Ces derniers doivent continuer à se former pour pouvoir offrir les meilleures opportunités et prendre les décisions les plus éclairées. Dans ce contexte, 12 représentants de l’écosystème wallon ont suivi le MIT REAP (voir encadré) aux USA.
Retour au débutPonts entre innovation et entrepreneuriat
Tout a commencé début 2020 quand Wallonie-Bruxelles International (WBI) a mené une mission à Boston qui a permis de rencontrer de nombreux partenaires économiques, technologiques et scientifiques et de renforcer les liens avec les meilleurs programmes nord-américains pouvant servir les intérêts de la Wallonie. Parmi les initiatives présentées, le MIT Regional Entrepreneurship Acceleration Program (MIT REAP) avait retenu l’attention des participants. Ce programme de deux ans a pour objectif d’accompagner les acteurs stratégiques à multiplier les ponts entre l’innovation et l’entrepreneuriat et d’accélérer les progrès économiques et sociaux de la région participante avec de nouvelles stratégies innovantes. Ce programme existe depuis 10 ans et 80 régions y ont jusqu’à présent participé.
Retour au débutCinq domaines spécifiques
La Wallonie a été acceptée dans la cohorte 2021-2023 après avoir candidaté en octobre 2020. Ce groupe de 12 représentants de l’écosystème wallon (voir encadré) y a participé pour soutenir la mise en œuvre de la stratégie de relance économique, en particulier dans le contexte de la réindustrialisation et de la reprise post-Covid. « Cela nous offre des opportunités de réflexions et d’échanges enrichissantes. Le programme MIT REAP vient en appui à l’implémentation et au développement de la stratégie du Plan de relance wallon, à la politique des pôles de compétitivité, mais également en prolongement de la Stratégie de spécialisation intelligente de la Wallonie (S3), des cinq Domaines d’initiative stratégique (DIS) et du développement des dix-neuf Initiatives d’innovation stratégique (IIS) » explique Pascale Delcomminette, Administratrice générale de WBI et de l’Agence wallonne à l’exportation (AWEX) et participante au programme MIT REAP.
Retour au débutTrois thématiques
Quand la Wallonie s’est lancée dans l’aventure, elle était accompagnée d’autres régions : Egypte, Caldas (Colombie), Rio De Janeiro (Brazil), Los Angeles (Etats-Unis), Irlande du Nord (Royaume-Uni), Province orientale (Arabie Saoudite). L’équipe wallonne (« Team Wallonia ») incluait des représentants des cinq secteurs clés (pentagramme) : entreprises, capital-risque, universités, entrepreneuriat et gouvernement, conformément à la méthodologie du MIT REAP. Dominique Demonté, CEO du BioPark de Charleroi rappelle les enjeux : « De nos jours, un de nos défis est, tout en poursuivant leurs développements, de devenir moins dépendants des secteurs de la biopharmacie et de la Biotech, deux secteurs qui ont connu un grand succès ces dernières années (en termes de R&D, d’investissements, d’emplois, d’exportations...), et de reproduire cette réussite dans d’autres secteurs ».
Retour au débutHydrogène, économie circulaire et technologies numériques pour la transition
A chaque étape, la réflexion évite l’approche en silo comme l’explique Pascale Delcomminette : « Nous ne travaillons pas seuls. Nous avons consulté les entreprises et l’écosystème wallon rassemblant les pôles de compétitivité, l’Union wallonne des entreprises (UWE), les fédérations sectorielles (Agoria, Fevia, Essenscia, CCW), Waltech, le FOREM, l’Agence du numérique (AdN), Wallonie Entreprendre et le Service public de Wallonie Economie, Emploi, Recherche (SPWEER)… Avec ces acteurs nous avons évoqué la pénurie de main-d’œuvre, la formation adaptée, la digitalisation des processus, le renforcement des écosystèmes, la structuration et le renforcement des chaînes de valeurs, la sous-spécialisation par territoire ; mais aussi la cybersécurité, le recyclage (reverse metallurgy), les filières stratégiques, le manque de financement de capital à risque, le manque de diplôme en STEM, l’amélioration des liens avec les universités... ».
« Team Wallonia » a collaboré avec des acteurs clés en organisant notamment un workshop en Wallonie réunissant 80 représentants de l’écosystème wallon et auquel un professeur au MIT a participé en jouant un rôle inspirant important. L’atelier s’est concentré sur les sousthèmes du Cleantech, notamment l’hydrogène (par exemple la production et le stockage d’hydrogène en concertation avec le Port d’Anvers et le von Karman Institute for Fluide Dynamics), l’économie circulaire (reverse metallurgy et mineral metallurgy) et les technologies numériques pour la transition. « L’ambition est à terme de reproduire pour les Cleantech les succès engrangés dans les sciences de la vie (Biotech) en Wallonie, en étendant les bonnes pratiques au secteur Cleantech », ajoute Dominique Demonté. « Nous sommes aujourd’hui reconnus en tant que Biotech valley, demain nous voulons aussi l’être aussi comme Cleantech valley ».
Retour au débutDu concret sur le terrain
Ce travail a permis de déjà dégager certaines actions sur le terrain comme les deux hubs Cleantech, labellisés MIT REAP. Le District Cleantech à Charleroi a aussi été renforcé en tant qu’écosystème local. Le « Heart for Cleantech » (Cœur de Hainaut) a été initié. Enfin, le projet REMIND s’appuie sur le modèle de pentagramme MIT REAP, impliquant cinq parties prenantes. Un climathon a été organisé. Par ailleurs, l’AWEX a décidé, parmi d’autres actions ciblées « cleantech », de financer un stand conjoint au World Hydrogen Summit 2024 à Rotterdam, en collaboration avec les deux autres Régions et le gouvernement fédéral, sur l’initiative du « Belgian Hydrogen Council ».
Retour au débutUn travail bénéfique sur le long terme
Ce projet MIT REAP donne à la Wallonie l’accès à un réseau incroyable de connexion mondiale : « Nous devenons des ‘alumnis’. Nous sommes connectés durablement avec les équipes du MIT et singulièrement de la MIT Sloan School of Management. Nous voulons évidemment sensibiliser les autorités politiques régionales en partageant un mémorandum mettant en avant l’importance des 5 parties prenantes dans tout projet structurant ainsi que la nécessité de transformer la Wallonie en une cleantech valley » explique Pascale Delcomminette, qui ajoute qu’« il est aussi indispensable d’organiser une gouvernance efficace en mettant en place une structure de coordination, de pilotage et de suivi des projets (une ‘backbone organization’). Cette étape est cruciale pour maintenir notre dynamique, mais elle nécessite du temps. Nous avons une structure transitoire avec les membres de ‘Team Wallonia’ qui agit comme une ‘delivery unit’ qui aura un temps de vie limité pour l’organisation et la coordination de projets spécifiques, tout en contribuant à la définition et à la structuration de l’organisation finale. Enfin, il faut construire une image ‘Cleantech Wallonia’ plus forte à l’international ».
Les projets à venir sont nombreux (un concours de business plan dédié aux Cleantech via le programme FR2B, un appel « GreenBooster » en partenariat avec WSL, un sommet international sur les cleantech...) et placeront durablement la Wallonie sur la carte Cleantech en créant une offre forte d’entrepreneurs innovants dans ces secteurs d’avenir.
La méthodologie MIT REAP, cela consiste en quoi ? Trois points à retenir
Elle repose sur les fondamentaux suivants :
- La nécessité de mobiliser systématiquement les cinq parties prenantes (corporate / risk capital / universities / entrepreneurship / government).
- Une connexion permanente entre les éléments de stratégie, le système et les parties prenantes : chaque partenaire joue un rôle clé et doit être mobilisé dans l’élaboration d’une stratégie.
- L’importance, pour obtenir un impact important dans une région, d’une connexion forte entre les capacités d’entrepreneuriat (E-Cap) et les capacités d’innovation (I-Cap) dans les secteurs où il existe des avantages comparatifs.
Une équipe transversale
La Wallonie a constitué une équipe de douze représentants, décideurs et experts issus des cinq piliers du pentagramme (« Team Wallonia ») :
- Simon Alexandre, General manager & Partner – The Faktory Fund
- Fabrice Brion, CEO de I-Care
- Pascale Delcomminette, Administratrice générale WBI et AWEX
- Dominique Demonté, CEO – BioPark de Charleroi
- Sébastien Durieux, VicePrésident – WE
- Sophie Joris, CEO – La Smala / former Director – VentureLab
- Marc Labie, Professeur – 1er Vice-recteur UMons
- Sylvie Marique, Secrétaire générale – SPW
- Amélie Matton, CEO de AMB – Ecosteryl
- Sylvie Ponchaut, Managing Director – BIOWIN
- Marc Van Den Neste, Ecosystem Director – District Cleantech / former Research and Innovation Public Affairs - AGC Glass Europe
- Gérome Vanherf, CEO – La Grand Poste
Quel changement sur le terrain ?
Par exemple, les interventions stratégiques déployées au sein des régions suite au programme MIT REAP : les plus courantes sont la constitution de nouveaux Partenariats Publics-Privés (27%), la création ou le renforcement de Centres d’Innovation (18%), la mise en place de nouveaux Programmes de Formation (16%), l’établissement de Programmes d’Accélération pour entreprises (12%) ou encore l’implémentation de Nouvelles Règlementations Publiques (11%).
Par Vincent Liévin
Cet article est issu de la Revue W+B n°164.
Retour au débutCes derniers doivent continuer à se former pour pouvoir offrir les meilleures opportunités et prendre les décisions les plus éclairées. Dans ce contexte, 12 représentants de l’écosystème wallon ont suivi le MIT REAP (voir encadré) aux USA.
Retour au débutPonts entre innovation et entrepreneuriat
Tout a commencé début 2020 quand Wallonie-Bruxelles International (WBI) a mené une mission à Boston qui a permis de rencontrer de nombreux partenaires économiques, technologiques et scientifiques et de renforcer les liens avec les meilleurs programmes nord-américains pouvant servir les intérêts de la Wallonie. Parmi les initiatives présentées, le MIT Regional Entrepreneurship Acceleration Program (MIT REAP) avait retenu l’attention des participants. Ce programme de deux ans a pour objectif d’accompagner les acteurs stratégiques à multiplier les ponts entre l’innovation et l’entrepreneuriat et d’accélérer les progrès économiques et sociaux de la région participante avec de nouvelles stratégies innovantes. Ce programme existe depuis 10 ans et 80 régions y ont jusqu’à présent participé.
Retour au débutCinq domaines spécifiques
La Wallonie a été acceptée dans la cohorte 2021-2023 après avoir candidaté en octobre 2020. Ce groupe de 12 représentants de l’écosystème wallon (voir encadré) y a participé pour soutenir la mise en œuvre de la stratégie de relance économique, en particulier dans le contexte de la réindustrialisation et de la reprise post-Covid. « Cela nous offre des opportunités de réflexions et d’échanges enrichissantes. Le programme MIT REAP vient en appui à l’implémentation et au développement de la stratégie du Plan de relance wallon, à la politique des pôles de compétitivité, mais également en prolongement de la Stratégie de spécialisation intelligente de la Wallonie (S3), des cinq Domaines d’initiative stratégique (DIS) et du développement des dix-neuf Initiatives d’innovation stratégique (IIS) » explique Pascale Delcomminette, Administratrice générale de WBI et de l’Agence wallonne à l’exportation (AWEX) et participante au programme MIT REAP.
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Quand la Wallonie s’est lancée dans l’aventure, elle était accompagnée d’autres régions : Egypte, Caldas (Colombie), Rio De Janeiro (Brésil), Los Angeles (États-Unis), Irlande du Nord (Royaume-Uni), Province orientale (Arabie Saoudite). L’équipe wallonne (« Team Wallonia ») incluait des représentants des cinq secteurs clés (pentagramme) : entreprises, capital-risque, universités, entrepreneuriat et gouvernement, conformément à la méthodologie du MIT REAP. Dominique Demonté, CEO du BioPark de Charleroi rappelle les enjeux : « De nos jours, un de nos défis est, tout en poursuivant leurs développements, de devenir moins dépendants des secteurs de la biopharmacie et de la Biotech, deux secteurs qui ont connu un grand succès ces dernières années (en termes de R&D, d’investissements, d’emplois, d’exportations...), et de reproduire cette réussite dans d’autres secteurs. »
Retour au débutHydrogène, économie circulaire et technologies numériques pour la transition
À chaque étape, la réflexion évite l’approche en silo comme l’explique Pascale Delcomminette : « Nous ne travaillons pas seuls. Nous avons consulté les entreprises et l’écosystème wallon rassemblant les pôles de compétitivité, l’Union wallonne des entreprises (UWE), les fédérations sectorielles (Agoria, Fevia, Essenscia, CCW), Waltech, le FOREM, l’Agence du numérique (AdN), Wallonie Entreprendre et le Service public de Wallonie Economie, Emploi, Recherche (SPWEER)… Avec ces acteurs nous avons évoqué la pénurie de main-d’œuvre, la formation adaptée, la digitalisation des processus, le renforcement des écosystèmes, la structuration et le renforcement des chaînes de valeurs, la sous-spécialisation par territoire ; mais aussi la cybersécurité, le recyclage (reverse metallurgy), les filières stratégiques, le manque de financement de capital à risque, le manque de diplôme en STEM, l’amélioration des liens avec les universités... »
« Team Wallonia » a collaboré avec des acteurs clés en organisant notamment un workshop en Wallonie réunissant 80 représentants de l’écosystème wallon et auquel un professeur au MIT a participé en jouant un rôle inspirant important. L’atelier s’est concentré sur les sous-thèmes du Cleantech, notamment l’hydrogène (par exemple la production et le stockage d’hydrogène en concertation avec le Port d’Anvers et le von Karman Institute for Fluide Dynamics), l’économie circulaire (reverse metallurgy et mineral metallurgy) et les technologies numériques pour la transition. « L’ambition est à terme de reproduire pour les Cleantech les succès engrangés dans les sciences de la vie (Biotech) en Wallonie, en étendant les bonnes pratiques au secteur Cleantech », ajoute Dominique Demonté. « Nous sommes aujourd’hui reconnus en tant que Biotech valley, demain nous voulons aussi l’être aussi comme Cleantech valley. »
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Ce travail a permis de déjà dégager certaines actions sur le terrain comme les deux hubs Cleantech, labellisés MIT REAP. Le District Cleantech à Charleroi a aussi été renforcé en tant qu’écosystème local. Le « Heart for Cleantech » (Cœur de Hainaut) a été initié. Enfin, le projet REMIND s’appuie sur le modèle de pentagramme MIT REAP, impliquant cinq parties prenantes. Un climathon a été organisé. Par ailleurs, l’AWEX a décidé, parmi d’autres actions ciblées « cleantech », de financer un stand conjoint au World Hydrogen Summit 2024 à Rotterdam, en collaboration avec les deux autres Régions et le gouvernement fédéral, sur l’initiative du « Belgian Hydrogen Council ».
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Ce projet MIT REAP donne à la Wallonie l’accès à un réseau incroyable de connexion mondiale : « Nous devenons des ‘alumnis’. Nous sommes connectés durablement avec les équipes du MIT et singulièrement de la MIT Sloan School of Management. Nous voulons évidemment sensibiliser les autorités politiques régionales en partageant un mémorandum mettant en avant l’importance des 5 parties prenantes dans tout projet structurant ainsi que la nécessité de transformer la Wallonie en une cleantech valley » explique Pascale Delcomminette, qui ajoute qu’« il est aussi indispensable d’organiser une gouvernance efficace en mettant en place une structure de coordination, de pilotage et de suivi des projets (une ‘backbone organization’). Cette étape est cruciale pour maintenir notre dynamique, mais elle nécessite du temps. Nous avons une structure transitoire avec les membres de ‘Team Wallonia’ qui agit comme une ‘delivery unit’ qui aura un temps de vie limité pour l’organisation et la coordination de projets spécifiques, tout en contribuant à la définition et à la structuration de l’organisation finale. Enfin, il faut construire une image ‘Cleantech Wallonia’ plus forte à l’international ».
Les projets à venir sont nombreux (un concours de business plan dédié aux Cleantech via le programme FR2B, un appel « GreenBooster » en partenariat avec WSL, un sommet international sur les cleantech...) et placeront durablement la Wallonie sur la carte Cleantech en créant une offre forte d’entrepreneurs innovants dans ces secteurs d’avenir.
La méthodologie MIT REAP, cela consiste en quoi ? Trois points à retenir
Elle repose sur les fondamentaux suivants :
- La nécessité de mobiliser systématiquement les cinq parties prenantes (corporate / risk capital / universities / entrepreneurship / government).
- Une connexion permanente entre les éléments de stratégie, le système et les parties prenantes : chaque partenaire joue un rôle clé et doit être mobilisé dans l’élaboration d’une stratégie.
- L’importance, pour obtenir un impact important dans une région, d’une connexion forte entre les capacités d’entrepreneuriat (E-Cap) et les capacités d’innovation (I-Cap) dans les secteurs où il existe des avantages comparatifs.
Une équipe transversale
La Wallonie a constitué une équipe de douze représentants, décideurs et experts issus des cinq piliers du pentagramme (« Team Wallonia ») :
- Simon Alexandre, General manager & Partner – The Faktory Fund
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EducoNetImpact : un guide pour une sobriété numérique responsable
Sarah Descamps, assistante de recherche au Service d’ingénierie pédagogique de l’UMONS, a récemment été honorée du Prix UNESCO-Roi Hamad Bin Isa Al-Khalifa 2023 pour l’utilisation des TIC dans l’éducation. Ce prix, accompagné d’une récompense de 25 000 dollars, a été décerné pour son projet EducoNetImpact, un guide pédagogique innovant visant à sensibiliser les enseignant.e.s et les élèves à l’impact environnemental des technologies numériques, tout en encourageant des pratiques numériques responsables. Ce projet a été développé dans le cadre de sa thèse de doctorat à l'UMONS, et a déjà prouvé son efficacité après avoir été testé par plus de 1 000 enseignants.
EducoNetImpact propose une approche complète de la sobriété numérique, incluant un module d’auto-formation, du matériel pédagogique prêt à l’emploi, des jeux éducatifs pour différents âges et diverses ressources interactives disponibles en ligne. Ce guide vise à encourager les comportements écologiques chez les élèves, tels que le recyclage et l’utilisation responsable des technologies numériques. Selon Sarah Descamps, "Cette récompense est une belle reconnaissance. J’avais sincèrement à cœur de fournir une ressource aux enseignants pour les accompagner dans la sensibilisation à l’impact du numérique sur l’environnement et la promotion d’une utilisation plus responsable."
Le projet a été soutenu par plusieurs partenaires, dont la Commission belge francophone et germanophone pour l’UNESCO, le Service d’Ingénierie Pédagogique et Numérique éducatif (IPN) de l’UMONS, ainsi que Technofutur TIC, un centre de compétence reconnu pour son expertise en TIC basé à Gosselies. Le centre a joué un rôle important dans la diffusion et l’adoption d’EducoNetImpact à travers son eduLAB, en organisant des formations et des cycles de communautés de pratique (CoP) pour les enseignant.e.s. Cela a permis de toucher un public plus large et d'augmenter son impact, notamment lors d'ateliers sur l'impact environnemental de l’intelligence artificielle.
Retour au début
Une initiative innovante reconnue à l'international
L’édition 2023 du Prix UNESCO avait pour thématique l’intersection entre l’apprentissage numérique et l’éducation verte, deux piliers essentiels mis en avant lors du Sommet sur la transformation de l’éducation de 2022. Alors que les TIC s'imposent dans le processus éducatif, la nécessité de comprendre et de gérer leur impact environnemental devient impérative. Le projet de Sarah Descamps a particulièrement séduit le jury par son approche intégrée qui non seulement introduit des compétences numériques essentielles, mais sensibilise aussi aux enjeux écologiques liés à leur utilisation.
EducoNetImpact a été sélectionné parmi 71 candidatures provenant de 39 États membres de l’UNESCO, se démarquant par son approche éco-responsable et son engagement en faveur d’une utilisation durable des technologies en milieu éducatif. Le jury a salué l’initiative pour son potentiel à transformer la manière dont les enseignants abordent l'éducation numérique, en intégrant des notions de sobriété numérique et de protection environnementale.
Sarah Descamps recevra officiellement son prix lors de la Semaine de l’apprentissage numérique de l’UNESCO, qui se tiendra du 2 au 5 septembre prochains au siège de l’organisation à Paris. Cet événement sera également l’occasion pour elle de présenter EducoNetImpact à un public international, soulignant ainsi l'importance de lier innovation technologique et responsabilité environnementale.
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Sarah Descamps, assistante de recherche au Service d’ingénierie pédagogique de l’UMONS, a récemment été honorée du Prix UNESCO-Roi Hamad Bin Isa Al-Khalifa 2023 pour l’utilisation des TIC dans l’éducation. Ce prix, accompagné d’une récompense de 25 000 dollars, a été décerné pour son projet EducoNetImpact, un guide pédagogique innovant visant à sensibiliser les enseignant.e.s et les élèves à l’impact environnemental des technologies numériques, tout en encourageant des pratiques numériques responsables. Ce projet a été développé dans le cadre de sa thèse de doctorat à l'UMONS, et a déjà prouvé son efficacité après avoir été testé par plus de 1 000 enseignants.
EducoNetImpact propose une approche complète de la sobriété numérique, incluant un module d’auto-formation, du matériel pédagogique prêt à l’emploi, des jeux éducatifs pour différents âges et diverses ressources interactives disponibles en ligne. Ce guide vise à encourager les comportements écologiques chez les élèves, tels que le recyclage et l’utilisation responsable des technologies numériques. Selon Sarah Descamps, "Cette récompense est une belle reconnaissance. J’avais sincèrement à cœur de fournir une ressource aux enseignants pour les accompagner dans la sensibilisation à l’impact du numérique sur l’environnement et la promotion d’une utilisation plus responsable."
Le projet a été soutenu par plusieurs partenaires, dont la Commission belge francophone et germanophone pour l’UNESCO, le Service d’Ingénierie Pédagogique et Numérique éducatif (IPN) de l’UMONS, ainsi que Technofutur TIC, un centre de compétence reconnu pour son expertise en TIC basé à Gosselies. Le centre a joué un rôle important dans la diffusion et l’adoption d’EducoNetImpact à travers son eduLAB, en organisant des formations et des cycles de communautés de pratique (CoP) pour les enseignant.e.s. Cela a permis de toucher un public plus large et d'augmenter son impact, notamment lors d'ateliers sur l'impact environnemental de l’intelligence artificielle.
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Une initiative innovante reconnue à l'international
L’édition 2023 du Prix UNESCO avait pour thématique l’intersection entre l’apprentissage numérique et l’éducation verte, deux piliers essentiels mis en avant lors du Sommet sur la transformation de l’éducation de 2022. Alors que les TIC s'imposent dans le processus éducatif, la nécessité de comprendre et de gérer leur impact environnemental devient impérative. Le projet de Sarah Descamps a particulièrement séduit le jury par son approche intégrée qui non seulement introduit des compétences numériques essentielles, mais sensibilise aussi aux enjeux écologiques liés à leur utilisation.
EducoNetImpact a été sélectionné parmi 71 candidatures provenant de 39 États membres de l’UNESCO, se démarquant par son approche éco-responsable et son engagement en faveur d’une utilisation durable des technologies en milieu éducatif. Le jury a salué l’initiative pour son potentiel à transformer la manière dont les enseignants abordent l'éducation numérique, en intégrant des notions de sobriété numérique et de protection environnementale.
Sarah Descamps recevra officiellement son prix lors de la Semaine de l’apprentissage numérique de l’UNESCO, qui se tiendra du 2 au 5 septembre prochains au siège de l’organisation à Paris. Cet événement sera également l’occasion pour elle de présenter EducoNetImpact à un public international, soulignant ainsi l'importance de lier innovation technologique et responsabilité environnementale.
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Sous les auspices du Premier Ministre indien, M. Narendra Modi, et de la Directrice générale de l'UNESCO, Mme Audrey Azoulay, c’est dans la mégapole vibrante de New Delhi que s'est déroulée du 21 au 31 juillet 2024, la 46e session du Comité du Patrimoine Mondial de l’UNESCO. Durant une dizaine de jours, la vibrante capitale a accueilli plus de 1.500 participants (diplomates, expertes et experts, scientifiques, société civile) du monde entier à l'occasion de cette réunion annuelle, temps fort de l'UNESCO pour le patrimoine culturel et naturel sur Terre.
Le Comité fonctionne autour d'un groupe de 21 pays, élus par les États pour prendre des décisions essentielles concernant notre patrimoine exceptionnel, trésor commun de l’humanité.
Depuis 2021, la Belgique et ses régions ont l’honneur de siéger à ce prestigieux Comité, partageant ainsi leur expertise. Cette participation active contribue au déploiement de la diplomatie culturelle et scientifique de la Wallonie, et plus largement de notre pays, auprès des Nations Unies.
Retour au débutDes inscriptions mémorables pour une protection universelle renforcée
Les nouvelles inscriptions attirent généralement l’attention internationale car il s’agit de la plus haute distinction possible pour le patrimoine. Cette année, notons l'émouvante inscription des Îles Marquises, immortalisées à jamais dans les chansons de Jacques Brel, notre plus célèbre chanteur. D'autres sites emblématiques ont également bénéficié de cette reconnaissance universelle, comme les Moidams (Inde, 1.200e site inscrit sur la Liste), la Via Appia (Italie), le Parc national des Lençóis Maranhenses (Brésil) ou encore l'ensemble monumental de Târgu Jiu par Constantin Brancusi (Roumanie).
De plus, le monastère de Saint Hilarion, premier site de la bande de Gaza à être inscrit au patri-moine mondial, a attiré une attention particulière portée par la Belgique, qui a permis sa mise sous protection en urgence. Ce site archéologique d'origine byzantine, essentiel pour l’histoire de la chrétienté dans la région, nécessite une protection universelle pour garantir sa préservation.
Retour au débutPour une Liste du patrimoine mondial plus vivante et plus représentative de la diversité du monde
La Belgique a également à cœur d’œuvrer pour une représentation accrue des sites dans les régions encore sous-représentées, notamment en Afrique. Nous nous réjouissons de l’inscription de la Cour royale de Tiébélé, joyau de l’architecture Kassena au Burkina Faso, qui fait l’objet d’une coopération avec l’Agence wallonne du Patrimoine depuis plus de 10 ans. Dans le même esprit, c’est avec émotion que le Comité a pu retirer le parc naturel de Niokolo-Koba, le plus grand parc du Sénégal, de la liste du patrimoine en péril. Cette réussite est le résultat des efforts des autorités locales, soutenus par ULB Coopération. En outre, un des grands moments forts du Comité fut également l'inscription des sites sud-africains de l'héritage de Nelson Mandela, 30 ans après son élection présidentielle.
Ces décisions contribuent à rendre la Liste du patrimoine mondial plus crédible et représentative de la diversité et de la richesse des cultures du monde. Elles reflètent la vision belge du patrimoine, qui ne se contente pas de figer dans leur prestige des traces du passé, mais qui vise à faire vivre des communautés en générant des emplois ainsi qu'en renforçant l'identité culturelle et la solidarité.
Retour au débutVers de nouveaux défis : la Vice-Présidence à l’horizon
Cette année, la Belgique a vu son rôle au Comité se consolider de manière significative, grâce à un engagement remarquable et un travail d’équipe exceptionnel des experts et expertes de Flandre, de Bruxelles et de Wallonie, et grâce au poste de Rapporteur occupé par M. Martin Ouaklani, représentant du Gouvernement wallon. Forte de cette expérience, la Belgique se prépare désormais pour un nouveau défi. L’an prochain, elle assumera la vice-présidence du prochain Comité qui aura lieu à Sofia, en Bulgarie.
Retour au débutSous les auspices du Premier Ministre indien, M. Narendra Modi, et de la Directrice générale de l'UNESCO, Mme Audrey Azoulay, c’est dans la mégapole vibrante de New Delhi que s'est déroulée du 21 au 31 juillet 2024, la 46e session du Comité du Patrimoine Mondial de l’UNESCO. Durant une dizaine de jours, la vibrante capitale a accueilli plus de 1.500 participants (diplomates, expertes et experts, scientifiques, société civile) du monde entier à l'occasion de cette réunion annuelle, temps fort de l'UNESCO pour le patrimoine culturel et naturel sur Terre.
Le Comité fonctionne autour d'un groupe de 21 pays, élus par les États pour prendre des décisions essentielles concernant notre patrimoine exceptionnel, trésor commun de l’humanité.
Depuis 2021, la Belgique et ses régions ont l’honneur de siéger à ce prestigieux Comité, partageant ainsi leur expertise. Cette participation active contribue au déploiement de la diplomatie culturelle et scientifique de la Wallonie, et plus largement de notre pays, auprès des Nations Unies.
Retour au débutDes inscriptions mémorables pour une protection universelle renforcée
Les nouvelles inscriptions attirent généralement l’attention internationale car il s’agit de la plus haute distinction possible pour le patrimoine. Cette année, notons l'émouvante inscription des Îles Marquises, immortalisées à jamais dans les chansons de Jacques Brel, notre plus célèbre chanteur. D'autres sites emblématiques ont également bénéficié de cette reconnaissance universelle, comme les Moidams (Inde, 1.200e site inscrit sur la Liste), la Via Appia (Italie), le Parc national des Lençóis Maranhenses (Brésil) ou encore l'ensemble monumental de Târgu Jiu par Constantin Brancusi (Roumanie).
De plus, le monastère de Saint Hilarion, premier site de la bande de Gaza à être inscrit au patri-moine mondial, a attiré une attention particulière portée par la Belgique, qui a permis sa mise sous protection en urgence. Ce site archéologique d'origine byzantine, essentiel pour l’histoire de la chrétienté dans la région, nécessite une protection universelle pour garantir sa préservation.
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La Belgique a également à cœur d’œuvrer pour une représentation accrue des sites dans les régions encore sous-représentées, notamment en Afrique. Nous nous réjouissons de l’inscription de la Cour royale de Tiébélé, joyau de l’architecture Kassena au Burkina Faso, qui fait l’objet d’une coopération avec l’Agence wallonne du Patrimoine depuis plus de 10 ans. Dans le même esprit, c’est avec émotion que le Comité a pu retirer le parc naturel de Niokolo-Koba, le plus grand parc du Sénégal, de la liste du patrimoine en péril. Cette réussite est le résultat des efforts des autorités locales, soutenus par ULB Coopération. En outre, un des grands moments forts du Comité fut également l'inscription des sites sud-africains de l'héritage de Nelson Mandela, 30 ans après son élection présidentielle.
Ces décisions contribuent à rendre la Liste du patrimoine mondial plus crédible et représentative de la diversité et de la richesse des cultures du monde. Elles reflètent la vision belge du patrimoine, qui ne se contente pas de figer dans leur prestige des traces du passé, mais qui vise à faire vivre des communautés en générant des emplois ainsi qu'en renforçant l'identité culturelle et la solidarité.
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Cette année, la Belgique a vu son rôle au Comité se consolider de manière significative, grâce à un engagement remarquable et un travail d’équipe exceptionnel des experts et expertes de Flandre, de Bruxelles et de Wallonie, et grâce au poste de Rapporteur occupé par M. Martin Ouaklani, représentant du Gouvernement wallon. Forte de cette expérience, la Belgique se prépare désormais pour un nouveau défi. L’an prochain, elle assumera la vice-présidence du prochain Comité qui aura lieu à Sofia, en Bulgarie.
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« Je me concentre sur les systèmes racinaires », dit-elle. « L’idée générale de mes travaux étant de mieux comprendre comment, dans des sols relativement pauvres en nutriments, des plantes réussissent à se développer de manière optimale. Une situation qui est loin d’être celle de notre agriculture moderne qui se base finalement sur des végétaux plutôt… paresseux. »
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Engrais, pesticides, irrigation : des végétaux assistés
« En agriculture moderne, on fait effectivement pousser des plantes auxquelles l’agriculteur apporte tout ce dont elles ont besoin pour se développer: des fertilisants, des pesticides. Et même, dans certaines régions, une irrigation. Résultats: les végétaux sont contents. Ils se développent bien et les rendements sont excellents. Le sol n’est finalement utilisé que comme substrat. »
« Quand on analyse ce système, on voit tout de suite qu’il n’est pas résilient ni durable », indique Sasha Pollet, qui réalise depuis deux ans son doctorat à l’Université de Colombie-Britannique (UBC) grâce à une bourse WBI world.
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Développer une agriculture plus résiliente
« Dans une forêt naturelle, par contre, comme ici au Canada, dans la forêt pluviale (rain forest), on observe une belle biodiversité, des arbres grandioses, une biomasse incroyable. Et tout cela sur un sol finalement assez pauvre et qui n’a pas bénéficié d’apports extérieurs anthropiques. D’où l’idée d’étudier ces systèmes naturels, pour en tirer des enseignements afin d’inspirer une agriculture plus résiliente. »
Au sein du laboratoire de pédologie du Professeur Jean-Thomas Cornélis à UBC, la chercheuse s’intéresse à l’activité des racines. Les plantes qui croissent dans des conditions légèrement limitantes développent plusieurs processus naturels pour tirer profit au mieux de leur environnement. Par exemple, en augmentant leur système racinaire afin qu’il soit plus efficace pour capter les nutriments dans le sol. Ceci, parfois en symbiose avec les micro-organismes du sol.
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Favoriser l’exsudation racinaire
C’est là, le contexte global de son doctorat. Si on diminue légèrement les apports en fertilisants dans l’agriculture, cela ne permettrait-il pas de maximiser les processus naturels au sein de la plante ? Celle-ci allant chercher elle-même une partie de ses nutriments ? « J’étudie donc l’effet des types de sols et des apports moindres en fertilisants sur l’exsudation racinaire », précise Sasha Pollet.
Si les racines captent des nutriments dans le sol, elles y larguent également certains composés. C’est ce qu’on appelle des exsudats. Il s’agit de composés organiques qui dépendent du type de plante considéré, mais aussi du climat, de la composition du sol et des nutriments nécessaires.
Quand les plantes sont mises en situation de stress, elles vont produire davantage d’exsudats. « C’est ce qui permet à la plante d’interagir avec son environnement, par exemple avec les micro-organismes et les particules de sol. Ces exsudats peuvent dissoudre les minéraux du sol dont elle a besoin et qu’elle va ensuite capter », précise la bioingénieure formée initialement à Gembloux (ULiège).
Retour au début
Le Lupin blanc comme modèle d’études
« J’ai pris comme modèle d’étude le Lupin blanc. En conditions limitantes, il a tendance à relarguer beaucoup d’exsudats. Essentiellement du carbone, qui est alors stocké dans le sol. C’est quelque chose qui nous intéresse par ailleurs comme piste de stockage du carbone atmosphérique dans le sol, pour lutter contre les changements climatiques. Mais là, on entre dans d’autres considérations. »
Au cours de ses premières années de doctorat, Sasha Pollet a notamment mené deux expérimentations avec des Lupins blancs. En hydroponie et en culture dans le sol. Ceci afin de déterminer dans quelle mesure une réduction optimisée d’engrais extérieurs (du phosphore dans ce cas-ci) amenait la plante à développer son système racinaire, à augmenter sa production d’exsudats. Et donc, à aller chercher elle-même les nutriments présents naturellement dans le sol, tout en préservant le rendement.
Retour au début
Les sols de Famenne ne sont pas ceux de Hesbaye ni du Condroz
De quoi mieux comprendre comment les végétaux interagissent avec le sol. Mais aussi, peut-être, d’amener les pratiques agricoles actuelles à évoluer, en optimisant l’usage de fertilisants et les capacités propres des racines.
« Pour cela, il faut aussi étudier de manière intégrée tous les autres paramètres qui entrent en ligne de compte », indique encore Sasha Pollet. Elle pense à la formation des sols, à leur développement, à celui des plantes et à leurs impacts sur ces sols, etc. « Il faut développer une approche plus holistique qui nécessite de multiples experts », dit-elle.
« Ce n’est qu’à cette condition qu’on pourrait un jour utiliser ce phénomène d’exsudats pour développer une agriculture plus résiliente. Il faut pour cela bien connaître les relations sol-plante. Et chaque environnement pédologique est différent. En Wallonie, par exemple, les exsudats vont impacter de manière différente les sols de Famenne, de Hesbaye ou du Condroz », conclut-elle.
Source: article de Christian Du Brulle pour Daily Science
« Je me concentre sur les systèmes racinaires », dit-elle. « L’idée générale de mes travaux étant de mieux comprendre comment, dans des sols relativement pauvres en nutriments, des plantes réussissent à se développer de manière optimale. Une situation qui est loin d’être celle de notre agriculture moderne qui se base finalement sur des végétaux plutôt… paresseux. »
Retour au débutEngrais, pesticides, irrigation : des végétaux assistés
« En agriculture moderne, on fait effectivement pousser des plantes auxquelles l’agriculteur apporte tout ce dont elles ont besoin pour se développer : des fertilisants, des pesticides. Et même, dans certaines régions, une irrigation. Résultats : les végétaux sont contents. Ils se développent bien et les rendements sont excellents. Le sol n’est finalement utilisé que comme substrat. »
« Quand on analyse ce système, on voit tout de suite qu’il n’est pas résilient ni durable », indique Sasha Pollet, qui réalise depuis deux ans son doctorat à l’Université de Colombie-Britannique (UBC) grâce à une bourse WBI world.
Retour au débutDévelopper une agriculture plus résiliente
« Dans une forêt naturelle, par contre, comme ici au Canada, dans la forêt pluviale (rain forest), on observe une belle biodiversité, des arbres grandioses, une biomasse incroyable. Et tout cela sur un sol finalement assez pauvre et qui n’a pas bénéficié d’apports extérieurs anthropiques. D’où l’idée d’étudier ces systèmes naturels, pour en tirer des enseignements afin d’inspirer une agriculture plus résiliente. »
Au sein du laboratoire de pédologie du Professeur Jean-Thomas Cornélis à UBC, la chercheuse s’intéresse à l’activité des racines. Les plantes qui croissent dans des conditions légèrement limitantes développent plusieurs processus naturels pour tirer profit au mieux de leur environnement. Par exemple, en augmentant leur système racinaire afin qu’il soit plus efficace pour capter les nutriments dans le sol. Ceci, parfois en symbiose avec les micro-organismes du sol.
Retour au débutFavoriser l’exsudation racinaire
C’est là le contexte global de son doctorat. Si on diminue légèrement les apports en fertilisants dans l’agriculture, cela ne permettrait-il pas de maximiser les processus naturels au sein de la plante ? Celle-ci allant chercher elle-même une partie de ses nutriments ? « J’étudie donc l’effet des types de sols et des apports moindres en fertilisants sur l’exsudation racinaire », précise Sasha Pollet.
Si les racines captent des nutriments dans le sol, elles y larguent également certains composés. C’est ce qu’on appelle des exsudats. Il s’agit de composés organiques qui dépendent du type de plante considéré, mais aussi du climat, de la composition du sol et des nutriments nécessaires.
Quand les plantes sont mises en situation de stress, elles vont produire davantage d’exsudats. « C’est ce qui permet à la plante d’interagir avec son environnement, par exemple avec les micro-organismes et les particules de sol. Ces exsudats peuvent dissoudre les minéraux du sol dont elle a besoin et qu’elle va ensuite capter », précise la bioingénieure formée initialement à Gembloux (ULiège).
Retour au débutLe Lupin blanc comme modèle d’études
« J’ai pris comme modèle d’étude le Lupin blanc. En conditions limitantes, il a tendance à relarguer beaucoup d’exsudats. Essentiellement du carbone, qui est alors stocké dans le sol. C’est quelque chose qui nous intéresse par ailleurs comme piste de stockage du carbone atmosphérique dans le sol, pour lutter contre les changements climatiques. Mais là, on entre dans d’autres considérations. »
Au cours de ses premières années de doctorat, Sasha Pollet a notamment mené deux expérimentations avec des Lupins blancs. En hydroponie et en culture dans le sol. Ceci afin de déterminer dans quelle mesure une réduction optimisée d’engrais extérieurs (du phosphore dans ce cas-ci) amenait la plante à développer son système racinaire, à augmenter sa production d’exsudats. Et donc, à aller chercher elle-même les nutriments présents naturellement dans le sol, tout en préservant le rendement.
Retour au débutLes sols de Famenne ne sont pas ceux de Hesbaye ni du Condroz
De quoi mieux comprendre comment les végétaux interagissent avec le sol. Mais aussi, peut-être, d’amener les pratiques agricoles actuelles à évoluer, en optimisant l’usage de fertilisants et les capacités propres des racines.
« Pour cela, il faut aussi étudier de manière intégrée tous les autres paramètres qui entrent en ligne de compte », indique encore Sasha Pollet. Elle pense à la formation des sols, à leur développement, à celui des plantes et à leurs impacts sur ces sols, etc. « Il faut développer une approche plus holistique qui nécessite de multiples experts », dit-elle.
« Ce n’est qu’à cette condition qu’on pourrait un jour utiliser ce phénomène d’exsudats pour développer une agriculture plus résiliente. Il faut pour cela bien connaître les relations sol-plante. Et chaque environnement pédologique est différent. En Wallonie, par exemple, les exsudats vont impacter de manière différente les sols de Famenne, de Hesbaye ou du Condroz », conclut-elle.
Source : article de Christian Du Brulle pour Daily Science
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Adresse
Territoires Heterotopiques - Exposition artistique
À la faveur de la Saison 2024, intitulée Xenos & Incommensurables, le Centre Wallonie-Bruxelles à Paris a ambitionné de concevoir une anarkhè - exposition qui convoque des gestes architecturaux éphémères, d’une dizaine d’artistes dé-constructeurs et dé-constructrices. Des environnements in-situ inédits pour la plupart perturberont notre rapport habituel à l’espace et véhiculeront des usages déroutants.
Commissariat : Caterina Zevola & Gregory Lang
Informations pratiques
- Ouverture du 14 octobre au16 novembre 2024
- Entrée libre
- Adresse: Galerie du Centre Wallonie-Bruxelles |127-129, rue Saint-Martin, 75004 Paris
- Ouverture de l’exposition :
- Lundi - mardi - mercredi - vendredi - samedi : 11h00-19h00
- Jeudi : 14h-21h
- Dimanche : Fermé
Dan San : 5 gars, 1 fille ! D’abord 2 puis 4 et enfin 6, le groupe liégeois rock pop indie, Dan San se compose aujourd’hui de 4 voix, un élégant synthé, une guitare acoustique, une basse et une électrique accompagnés d’un violon et d’une batterie…
Dan San c’est tout ça et bien plus encore. Le sextet fête cette année ses 20 ans, reconnu à l’international, le groupe n’a pas fini de nous séduire avec ses mélodies indie folk classieuses et raffinées.
Quelques mois plus tard, les organisateurs mettent le cap sur Kinshasa et réitèrent l’opération. Retour sur deux formidables aventures humaines qui créent du lien et ouvrent les horizons de la génération montante des humoristes wallons et bruxellois.
Juillet 2023 : Au départ, ils sont non moins de soixante-cinq jeunes professionnels à répondre à un appel à candidatures qui permet à des talents émergents de la Fédération Wallonie-Bruxelles (FWB) de se produire sur les scènes parisiennes lors de la première édition d’une Quinzaine de l’Humour. Cela représente un joli coup de pouce pour sauter quelques étapes dans leur parcours professionnel et se retrouver sous les feux de la rampe dans la capitale française.
11 & 12 septembre 2023 : Sur base d’une première sélection, une vingtaine d’entre eux sont invités à se produire à Bruxelles et à Liège devant un jury professionnel, avec, entre autres, l’artiste Virginie Hocq, Louis Heliot, du Centre Wallonie-Bruxelles à Paris ou encore Yann Renoard, directeur général du Montreux Comedy Festival. Que ce soit au W:hall à WoluweSaint-Pierre ou au Trocadero à Liège, un large public, de tous âges, est venu applaudir ces jeunes pousses. Destination Paris : Mehdi BTB, Anthony Circus, Gaëtan Delferière, André Demarteau, Sacha Ferra, Julie Geller, Sarah Lélé, Lorenzo Mancini, Denis Richir et Kostia sont les dix humoristes retenus par le jury.
28 novembre > 13 décembre 2023 : Clap première au Centre Wallonie-Bruxelles à Paris pour le lancement officiel de la Quinzaine de l’humour parisienne. C’est devant un parterre comble qu’Alex Vizorek donne le coup d’envoi de la soirée de gala. Les dix humoristes sélectionnés se retrouvent au-devant de la scène et font leur show devant de nombreuses personnalités et professionnels du métier. Ensuite, cinq salles mythiques parisiennes, partenaires de l’initiative, accueillent à leur tour les jeunes humoristes belges qui s’y produisent en duo.
27 & 28 avril 2024 : Devant le succès de l’édition parisienne, des Turbulences kinoises voient à leur tour le jour au Centre Wallonie-Bruxelles de Kinshasa dans un concept un peu différent. Cécile Djunga, artiste belge d’origine congolaise, en est l’initiatrice et assure la mise en scène. Ici, Sarah Lélé, Mehdi BTB et Etienne Serck sont invités à co-créer un spectacle avec trois de leurs homologues congolais, Florent Mangendo, Hervé Mukendi et Abelle Bowala, à la suite d’une résidence commune de cinq jours qui leur permet d’explorer la ville mais aussi d’échanger sur leurs cultures et univers respectifs. Au programme également, un atelier d’écriture humoristique mené par Etienne Serck a été suivi par une vingtaine de participants.
Retour au débutLa Fédération Wallonie-Bruxelles : terre d’humour
Des Frères Taloche à Bruno Coppens ou Philippe Geluck. D’Alex Vizorek à Guillermo Guiz, Virginie Hocq et d’autres encore. Ces dernières décennies, plusieurs générations successives d’humoristes belges ont rempli les salles dans et hors de nos frontières, forgeant ainsi une belle reconnaissance internationale pour l’humour d’ici. Entretien avec Vincent Counard, alias Taloche, artiste, producteur mais aussi président de la toute jeune Fédération Belge des Professionnels de l’Humour (FBPH).
Quel est votre bilan après ces deux premières éditions des Turbulences organisées successivement à Paris et Kinshasa ?
Tant à Paris qu’à Kinshasa, c’est une très belle réussite. Tant le milieu professionnel que les publics ont répondu présent. Il s’agissait d’une très grosse opération qui a demandé beaucoup de travail et d’organisation. Mais le résultat va au-delà de nos attentes et l’expérience est formidable. Les quelques jours passés à Kinshasa m’ont convaincu qu’il y a une richesse énorme dans ces échanges et dans la rencontre entre artistes belges et congolais. Dans une prochaine étape, je souhaiterais les faire venir en Belgique lors du prochain Festival de l’humour de Liège. La prestation incroyable qu’ils ont faite sur scène, pour ce que j’en ai vu, montre que l’envie de faire rire est très large. Il y a une belle énergie sur le continent africain.
Vous donnez aujourd’hui beaucoup de votre personne au service de la reconnaissance de la profession en Fédération Wallonie-Bruxelles et êtes l’un des initiateurs de la FBPH. Quel rôle joue-t-elle ? Et à quels enjeux êtes-vous confrontés ?
C’est encore vraiment un bébé (rires) mais la Fédération compte déjà 170 membres, depuis des artistes confirmés comme Virginie Hocq jusqu’au jeune qui démarre. Elle est là pour représenter toutes les formes d’humour. Nous l’avons lancée en 2020, au moment de la Covid. À la suite des annulations de spectacles, de nombreux artistes m’appelaient, étonnés du manque d’aide pour le secteur. Nous nous sommes rapidement aperçus qu’il n’y en avait pas pour les humoristes alors que tous les secteurs étaient aidés. Nous étions simplement hors radar ! Nous avons alors entamé une bataille pour être reconnus et entendus. Aujourd’hui, nous avons une voix qui compte au niveau de la politique culturelle. L’art de l’humour est pris au sérieux et la situation a évolué. Nous sommes ainsi représentés au sein de la Chambre de Concertation des Arts vivants.
La Fédération est là pour structurer et mettre encore davantage le secteur en réseau comme le fait par exemple la Fédération des Arts forains ou du Conte. C’est aussi grâce à ce dialogue avec les pouvoirs subsidiant qu’est née l’opération des Turbulences belges. L’initiative a vu le jour avec le soutien et à la demande du Ministre-Président de la FWB, Pierre-Yves Jeholet.
Aujourd’hui, les idées sont là mais nous n’avons pas encore assez de moyens humains pour mener de nombreux projets de front. Par exemple, là, pour Avignon, nous allons également voir au sein de notre Fédération si nous allons organiser quelque chose en commun. La mise en réseau permet d’échanger et d’avancer aussi sur les questions de diffusion et de promotion à l’international.
Quel est votre regard sur la jeune scène émergente dans le secteur de l’humour ? Est-il facile aujourd’hui de se faire un nom dans ce métier ?
Aujourd’hui, la jeune génération belge francophone a une culture dans le stand-up avec les codes qui lui sont propres. L’influence vient plutôt de l’autre côté de l’Atlantique, avec des influences américaines et aussi québécoises. Les faits de société sont différents, il y a aussi une grande ouverture sur le monde.
Si on regarde la nouvelle scène émergente, neuf fois sur dix, c’est du standup. On aurait parfois envie de leur faire découvrir autre chose et de jeter des ponts avec d’autres disciplines artistiques. Il manque parfois d’insouciance, notamment dans l’écriture. La Fédération organise ainsi des ateliers, par exemple autour du mouvement et de la théâtralité, afin que chacun puisse enrichir son art. Je suis persuadé qu’il est important de créer des ponts entre les différentes disciplines artistiques et de susciter la curiosité de ceux qui se lancent comme humoristes.
Est-il plus facile aujourd’hui d’être reconnu ? Y a-t-il davantage de canaux de diffusion ?
De nouvelles salles dédiées au stand-up s’ouvrent, drainant un nouveau public qui découvre la culture par ce biais. Tout cela est bien sûr très positif. Tout a changé, les réseaux sociaux et autres moyens de communication permettent de rapidement se faire connaître. Quelqu’un peut très vite atteindre un succès énorme, remplir de grandes salles en peu de temps. Mais dans le même temps, l’offre est délirante. Il y a aujourd’hui dix fois plus d’humoristes qu’il y a dix ans. Avant, la télé et les médias traditionnels représentaient le Graal, cela n’est plus vrai pour la génération actuelle. Il y a évidemment une évolution assez notoire du métier. Les chroniques d’humoriste ont aussi le vent en poupe. Cependant, je pense qu’il est plus difficile de s’inscrire dans la durée et de mener carrière.
Vous qui travaillez dans ce secteur depuis plus de 30 ans, pensez-vous qu’il existe un humour belge francophone ?
Plusieurs réponses sont possibles. La mienne ne sera sans doute pas la même que celles d’autres membres de la Fédération. Personnellement, j’ai toujours l’impression qu’il y a une spécificité à l’humour belge francophone qui n’est pas définissable. Le surréalisme à la belge est souvent mis en avant. Si je fais référence à une conversation que j’ai eue il y a quelques années avec Benoît Poelvoorde, il me confiait que cette référence l’irritait un peu. Pour lui, cela ne veut rien dire. Je pense qu’il n’avait pas tort, cela ne veut pas dire grand-chose. Cependant, il y a quand même quelque chose d’indéfinissable qui nous rend différents des Français ou des Suisses par exemple. Il y a une forme d’auto-dérision à propos de l’artiste. Le Belge ne craint pas de se foutre de sa propre tête. Il se prend moins au sérieux. Je pense qu’il existe une forme de distance qui est vraiment belge et dont nous devons être fier.
Mais les jeunes d’aujourd’hui ne partagent pas toujours cette vision, il y a un changement dans l’humour. Leurs références sont souvent ailleurs. Par exemple, pour la génération montante des humoristes, Guillermo Guiz est un modèle, non parce qu’il est belge mais parce qu’il est talentueux et qu’ils aiment sa façon de voir les choses. Alors que moi, je vois une vraie belgitude chez lui, quelqu’un qui ne se prend pas au sérieux. En fait c’est un stand-upper qui a quelque chose de belge. J’espère surtout que cet esprit durera encore longtemps.
Retour au débutPour aller plus loin… Deux témoins, deux retours d’expérience
Sarah Lélé
Belge d’origine camerounaise, Sarah a commencé le stand-up très tôt, dès l’école secondaire. A 21 ans, elle mène aujourd’hui de front une carrière artistique et des études en Droit et en Sciences Po à l’Université UCLouvain - Saint-Louis.
Pour moi, l’humour est avant tout un formidable moyen d’expression. On peut rire de tout mais il faut le faire d’une manière appropriée. Je m’intéresse à ce qui touche à la multiculturalité et les relations internationales me passionnent.
Au niveau des Turbulences belges à Paris, cela s’est super bien passé mais à mes yeux, la capitale française n’est plus un must car la scène belge est aujourd’hui incroyable et dynamique. Cela reste cependant très important de confronter mes textes partout où je le peux et de me produire ici et à l’étranger. J’apprends encore beaucoup et je vois qu’il faut parfois s’adapter et adopter d’autres postures devant certains publics. A Paris, il faut arriver avec assurance et se lancer. (rires)
A Kinshasa, l’expérience était unique. Avec nos homologues congolais, on a appris à voir où nos humours se croisent et où ils divergent. De ces échanges naît aussi une amitié. Je sais aujourd’hui que je souhaite me produire en Afrique, c’est un public que j’ai envie de conquérir.
Mehdi BTB
Stand-upper, chroniqueur sur Tarmac (RTBF) et BX1, mais aussi consultant financier et diplômé d’une école de commerce, Mehdi BTB jongle merveilleusement avec ses multiples casquettes. En 2020, il remporte le titre convoité de « Next prince of comedy » du King’s Comedy Club, précédemment décerné à Guillermo Guiz, Laura Laune et Fanny Ruwet.
Participer à l’opération des Turbulences a été une vraie opportunité. Cela m’a permis de me professionnaliser encore davantage et d’appréhender des publics différents de ceux qu’on connaît ici à Bruxelles.
Kinshasa, c’était un saut dans l’inconnu, nous avons été vraiment challengés. Les artistes congolais ont une technique assez impressionnante. Moi qui connais moins l’univers du théâtre, j’ai découvert certains aspects de cette discipline comme la mise en scène, etc. C’était un chouette apprentissage au niveau des soft skills : s’adapter à l’environnement, écrire de nouveaux textes pour le public kinois, qui a fait preuve d’une vraie curiosité. L’expérience était intense et énergivore.
A Paris, nous étions davantage en terrain connu mais il fallait aussi convaincre... Le public parisien arrive plutôt les bras croisés, se demandant ce que vont produire les jeunes talents belges. C’était aussi professionnellement parlant très intéressant.
Par Emmanuelle Dejaiffe
Cet article est issu de la Revue W+B n°164.
Retour au débutQuelques mois plus tard, les organisateurs mettent le cap sur Kinshasa et réitèrent l’opération. Retour sur deux formidables aventures humaines qui créent du lien et ouvrent les horizons de la génération montante des humoristes wallons et bruxellois.
Juillet 2023 : Au départ, ils sont non moins de soixante-cinq jeunes professionnels à répondre à un appel à candidatures qui permet à des talents émergents de la Fédération Wallonie-Bruxelles (FWB) de se produire sur les scènes parisiennes lors de la première édition d’une Quinzaine de l’Humour. Cela représente un joli coup de pouce pour sauter quelques étapes dans leur parcours professionnel et se retrouver sous les feux de la rampe dans la capitale française.
11 & 12 septembre 2023 : Sur base d’une première sélection, une vingtaine d’entre eux sont invités à se produire à Bruxelles et à Liège devant un jury professionnel, avec, entre autres, l’artiste Virginie Hocq, Louis Heliot, du Centre Wallonie-Bruxelles à Paris ou encore Yann Renoard, directeur général du Montreux Comedy Festival. Que ce soit au W:hall à WoluweSaint-Pierre ou au Trocadero à Liège, un large public, de tous âges, est venu applaudir ces jeunes pousses. Destination Paris : Mehdi BTB, Anthony Circus, Gaëtan Delferière, André Demarteau, Sacha Ferra, Julie Geller, Sarah Lélé, Lorenzo Mancini, Denis Richir et Kostia sont les dix humoristes retenus par le jury.
28 novembre > 13 décembre 2023 : Clap première au Centre Wallonie-Bruxelles à Paris pour le lancement officiel de la Quinzaine de l’humour parisienne. C’est devant un parterre comble qu’Alex Vizorek donne le coup d’envoi de la soirée de gala. Les dix humoristes sélectionnés se retrouvent au-devant de la scène et font leur show devant de nombreuses personnalités et professionnels du métier. Ensuite, cinq salles mythiques parisiennes, partenaires de l’initiative, accueillent à leur tour les jeunes humoristes belges qui s’y produisent en duo.
27 & 28 avril 2024 : Devant le succès de l’édition parisienne, des Turbulences kinoises voient à leur tour le jour au Centre Wallonie-Bruxelles de Kinshasa dans un concept un peu différent. Cécile Djunga, artiste belge d’origine congolaise, en est l’initiatrice et assure la mise en scène. Ici, Sarah Lélé, Mehdi BTB et Etienne Serck sont invités à co-créer un spectacle avec trois de leurs homologues congolais, Florent Mangendo, Hervé Mukendi et Abelle Bowala, à la suite d’une résidence commune de cinq jours qui leur permet d’explorer la ville mais aussi d’échanger sur leurs cultures et univers respectifs. Au programme également, un atelier d’écriture humoristique mené par Etienne Serck a été suivi par une vingtaine de participants.
Retour au débutLa Fédération Wallonie-Bruxelles : terre d’humour
Des Frères Taloche à Bruno Coppens ou Philippe Geluck. D’Alex Vizorek à Guillermo Guiz, Virginie Hocq et d’autres encore. Ces dernières décennies, plusieurs générations successives d’humoristes belges ont rempli les salles dans et hors de nos frontières, forgeant ainsi une belle reconnaissance internationale pour l’humour d’ici. Entretien avec Vincent Counard, alias Taloche, artiste, producteur mais aussi président de la toute jeune Fédération Belge des Professionnels de l’Humour (FBPH).
Quel est votre bilan après ces deux premières éditions des Turbulences organisées successivement à Paris et Kinshasa ?
Tant à Paris qu’à Kinshasa, c’est une très belle réussite. Tant le milieu professionnel que les publics ont répondu présent. Il s’agissait d’une très grosse opération qui a demandé beaucoup de travail et d’organisation. Mais le résultat va au-delà de nos attentes et l’expérience est formidable. Les quelques jours passés à Kinshasa m’ont convaincu qu’il y a une richesse énorme dans ces échanges et dans la rencontre entre artistes belges et congolais. Dans une prochaine étape, je souhaiterais les faire venir en Belgique lors du prochain Festival de l’humour de Liège. La prestation incroyable qu’ils ont faite sur scène, pour ce que j’en ai vu, montre que l’envie de faire rire est très large. Il y a une belle énergie sur le continent africain.
Vous donnez aujourd’hui beaucoup de votre personne au service de la reconnaissance de la profession en Fédération Wallonie-Bruxelles et êtes l’un des initiateurs de la FBPH. Quel rôle joue-t-elle ? Et à quels enjeux êtes-vous confrontés ?
C’est encore vraiment un bébé (rires) mais la Fédération compte déjà 170 membres, depuis des artistes confirmés comme Virginie Hocq jusqu’au jeune qui démarre. Elle est là pour représenter toutes les formes d’humour. Nous l’avons lancée en 2020, au moment de la Covid. À la suite des annulations de spectacles, de nombreux artistes m’appelaient, étonnés du manque d’aide pour le secteur. Nous nous sommes rapidement aperçus qu’il n’y en avait pas pour les humoristes alors que tous les secteurs étaient aidés. Nous étions simplement hors radar ! Nous avons alors entamé une bataille pour être reconnus et entendus. Aujourd’hui, nous avons une voix qui compte au niveau de la politique culturelle. L’art de l’humour est pris au sérieux et la situation a évolué. Nous sommes ainsi représentés au sein de la Chambre de Concertation des Arts vivants.
La Fédération est là pour structurer et mettre encore davantage le secteur en réseau comme le fait par exemple la Fédération des Arts forains ou du Conte. C’est aussi grâce à ce dialogue avec les pouvoirs subsidiant qu’est née l’opération des Turbulences belges. L’initiative a vu le jour avec le soutien et à la demande du Ministre-Président de la FWB, Pierre-Yves Jeholet.
Aujourd’hui, les idées sont là mais nous n’avons pas encore assez de moyens humains pour mener de nombreux projets de front. Par exemple, là, pour Avignon, nous allons également voir au sein de notre Fédération si nous allons organiser quelque chose en commun. La mise en réseau permet d’échanger et d’avancer aussi sur les questions de diffusion et de promotion à l’international.
Quel est votre regard sur la jeune scène émergente dans le secteur de l’humour ? Est-il facile aujourd’hui de se faire un nom dans ce métier ?
Aujourd’hui, la jeune génération belge francophone a une culture dans le stand-up avec les codes qui lui sont propres. L’influence vient plutôt de l’autre côté de l’Atlantique, avec des influences américaines et aussi québécoises. Les faits de société sont différents, il y a aussi une grande ouverture sur le monde.
Si on regarde la nouvelle scène émergente, neuf fois sur dix, c’est du standup. On aurait parfois envie de leur faire découvrir autre chose et de jeter des ponts avec d’autres disciplines artistiques. Il manque parfois d’insouciance, notamment dans l’écriture. La Fédération organise ainsi des ateliers, par exemple autour du mouvement et de la théâtralité, afin que chacun puisse enrichir son art. Je suis persuadé qu’il est important de créer des ponts entre les différentes disciplines artistiques et de susciter la curiosité de ceux qui se lancent comme humoristes.
Est-il plus facile aujourd’hui d’être reconnu ? Y a-t-il davantage de canaux de diffusion ?
De nouvelles salles dédiées au stand-up s’ouvrent, drainant un nouveau public qui découvre la culture par ce biais. Tout cela est bien sûr très positif. Tout a changé, les réseaux sociaux et autres moyens de communication permettent de rapidement se faire connaître. Quelqu’un peut très vite atteindre un succès énorme, remplir de grandes salles en peu de temps. Mais dans le même temps, l’offre est délirante. Il y a aujourd’hui dix fois plus d’humoristes qu’il y a dix ans. Avant, la télé et les médias traditionnels représentaient le Graal, cela n’est plus vrai pour la génération actuelle. Il y a évidemment une évolution assez notoire du métier. Les chroniques d’humoriste ont aussi le vent en poupe. Cependant, je pense qu’il est plus difficile de s’inscrire dans la durée et de mener carrière.
Vous qui travaillez dans ce secteur depuis plus de 30 ans, pensez-vous qu’il existe un humour belge francophone ?
Plusieurs réponses sont possibles. La mienne ne sera sans doute pas la même que celles d’autres membres de la Fédération. Personnellement, j’ai toujours l’impression qu’il y a une spécificité à l’humour belge francophone qui n’est pas définissable. Le surréalisme à la belge est souvent mis en avant. Si je fais référence à une conversation que j’ai eue il y a quelques années avec Benoît Poelvoorde, il me confiait que cette référence l’irritait un peu. Pour lui, cela ne veut rien dire. Je pense qu’il n’avait pas tort, cela ne veut pas dire grand-chose. Cependant, il y a quand même quelque chose d’indéfinissable qui nous rend différents des Français ou des Suisses par exemple. Il y a une forme d’auto-dérision à propos de l’artiste. Le Belge ne craint pas de se foutre de sa propre tête. Il se prend moins au sérieux. Je pense qu’il existe une forme de distance qui est vraiment belge et dont nous devons être fier.
Mais les jeunes d’aujourd’hui ne partagent pas toujours cette vision, il y a un changement dans l’humour. Leurs références sont souvent ailleurs. Par exemple, pour la génération montante des humoristes, Guillermo Guiz est un modèle, non parce qu’il est belge mais parce qu’il est talentueux et qu’ils aiment sa façon de voir les choses. Alors que moi, je vois une vraie belgitude chez lui, quelqu’un qui ne se prend pas au sérieux. En fait c’est un stand-upper qui a quelque chose de belge. J’espère surtout que cet esprit durera encore longtemps.
Retour au débutPour aller plus loin… Deux témoins, deux retours d’expérience
Sarah Lélé
Belge d’origine camerounaise, Sarah a commencé le stand-up très tôt, dès l’école secondaire. A 21 ans, elle mène aujourd’hui de front une carrière artistique et des études en Droit et en Sciences Po à l’Université UCLouvain - Saint-Louis.
Pour moi, l’humour est avant tout un formidable moyen d’expression. On peut rire de tout mais il faut le faire d’une manière appropriée. Je m’intéresse à ce qui touche à la multiculturalité et les relations internationales me passionnent.
Au niveau des Turbulences belges à Paris, cela s’est super bien passé mais à mes yeux, la capitale française n’est plus un must car la scène belge est aujourd’hui incroyable et dynamique. Cela reste cependant très important de confronter mes textes partout où je le peux et de me produire ici et à l’étranger. J’apprends encore beaucoup et je vois qu’il faut parfois s’adapter et adopter d’autres postures devant certains publics. A Paris, il faut arriver avec assurance et se lancer. (rires)
A Kinshasa, l’expérience était unique. Avec nos homologues congolais, on a appris à voir où nos humours se croisent et où ils divergent. De ces échanges naît aussi une amitié. Je sais aujourd’hui que je souhaite me produire en Afrique, c’est un public que j’ai envie de conquérir.
Mehdi BTB
Stand-upper, chroniqueur sur Tarmac (RTBF) et BX1, mais aussi consultant financier et diplômé d’une école de commerce, Mehdi BTB jongle merveilleusement avec ses multiples casquettes. En 2020, il remporte le titre convoité de « Next prince of comedy » du King’s Comedy Club, précédemment décerné à Guillermo Guiz, Laura Laune et Fanny Ruwet.
Participer à l’opération des Turbulences a été une vraie opportunité. Cela m’a permis de me professionnaliser encore davantage et d’appréhender des publics différents de ceux qu’on connaît ici à Bruxelles.
Kinshasa, c’était un saut dans l’inconnu, nous avons été vraiment challengés. Les artistes congolais ont une technique assez impressionnante. Moi qui connais moins l’univers du théâtre, j’ai découvert certains aspects de cette discipline comme la mise en scène, etc. C’était un chouette apprentissage au niveau des soft skills : s’adapter à l’environnement, écrire de nouveaux textes pour le public kinois, qui a fait preuve d’une vraie curiosité. L’expérience était intense et énergivore.
A Paris, nous étions davantage en terrain connu mais il fallait aussi convaincre... Le public parisien arrive plutôt les bras croisés, se demandant ce que vont produire les jeunes talents belges. C’était aussi professionnellement parlant très intéressant.
Par Emmanuelle Dejaiffe
Cet article est issu de la Revue W+B n°164.
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Le Gouvernement de Wallonie
Les huit Ministres du nouveau Gouvernement de Wallonie ont prêté serment le lundi 15 juillet devant le Parlement wallon.
- Adrien Dolimont (MR) devient Ministre-Président. Agé de 35 ans, ingénieur polytechnicien de formation, il est le plus jeune Ministre-Président de la Wallonie en charge du Budget, des Finances, du Bien-être animal, des Relations internationales et des Licences d'armes.
- François Desquesnes (Les Engagés) : Vice-Président et Ministre wallon en charge de l'Aménagement du Territoire, des Zones d'activité économique, des Travaux publics, de la Mobilité, de la Sécurité routière et des Pouvoirs locaux.
- Pierre-Yves Jeholet (MR) : Vice-Président et Ministre wallon en charge de l'Économie, de l'Emploi, de l'Industrie et de la Formation.
- Yves Coppieters (Les Engagés) : Ministre wallon de la Santé, de l'Environnement, de l'Économie sociale, de l'Action sociale, du Handicap, de la Lutte contre la pauvreté, des Familles, de la Santé, l'Egalité des chances et du Droit des femmes.
- Jacqueline Galant (MR) : Ministre wallonne de la Fonction publique, des Infrastructures sportives et de la Simplification administrative.
- Valérie Lescrenier (Les Engagés) : Ministre wallonne du Tourisme, du Patrimoine, des Infrastructures de la Petite enfance.
- Cécile Neven (MR) : Ministre wallonne de l'Énergie, du Plan Air-Climat, du Logement et des Aéroports.
- Anne-Catherine Dalcq (MR) : Ministre wallonne de l'Agriculture, de la Ruralité, Nature, Chasse, Pêche et Forêt.
Le Gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles
Les six Ministres du Gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles (FWB) ont prêté serment, mardi 16 juillet, devant le Parlement de la FWB.
- Elisabeth Degryse (Les Engagés), ancienne présidente de la Mutualité chrétienne, devient Ministre-Présidente. Elle sera également compétente pour le Budget, l'Enseignement supérieur, la Culture, les Relations internationales et les Relations intra-francophones.
- Valérie Glatigny (MR) : Première Vice-Présidente et Ministre de l'Éducation et de l'Enseignement de promotion sociale.
- Valérie Lescrenier (Les Engagés) : Vice-présidente et Ministre de l'Enfance, de la Jeunesse, de l'Aide à la jeunesse et des Maisons de justice.
- Jacqueline Galant (MR) : Ministre des Sports, de la Fonction publique, de la Simplification administrative et des Médias.
- Yves Coppieters (Les Engagés) : Ministre de la Santé, de l'Égalité des chances et des Droits des femmes.
- Adrien Dolimont (MR) : Ministre de la Recherche.
Les Parlements de Wallonie et de la FWB
Les Présidences des Parlements wallon et de la FWB sont occupées respectivement par Willy Borsus (MR) et Benoît Dispa (Les Engagés).
Retour au débutDocuments
- Consultez la Déclaration politique régionales 2024-2029
- Consultez l'Arrêté du Gouvernement Wallon fixant la répartition des compétences entre les Ministres et réglant la signature des actes du Gouvernement
- Consultez la Déclaration de politique communautaire
- Consultez l'Arrêté du Gouvernement de la FWB
Le Gouvernement de Wallonie
Les huit Ministres du nouveau Gouvernement de Wallonie ont prêté serment le lundi 15 juillet devant le Parlement wallon.
- Adrien Dolimont (MR) devient Ministre-Président. Agé de 35 ans, ingénieur polytechnicien de formation, il est le plus jeune Ministre-Président de la Wallonie en charge du Budget, des Finances, du Bien-être animal, des Relations internationales et des Licences d'armes.
- François Desquesnes (Les Engagés) : Vice-Président et Ministre wallon en charge de l'Aménagement du Territoire, des Zones d'activité économique, des Travaux publics, de la Mobilité, de la Sécurité routière et des Pouvoirs locaux.
- Pierre-Yves Jeholet (MR) : Vice-Président et Ministre wallon en charge de l'Économie, de l'Emploi, de l'Industrie et de la Formation.
- Yves Coppieters (Les Engagés) : Ministre wallon de la Santé, de l'Environnement, de l'Économie sociale, de l'Action sociale, du Handicap, de la Lutte contre la pauvreté, des Familles, de la Santé, l'Egalité des chances et du Droit des femmes.
- Jacqueline Galant (MR) : Ministre wallonne de la Fonction publique, des Infrastructures sportives et de la Simplification administrative.
- Valérie Lescrenier (Les Engagés) : Ministre wallonne du Tourisme, du Patrimoine, des Infrastructures de la Petite enfance.
- Cécile Neven (MR) : Ministre wallonne de l'Énergie, du Plan Air-Climat, du Logement et des Aéroports.
- Anne-Catherine Dalcq (MR) : Ministre wallonne de l'Agriculture, de la Ruralité, Nature, Chasse, Pêche et Forêt.
Le Gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles
Les six Ministres du Gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles (FWB) ont prêté serment, mardi 16 juillet, devant le Parlement de la FWB.
- Elisabeth Degryse (Les Engagés), ancienne présidente de la Mutualité chrétienne, devient Ministre-Présidente. Elle sera également compétente pour le Budget, l'Enseignement supérieur, la Culture, les Relations internationales et les Relations intra-francophones.
- Valérie Glatigny (MR) : Première Vice-Présidente et Ministre de l'Éducation et de l'Enseignement de promotion sociale.
- Valérie Lescrenier (Les Engagés) : Vice-présidente et Ministre de l'Enfance, de la Jeunesse, de l'Aide à la jeunesse et des Maisons de justice.
- Jacqueline Galant (MR) : Ministre des Sports, de la Fonction publique, de la Simplification administrative et des Médias.
- Yves Coppieters (Les Engagés) : Ministre de la Santé, de l'Égalité des chances et des Droits des femmes.
- Adrien Dolimont (MR) : Ministre de la Recherche.
Les Parlements de Wallonie et de la FWB
Les Présidences des Parlements wallon et de la FWB sont occupées respectivement par Willy Borsus (MR) et Benoît Dispa (Les Engagés).
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Couvrir un Festival aussi riche comporte la contrainte de devoir faire des choix. Allant de la découverte de l'émergence qui apporte un agréable vent de fraîcheur aux artistes plus connus qui portent ce Festival au niveau attendu.
Cette année encore nous allons tenter de partager avec vous une sélection intéressante de ce que Wallonie-Bruxelles offre de mieux en termes de rayonnement à l'international.
Retour au débutJour 1: Colt et Essyla
Colt: Un duo pétillant
Découverts, il n'y finalement pas si longtemps sur une petite scène du piétonnier lors d'une édition précédente des Francos, cette voix ne nous avait déjà pas laissés indifférents. Aujourd'hui, le duo nous revient avec une maturité, un répertoire et une présence sur scène qui donne des frissons. Pleine d'émotion et à fleur de peau, Coline incarne totalement ses textes et Antoine les installe dans un univers singulier et envoûtant.
L'ensemble produit un résultat cohérent, fort et prenant. Le soleil est là et les Francos commencent sur les chapeaux de roues ! La scène Pierre Rapsat est une étape importante pour Colt qui nous confiait leurs aspirations des débuts. Et tout a été tellement vite ! Colt nous donne l'agréable sensation que ce n'est pourtant que le commencement d'une belle et heureuse épopée.
Essyla : Un Puissant souffle de fraîcheur
Essyla conjugue avec sensibilité le groove et funky avec une certaine aisance mais aussi une bonne dose d'excentricité. Dans le piétonnier des Francos, la foule est présente et réceptive. Nous, nous étions présents pour faire une "presque" découverte. En effet, nous l'avions déjà appréciée lors de son passage à The Voice.
A l'époque nous nous étions demandé quelle serait la suite de l'aventure. C'est donc avec plaisir que nous avons constaté une évolution évidente et une prestance en concert qui impressionne. Avec une voix puissante et maitrisée, Essyla nous propose un répertoire aux mélodies qui nous entraîne et servies d'une émotion sincère qui nous porte. Un vrai régal !
Jour 2: Orlane et Ykons
Au-delà d'un public qui arrive très tôt pour assister aux concerts, c'est une foule dense qui a largement investi Spa pour les Francofolies.
Aujourd'hui, après avoir réalisé nos interviews, il s'agit de se remettre rapidement en ordre de bataille pour être présents aux bons moments et aux bons endroits.
Orlane : Fluidité et profondeur
Du haut de ses 25 printemps, Orlane a la capacité de nous emmener tout en rythme dans son répertoire. C'est avec une aisance manifeste qu'elle se joue des mots et de la langue pour développer un univers aussi poétique que onirique. Ses mélodies et ses paroles nous présentent ses expériences de la vie dans une harmonie de sons et de couleurs. Une vie qu'elle croque à pleine dent en acceptant ses joies et ses douleurs. Une belle découverte !
Ykons : Dans leur jardin
Cette fois c'est sur la scène Pierre Rapsat qu'ils se produisent. Et cela traduit un aboutissement et une belle série d'étapes franchies cette dernière année. Une sortie d'album (Open eyes) aussi bien reçue par le public que le milieu professionnel et une Ancienne Belgique sold out, Ykons est récompensé de ses efforts.
Après avoir arpenté toutes les scènes des Francos de Spa, c'est donc sur la grande scène que nous les retrouvons les 5 fantastiques. Une euphorie partagée par un public qui connaît bien leur parcours, un public qui apprécie la qualité d'une présence sur scène riche en spontanéité et en émotions. Un très grand moment de ces Francos 2024 !
Jour 3: Jam et Winter Woods
Pour cette 3eme journée, bien que la météo soit incertaine, la mission est claire : Partir à la découverte de JAM et revoir Winter Woods dans un contexte plus clément que lors de notre première rencontre.
La météo est incertaine mais nous sommes déterminés ! La journée est chaude et nous avons pas mal de rendez-vous. Vu le monde et la chaleur, se déplacer d'un bout à l'autre des Francos aujourd'hui relèvera de l'exploit !
Jam : La maîtrise de l'improvisation
Nous découvrons aujourd'hui Jam ! Le DJ belge se produit sur la scène de la Fontaine et nous sentons que le public bien que parsemé à cet instant a envie de transformer la fontaine en Dance flore. Et Avec une playlist plutôt afro-house, afrogressive et melodic house, Jam a des munitions pour servir ce que le public est venu chercher.
Le début du set était une sorte d'échauffement, mais a directement mis les corps en mouvement. Des gens arrivent, s'arrêtent et...dansent ! Cette après midi Spa a une ambiance "Ibiza", un soleil de plomb, 29° et la température grimpe encore d'un cran avec Jam ! Heureusement, la fontaine nous offre une légère brise de fraîcheur. Le public s'est maintenant quelque peu densifié et une ambiance de boîte à ciel ouvert s'installe. Seul déception de ce moment sympa, la baignade est interdite dans la fontaine...
Winter Woods: L'ascension !
Amateurs d'acoustique primaire, nos cinq artistes namurois ont pourtant des inspirations respectives très variées. Nous les avions Découverts lors des "Belgofolies", cette édition très particulière des Francofolies en tant de Covid, Winter Woods nous avait conquis. Depuis, et malgré un genou mis à terre par le Covid, nous les retrouvons avec de nouvelles aspirations notamment axées sur nouvelle démarche de recherche sonore mieux maîtrisée et plus autonome.
Dans leur rapport au public une certaine timidité des débuts a complètement disparu et nous sentons le résultat de leur nombreuses prestations sur la scène belges.
Et pourtant le public était massivement présent dans un piétonnier qui avait des difficultés à contenir autant de festivaliers. Au fil des mélodies, nous nous sommes littéralement laissé "balader" sans résistance et avec beaucoup de plaisir ! Nous ne pouvons à présent que leur souhaiter de continuer cette impressionnante progression et ne plus rencontrer les obstacles imprévus du début.
Retour au débutJour 4: Morgan, Noé Preszow et Pierre de Maere
C'est le dernier jour mais aussi le plus long... Mais ce sera riche aussi ! Morgan, Noé Preszow et Pierre de Maere.
Nous sommes le 21 juillet et le feu d'artifice sera total !
Morgan : Tout en douceur
Avec Morgan, le récit touche à l'intime. Loin de jouer un rôle, il se livre tel qu'il est, avec ses doutes et ses convictions. Le corps et le mouvement sont aussi pour lui un moyen d'expression. C'est peut être aussi pour cela qu'il parvient à se mettre en symbiose avec son public. C'est le fruit de son parcours personnel en danse.
Aujourd'hui en solo, il incarne un paradoxe : la force de se montrer vulnérable. Et visiblement cette sincérité séduit. Le public est directement réceptif et se met en mouvement. Sa présence sur scène est énergique et généreuse et cela ne laisse pas indifférent. Malgré une chaleur pesante, il parvient à nous faire bouger.
Noé Preczow : Rythme et énergie
Pas de préchauffage avec Noé Preszow, on est tout de suite dans l'énergie, le rythme et la puissance. Le public présent ne s'y trompe pas et les applaudissements sont instantanés.
Des mélodies bien rythmées au service de textes écrits avec les tripes. C'est sans doute cela la recette du succès de Noé. Une bonne dose de complicité et d'interaction avec le public viennent encore renforcer un ensemble déjà bien solide.
Cerise sur le gâteau, alors que les prévisions météo étaient pour le moins pessimiste, même le ciel était en harmonie pour que puisse se produire ce que nous retiendrons comme le moment parfait !
Pierre de Maere : Les défis du dandy
Depuis deux ans, la trajectoire de Pierre de Maere est impressionnante. Révélation masculine des victoires de la Musique et un Olympia plus loin, tout semble lui réussir.
Ce soir, c'est une foule dense et enthousiaste qui attendait un Pierre de Maere en toute grande forme. Ses groupies "sociopathes', ses "Milfs" préférées et tout ce petit monde a eu toutes les bonnes raisons d'être aux anges. Avec Pierre, l'humour et le second degré ne sont jamais loin.
Il y eu aussi ce moment où Pierre ressenti le besoin d'un bain de foule et où il semblait flotter sur cette vague humaine qui n'avait pas envie de le rendre trop vite à la scène... Et ceci n'est qu'un échantillon de toutes les frasques que ce dandy nous a offert avec élégance, humour et beaucoup de talent !
Retour au débutUne édition anniversaire exceptionnelle
Ces Francofolies auront été une très grande réussite. Tout d'abord l'affluence... Dès le premier jour le public est bien présent et les rues de Spa sont bondées. Une affiche alléchante, toutes les scènes ont rencontré le succès attendu.
Une mention spéciale pour le piétonnier qui n'a cessé d'être noir de monde et qui se révèle être l'endroit idéal pour accueillir des artistes en quête de nouveaux publics. Cette édition spéciale des 30 ans ont été une véritable réussite tant du point de vue du public que de l'organisation.
Retour au débutCouvrir un Festival aussi riche comporte la contrainte de devoir faire des choix. Allant de la découverte de l'émergence qui apporte un agréable vent de fraîcheur aux artistes plus connus qui portent ce Festival au niveau attendu.
Cette année encore nous allons tenter de partager avec vous une sélection intéressante de ce que Wallonie-Bruxelles offre de mieux en termes de rayonnement à l'international.
Retour au débutJour 1: Colt et Essyla
Colt: Un duo pétillant
Découverts, il n'y finalement pas si longtemps sur une petite scène du piétonnier lors d'une édition précédente des Francos, cette voix ne nous avait déjà pas laissés indifférents. Aujourd'hui, le duo nous revient avec une maturité, un répertoire et une présence sur scène qui donne des frissons. Pleine d'émotion et à fleur de peau, Coline incarne totalement ses textes et Antoine les installe dans un univers singulier et envoûtant.
L'ensemble produit un résultat cohérent, fort et prenant. Le soleil est là et les Francos commencent sur les chapeaux de roues ! La scène Pierre Rapsat est une étape importante pour Colt qui nous confiait leurs aspirations des débuts. Et tout a été tellement vite ! Colt nous donne l'agréable sensation que ce n'est pourtant que le commencement d'une belle et heureuse épopée.
Essyla : Un Puissant souffle de fraîcheur
Essyla conjugue avec sensibilité le groove et funky avec une certaine aisance mais aussi une bonne dose d'excentricité. Dans le piétonnier des Francos, la foule est présente et réceptive. Nous, nous étions présents pour faire une "presque" découverte. En effet, nous l'avions déjà appréciée lors de son passage à The Voice.
A l'époque nous nous étions demandé quelle serait la suite de l'aventure. C'est donc avec plaisir que nous avons constaté une évolution évidente et une prestance en concert qui impressionne. Avec une voix puissante et maitrisée, Essyla nous propose un répertoire aux mélodies qui nous entraîne et servies d'une émotion sincère qui nous porte. Un vrai régal !
Jour 2: Orlane et Ykons
Au-delà d'un public qui arrive très tôt pour assister aux concerts, c'est une foule dense qui a largement investi Spa pour les Francofolies.
Aujourd'hui, après avoir réalisé nos interviews, il s'agit de se remettre rapidement en ordre de bataille pour être présents aux bons moments et aux bons endroits.
Orlane : Fluidité et profondeur
Du haut de ses 25 printemps, Orlane a la capacité de nous emmener tout en rythme dans son répertoire. C'est avec une aisance manifeste qu'elle se joue des mots et de la langue pour développer un univers aussi poétique que onirique. Ses mélodies et ses paroles nous présentent ses expériences de la vie dans une harmonie de sons et de couleurs. Une vie qu'elle croque à pleine dent en acceptant ses joies et ses douleurs. Une belle découverte !
Ykons : Dans leur jardin
Cette fois c'est sur la scène Pierre Rapsat qu'ils se produisent. Et cela traduit un aboutissement et une belle série d'étapes franchies cette dernière année. Une sortie d'album (Open eyes) aussi bien reçue par le public que le milieu professionnel et une Ancienne Belgique sold out, Ykons est récompensé de ses efforts.
Après avoir arpenté toutes les scènes des Francos de Spa, c'est donc sur la grande scène que nous les retrouvons les 5 fantastiques. Une euphorie partagée par un public qui connaît bien leur parcours, un public qui apprécie la qualité d'une présence sur scène riche en spontanéité et en émotions. Un très grand moment de ces Francos 2024 !
Jour 3: Jam et Winter Woods
Pour cette 3eme journée, bien que la météo soit incertaine, la mission est claire : Partir à la découverte de JAM et revoir Winter Woods dans un contexte plus clément que lors de notre première rencontre.
La météo est incertaine mais nous sommes déterminés ! La journée est chaude et nous avons pas mal de rendez-vous. Vu le monde et la chaleur, se déplacer d'un bout à l'autre des Francos aujourd'hui relèvera de l'exploit !
Jam : La maîtrise de l'improvisation
Nous découvrons aujourd'hui Jam ! Le DJ belge se produit sur la scène de la Fontaine et nous sentons que le public bien que parsemé à cet instant a envie de transformer la fontaine en Dance flore. Et Avec une playlist plutôt afro-house, afrogressive et melodic house, Jam a des munitions pour servir ce que le public est venu chercher.
Le début du set était une sorte d'échauffement, mais a directement mis les corps en mouvement. Des gens arrivent, s'arrêtent et...dansent ! Cette après midi Spa a une ambiance "Ibiza", un soleil de plomb, 29° et la température grimpe encore d'un cran avec Jam ! Heureusement, la fontaine nous offre une légère brise de fraîcheur. Le public s'est maintenant quelque peu densifié et une ambiance de boîte à ciel ouvert s'installe. Seul déception de ce moment sympa, la baignade est interdite dans la fontaine...
Winter Woods: L'ascension !
Amateurs d'acoustique primaire, nos cinq artistes namurois ont pourtant des inspirations respectives très variées. Nous les avions Découverts lors des "Belgofolies", cette édition très particulière des Francofolies en tant de Covid, Winter Woods nous avait conquis. Depuis, et malgré un genou mis à terre par le Covid, nous les retrouvons avec de nouvelles aspirations notamment axées sur nouvelle démarche de recherche sonore mieux maîtrisée et plus autonome.
Dans leur rapport au public une certaine timidité des débuts a complètement disparu et nous sentons le résultat de leur nombreuses prestations sur la scène belges.
Et pourtant le public était massivement présent dans un piétonnier qui avait des difficultés à contenir autant de festivaliers. Au fil des mélodies, nous nous sommes littéralement laissé "balader" sans résistance et avec beaucoup de plaisir ! Nous ne pouvons à présent que leur souhaiter de continuer cette impressionnante progression et ne plus rencontrer les obstacles imprévus du début.
Retour au débutJour 4: Morgan, Noé Preszow et Pierre de Maere
C'est le dernier jour mais aussi le plus long... Mais ce sera riche aussi ! Morgan, Noé Preszow et Pierre de Maere.
Nous sommes le 21 juillet et le feu d'artifice sera total !
Morgan : Tout en douceur
Avec Morgan, le récit touche à l'intime. Loin de jouer un rôle, il se livre tel qu'il est, avec ses doutes et ses convictions. Le corps et le mouvement sont aussi pour lui un moyen d'expression. C'est peut être aussi pour cela qu'il parvient à se mettre en symbiose avec son public. C'est le fruit de son parcours personnel en danse.
Aujourd'hui en solo, il incarne un paradoxe : la force de se montrer vulnérable. Et visiblement cette sincérité séduit. Le public est directement réceptif et se met en mouvement. Sa présence sur scène est énergique et généreuse et cela ne laisse pas indifférent. Malgré une chaleur pesante, il parvient à nous faire bouger.
Noé Preczow : Rythme et énergie
Pas de préchauffage avec Noé Preszow, on est tout de suite dans l'énergie, le rythme et la puissance. Le public présent ne s'y trompe pas et les applaudissements sont instantanés.
Des mélodies bien rythmées au service de textes écrits avec les tripes. C'est sans doute cela la recette du succès de Noé. Une bonne dose de complicité et d'interaction avec le public viennent encore renforcer un ensemble déjà bien solide.
Cerise sur le gâteau, alors que les prévisions météo étaient pour le moins pessimiste, même le ciel était en harmonie pour que puisse se produire ce que nous retiendrons comme le moment parfait !
Pierre de Maere : Les défis du dandy
Depuis deux ans, la trajectoire de Pierre de Maere est impressionnante. Révélation masculine des victoires de la Musique et un Olympia plus loin, tout semble lui réussir.
Ce soir, c'est une foule dense et enthousiaste qui attendait un Pierre de Maere en toute grande forme. Ses groupies "sociopathes', ses "Milfs" préférées et tout ce petit monde a eu toutes les bonnes raisons d'être aux anges. Avec Pierre, l'humour et le second degré ne sont jamais loin.
Il y eu aussi ce moment où Pierre ressenti le besoin d'un bain de foule et où il semblait flotter sur cette vague humaine qui n'avait pas envie de le rendre trop vite à la scène... Et ceci n'est qu'un échantillon de toutes les frasques que ce dandy nous a offert avec élégance, humour et beaucoup de talent !
Retour au débutUne édition anniversaire exceptionnelle
Ces Francofolies auront été une très grande réussite. Tout d'abord l'affluence... Dès le premier jour le public est bien présent et les rues de Spa sont bondées. Une affiche alléchante, toutes les scènes ont rencontré le succès attendu.
Une mention spéciale pour le piétonnier qui n'a cessé d'être noir de monde et qui se révèle être l'endroit idéal pour accueillir des artistes en quête de nouveaux publics. Cette édition spéciale des 30 ans ont été une véritable réussite tant du point de vue du public que de l'organisation.
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Comité du Patrimoine mondial ! Que cela signifie-t-il ?
La Communauté internationale se retrouvera à New Delhi en Inde pour l’ouverture du 46e Comité du Patrimoine mondial de l’UNESCO. Son but ? Protéger le patrimoine culturel ou naturel dont la valeur est exceptionnelle et universelle.
La Belgique et ses Gouvernements régionaux, compétents pour le Patrimoine, ont été élus à ce prestigieux comité pour la période 2021-2025. Vous le verrez : la Belgique, et en particulier la Wallonie, prennent ce rôle très à cœur !