programme université-entreprise proposé par WBI, l'ULB et l'Université Amadou Mahyar Mbow, Mariama Doucoure et Khadidiatou Diop envisagent un avenir professionnel au Sénégal, lié désormais, aux ambitions de leur pays qui couvrent trois axes stratégiques majeurs, la transformation structurelle de l’économique et de la croissance, les questions de capital humain, protection sociale et développement durable et enfin la gouvernance à travers les institutions et les question de paix et sécurité.
Retour au début
Madiba, c’est le nom tribal du clan Mandela et désormais celui d’un centre régional de fabrication de vaccins ultramoderne qui produira bientôt jusqu’à 300 millions de doses destinées au Sénégal et au continent africain.
La pandémie de Covid-19 a révélé la difficulté pour certains pays, notamment en Afrique, de s’approvisionner en vaccins et leur dépendance à la production internationale. L’Afrique ne produisant qu’ 1% des vaccins qu’elle consomme, la fabrication locale de ceux-ci est devenue un enjeu majeur.
A l’occasion d’une visite en Belgique en 2021, le président du Sénégal Macky Sall avait manifesté cette priorité en signant deux déclarations d’intention avec des centres de recherches et de production belges pour autonomiser son pays dans la fabrication de ses vaccins.
Retour au débutConvergence d'intérêts
Cet intérêt manifeste pour développer des compétences en biotechnologies et des unités de production locale de vaccins a rencontré l’intérêt de l’entreprise wallonne Univercells qui poursuit l’objectif de rendre les médicaments biologiques accessibles à tous. Cette société créée en 2013 par Hugues Bultot et José Castillo a développé à ses débuts, une plateforme de production de vaccins totalement innovante à partir de solutions industrielles simples permettant de produire des vaccins partout dans le monde.
Depuis la petite société a bien grandi. Entre levées de fonds spectaculaires et acquisitions (SynHelix biotech française, RLM Consulting, société belge spécialisée dans le conseil sur la réglementation en matière de médicaments), elle se développe désormais à l’étranger.
Avec sa filiale Unizima, elle poursuit des projets de bio-production et de transfert de technologies à l’international. Après avoir contribué à la mise en place d’un centre de formation biotechnologique en Afrique du Sud, Uzima participe aujourd’hui, sous l’égide de l’Institut Pasteur de Dakar (IPD) et en collaboration avec My Engeneering à la mise en œuvre d’une remarquable unité de production de vaccins à Dakar avec sa plateforme Nevoline Upstream.
Retour au débutMadiba, le programme université-entreprise et WBI
Le professeur Amadou Sall, Directeur de l’IPD, a présenté le projet Madiba à la délégation belge.
Fondé en 1896, l’Institut Pasteur de Dakar est un pôle de recherche biomédicale dédié aux populations africaines qui s’attache particulièrement aux problèmes de santé publique et notamment aux questions épidémiques. Découvreur en 1927 du virus de la fièvre jaune, l’IPD est un des quatre producteurs mondiaux du vaccin contre cette maladie.
Avec la pandémie de Covid 19, l’IPD a révélé toute la pertinence de sa présence comme pôle de santé régional africain en offrant son expertise en matière de production de vaccins, de formation, de recherche et de surveillance épidémique mais aussi en comprenant la nécessité d’innover rapidement pour répondre de façon autonome aux problèmes de santé publique sur le continent.
Ainsi, depuis 2021, cette fondation privée créée en 1896, développe un projet ambitieux de «vaccinopole», estimé à plus de 200 millions d’euros et financés en partie par la Banque européenne d'investissement (BEI). Il est situé dans la zone stratégique située entre le port du Futur de Ndayane, Dakar et son aéroport. L’IPD produira bientôt des vaccins pour des campagnes de vaccinations systématiques et lors de flambées épidémiques.
Afin de mener à bien la mission qu’il s’est donné de rendre accessibles les vaccins et les innovations en matière de santé publique, l’IPD a donc relevé le défi de la création de cette importante unité de production avec le projet Madiba et sa plateforme de fabrication pour la production de vaccins contre les épidémies auquel s’ajoute un site dédié à la production intensive de vaccins contre la fièvre jaune mais aussi un site de formation pour la production de vaccins nouvelle génération.
Retour au débutWBI soutient la formation des futurs techniciens du vaccinopole de Dakar
Cette production à grande échelle soulève donc un autre enjeu majeur celui de la formation des techniciens qui auront à porter ce projet innovant.
A cette fin, WBI s’est engagé dans le cadre de sa coopération avec le Sénégal, à soutenir un partenariat entre des universités et des entreprises actives dans le domaine des biotechnologies en ouvrant un programme de formation de personnel qualifié dans ces métiers.
Depuis mars 2023, des étudiants et professeurs sénégalais de l’Université Amadou Mahyar Mbow, seconde grande université de Dakar, ont ainsi la possibilité de suivre une formation de six mois, d’abord théorique à l’Université libre de Bruxelles, et pratique sur le site même d’Univercells à Nivelles dans un environnement de technologies de pointe. L’objectif de ce projet est de soutenir la formation de professionnels techniques et scientifiques dans le domaine de la bioproduction dans un contexte d’émergence du secteur pharmaceutique en Afrique et en particulier en république du Sénégal.
Mariama Doucoure et Khadidiatou Diop, licenciées en génie des procédés de l’Université Amadou Mahyar Mbow ont saisi l’opportunité qu’offrait cette double formation : avoir accès à un savoir scientifique et technologique de pointe, appuyé par une réelle expérience professionnelle. Encore à la recherche de leur spécialisation universitaire, mais étudiantes d’excellence, elles ont été sélectionnées par leur université pour participer à ce programme université-entreprise et venir en Belgique.
Elles sont encadrées par le professeur Serigne Fallou Wade, biologiste de formation qui enseigne la biologie et la bio-informatique dans leur université. Après un parcours universitaire et professionnel en France, aux Etats-Unis, au Canada et en Arabie Saoudite, le professeur Wade a choisi de revenir au Sénégal. Il est un des référents universitaires du partenariat université-entreprise dans le cadre du programme Madiba. Son expérience à l’étranger, lui permet d’accompagner efficacement cette première promotion d’étudiantes tant sur des aspects pédagogiques que sur ceux posés par l'expatriation.
Ils viennent de suivre à l’ULB une formation informatique intense orientée en biotechnologie. Aujourd’hui, les deux étudiantes découvrent le séquençage ADN chez Univercells. D’abord curieuses de vivre une nouvelle expérience, elles apprécient l’encadrement, l’intensité de la formation et surtout la découverte d’une nouvelle matière qui pourra certainement les aider dans leur orientation. Habituées des procédés industriels, elles apprivoisent l’utilisation spécifique de l’informatique dans l’analyse de données liées aux virus et aux vaccins.
Pour chacun, le programme est dense et dépasse largement la formation professionnelle. Rejoindre le projet Madiba, c’est déjà pour tous les trois, accéder aux enjeux de santé publique posés notamment par les épidémies et participer au développement du Sénégal.
« On nous attend là-bas. Le Sénégal a besoin de personnes qualifiées qui ont des projets, qui prennent la main. On doit comprendre les besoins et les résoudre de façon inclusive en impliquant tout le monde », expliquent-ils.
« Participer à cette formation, c’est aussi augmenter ses chances de trouver ou de créer son emploi face à un marché saturé de diplômés » ajoute Mariama Doucoure.
Derrière le programme Madiba et le développement de multiples partenariats, il s’agit donc de participer à «l’échange de savoirs, de connaissances. Plus d’échange signifie plus d’expansion. Plus on se connaît, plus on apprend les uns des autres, avec la perspective de fusionner tout ça» souligne le professeur Wade. Fusionner, en créant ppourquoi pas, un master interuniversitaire entre la Sénégal et la Fédération Wallonie-Bruxelles dans les domaines des biotechnologies.
Conscientes des enjeux et des objectifs du programme université-entreprise proposé par WBI, l'ULB et l'Université Amadou Mahyar Mbow, Mariama Doucoure et Khadidiatou Diop envisagent un avenir professionnel au Sénégal, lié désormais, aux ambitions de leur pays qui couvrent trois axes stratégiques majeurs, la transformation structurelle de l’économique et de la croissance, les questions de capital humain, protection sociale et développement durable et enfin la gouvernance à travers les institutions et les question de paix et sécurité.
Retour au début
Bouton - en savoir plus
Dans l’auditoire de la SLU, l’Université suédoise dédiée aux sciences agricoles basée à Uppsala, Renaud Van Damme est tout sourire. « J’ai appris qu’une délégation scientifique belge (organisée par le service Recherche et Innovation de Wallonie-Bruxelles International) venait visiter la faculté vétérinaire. Je n’ai donc pas hésité un seul instant. L’occasion est belle de rencontrer des chercheurs wallons et de discuter avec eux ».
Le doctorant belge, originaire de Jumet, a commencé ses études supérieures à la Haute École en Hainaut (Mons), au campus technique, où il a bouclé un bachelier en biotechnologie, orientation bio-informatique. Dans ce cadre, il a eu l’opportunité de réaliser en 2018 un séjour Erasmus à la SLU. Depuis, il n’a quasiment plus quitté la faculté vétérinaire de l’université suédoise.
Retour au débutMétagénomique bovine
« La perspective de pouvoir aller plus loin dans mes études à Uppsala a d’abord pris la forme d’un master », explique-t-il. « J’ai ensuite eu la possibilité de décrocher un financement pour un doctorat ». Résultat: cela fait désormais cinq ans qu’il vit à Uppsala. Et qu’il parle suédois? « Pas vraiment », confesse-t-il. « Ici, tout se fait en anglais. »
Pour Renaud Van Damme, l’essentiel est ailleurs. C’est la bio-informatique qui mobilise son attention. « Dans le cadre de mon doctorat, j’analyse et développe des outils ainsi que des protocoles en lien avec la métagénomique », explique-t-il.
« J’étudie les micro-organismes présents dans divers environnements et je tente de déterminer l’importance de leur présence ainsi que leurs interactions, leurs fonctions. Ceci principalement dans les estomacs de bovidés. L’idée est de mieux comprendre quelles sont les interactions entre les populations bactériennes présentes dans ces systèmes digestifs et les races de vaches. »
Retour au débutLa composition du microbiote comme objet de recherche
Les travaux du bio-informaticien portent principalement sur des races de bovidés élevées en Éthiopie et en Afrique du Sud. « Nous essayons de comprendre quelles sont les interactions pouvant exister entre le génome de l’animal et les espèces de micro-organismes qui y sont liés », reprend-il.
« Plus précisément, je travaille sur les corrélations entre des variations du génome de ces animaux et la composition de leur microbiote. On sait que la composition du microbiote dépend de nombreux facteurs: du microbiote de la mère, de l’environnement, de la nourriture… En ce qui me concerne, je me concentre sur la génétique de l’animal. Parce que même si on agit sur toute une série de paramètres extérieurs, comme un changement dans l’alimentation ou la prise d’antibiotiques, on remarque qu’après un temps, la composition du microbiote de l’animal revient à sa composition initiale. »
Au cours de ses premières années de doctorat, le chercheur a déjà développé plusieurs outils d’analyse. Il lui reste maintenant à les utiliser sur ses échantillons. « Avec le Covid, mais aussi la guerre civile qui ravage l’Éthiopie, cela a pris du retard. Mes échantillons ne sont arrivés au laboratoire que récemment », explique-t-il. Mais il est confiant. Il connaît ses techniques et a déjà une pratique de laboratoire.
Précédemment, le chercheur pu se familiariser avec les techniques d’analyse en génétique moléculaire sur quelques rares élans blancs (et même albinos) de Suède. L’idée étant de tenter de déterminer quels gènes mutants pouvaient être à l’origine de cette situation.
Retour au débutPauses-café et pâtisseries à la cannelle
Quand on jette un œil par les fenêtres de la faculté vétérinaire d’Uppsala, la neige qui recouvre une bonne partie du paysage rappelle au visiteur qu’on se trouve ici bien plus au nord que Charleroi, Mons ou Jumet. Mais cela n’effraie pas Renaud Van Damme. Au contraire. La qualité de vie, les contacts avec les étudiants, l’efficacité des transports publics ont séduit le doctorant. Quand il parle de ses cinq années de vie en Suède, le jeune homme pointe immédiatement l’attrait des « fikas ».
Ce sont ces pauses-café traditionnelles agrémentées de pâtisseries à la cannelle. Des pauses-café, certes, mais aussi des moments quasi institutionnalisés dans le pays et qui favorisent les rassemblements sociaux.
« Au cours des fikas, il est facile d’échanger avec des collègues de divers départements qu’on ne fréquente pas nécessairement pendant nos travaux, ou d’avoir des discussions informelles mais souvent fort intéressantes avec l’une ou l’autre personne », dit encore Renaud Van Damme. Avant de conclure: « A l’université, c’est clair, les fikas poussent à la bonne science ».
Retrouvez l'ensemble des articles de Christian Du Brulle sur la plateforme Daily Science, avec le soutien de Wallonie-Bruxelles International.
Retour au débutDans l’auditoire de la SLU, l’Université suédoise dédiée aux sciences agricoles basée à Uppsala, Renaud Van Damme est tout sourire. « J’ai appris qu’une délégation scientifique belge (organisée par le service Recherche et Innovation de Wallonie-Bruxelles International) venait visiter la faculté vétérinaire. Je n’ai donc pas hésité un seul instant. L’occasion est belle de rencontrer des chercheurs wallons et de discuter avec eux ».
Le doctorant belge, originaire de Jumet, a commencé ses études supérieures à la Haute École en Hainaut (Mons), au campus technique, où il a bouclé un bachelier en biotechnologie, orientation bio-informatique. Dans ce cadre, il a eu l’opportunité de réaliser en 2018 un séjour Erasmus à la SLU. Depuis, il n’a quasiment plus quitté la faculté vétérinaire de l’université suédoise.
Retour au débutMétagénomique bovine
« La perspective de pouvoir aller plus loin dans mes études à Uppsala a d’abord pris la forme d’un master », explique-t-il. « J’ai ensuite eu la possibilité de décrocher un financement pour un doctorat ». Résultat: cela fait désormais cinq ans qu’il vit à Uppsala. Et qu’il parle suédois? « Pas vraiment », confesse-t-il. « Ici, tout se fait en anglais. »
Pour Renaud Van Damme, l’essentiel est ailleurs. C’est la bio-informatique qui mobilise son attention. « Dans le cadre de mon doctorat, j’analyse et développe des outils ainsi que des protocoles en lien avec la métagénomique », explique-t-il.
« J’étudie les micro-organismes présents dans divers environnements et je tente de déterminer l’importance de leur présence ainsi que leurs interactions, leurs fonctions. Ceci principalement dans les estomacs de bovidés. L’idée est de mieux comprendre quelles sont les interactions entre les populations bactériennes présentes dans ces systèmes digestifs et les races de vaches. »
Retour au débutLa composition du microbiote comme objet de recherche
Les travaux du bio-informaticien portent principalement sur des races de bovidés élevées en Éthiopie et en Afrique du Sud. « Nous essayons de comprendre quelles sont les interactions pouvant exister entre le génome de l’animal et les espèces de micro-organismes qui y sont liés », reprend-il.
« Plus précisément, je travaille sur les corrélations entre des variations du génome de ces animaux et la composition de leur microbiote. On sait que la composition du microbiote dépend de nombreux facteurs: du microbiote de la mère, de l’environnement, de la nourriture… En ce qui me concerne, je me concentre sur la génétique de l’animal. Parce que même si on agit sur toute une série de paramètres extérieurs, comme un changement dans l’alimentation ou la prise d’antibiotiques, on remarque qu’après un temps, la composition du microbiote de l’animal revient à sa composition initiale. »
Au cours de ses premières années de doctorat, le chercheur a déjà développé plusieurs outils d’analyse. Il lui reste maintenant à les utiliser sur ses échantillons. « Avec le Covid, mais aussi la guerre civile qui ravage l’Éthiopie, cela a pris du retard. Mes échantillons ne sont arrivés au laboratoire que récemment », explique-t-il. Mais il est confiant. Il connaît ses techniques et a déjà une pratique de laboratoire.
Précédemment, le chercheur pu se familiariser avec les techniques d’analyse en génétique moléculaire sur quelques rares élans blancs (et même albinos) de Suède. L’idée étant de tenter de déterminer quels gènes mutants pouvaient être à l’origine de cette situation.
Retour au débutPauses-café et pâtisseries à la cannelle
Quand on jette un œil par les fenêtres de la faculté vétérinaire d’Uppsala, la neige qui recouvre une bonne partie du paysage rappelle au visiteur qu’on se trouve ici bien plus au nord que Charleroi, Mons ou Jumet. Mais cela n’effraie pas Renaud Van Damme. Au contraire. La qualité de vie, les contacts avec les étudiants, l’efficacité des transports publics ont séduit le doctorant. Quand il parle de ses cinq années de vie en Suède, le jeune homme pointe immédiatement l’attrait des « fikas ».
Ce sont ces pauses-café traditionnelles agrémentées de pâtisseries à la cannelle. Des pauses-café, certes, mais aussi des moments quasi institutionnalisés dans le pays et qui favorisent les rassemblements sociaux.
« Au cours des fikas, il est facile d’échanger avec des collègues de divers départements qu’on ne fréquente pas nécessairement pendant nos travaux, ou d’avoir des discussions informelles mais souvent fort intéressantes avec l’une ou l’autre personne », dit encore Renaud Van Damme. Avant de conclure: « A l’université, c’est clair, les fikas poussent à la bonne science ».
Retrouvez l'ensemble des articles de Christian Du Brulle sur la plateforme Daily Science, avec le soutien de Wallonie-Bruxelles International.
Retour au débutBouton - en savoir plus
Entre Wallonie-Bruxelles et le Sénégal, c’est une longue histoire de coopération qui se poursuit depuis 25 ans. En 2021, s’est en effet ouvert une nouvelle période de travail, la septième, avec un programme axé sur cinq secteurs prioritaires, la jeunesse, l’alimentation, la santé, l’enseignement/entreprenariat et le sport. Les questions d’économie, de lutte contre le réchauffement climatique, de culture, de tourisme et enfin le numérique restant des préoccupations essentielles qui traversent chacun de ses axes.
En marge de cette dernière session, les autorités de la Région wallonne et de la Fédération Wallonie-Bruxelles avait eu alors l’honneur d'accueillir Son Excellence, Macky Sall, Président du Sénégal et d'éminentes institutions sénégalaises actives dans le domaine de la santé publique. Cette rencontre avait pour but de faire progresser les collaborations en accord avec les objectifs de développement scientifique et de santé publique du Sénégal, renforçant ainsi les ambitions du Sénégal en matière de santé publique.
Si de nombreux domaines sont abordés lors de cette mission princière, tels les alliances européennes, la sécurité alimentaire, la coopération académique de l’UE et des Etats membres avec le Sénégal et l’internationalisation de l’enseignement supérieur, les questions relatives à la santé seront effectivement largement abordées notamment lors de la visite du projet MADIBA (Manufacturing in Africa for Disease Immunization and Buiding Autonomy) à Dakar, un vaste centre de fabrication de vaccins visant l’autonomie en matière de vaccination au Sénégal et sur le continent Africain.
Le Sénégal, un partenaire d'avenir
Pour tout dire, la Belgique jouit d’une image positive au Sénégal notamment grâce au dynamisme de nos échanges académiques, culturels, commerciaux et à nos partenariats en termes de développement.
Au vu du contexte d’accélération de l’internationalisation des systèmes d’enseignement supérieur, le Sénégal constitue réellement un partenaire d’avenir pour les établissements d’enseignements supérieurs de Wallonie-Bruxelles et une porte aussi vers l’Afrique de l’Ouest.
Renforcer les partenariats existants et favoriser le développement de nouveaux, accroitre la visibilité de l’enseignement supérieur de la Fédération Wallonie-Bruxelles et promouvoir son excellence, sont les objectifs poursuivis par les représentants académiques de l’UCLouvain, de l’ULB, de l’ULiège, de la HEPL, de la HE-EPHEC, de la HEFF, de le HE Vinci, de la HELB, de la HELHA, de l’IHECS, de l’ESA St-Luc Bruxelles, de la directrice du service relations internationales de l’ARES présents lors de cette mission et accompagnés par de la responsable de WB Campus. En perspective, la signature de huit nouveaux accords entre les EES sénégalais et belges francophones.
Un brunch entre des alumni sénégalais et les académiques francophones a marqué le début des activités académiques. Une entrée symbolique dans la mission rappelant la qualité du réseau d’échange entre nos universités et le Sénégal, avec la participation de 80 anciens étudiants sénégalais étant passés par l’enseignement de Wallonie-Bruxelles lors de leur cursus.
Le G3+1, représente un autre moment fort de cette mission. Créé le 26 septembre 2012, à Bruxelles, le G3 est un regroupement de trois universités de premier plan : l’Université de Genève, l’Université de Montréal et l’Université libre de Bruxelles. Unies par une communauté d'intérêts et d'objectifs dans les domaines académique et scientifique, ces universités ont développé un partenariat visant à accroître la qualité des activités de recherche et de formation de chacune, en tirant profit des convergences d’intérêts. Aujourd’hui, le G3 souhaite ouvrir son partenariat à une université africaine. C’est l’Université Cheikh-Anta-Diop (UCAD) de Dakar, partenaire des 3 membres fondateurs, qui a été choisie.
Au programme encore, différentes présentations sont proposées aux participants : la coopération de l’UE et des Etats membres avec le Sénégal dans les domaines de l’enseignement supérieur et de la recherche ou le paysage de l’enseignement supérieur sénégalais et de la politique de l’Agence Universitaire Française au Sénégal.
Un séminaire consacré à l’enseignement supérieur, ses défis et ses réponses face à la diversité de nos sociétés est organisé à l’Université Amadou Mahtar Mbow de Dakar (UAM).
Un second séminaire académique rassemblera les acteurs de la sécurité alimentaire et de la santé du Sénégal, - administrations, instituts scientifiques, entreprises privées, ONG, représentants de la société civile-, afin de partager les connaissances et les expériences et de renforcer mutuellement ces acteurs dans leur capacité à agir et à valoriser leurs atouts. L’objectif à long terme derrière ce projet financé par WBI est la création d’un réseau permetant d'améliorer la prévention sanitaire de la population.
Construire des réseaux, développer des partenariats, partager des expériences réussies, en tirer les enseignements et les possibles, seront aussi les sujets évoqués par des invités sénégalais prestigieux à la fin de cette mission princière. Anciens étudiants d'universités belges, personnalités importantes dans leur pays, ils viendront faire part de leurs expériences en Belgique et proposer aux décideurs politiques et académiques présents quelques suggestions concernant la gestion de l’accueil d’étudiants internationaux et la poursuite de la collaboration avec ces personnes rentrées au pays.
Enfin, trois établissements d'enseignement supérieur de la Fédération Wallonie-Bruxelles, l'Université libre de Bruxelles, l'Ecole pratique des hautes études commerciales et la Haute Ecole Léonard de Vinci signeront pas moins de huit accords de partenariats avec six établissements sénégalais.
Suivez l'actualité de cette mission sur les réseaux sociaux de WBI:
Et retrouvez le volet économique de cette mission sur le site de l'AWEX.
Entre Wallonie-Bruxelles et le Sénégal, c’est une longue histoire de coopération qui se poursuit depuis 25 ans. En 2021, s’est en effet ouvert une nouvelle période de travail, la septième, avec un programme axé sur cinq secteurs prioritaires, la jeunesse, l’alimentation, la santé, l’enseignement/entreprenariat et le sport. Les questions d’économie, de lutte contre le réchauffement climatique, de culture, de tourisme et enfin le numérique restant des préoccupations essentielles qui traversent chacun de ses axes.
En marge de cette dernière session, les autorités de la Région wallonne et de la Fédération Wallonie-Bruxelles avait eu alors l’honneur d'accueillir Son Excellence, Macky Sall, Président du Sénégal et d'éminentes institutions sénégalaises actives dans le domaine de la santé publique. Cette rencontre avait pour but de faire progresser les collaborations en accord avec les objectifs de développement scientifique et de santé publique du Sénégal, renforçant ainsi les ambitions du Sénégal en matière de santé publique.
Si de nombreux domaines sont abordés lors de cette mission princière, tels les alliances européennes, la sécurité alimentaire, la coopération académique de l’UE et des Etats membres avec le Sénégal et l’internationalisation de l’enseignement supérieur, les questions relatives à la santé seront effectivement largement abordées notamment lors de la visite du projet MADIBA (Manufacturing in Africa for Disease Immunization and Buiding Autonomy) à Dakar, un vaste centre de fabrication de vaccins visant l’autonomie en matière de vaccination au Sénégal et sur le continent Africain.
Le Sénégal, un partenaire d'avenir
Pour tout dire, la Belgique jouit d’une image positive au Sénégal notamment grâce au dynamisme de nos échanges académiques, culturels, commerciaux et à nos partenariats en termes de développement.
Au vu du contexte d’accélération de l’internationalisation des systèmes d’enseignement supérieur, le Sénégal constitue réellement un partenaire d’avenir pour les établissements d’enseignements supérieurs de Wallonie-Bruxelles et une porte aussi vers l’Afrique de l’Ouest.
Renforcer les partenariats existants et favoriser le développement de nouveaux, accroitre la visibilité de l’enseignement supérieur de la Fédération Wallonie-Bruxelles et promouvoir son excellence, sont les objectifs poursuivis par les représentants académiques de l’UCLouvain, de l’ULB, de l’ULiège, de la HEPL, de la HE-EPHEC, de la HEFF, de le HE Vinci, de la HELB, de la HELHA, de l’IHECS, de l’ESA St-Luc Bruxelles, de la directrice du service relations internationales de l’ARES présents lors de cette mission et accompagnés par de la responsable de WB Campus. En perspective, la signature de huit nouveaux accords entre les EES sénégalais et belges francophones.
Un brunch entre des alumni sénégalais et les académiques francophones a marqué le début des activités académiques. Une entrée symbolique dans la mission rappelant la qualité du réseau d’échange entre nos universités et le Sénégal, avec la participation de 80 anciens étudiants sénégalais étant passés par l’enseignement de Wallonie-Bruxelles lors de leur cursus.
Le G3+1, représente un autre moment fort de cette mission. Créé le 26 septembre 2012, à Bruxelles, le G3 est un regroupement de trois universités de premier plan : l’Université de Genève, l’Université de Montréal et l’Université libre de Bruxelles. Unies par une communauté d'intérêts et d'objectifs dans les domaines académique et scientifique, ces universités ont développé un partenariat visant à accroître la qualité des activités de recherche et de formation de chacune, en tirant profit des convergences d’intérêts. Aujourd’hui, le G3 souhaite ouvrir son partenariat à une université africaine. C’est l’Université Cheikh-Anta-Diop (UCAD) de Dakar, partenaire des 3 membres fondateurs, qui a été choisie.
Au programme encore, différentes présentations sont proposées aux participants : la coopération de l’UE et des Etats membres avec le Sénégal dans les domaines de l’enseignement supérieur et de la recherche ou le paysage de l’enseignement supérieur sénégalais et de la politique de l’Agence Universitaire Française au Sénégal.
Un séminaire consacré à l’enseignement supérieur, ses défis et ses réponses face à la diversité de nos sociétés est organisé à l’Université Amadou Mahtar Mbow de Dakar (UAM).
Un second séminaire académique rassemblera les acteurs de la sécurité alimentaire et de la santé du Sénégal, - administrations, instituts scientifiques, entreprises privées, ONG, représentants de la société civile-, afin de partager les connaissances et les expériences et de renforcer mutuellement ces acteurs dans leur capacité à agir et à valoriser leurs atouts. L’objectif à long terme derrière ce projet financé par WBI est la création d’un réseau permetant d'améliorer la prévention sanitaire de la population.
Construire des réseaux, développer des partenariats, partager des expériences réussies, en tirer les enseignements et les possibles, seront aussi les sujets évoqués par des invités sénégalais prestigieux à la fin de cette mission princière. Anciens étudiants d'universités belges, personnalités importantes dans leur pays, ils viendront faire part de leurs expériences en Belgique et proposer aux décideurs politiques et académiques présents quelques suggestions concernant la gestion de l’accueil d’étudiants internationaux et la poursuite de la collaboration avec ces personnes rentrées au pays.
Enfin, trois établissements d'enseignement supérieur de la Fédération Wallonie-Bruxelles, l'Université libre de Bruxelles, l'Ecole pratique des hautes études commerciales et la Haute Ecole Léonard de Vinci signeront pas moins de huit accords de partenariats avec six établissements sénégalais.
Suivez l'actualité de cette mission sur les réseaux sociaux de WBI:
Et retrouvez le volet économique de cette mission sur le site de l'AWEX.
Bouton - en savoir plus
Et cette fois, dans les 3 grandes villes du pays : Hanoi, Hue et Hochiminh-ville. Projet abouti grâce aux efforts de la Délégation générale Wallonie-Bruxelles au Vietnam et de la Délégation de l’Union européenne, organisatrice de cette manifestation, qui dure du 19 mai au 4 juin 2023.
Close de Lukas Dhont (105’, 2022), Grand Prix du Jury au Festival de Cannes 2022, Prix du Meilleur Film au Festival du Film de Sydney 2022, l’un des 5 films nommés pour l’Oscar 2023 du Meilleur Film international et beaucoup d’autres récompenses nationales et internationales, ouvrira le Festival du Film européen 2023 dans la capitale vietnamienne.
Retour au début
Synopsis
Léo et Rémi, 13 ans, sont amis depuis toujours. Jusqu'à ce qu'un événement impensable les sépare. Plein d'incompréhension, Léo aborde Sophie, la mère de Rémi. Close est un film sur l'amitié et la responsabilité.
Avec : Eden Dambrine, Gustav De Waele, Emilie Dequenne
Drame
Production: Belgique, France, Pays-Bas
Informations pratiques
- Entrée gratuite sur invitation
- Version originale sous-titrée en anglais et en vietnamien
- Toutes les informations sur le Festival du Film européen
Programme
- 21/5/2023 à 20h : Ouverture du Festival à Hanoi - Centre national du Cinéma (87 Lang Ha, Ba Dinh)
- 24/5/2023 à 20h : Hochiminh-ville - Cinéma Cinestar Quoc Thanh (271 Nguyen Trai, 1er quartier)
- 27/5/2023 à 20h : Hue - Cinéma BHD Star (5ème étage, Vincom Plaza, 50A Hung Vuong, Phu Nhuan)
Pour plus d’informations
Le Tuyet Nhung - Délégation générale Wallonie-Bruxelles au Vietnam
Centre DAEHA (5ème étage – # 505)/ 360 Kim Ma, Ba Dinh, Hanoi
Tél : (024) 3 831.52.41 / GSM : 09 04 20 79 89
Courriel : nhungwb@walbruvietnam.org
Retour au début
Et cette fois, dans les 3 grandes villes du pays : Hanoi, Hue et Hochiminh-ville. Projet abouti grâce aux efforts de la Délégation générale Wallonie-Bruxelles au Vietnam et de la Délégation de l’Union européenne, organisatrice de cette manifestation, qui dure du 19 mai au 4 juin 2023.
Close de Lukas Dhont (105’, 2022), Grand Prix du Jury au Festival de Cannes 2022, Prix du Meilleur Film au Festival du Film de Sydney 2022, l’un des 5 films nommés pour l’Oscar 2023 du Meilleur Film international et beaucoup d’autres récompenses nationales et internationales, ouvrira le Festival du Film européen 2023 dans la capitale vietnamienne.
Retour au début
Synopsis
Léo et Rémi, 13 ans, sont amis depuis toujours. Jusqu'à ce qu'un événement impensable les sépare. Plein d'incompréhension, Léo aborde Sophie, la mère de Rémi. Close est un film sur l'amitié et la responsabilité.
Avec : Eden Dambrine, Gustav De Waele, Emilie Dequenne
Drame
Production: Belgique, France, Pays-Bas
Informations pratiques
- Entrée gratuite sur invitation
- Version originale sous-titrée en anglais et en vietnamien
- Toutes les informations sur le Festival du Film européen
Programme
- 21/5/2023 à 20h : Ouverture du Festival à Hanoi - Centre national du Cinéma (87 Lang Ha, Ba Dinh)
- 24/5/2023 à 20h : Hochiminh-ville - Cinéma Cinestar Quoc Thanh (271 Nguyen Trai, 1er quartier)
- 27/5/2023 à 20h : Hue - Cinéma BHD Star (5ème étage, Vincom Plaza, 50A Hung Vuong, Phu Nhuan)
Pour plus d’informations
Le Tuyet Nhung - Délégation générale Wallonie-Bruxelles au Vietnam
Centre DAEHA (5ème étage – # 505)/ 360 Kim Ma, Ba Dinh, Hanoi
Tél : (024) 3 831.52.41 / GSM : 09 04 20 79 89
Courriel : nhungwb@walbruvietnam.org
Retour au début
Bouton - en savoir plus
Le Festival de Cannes est l’un des rendez-vous incontournables du 7ème art international. Chaque année, des milliers de réalisateurs et de réalisatrices, d’acteurs et d’actrices et de professionnelles et professionnels du monde entier se réunissent sur la Croisette.
Retour au début
Un Certain Regard
Le premier long métrage de Baloji, Augure, sera présenté au sein de la prestigieuse sélection officielle Un Certain Regard. Augure est un film choral retraçant l’histoire de quatre personnages considérés comme sorcières et sorciers. Ils vont trouver le moyen de s’entraider pour sortir de leur assignation dans une Afrique fantasmagorique.
Baloji, artiste pluridisciplinaire né en RDC, a été révélé au début des années 2000 au sein du groupe de hip hop Starflam qui marqué toute une génération. Il a depuis sorti trois albums qui ont tous connu un très beau succès en Belgique comme à l'international. Il y supervise textes et musiques, mais aussi le riche univers visuel de ses créations. Il a notamment signé plusieurs clips dont le splendide Peau de chagrin – Bleu de nuit, extrait de l’album 137 avenue Kaniama.
Retour au début
Semaine de la Critique
La Semaine de la Critique a quant à elle a retenu pas moins de 2 films de Wallonie-Bruxelles pour cette nouvelle édition: Il pleut dans la maison de Paloma Sermon-Daï (Compétition) et Le syndrome des amours passées de Ann Sirot et Raphaël Balboni (Séance spéciale)
Retour au début
La Quinzaine des cinéastes
Dans le cadre La Quinzaine des Cinéastes, on retrouve deux productions Wallonie-Bruxelles : L’Autre Laurens de Claude Schmitz et Mambar Pierrette de Rosine Mbakam.
Retour au début
Le Festival de Cannes est l’un des rendez-vous incontournables du 7ème art international. Chaque année, des milliers de réalisateurs et de réalisatrices, d’acteurs et d’actrices et de professionnelles et professionnels du monde entier se réunissent sur la Croisette.
Retour au début
Un Certain Regard
Le premier long métrage de Baloji, Augure, sera présenté au sein de la prestigieuse sélection officielle Un Certain Regard. Augure est un film choral retraçant l’histoire de quatre personnages considérés comme sorcières et sorciers. Ils vont trouver le moyen de s’entraider pour sortir de leur assignation dans une Afrique fantasmagorique.
Baloji, artiste pluridisciplinaire né en RDC, a été révélé au début des années 2000 au sein du groupe de hip hop Starflam qui marqué toute une génération. Il a depuis sorti trois albums qui ont tous connu un très beau succès en Belgique comme à l'international. Il y supervise textes et musiques, mais aussi le riche univers visuel de ses créations. Il a notamment signé plusieurs clips dont le splendide Peau de chagrin – Bleu de nuit, extrait de l’album 137 avenue Kaniama.
Retour au début
Semaine de la Critique
La Semaine de la Critique a quant à elle a retenu pas moins de 2 films de Wallonie-Bruxelles pour cette nouvelle édition: Il pleut dans la maison de Paloma Sermon-Daï (Compétition) et Le syndrome des amours passées de Ann Sirot et Raphaël Balboni (Séance spéciale)
Retour au début
La Quinzaine des cinéastes
Dans le cadre La Quinzaine des Cinéastes, on retrouve deux productions Wallonie-Bruxelles : L’Autre Laurens de Claude Schmitz et Mambar Pierrette de Rosine Mbakam.
Retour au début
Bouton - en savoir plus
La Wallonie et la Fédération Wallonie-Bruxelles entendent être à l’écoute de toutes les évolutions en la matière et notamment, au travers du Smart City Institute (HEC ULiège), de permettre un dialogue et une recherche de solution entre les autorités publiques, citoyens, entreprises multinationales et locales, associations, ONG, universités... sur le territoire.
« Avec cette dynamique de Smart City, les différents acteurs peuvent engager un processus de transition durable afin d’assurer la prospérité économique, le bien-être social et le respect des ressources naturelles sur ce territoire... tout en utilisant les technologies (technologies digitales, ingénierie, technologies hybrides) comme facilitateur » explique Audrey Lebas du Smart City Institute (SCI).
Pour elle, « avec les changements climatiques, les phénomènes d’urbanisation (plus de 75% de la population vivra en ville dans les années à venir...), il y a de nouvelles attentes et les Smart Cities offrent de nouvelles possibilités. Pour assurer une réelle transition, les démarches et projets doivent être entrepris à différentes échelles de pouvoir : locale, provinciale, régionale. En pratique, les communes sont intéressées par une variété de thématiques (mobilité, gouvernance, énergie, bien-être…). Les intercommunales de développement économique (Idelux, Spi, Ideta) jouent aussi un rôle important en tant que référents opérationnels de la Région ».
Pour nourrir ce dialogue, un matériel de qualité existe comme le Guide Pratique de la Smart City : une collection pour guider les communes pas à pas vers une gestion plus durable et intelligente de leur territoire. A travers cette notion de collection, l’ambition est de fournir, chaque année, un nouveau guide pratique, pour accompagner pas à pas les territoires et alimenter en continu leurs réflexions. Depuis fin 2022, il existe aussi des carnets didactiques permettant d’approfondir l’un ou l’autre concept abordé dans les guides, mais non développé de façon détaillée. De plus, le Smart City Institute a aussi développé des modèles tels que le Smart Project Management Model et le Smart City Maturity Model pour soutenir les gestionnaires de projets Smart City.
Des projets concrets et des financements
Cette démarche Smart City a un impact concret partout dans le monde dans le quotidien de la population puisqu’elle propose de répondre aux défis et enjeux auxquels les acteurs publics sont quotidiennement confrontés : mobilité, économie, environnement, population, gouvernance, urbanisme, qualité de vie... Récemment, en novembre dernier, le Smart City Expo de Barcelone a d’ailleurs permis de découvrir quelques solutions concrètes, comme le souligne Sofia Malbec du Service R&I de WBI qui était présente à Barcelone : « Cette dynamique peut apporter des réponses plus rapides aux besoins des citoyens d’améliorer les services (mobilité, santé...) par le partage des données, l’optimalisation de la gestion du territoire (gain de temps), la stimulation de l’innovation, la création d’un environnement propice pour attirer de nouveaux talents... tout en diminuant l’impact environnemental ».
A Barcelone, de nombreuses synergies ont vu le jour : « Beaucoup de participants sont passés par notre stand organisé par l’Awex. Nous avons participé à ce salon avec les universités, qui étaient très intéressées : elles ont des chercheurs en Smart Cities notamment avec l’UNamur, l’UCLouvain et le Smart City Institute de Liège. Le salon permet évidemment de rencontrer l’écosystème d’autres pays mais aussi d’autres chercheurs et de participer à des conférences sur des thématiques nouvelles... »
Plusieurs cas concrets ont permis de mieux se rendre compte de l’impact au quotidien pour la population : application pour avoir des villes connectées, informations pour les communes sur les poubelles ou sur la gestion des feux rouges, réflexion sur les passages piétons avec des lumières (vertes ou rouges) qui s’allument par terre pour les gens qui marchent en regardant leur GSM sans regarder les feux, mais aussi des applications utiles pour la Silver économie pour les personnes âgées...
A Barcelone, la question du financement n’est pas oubliée : « Nous avons aussi pu approfondir nos connaissances en financements publics et privés de projets de Smart Cities. Il y a aussi des opportunités pour bénéficier de fonds européens pour développer des projets... avec des universités et/ou des entreprises ».
Sofia Malbec évoque quelques projets comme celui « des places de stationnement pour les trottinettes électriques. En Wallonie, des acteurs agissent aussi avec des projets pour développer des solutions de parking à la demande, qui mettraient en relation les automobilistes avec des gestionnaires de parkings privés. Ils travaillent aussi sur un projet qui tendrait à optimiser l’utilisation de l’énergie photoélectrique produite à domicile pour la réinjecter le soir dans la voiture ».
L'impact sur le citoyen
Les communes ont un rôle majeur dans cette dynamique. Sur le terrain, en 2022, de nombreuses communes se sont investies comme Mons, Walhain, Esneux, Couvin, Heron, Gerpinnes, Verviers, Stoumont, Engis. En 2021, Nassogne, Bièvre, Wasseiges, Nivelles, Soumagne, Wellin, Chimie, Chaudfontaine avaient déjà franchi le pas.
Mais que pensent le citoyen et les communes de tels projets ? Le dernier baromètre du Smart City Institute a permis de prendre le pouls : la Smart City reste aussi toujours principalement associée à la digitalisation de la commune (84%), à l’amélioration de la qualité de vie (63%) et à la participation inclusive des citoyens et des acteurs (60%).
Sur le terrain, les résultats du baromètre montrent que les démarches sont toujours majoritairement initiées au niveau de la commune elle-même et, plus précisément, par ses élus : échevins (31%) et bourgmestres (26%). Quant aux domaines d’application des projets, ceux-ci concernent principalement le Smart Environment (thématique liée au développement urbain durable, à l’optimisation énergétique, à la gestion des déchets et des eaux usées, etc.) et la Smart Governance (thématique liée à la participation inclusive de l’ensemble des acteurs du territoire ainsi qu’à la gouvernance). Sans oublier la dimension Smart People (thématique liée au système éducatif mais également aux télécommunications, à la digitalisation et à l’innovation).
Les soucis existent
Développer un tel projet n’est évidemment pas toujours évident, comme le montrent les résultats de ce baromètre. Parmi les obstacles rencontrés, on retrouve la difficulté à mobiliser les budgets (50%) et celle liée à l’acquisition de l’expertise nécessaire à la planification, la réalisation et le suivi des projets (49%). Sans surprise, lorsqu’on les interroge sur ce qui pourrait les aider à mener à bien leurs projets Smart City, les communes wallonnes mettent en évidence le besoin d’obtenir davantage de soutien financier de la part de la Région wallonne, de l’Europe, etc. (76%), mais aussi de disposer d’outils pour former les membres de l’administration (71%).
Retour au débutDes formations précises
Une amélioration de la sensibilisation à cette problématique est aussi primordiale pour augmenter l’adhésion à ces projets : des programmes de formations continues sont mis sur pied par le Smart City Institute et sont destinés aux professionnels issus de tous les secteurs (public, privé ou encore académique...) engagés dans une réflexion de transition durable et intelligente ou désireux de l’être.
Par Vincent Liévin
Cet article est issu de la Revue W+B n°159.
Retour au débutLa Wallonie et la Fédération Wallonie-Bruxelles entendent être à l’écoute de toutes les évolutions en la matière et notamment, au travers du Smart City Institute (HEC ULiège), de permettre un dialogue et une recherche de solution entre les autorités publiques, citoyens, entreprises multinationales et locales, associations, ONG, universités... sur le territoire.
« Avec cette dynamique de Smart City, les différents acteurs peuvent engager un processus de transition durable afin d’assurer la prospérité économique, le bien-être social et le respect des ressources naturelles sur ce territoire... tout en utilisant les technologies (technologies digitales, ingénierie, technologies hybrides) comme facilitateur » explique Audrey Lebas du Smart City Institute (SCI).
Pour elle, « avec les changements climatiques, les phénomènes d’urbanisation (plus de 75% de la population vivra en ville dans les années à venir...), il y a de nouvelles attentes et les Smart Cities offrent de nouvelles possibilités. Pour assurer une réelle transition, les démarches et projets doivent être entrepris à différentes échelles de pouvoir : locale, provinciale, régionale. En pratique, les communes sont intéressées par une variété de thématiques (mobilité, gouvernance, énergie, bien-être…). Les intercommunales de développement économique (Idelux, Spi, Ideta) jouent aussi un rôle important en tant que référents opérationnels de la Région ».
Pour nourrir ce dialogue, un matériel de qualité existe comme le Guide Pratique de la Smart City : une collection pour guider les communes pas à pas vers une gestion plus durable et intelligente de leur territoire. A travers cette notion de collection, l’ambition est de fournir, chaque année, un nouveau guide pratique, pour accompagner pas à pas les territoires et alimenter en continu leurs réflexions. Depuis fin 2022, il existe aussi des carnets didactiques permettant d’approfondir l’un ou l’autre concept abordé dans les guides, mais non développé de façon détaillée. De plus, le Smart City Institute a aussi développé des modèles tels que le Smart Project Management Model et le Smart City Maturity Model pour soutenir les gestionnaires de projets Smart City.
Des projets concrets et des financements
Cette démarche Smart City a un impact concret partout dans le monde dans le quotidien de la population puisqu’elle propose de répondre aux défis et enjeux auxquels les acteurs publics sont quotidiennement confrontés : mobilité, économie, environnement, population, gouvernance, urbanisme, qualité de vie... Récemment, en novembre dernier, le Smart City Expo de Barcelone a d’ailleurs permis de découvrir quelques solutions concrètes, comme le souligne Sofia Malbec du Service R&I de WBI qui était présente à Barcelone : « Cette dynamique peut apporter des réponses plus rapides aux besoins des citoyens d’améliorer les services (mobilité, santé...) par le partage des données, l’optimalisation de la gestion du territoire (gain de temps), la stimulation de l’innovation, la création d’un environnement propice pour attirer de nouveaux talents... tout en diminuant l’impact environnemental ».
A Barcelone, de nombreuses synergies ont vu le jour : « Beaucoup de participants sont passés par notre stand organisé par l’Awex. Nous avons participé à ce salon avec les universités, qui étaient très intéressées : elles ont des chercheurs en Smart Cities notamment avec l’UNamur, l’UCLouvain et le Smart City Institute de Liège. Le salon permet évidemment de rencontrer l’écosystème d’autres pays mais aussi d’autres chercheurs et de participer à des conférences sur des thématiques nouvelles... »
Plusieurs cas concrets ont permis de mieux se rendre compte de l’impact au quotidien pour la population : application pour avoir des villes connectées, informations pour les communes sur les poubelles ou sur la gestion des feux rouges, réflexion sur les passages piétons avec des lumières (vertes ou rouges) qui s’allument par terre pour les gens qui marchent en regardant leur GSM sans regarder les feux, mais aussi des applications utiles pour la Silver économie pour les personnes âgées...
A Barcelone, la question du financement n’est pas oubliée : « Nous avons aussi pu approfondir nos connaissances en financements publics et privés de projets de Smart Cities. Il y a aussi des opportunités pour bénéficier de fonds européens pour développer des projets... avec des universités et/ou des entreprises ».
Sofia Malbec évoque quelques projets comme celui « des places de stationnement pour les trottinettes électriques. En Wallonie, des acteurs agissent aussi avec des projets pour développer des solutions de parking à la demande, qui mettraient en relation les automobilistes avec des gestionnaires de parkings privés. Ils travaillent aussi sur un projet qui tendrait à optimiser l’utilisation de l’énergie photoélectrique produite à domicile pour la réinjecter le soir dans la voiture ».
L'impact sur le citoyen
Les communes ont un rôle majeur dans cette dynamique. Sur le terrain, en 2022, de nombreuses communes se sont investies comme Mons, Walhain, Esneux, Couvin, Heron, Gerpinnes, Verviers, Stoumont, Engis. En 2021, Nassogne, Bièvre, Wasseiges, Nivelles, Soumagne, Wellin, Chimie, Chaudfontaine avaient déjà franchi le pas.
Mais que pensent le citoyen et les communes de tels projets ? Le dernier baromètre du Smart City Institute a permis de prendre le pouls : la Smart City reste aussi toujours principalement associée à la digitalisation de la commune (84%), à l’amélioration de la qualité de vie (63%) et à la participation inclusive des citoyens et des acteurs (60%).
Sur le terrain, les résultats du baromètre montrent que les démarches sont toujours majoritairement initiées au niveau de la commune elle-même et, plus précisément, par ses élus : échevins (31%) et bourgmestres (26%). Quant aux domaines d’application des projets, ceux-ci concernent principalement le Smart Environment (thématique liée au développement urbain durable, à l’optimisation énergétique, à la gestion des déchets et des eaux usées, etc.) et la Smart Governance (thématique liée à la participation inclusive de l’ensemble des acteurs du territoire ainsi qu’à la gouvernance). Sans oublier la dimension Smart People (thématique liée au système éducatif mais également aux télécommunications, à la digitalisation et à l’innovation).
Les soucis existent
Développer un tel projet n’est évidemment pas toujours évident, comme le montrent les résultats de ce baromètre. Parmi les obstacles rencontrés, on retrouve la difficulté à mobiliser les budgets (50%) et celle liée à l’acquisition de l’expertise nécessaire à la planification, la réalisation et le suivi des projets (49%). Sans surprise, lorsqu’on les interroge sur ce qui pourrait les aider à mener à bien leurs projets Smart City, les communes wallonnes mettent en évidence le besoin d’obtenir davantage de soutien financier de la part de la Région wallonne, de l’Europe, etc. (76%), mais aussi de disposer d’outils pour former les membres de l’administration (71%).
Retour au débutDes formations précises
Une amélioration de la sensibilisation à cette problématique est aussi primordiale pour augmenter l’adhésion à ces projets : des programmes de formations continues sont mis sur pied par le Smart City Institute et sont destinés aux professionnels issus de tous les secteurs (public, privé ou encore académique...) engagés dans une réflexion de transition durable et intelligente ou désireux de l’être.
Par Vincent Liévin
Cet article est issu de la Revue W+B n°159.
Retour au débutBouton - en savoir plus
Depuis la signature des premiers accords de coopérations en 1999, les relations entre Wallonie-Bruxelles et le Royaume du Maroc n’ont cessé de s’intensifier.
Retour au débutLes fondements de l'action de Wallonie-Bruxelles au Maroc
Première communauté d’origine étrangère en Belgique, la communauté belgo-marocaine a contribué à façonner de manière durable le visage de la Belgique sur le plan démographique, économique, social et culturel. Les belgo-marocains de 2e et 3e générations maintiennent des liens étroits avec le Maroc qui leur dédie de nombreux programmes de soutien socioculturel. Ils représentent un enjeu politique important également en Belgique, avec des personnalités politiques de premier rang.
Par ailleurs, l’implication du Maroc sur le continent africain tant au niveau de sa politique de coopération en matière d’économie sociale, de formation des cadres, de soutien aux infrastructures que dans sa diplomatie concernant notamment la gestion des conflits, la consolidation de la paix, le développement, ou encore de son investissement au sein de l’Union africaine et des grands événements africains, en font un partenaire de choix dans le développement de triangulations politiques. Cette implication, associée à une stabilité politique et économique, installe le Maroc comme une porte d’entrée enviable vers l’Afrique.
Les nombreuses coopérations dans l’enseignement fondamental avec notamment l’ouverture de deux écoles belges à programmes de la Fédération Wallonie-Bruxelles (FWB) à Rabat et Casablanca ou le programme d’Ouverture aux Langues et Cultures en FWB mais aussi dans l’enseignement supérieur, ont constitué au fil du temps, un pôle éducatif porteur qui favorise à la fois le dialogue politique et interculturel, une meilleure compréhension de nos sociétés mais aussi le développement de partenariats économiques et industriels en facilitant l’expatriation d’investisseurs wallons et bruxellois au Maroc.
Toutes ces raisons et bien d’autres encore (marché culturel émergent, patrimoine et terrains archéologiques prometteurs, …) fondent l’action de Wallonie-Bruxelles au Maroc.
Retour au débutUne nouvelle période et de nouveaux axes de coopération
Ce mois de mai 2023 ouvre donc la nouvelle session de coopération entre Wallonie-Bruxelles et le Maroc pour cinq nouvelles années (2023-2027).
A l’éducation et la culture, présents dès l’origine de cette coopération, viennent aujourd’hui s’ajouter de nouveaux champs d’action tels le sport, l’énergie, la décentralisation et l’évaluation des politiques publiques.
Le Maroc étant devenu pour la Wallonie, la Fédération Wallonie-Bruxelles et le Gouvernement bruxellois francophone, un pays partenaire de premier plan, cette nouvelle période de coopération voit ses moyens renforcés.
Le nouveau programme pour la période 2023-2027 s’articule désormais autour de 5 axes thématiques :
- L’éducation, le sport, l’enseignement supérieur et la recherche scientifique
- La culture, la jeunesse et la communication
- L’énergie et le nexus eau-énergie
- La régionalisation et l’évaluation des politiques publiques
- L’entreprenariat, la formation professionnelle et la cohésion sociale
Ces 5 priorités s’inscrivent dans la ligne du Nouveau Modèle de Développement (NMD) du Maroc à l’horizon 2035 que Wallonie-Bruxelles entend soutenir et accompagner. C’est à cette fin que sera renforcée la coopération entre les administrations publiques en plus du soutien aux acteurs de la société civile, culturels, académiques et économiques.
Ces 5 axes se déclinent en 24 projets mettant notamment en avant la contribution de l’action internationale et la visibilité des institutions de Wallonie-Bruxelles et de ses acteurs à la réalisation des Objectifs de Développement Durable rassemblés dans l’Agenda 2030.
Les opérateurs pressentis pour mettre en œuvre ce nouveau programme de travail 2023-2027, sont majoritairement de nouveaux partenaires par rapport à la précédente programmation, ce qui témoigne d’un grand renouvellement et d’une nouvelle mobilisation autour de cette coopération avec le Royaume du Maroc, avec également un nombre important d’opérateurs publics, renforçant l’ancrage institutionnel de la CMP.
La signature début mai 2023 d’une Convention de partenariat entre la RTBF et 2M scelle déjà un partenariat inédit entre nos deux pôles audiovisuels publics. Il consacre des collaborations déjà anciennes en matière de coproductions mais aussi l’envie et l’ambition des deux pôles d’innover ensemble au bénéfice de plus larges publics. Ce genre de coopération renforce le dialogue et la compréhension mutuelle de nos concitoyens.
Retour au débutQuatre régions
D'autre part, Wallonie-Bruxelles concentrera son action sur quatre Régions avec lesquelles nous entretenons des liens historiques et socio-économiques, notamment favorisés par la présence des diasporas : les Régions de l’Oriental, de Tanger-Tétouan-Al-Hoceima, de Rabat-Salé-Kénitra et de Casablanca-Settat.
Retour au débutDes accords importants aux dimensions multiples
Le nombre des projets ne dit pas tout en regard de l’importance des partenariats publics qui ont été construits entre les services publics de Wallonie-Bruxelles et du Maroc, dans les domaines de l’évaluation des politiques publiques, de l’interculturel et de l’enseignement des langues ainsi que pour la recherche dans les énergies renouvelables et le développement durable.
Si le renforcement de structures publiques et de la coopération entre les administrations a déja été évoqué, la dimension sociale est également présente, avec des projets de soutien à la cohésion sociale et à l’autocréation d’emplois.
Pour la dimension économique de la ccopération, un accord entre les agences d’investissement et de commerce extérieur vient d'être signé. Enfin la dimension environnementale n'a pas été oubliée, avec le soutien à la résilience des territoires en matière de changement climatique et l’appui à la recherche pour les énergies renouvelables.
Des outils de suivi conjoints renforceront davantage la qualité du partenariat au bénéfice des projets et des populations concernées.
Tout cela dessine un programme aussi ambitieux que responsable pour les 5 années qui viennent. Après presque 25 ans de coopération, cette 8e CMP vient renforcer les relations bilatérales entre le Maroc et Wallonie-Bruxelles, en vue de développer un partenariat stratégique fort autour de valeurs communes.
Retour au début
Contacts et informations
Retrouvez l’équipe de la Délégation Wallonie-Bruxelles au Maroc sur le site de WBI.
Suivez son actualité sur son site et ses réseaux sociaux :
Contacts à Bruxelles
Directeur – Chargé de missions pour le Maroc
Retour au début
Depuis la signature des premiers accords de coopérations en 1999, les relations entre Wallonie-Bruxelles et le Royaume du Maroc n’ont cessé de s’intensifier.
Retour au débutLes fondements de l'action de Wallonie-Bruxelles au Maroc
Première communauté d’origine étrangère en Belgique, la communauté belgo-marocaine a contribué à façonner de manière durable le visage de la Belgique sur le plan démographique, économique, social et culturel. Les belgo-marocains de 2e et 3e générations maintiennent des liens étroits avec le Maroc qui leur dédie de nombreux programmes de soutien socioculturel. Ils représentent un enjeu politique important également en Belgique, avec des personnalités politiques de premier rang.
Par ailleurs, l’implication du Maroc sur le continent africain tant au niveau de sa politique de coopération en matière d’économie sociale, de formation des cadres, de soutien aux infrastructures que dans sa diplomatie concernant notamment la gestion des conflits, la consolidation de la paix, le développement, ou encore de son investissement au sein de l’Union africaine et des grands événements africains, en font un partenaire de choix dans le développement de triangulations politiques. Cette implication, associée à une stabilité politique et économique, installe le Maroc comme une porte d’entrée enviable vers l’Afrique.
Les nombreuses coopérations dans l’enseignement fondamental avec notamment l’ouverture de deux écoles belges à programmes de la Fédération Wallonie-Bruxelles (FWB) à Rabat et Casablanca ou le programme d’Ouverture aux Langues et Cultures en FWB mais aussi dans l’enseignement supérieur, ont constitué au fil du temps, un pôle éducatif porteur qui favorise à la fois le dialogue politique et interculturel, une meilleure compréhension de nos sociétés mais aussi le développement de partenariats économiques et industriels en facilitant l’expatriation d’investisseurs wallons et bruxellois au Maroc.
Toutes ces raisons et bien d’autres encore (marché culturel émergent, patrimoine et terrains archéologiques prometteurs, …) fondent l’action de Wallonie-Bruxelles au Maroc.
Retour au débutUne nouvelle période et de nouveaux axes de coopération
Ce mois de mai 2023 ouvre donc la nouvelle session de coopération entre Wallonie-Bruxelles et le Maroc pour cinq nouvelles années (2023-2027).
A l’éducation et la culture, présents dès l’origine de cette coopération, viennent aujourd’hui s’ajouter de nouveaux champs d’action tels le sport, l’énergie, la décentralisation et l’évaluation des politiques publiques.
Le Maroc étant devenu pour la Wallonie, la Fédération Wallonie-Bruxelles et le Gouvernement bruxellois francophone, un pays partenaire de premier plan, cette nouvelle période de coopération voit ses moyens renforcés.
Le nouveau programme pour la période 2023-2027 s’articule désormais autour de 5 axes thématiques :
- L’éducation, le sport, l’enseignement supérieur et la recherche scientifique
- La culture, la jeunesse et la communication
- L’énergie et le nexus eau-énergie
- La régionalisation et l’évaluation des politiques publiques
- L’entreprenariat, la formation professionnelle et la cohésion sociale
Ces 5 priorités s’inscrivent dans la ligne du Nouveau Modèle de Développement (NMD) du Maroc à l’horizon 2035 que Wallonie-Bruxelles entend soutenir et accompagner. C’est à cette fin que sera renforcée la coopération entre les administrations publiques en plus du soutien aux acteurs de la société civile, culturels, académiques et économiques.
Ces 5 axes se déclinent en 24 projets mettant notamment en avant la contribution de l’action internationale et la visibilité des institutions de Wallonie-Bruxelles et de ses acteurs à la réalisation des Objectifs de Développement Durable rassemblés dans l’Agenda 2030.
Les opérateurs pressentis pour mettre en œuvre ce nouveau programme de travail 2023-2027, sont majoritairement de nouveaux partenaires par rapport à la précédente programmation, ce qui témoigne d’un grand renouvellement et d’une nouvelle mobilisation autour de cette coopération avec le Royaume du Maroc, avec également un nombre important d’opérateurs publics, renforçant l’ancrage institutionnel de la CMP.
La signature début mai 2023 d’une Convention de partenariat entre la RTBF et 2M scelle déjà un partenariat inédit entre nos deux pôles audiovisuels publics. Il consacre des collaborations déjà anciennes en matière de coproductions mais aussi l’envie et l’ambition des deux pôles d’innover ensemble au bénéfice de plus larges publics. Ce genre de coopération renforce le dialogue et la compréhension mutuelle de nos concitoyens.
Retour au débutQuatre régions
D'autre part, Wallonie-Bruxelles concentrera son action sur quatre Régions avec lesquelles nous entretenons des liens historiques et socio-économiques, notamment favorisés par la présence des diasporas : les Régions de l’Oriental, de Tanger-Tétouan-Al-Hoceima, de Rabat-Salé-Kénitra et de Casablanca-Settat.
Retour au débutDes accords importants aux dimensions multiples
Le nombre des projets ne dit pas tout en regard de l’importance des partenariats publics qui ont été construits entre les services publics de Wallonie-Bruxelles et du Maroc, dans les domaines de l’évaluation des politiques publiques, de l’interculturel et de l’enseignement des langues ainsi que pour la recherche dans les énergies renouvelables et le développement durable.
Si le renforcement de structures publiques et de la coopération entre les administrations a déja été évoqué, la dimension sociale est également présente, avec des projets de soutien à la cohésion sociale et à l’autocréation d’emplois.
Pour la dimension économique de la ccopération, un accord entre les agences d’investissement et de commerce extérieur vient d'être signé. Enfin la dimension environnementale n'a pas été oubliée, avec le soutien à la résilience des territoires en matière de changement climatique et l’appui à la recherche pour les énergies renouvelables.
Des outils de suivi conjoints renforceront davantage la qualité du partenariat au bénéfice des projets et des populations concernées.
Tout cela dessine un programme aussi ambitieux que responsable pour les 5 années qui viennent. Après presque 25 ans de coopération, cette 8e CMP vient renforcer les relations bilatérales entre le Maroc et Wallonie-Bruxelles, en vue de développer un partenariat stratégique fort autour de valeurs communes.
Retour au début
Contacts et informations
Retrouvez l’équipe de la Délégation Wallonie-Bruxelles au Maroc sur le site de WBI.
Suivez son actualité sur son site et ses réseaux sociaux :
Contacts à Bruxelles
Directeur – Chargé de missions pour le Maroc
Retour au début
Bouton - en savoir plus
La Délégation générale Wallonie-Bruxelles au Vietnam, dans le cadre de la Journée européenne et du Village européen 2023, en collaboration avec la Délégation de l’Union européenne au Vietnam, souhaite faire découvrir le 9ème art au grand public de Hanoi, à travers une exposition de planches d’un des plus grands auteurs belges francophones, Dany.
Dany, de son vrai nom Daniel Henrotin, est né en 1943 en Wallonie. Entre le succès de sa 1ère série Olivier Rameau en 1968 et celui de ses dizaines albums coquins, Dany voyage dans de nombreux univers, avec aisance, entre l’humour, la poésie et le réalisme.
A son palmarès:
- En 1971: Prix Saint-Michel promotion (jeune humoristique), pour l'ensemble de son œuvre
- En 2007: Prix Saint-Michel du meilleur dessin pour Sur les traces de Dracula, tome 3: Transylvania
- En 2011: Grand Prix Diagonale pour l'ensemble de son œuvre
Informations pratiques
Maison octogonale
Parc Ly Thai To
Rue Dinh Tien Hoang, Hoan Kiem, Hanoi
Vernissage 12 mai 2023 à 20h
Du 12/05/2023 à 20h au 14/05/2023 à 20h
Entrée libre
Retour au débutPlus d’informations
Le Tuyet Nhung - Délégation générale Wallonie-Bruxelles au Vietnam
Centre DAEHA (5ème étage – # 505)/ 360 Kim Ma, Ba Dinh, Hanoi
Tél : (024) 3 831.52.41 / GSM : 09 04 20 79 89
Courriel : nhungwb@walbruvietnam.org
Retour au début
La Délégation générale Wallonie-Bruxelles au Vietnam, dans le cadre de la Journée européenne et du Village européen 2023, en collaboration avec la Délégation de l’Union européenne au Vietnam, souhaite faire découvrir le 9ème art au grand public de Hanoi, à travers une exposition de planches d’un des plus grands auteurs belges francophones, Dany.
Dany, de son vrai nom Daniel Henrotin, est né en 1943 en Wallonie. Entre le succès de sa 1ère série Olivier Rameau en 1968 et celui de ses dizaines albums coquins, Dany voyage dans de nombreux univers, avec aisance, entre l’humour, la poésie et le réalisme.
A son palmarès:
- En 1971: Prix Saint-Michel promotion (jeune humoristique), pour l'ensemble de son œuvre
- En 2007: Prix Saint-Michel du meilleur dessin pour Sur les traces de Dracula, tome 3: Transylvania
- En 2011: Grand Prix Diagonale pour l'ensemble de son œuvre
Informations pratiques
Maison octogonale
Parc Ly Thai To
Rue Dinh Tien Hoang, Hoan Kiem, Hanoi
Vernissage 12 mai 2023 à 20h
Du 12/05/2023 à 20h au 14/05/2023 à 20h
Entrée libre
Retour au débutPlus d’informations
Le Tuyet Nhung - Délégation générale Wallonie-Bruxelles au Vietnam
Centre DAEHA (5ème étage – # 505)/ 360 Kim Ma, Ba Dinh, Hanoi
Tél : (024) 3 831.52.41 / GSM : 09 04 20 79 89
Courriel : nhungwb@walbruvietnam.org
Retour au début
Bouton - en savoir plus
Manon Dausort aurait pu être vétérinaire, mais c’est vers les sciences de l’ingénieur qu’elle s’est dirigée. Désormais doctorante à l’UCLouvain, elle participait en février dernier à la vaste mission équine organisée en Scandinavie par le service Recherche et Innovation de WBI.
Une mission centrée sur le cheval, étonnant, pour une ingénieure civile spécialisée en génie biomédical? « Pas vraiment », dit-elle. « Je fais de l’équitation depuis plus de 15 ans. Mais la raison qui m’a amenée ici se situe du côté de l’imagerie médicale et de l’intelligence artificielle ».
« Lors de mes études, j’ai travaillé sur les micro-changements qui se produisaient dans le cerveau de patients alcooliques lorsqu’ils observaient de courtes périodes d’abstinence. Pour détecter ces évolutions, une technologie d’imagerie médicale non invasive a été utilisée ».
« Quand les patients entraient à l’hôpital, nous leur faisions passer un examen d’IRM structurelle (dite "de diffusion"). Ils étaient soumis à un second examen de ce genre à leur sortie, quelques jours plus tard. Ceci afin de mettre en évidence une éventuelle récupération de leur fonction cérébrale, de leur matière blanche, mais aussi de la connectivité dans le cerveau ».
Retour au débutDu cerveau aux tumeurs malignes
Depuis l’an dernier, dans le cadre de son doctorat réalisé au PiLAB (Pixels and Interactions) du Pr Benoît Macq (UCLouvain), et sous l’égide du Trail Institute, elle utilise les mêmes outils, mais les applique cette fois aux tumeurs. Et ce, afin de mieux caractériser les cellules cancéreuses et de suivre leur évolution dans le temps.
« Pour le moment, je me concentre sur une revue de la littérature sur le sujet. J’analyse également le fonctionnement des outils de dépistage utilisés afin de déterminer leurs faiblesses, leurs limites. Dans le même temps, au laboratoire, nous tentons d’améliorer les performances de l’IRM de diffusion utilisée pour l’imagerie de la matière blanche, dans la perspective de la rendre tout aussi efficace pour des examens d’autres organes. En particulier pour le dépistage du cancer du sein ».
Pourquoi se concentrer sur le cancer du sein? « On sait que le dépistage par mammographie livre de bons résultats », reprend-elle. « En cas de suspicion, une biopsie est effectuée. Un tel examen invasif est difficile pour les patientes, notamment psychologiquement. En améliorant les examens par imagerie médicale, par exemple en utilisant l’IRM de diffusion, notre but est de mieux détecter et caractériser les éventuelles tumeurs suspectes afin de limiter la nécessité d’une biopsie. Nous souhaitons développer un outil complémentaire, qui sera au service des médecins ».
Retour au débutUne détection plus précoce
« Les médecins basent leur diagnostic sur un examen visuel des mammographies. Ils disposent aussi d’un outil de classification. À partir d’un certain seuil, ils décident de réaliser une biopsie. L’outil que nous souhaitons développer passe par un modèle plus neutre, plus impartial. L’idée est d’améliorer les outils de prévention, y compris très tôt en cas de développement d’une tumeur, dès l’apparition de quelques cellules malignes, avant qu’elles ne forment une certaine masse ».
« En théorie, ce que nous souhaitons développer pourrait s’appliquer à n’importe quelle partie du corps », poursuit Manon Dausort. « Le choix du sein s’explique par le fait que l’examen préventif par mammographie se base sur une technique de radiographie. Notre outil, l’imagerie par IRM de diffusion, se base sur l’utilisation d’un champ magnétique, pas un rayonnement ionisant ».
Son projet de doctorat se base sur une technologie d’imagerie médicale, mais aussi sur l’analyse de données réalisée grâce à l’intelligence artificielle. Quel lien dès lors avec le cheval, qui était au centre des échanges organisés en Suède? « Tout simplement parce que les technologies sur lesquelles je travaille pourraient aussi trouver des applications dans le domaine vétérinaire, et notamment équin », dit-elle, en guise de conclusion.
Cet article a été rédigé par Christian Du Brulle pour la plateforme Daily Science, avec le soutien de Wallonie-Bruxelles International.
Retour au débutManon Dausort aurait pu être vétérinaire, mais c’est vers les sciences de l’ingénieur qu’elle s’est dirigée. Désormais doctorante à l’UCLouvain, elle participait en février dernier à la vaste mission équine organisée en Scandinavie par le service Recherche et Innovation de WBI.
Une mission centrée sur le cheval, étonnant, pour une ingénieure civile spécialisée en génie biomédical? « Pas vraiment », dit-elle. « Je fais de l’équitation depuis plus de 15 ans. Mais la raison qui m’a amenée ici se situe du côté de l’imagerie médicale et de l’intelligence artificielle ».
« Lors de mes études, j’ai travaillé sur les micro-changements qui se produisaient dans le cerveau de patients alcooliques lorsqu’ils observaient de courtes périodes d’abstinence. Pour détecter ces évolutions, une technologie d’imagerie médicale non invasive a été utilisée ».
« Quand les patients entraient à l’hôpital, nous leur faisions passer un examen d’IRM structurelle (dite "de diffusion"). Ils étaient soumis à un second examen de ce genre à leur sortie, quelques jours plus tard. Ceci afin de mettre en évidence une éventuelle récupération de leur fonction cérébrale, de leur matière blanche, mais aussi de la connectivité dans le cerveau ».
Retour au débutDu cerveau aux tumeurs malignes
Depuis l’an dernier, dans le cadre de son doctorat réalisé au PiLAB (Pixels and Interactions) du Pr Benoît Macq (UCLouvain), et sous l’égide du Trail Institute, elle utilise les mêmes outils, mais les applique cette fois aux tumeurs. Et ce, afin de mieux caractériser les cellules cancéreuses et de suivre leur évolution dans le temps.
« Pour le moment, je me concentre sur une revue de la littérature sur le sujet. J’analyse également le fonctionnement des outils de dépistage utilisés afin de déterminer leurs faiblesses, leurs limites. Dans le même temps, au laboratoire, nous tentons d’améliorer les performances de l’IRM de diffusion utilisée pour l’imagerie de la matière blanche, dans la perspective de la rendre tout aussi efficace pour des examens d’autres organes. En particulier pour le dépistage du cancer du sein ».
Pourquoi se concentrer sur le cancer du sein? « On sait que le dépistage par mammographie livre de bons résultats », reprend-elle. « En cas de suspicion, une biopsie est effectuée. Un tel examen invasif est difficile pour les patientes, notamment psychologiquement. En améliorant les examens par imagerie médicale, par exemple en utilisant l’IRM de diffusion, notre but est de mieux détecter et caractériser les éventuelles tumeurs suspectes afin de limiter la nécessité d’une biopsie. Nous souhaitons développer un outil complémentaire, qui sera au service des médecins ».
Retour au débutUne détection plus précoce
« Les médecins basent leur diagnostic sur un examen visuel des mammographies. Ils disposent aussi d’un outil de classification. À partir d’un certain seuil, ils décident de réaliser une biopsie. L’outil que nous souhaitons développer passe par un modèle plus neutre, plus impartial. L’idée est d’améliorer les outils de prévention, y compris très tôt en cas de développement d’une tumeur, dès l’apparition de quelques cellules malignes, avant qu’elles ne forment une certaine masse ».
« En théorie, ce que nous souhaitons développer pourrait s’appliquer à n’importe quelle partie du corps », poursuit Manon Dausort. « Le choix du sein s’explique par le fait que l’examen préventif par mammographie se base sur une technique de radiographie. Notre outil, l’imagerie par IRM de diffusion, se base sur l’utilisation d’un champ magnétique, pas un rayonnement ionisant ».
Son projet de doctorat se base sur une technologie d’imagerie médicale, mais aussi sur l’analyse de données réalisée grâce à l’intelligence artificielle. Quel lien dès lors avec le cheval, qui était au centre des échanges organisés en Suède? « Tout simplement parce que les technologies sur lesquelles je travaille pourraient aussi trouver des applications dans le domaine vétérinaire, et notamment équin », dit-elle, en guise de conclusion.
Cet article a été rédigé par Christian Du Brulle pour la plateforme Daily Science, avec le soutien de Wallonie-Bruxelles International.
Retour au début