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"L'économie du couple" de Joachim Lafosse

L’industrie n’est pas en reste puisqu’à l’heure de tirer les premiers bilans du Marché du Film qui se déroulait en marge du Festival, Le Pacte, en charge des ventes internationales, annonce d’ores et déjà plusieurs deals de distribution avec l’Italie, l’Espagne, les Pays-Bas, le Royaume-Uni, la Grèce, le Brésil, l’Argentine, la Colombie, le Chili, le Paraguay, l’Uruguay et le Moyen Orient.

 

Parallèlement, de nombreux festivals importants ont déjà invité le film.

 

Tourné à Bruxelles, "L’économie du couple" réunit à l’écran Bérénice Bejo, Cédric Kahn, Marthe Keller, Jade et Margaux Soentjens.

 

Après 15 ans de vie commune, Marie et Boris se séparent. Or, c'est elle qui a acheté la maison dans laquelle ils vivent avec leurs deux enfants, mais c'est lui qui l'a entièrement rénovée. A présent, ils sont obligés d'y cohabiter, Boris n'ayant pas les moyens de se reloger. A l'heure des comptes, aucun des deux ne veut lâcher sur ce qu'il juge avoir apporté.

 

Trailer "L'économie du couple"

 

"L’économie du couple" est une nouvelle fois une coproduction entre Versus production (Jacques-Henri and Olivier Bronckart) et Prime Time (Flandre) en Belgique et Les films du Worso (Sylvie Pialat) en France avec le soutien du Centre du Cinéma et de l’Audiovisuel de la Fédération Wallonie-Bruxelles, de la Wallonie, du Fonds audiovisuel de Flandre (VAF) et le Tax shelter du Gouvernement Fédéral Belge. Il est notamment coproduit par la RTBF et BeTv-Voo. Il est distribué au Bénélux par O’Brother Distribution et en France par Le Pacte qui s’occupe également des ventes internationales.

 

Le film sortira chez nous le 8 juin et en France prochainement.

 

Déjà remarqué dès 2006 à la Mostra de Venise pour "Nue Propriété" avec Isabelle Huppert, Joachim Lafosse est sélectionné deux ans plus tard à la Quinzaine des Réalisateurs avec "Élève Libre". Il voit ensuite sa carrière monter en puissance de film en film, comme en témoignent la reconnaissance nationale et internationale obtenue par "Á perdre la raison" (sélection à Un Certain Regard, où Émilie Dequenne remporte le Prix d’interprétation féminine, et grand lauréat des Magritte du cinéma). Fin janvier 2016, il sort "Les Chevaliers Blancs" présenté au Festival de Toronto et à San Sebastian où il remporte le prix de Meilleur Réalisateur. Avec "L'économie du couple", il s’empare pour la première fois d’un projet dont il n’est pas à l’origine, puisque le scénario a été écrit à la base par Mazarine Pingeot et Fanny Burdino.

 

Découvrez les aides et services de Wallonie-Bruxelles International.

 

L’industrie n’est pas en reste puisqu’à l’heure de tirer les premiers bilans du Marché du Film qui se déroulait en marge du Festival, Le Pacte, en charge des ventes internationales, annonce d’ores et déjà plusieurs deals de distribution avec l’Italie, l’Espagne, les Pays-Bas, le Royaume-Uni, la Grèce, le Brésil, l’Argentine, la Colombie, le Chili, le Paraguay, l’Uruguay et le Moyen Orient.

 

Parallèlement, de nombreux festivals importants ont déjà invité le film.

 

Tourné à Bruxelles, "L’économie du couple" réunit à l’écran Bérénice Bejo, Cédric Kahn, Marthe Keller, Jade et Margaux Soentjens.

 

Après 15 ans de vie commune, Marie et Boris se séparent. Or, c'est elle qui a acheté la maison dans laquelle ils vivent avec leurs deux enfants, mais c'est lui qui l'a entièrement rénovée. A présent, ils sont obligés d'y cohabiter, Boris n'ayant pas les moyens de se reloger. A l'heure des comptes, aucun des deux ne veut lâcher sur ce qu'il juge avoir apporté.

 

Trailer "L'économie du couple"

 

"L’économie du couple" est une nouvelle fois une coproduction entre Versus production (Jacques-Henri and Olivier Bronckart) et Prime Time (Flandre) en Belgique et Les films du Worso (Sylvie Pialat) en France avec le soutien du Centre du Cinéma et de l’Audiovisuel de la Fédération Wallonie-Bruxelles, de la Wallonie, du Fonds audiovisuel de Flandre (VAF) et le Tax shelter du Gouvernement Fédéral Belge. Il est notamment coproduit par la RTBF et BeTv-Voo. Il est distribué au Bénélux par O’Brother Distribution et en France par Le Pacte qui s’occupe également des ventes internationales.

 

Le film sortira chez nous le 8 juin et en France prochainement.

 

Déjà remarqué dès 2006 à la Mostra de Venise pour "Nue Propriété" avec Isabelle Huppert, Joachim Lafosse est sélectionné deux ans plus tard à la Quinzaine des Réalisateurs avec "Élève Libre". Il voit ensuite sa carrière monter en puissance de film en film, comme en témoignent la reconnaissance nationale et internationale obtenue par "Á perdre la raison" (sélection à Un Certain Regard, où Émilie Dequenne remporte le Prix d’interprétation féminine, et grand lauréat des Magritte du cinéma). Fin janvier 2016, il sort "Les Chevaliers Blancs" présenté au Festival de Toronto et à San Sebastian où il remporte le prix de Meilleur Réalisateur. Avec "L'économie du couple", il s’empare pour la première fois d’un projet dont il n’est pas à l’origine, puisque le scénario a été écrit à la base par Mazarine Pingeot et Fanny Burdino.

 

Découvrez les aides et services de Wallonie-Bruxelles International.

 

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Le modérateur Bernd Oeljeschläger, Jean-Philippe Toussaint et Vincent von Wroblewsky, interprète © DGCFRW

« Le rôle des artistes est de créer, afin de donner de l’espoir aux gens dans ces moments mouvementés ». 

 

A l’initiative de la Délégation Wallonie-Bruxelles à Berlin, l’écrivain Jean-Philippe Toussaint donnait le 27 mai une impressionnante lecture de son livre Football dans la salle de l’Ambassade de Belgique à Berlin et faisait le lien entre littérature, sport et la situation actuelle en Belgique. La seule question qui ne pouvait être résolue à l’unanimité était celle du futur champion d’Europe…   

« Le rôle des artistes est de créer, afin de donner de l’espoir aux gens dans ces moments mouvementés ». 

 

A l’initiative de la Délégation Wallonie-Bruxelles à Berlin, l’écrivain Jean-Philippe Toussaint donnait le 27 mai une impressionnante lecture de son livre Football dans la salle de l’Ambassade de Belgique à Berlin et faisait le lien entre littérature, sport et la situation actuelle en Belgique. La seule question qui ne pouvait être résolue à l’unanimité était celle du futur champion d’Europe…   

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Objectifs principaux du séminaire

  • apprendre à se connaître personnellement et professionnellement
  • établir la confiance et les partenariats entre les organisations SVE participantes
  • approfondir la compréhension de la qualité du service volontaire européen
  • en apprendre davantage sur la réalité des organisations SVE en Géorgie
  • favoriser le réseautage entre les participants

 

Programme

Le but est de construire un programme sur l'apprentissage expérientiel, les voyages et la méthodologie extérieure, permettant aux participants d'un côté de rencontrer des organisations SVE locales et découvrir leurs réalités et de l'autre côté de discuter des éléments de qualité de la coopération dans le SVE, en particulier dans la coopération entre l'Occident et le Est. Cette expérience est renforcée par des séances de réseautage et de partenariat pour permettre aux idées de nouveaux projets d'émerger. Par là, l'objectif est que les participants soient en mesure d'apprendre et de découvrir la réalité interculturelle de la région.

 

Vous trouverez de plus amples informations sur le site de Salto.

 

Profil des participants

  • Vous avez au moins 18 ans et vous résidez en Fédération Wallonie-Bruxelles
  • Vous êtes représentant d’une organisation SVE accréditée et vous avez une connaissance de base de la gestion des projets SVE
  • Vous êtes capable de travailler en anglais

 

Lieu et dates

Kutaisi-Samtredia-Zugdidi-Ozurgeti-Batumi-Kobuleti (Géorgie), du 18 au 25 septembre 2016

 

Langue de travail

Anglais

 

Conditions de participation

Le Bureau International Jeunesse et les organisateurs prendront en charge les frais de transports internationaux, de séjour et de programme des participants FWB sélectionnés.

 

Comment procéder

Inscrivez-vous via le site de Salto (+ copie à  Thierry Dufour ou fax: 02 218 81 08) avant le 30 juin 2016.

 

Des questions

N’hésitez pas à contacter Thierry Dufour ou 02 538 48 81.

Objectifs principaux du séminaire

  • apprendre à se connaître personnellement et professionnellement
  • établir la confiance et les partenariats entre les organisations SVE participantes
  • approfondir la compréhension de la qualité du service volontaire européen
  • en apprendre davantage sur la réalité des organisations SVE en Géorgie
  • favoriser le réseautage entre les participants

 

Programme

Le but est de construire un programme sur l'apprentissage expérientiel, les voyages et la méthodologie extérieure, permettant aux participants d'un côté de rencontrer des organisations SVE locales et découvrir leurs réalités et de l'autre côté de discuter des éléments de qualité de la coopération dans le SVE, en particulier dans la coopération entre l'Occident et le Est. Cette expérience est renforcée par des séances de réseautage et de partenariat pour permettre aux idées de nouveaux projets d'émerger. Par là, l'objectif est que les participants soient en mesure d'apprendre et de découvrir la réalité interculturelle de la région.

 

Vous trouverez de plus amples informations sur le site de Salto.

 

Profil des participants

  • Vous avez au moins 18 ans et vous résidez en Fédération Wallonie-Bruxelles
  • Vous êtes représentant d’une organisation SVE accréditée et vous avez une connaissance de base de la gestion des projets SVE
  • Vous êtes capable de travailler en anglais

 

Lieu et dates

Kutaisi-Samtredia-Zugdidi-Ozurgeti-Batumi-Kobuleti (Géorgie), du 18 au 25 septembre 2016

 

Langue de travail

Anglais

 

Conditions de participation

Le Bureau International Jeunesse et les organisateurs prendront en charge les frais de transports internationaux, de séjour et de programme des participants FWB sélectionnés.

 

Comment procéder

Inscrivez-vous via le site de Salto (+ copie à  Thierry Dufour ou fax: 02 218 81 08) avant le 30 juin 2016.

 

Des questions

N’hésitez pas à contacter Thierry Dufour ou 02 538 48 81.

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"Grave" de Julia Ducournau (c) Frakas Productions

Dans le cadre de sa 55ème édition, la Semaine de la Critique a réuni 7 films en compétition. Parmi ceux-ci, Grave a été honoré par le prix FIPRESCI. Ce prix est décerné aux premières oeuvres prometteuses par la Fédération Internationale de la Presse cinématographique.

 

Grave a en effet fait forte impression lors du Festival de Cannes : Julia Ducournau propose un premier film percutant, qui mélange les genres cinématographiques (comédie, drame, horreur) et plonge le spectateur dans une réalité dérangeante et troublante en créant une atmosphère sanglante côtoyant un quotidien banal. 

 

Ce film raconte l’histoire de Justine, 16 ans, qui intègre une école vétérinaire. Lors d’un bizutage, l’adolescente est contrainte de manger de la viande crue, déviant radicalement des principes familiaux végétariens. Justine révèle alors sa vraie nature.

 

Entièrement tourné à Liège, ce film est produit par Petit Film et coproduit en Belgique par la société liégeoise Frakas Productions (Jean-Yves Roubin et Cassandre Warnauts), ainsi que par Rouge International. Il sera distribué prochainement en Belgique par O’Brother Distribution et en France par Wild Bunch Distribution.

 

Grave a bénéficié en Belgique du soutien du Centre du Cinéma de la Fédération Wallonie Bruxelles, de Wallimage/Bruxellimage, de la RTBF, de VOO, du Tax shelter du Gouvernement Fédéral belge, de Casa Kafka Pictures.

 

Retrouvez toute l'actualité du cinéma de Wallonie-Bruxelles sur le site de Wallonie-Bruxelles Images.

 

 

 

Dans le cadre de sa 55ème édition, la Semaine de la Critique a réuni 7 films en compétition. Parmi ceux-ci, Grave a été honoré par le prix FIPRESCI. Ce prix est décerné aux premières oeuvres prometteuses par la Fédération Internationale de la Presse cinématographique.

 

Grave a en effet fait forte impression lors du Festival de Cannes : Julia Ducournau propose un premier film percutant, qui mélange les genres cinématographiques (comédie, drame, horreur) et plonge le spectateur dans une réalité dérangeante et troublante en créant une atmosphère sanglante côtoyant un quotidien banal. 

 

Ce film raconte l’histoire de Justine, 16 ans, qui intègre une école vétérinaire. Lors d’un bizutage, l’adolescente est contrainte de manger de la viande crue, déviant radicalement des principes familiaux végétariens. Justine révèle alors sa vraie nature.

 

Entièrement tourné à Liège, ce film est produit par Petit Film et coproduit en Belgique par la société liégeoise Frakas Productions (Jean-Yves Roubin et Cassandre Warnauts), ainsi que par Rouge International. Il sera distribué prochainement en Belgique par O’Brother Distribution et en France par Wild Bunch Distribution.

 

Grave a bénéficié en Belgique du soutien du Centre du Cinéma de la Fédération Wallonie Bruxelles, de Wallimage/Bruxellimage, de la RTBF, de VOO, du Tax shelter du Gouvernement Fédéral belge, de Casa Kafka Pictures.

 

Retrouvez toute l'actualité du cinéma de Wallonie-Bruxelles sur le site de Wallonie-Bruxelles Images.

 

 

 

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Laurent Dombrowicz

Dans la sphère mode, Laurent Dombrowicz est un homme à part, à l’identité multiple. Par son activité, d’abord, puisqu’il troque quelquefois sa principale casquette, celle de styliste – ou d’« homme d’images » comme il se plait à se nommer- pour jouer des mots en tant que journaliste, ou prodiguer ses conseils à des marques telles L’Oréal ou des griffes comme Filles à Papa, Nina Ricci ou Manish Arora. Par son parcours et son approche de la mode, ensuite, puisque, formé en réalisation à l’INSAS, il s’inspire du 7ème art pour élaborer les sets sur lesquels il travaille. « Dans la mode, ce qui m’intéresse avant tout, c’est le potentiel image, le type de narration qu’une collection suggère, nous confie à ce propos ce liégeois d’origine.  Le côté « vêtement » est pour moi secondaire dans de nombreux cas. »

 

La mode, ce tout

Celui qui estime « tout est mode et que la mode est dans tout » débute son métier à 23 ans, en collaborant en tant que styliste aux pages du Weekend L’Express. Une collaboration qui annonce celles, prestigieuses, et largement hors frontières qui ont suivi, de Citizen K à Vogue Koréa, en passant par Glamour Italia ou Elle India. Entre autres. La mode qu’il aime, il la découvre, dans les années 80, au fil des pages de The Face–magazine, culturel britannique largement innovant, aujourd’hui disparu. « Tout me semblait coïncider avec mes envies, notamment le goût pour l’excès et pour la typographie. Il s’agissait d’un « beau » venu d’un autre monde, mais d'un monde à portée de main ", explique-t-il. Une mode comme un monde. Ou comme un pouls du monde, d'une époque. Rapide, le pouls. Rapides, comme les shootings photo, qui, s'ils rappellent à l'ancien étudiant de l'INSAS le travail d'équipe des plateaux de cinéma, s'en distinguent par leur rythme, loin de la lenteur solitaire et angoissée des tournages de films.

 

Ensemble

Un reste de sa formation ? Le travail d'équipe est cher à Laurent. « Habiller des mannequins (ou les déshabiller) ne m’a jamais procuré de sensation particulière. Par contre, à partir de la définition d’un thème -qu’il soit imposé par une rédaction ou que ce soit une envie personnelle-, tous les choix qui déterminent l’esthétique me semblent primordiaux, et en premier le choix d’un photographe ou d’un maquilleur.» Sans doute parce que l'ancien étudiant en ciné qu'il est connait la lumière, et qu'il peut discuter avec le reste de l'équipe température de couleurs, choix d'optiques, ou contre-jour. Et ce, en dépit de l'évolution des techniques et de la suprématie du digital. Une polyvalence d'approche et de vocabulaire qui fait sa force et qui se retrouve dans sa double casquette mots et images. « Je sais que très peu de personnes manient à la fois le verbe et l’image, comme si il s’agissait de langues étrangères ou de personnes qui ne doivent pas se fréquenter, concède-t-il. Moi, c’est dans ce voyage permanent entre ces diverses disciplines que je trouve mon équilibre. Certains projets se traduisent en stylisme, d’autres en direction artistique, d’autres en accompagnement global, d’autres en décryptage. Il est vrai que nous vivons dans un monde de spécialistes, et c’est vrai pour la mode. Mais voir le monde avec des oeillères n’a jamais fait avancer les choses. »

 

Belge, et plus

Une absence d'oeillères qui selon lui caractériserait le mouvement belge de la mode. Car, à ce sujet, Laurent Dombrowicz est intransigeant. Il n'existe pas de mode belge. Mais il existe bien une façon belge d'être à la mode, teintée de cynisme, de « cette faculté de dire que tout peut exister. D'affirmer qu'on peut voyager entre le rien et le tout ». Une ouverture qui caractériserait les créateurs d'ici, « juxtaposition d’individus dans une suite apparemment hétéroclite mais réunis par leur talent à bousculer les certitudes ». Une ouverture qu'il a à coeur de transmettre à ses étudiants, à l'Atelier Chardon Savard, école parisienne de mode & communication visuelle. Des étudiants auxquels il apprend « Qu’il faut ouvrir les yeux, que la mode se vit à temps plein, 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7. Qu'elle n’est pas centre d’intérêt comme un autre. Que quand on aime la mode, on vit la mode, on la respire ». Et, de citer Diana Vreeland « Car l'oeil doit voyager »....

 

Isabelle Plumhans

 

Retrouvez l'actualité des créateurs de Wallonie-Bruxelles sur le site de Wallonie-Bruxelles Design/Mode.

Dans la sphère mode, Laurent Dombrowicz est un homme à part, à l’identité multiple. Par son activité, d’abord, puisqu’il troque quelquefois sa principale casquette, celle de styliste – ou d’« homme d’images » comme il se plait à se nommer- pour jouer des mots en tant que journaliste, ou prodiguer ses conseils à des marques telles L’Oréal ou des griffes comme Filles à Papa, Nina Ricci ou Manish Arora. Par son parcours et son approche de la mode, ensuite, puisque, formé en réalisation à l’INSAS, il s’inspire du 7ème art pour élaborer les sets sur lesquels il travaille. « Dans la mode, ce qui m’intéresse avant tout, c’est le potentiel image, le type de narration qu’une collection suggère, nous confie à ce propos ce liégeois d’origine.  Le côté « vêtement » est pour moi secondaire dans de nombreux cas. »

 

La mode, ce tout

Celui qui estime « tout est mode et que la mode est dans tout » débute son métier à 23 ans, en collaborant en tant que styliste aux pages du Weekend L’Express. Une collaboration qui annonce celles, prestigieuses, et largement hors frontières qui ont suivi, de Citizen K à Vogue Koréa, en passant par Glamour Italia ou Elle India. Entre autres. La mode qu’il aime, il la découvre, dans les années 80, au fil des pages de The Face–magazine, culturel britannique largement innovant, aujourd’hui disparu. « Tout me semblait coïncider avec mes envies, notamment le goût pour l’excès et pour la typographie. Il s’agissait d’un « beau » venu d’un autre monde, mais d'un monde à portée de main ", explique-t-il. Une mode comme un monde. Ou comme un pouls du monde, d'une époque. Rapide, le pouls. Rapides, comme les shootings photo, qui, s'ils rappellent à l'ancien étudiant de l'INSAS le travail d'équipe des plateaux de cinéma, s'en distinguent par leur rythme, loin de la lenteur solitaire et angoissée des tournages de films.

 

Ensemble

Un reste de sa formation ? Le travail d'équipe est cher à Laurent. « Habiller des mannequins (ou les déshabiller) ne m’a jamais procuré de sensation particulière. Par contre, à partir de la définition d’un thème -qu’il soit imposé par une rédaction ou que ce soit une envie personnelle-, tous les choix qui déterminent l’esthétique me semblent primordiaux, et en premier le choix d’un photographe ou d’un maquilleur.» Sans doute parce que l'ancien étudiant en ciné qu'il est connait la lumière, et qu'il peut discuter avec le reste de l'équipe température de couleurs, choix d'optiques, ou contre-jour. Et ce, en dépit de l'évolution des techniques et de la suprématie du digital. Une polyvalence d'approche et de vocabulaire qui fait sa force et qui se retrouve dans sa double casquette mots et images. « Je sais que très peu de personnes manient à la fois le verbe et l’image, comme si il s’agissait de langues étrangères ou de personnes qui ne doivent pas se fréquenter, concède-t-il. Moi, c’est dans ce voyage permanent entre ces diverses disciplines que je trouve mon équilibre. Certains projets se traduisent en stylisme, d’autres en direction artistique, d’autres en accompagnement global, d’autres en décryptage. Il est vrai que nous vivons dans un monde de spécialistes, et c’est vrai pour la mode. Mais voir le monde avec des oeillères n’a jamais fait avancer les choses. »

 

Belge, et plus

Une absence d'oeillères qui selon lui caractériserait le mouvement belge de la mode. Car, à ce sujet, Laurent Dombrowicz est intransigeant. Il n'existe pas de mode belge. Mais il existe bien une façon belge d'être à la mode, teintée de cynisme, de « cette faculté de dire que tout peut exister. D'affirmer qu'on peut voyager entre le rien et le tout ». Une ouverture qui caractériserait les créateurs d'ici, « juxtaposition d’individus dans une suite apparemment hétéroclite mais réunis par leur talent à bousculer les certitudes ». Une ouverture qu'il a à coeur de transmettre à ses étudiants, à l'Atelier Chardon Savard, école parisienne de mode & communication visuelle. Des étudiants auxquels il apprend « Qu’il faut ouvrir les yeux, que la mode se vit à temps plein, 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7. Qu'elle n’est pas centre d’intérêt comme un autre. Que quand on aime la mode, on vit la mode, on la respire ». Et, de citer Diana Vreeland « Car l'oeil doit voyager »....

 

Isabelle Plumhans

 

Retrouvez l'actualité des créateurs de Wallonie-Bruxelles sur le site de Wallonie-Bruxelles Design/Mode.

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© Cedrik Toselli

Pour participer au défilé-concours du samedi 12 novembre, à l'hotel Bloom à Bruxelles, il suffit de s’inscire en ligne avant le 30 septembre sur le site du concours "Customisez-moi", de suivre les étapes, d’envoyer une lettre de motivation et d’uploader les photos de 10 pièces customisées.

 

Après la présélection on-line sur base des 10 pièces de customisation, les créations des autodidactes et des élèves des écoles de stylisme sélectionnés se croiseront sur un même catwalk face à un jury de professionnels, avec de nombreux prix à la clé.

 

Le concours s’adresse à tous les créatifs, qu'ils soient autodidactes ou étudiants en écoles de mode, puisque le principe repose simplement sur la proposition d'une silhouette customisée.

 

Le défilé du 12 novembre réunit des talents émergeants, passionnés de couture, de mode et de création, autour du concours-concept développé par Bernard Gavilan. 

 

Vous pouvez retrouver toutes les infos nécessaires sur le site de "Customisez-moi".

 

Retrouvez toutes les actualités mode de Wallonie-Bruxelles sur le site de Wallonie-Bruxelles Design/Mode.

Pour participer au défilé-concours du samedi 12 novembre, à l'hotel Bloom à Bruxelles, il suffit de s’inscire en ligne avant le 30 septembre sur le site du concours "Customisez-moi", de suivre les étapes, d’envoyer une lettre de motivation et d’uploader les photos de 10 pièces customisées.

 

Après la présélection on-line sur base des 10 pièces de customisation, les créations des autodidactes et des élèves des écoles de stylisme sélectionnés se croiseront sur un même catwalk face à un jury de professionnels, avec de nombreux prix à la clé.

 

Le concours s’adresse à tous les créatifs, qu'ils soient autodidactes ou étudiants en écoles de mode, puisque le principe repose simplement sur la proposition d'une silhouette customisée.

 

Le défilé du 12 novembre réunit des talents émergeants, passionnés de couture, de mode et de création, autour du concours-concept développé par Bernard Gavilan. 

 

Vous pouvez retrouver toutes les infos nécessaires sur le site de "Customisez-moi".

 

Retrouvez toutes les actualités mode de Wallonie-Bruxelles sur le site de Wallonie-Bruxelles Design/Mode.

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(c) Fotolia

Les formations SOHO (Sending Organisation hosting Organisation) visent à améliorer la qualité des projets de SVE à travers le développement des compétences essentielles des personnes de soutien. Elles fournissent également des informations mises à jour sur les opportunités offertes par le Erasmus +: programme Jeunesse en action.

 

Les objectifs des cours SOHO sont
• obtenir une meilleure compréhension du concept de SVE comme «service d'apprentissage» et les aspects qualitatifs liés au SVE
• améliorer la capacité de coopération et de travail en partenariat international
• réfléchir sur les rôles, les responsabilités et les défis au sein du système de soutien bénévole EVS
• sensibiliser à la dimension d'apprentissage dans EVS et de fournir des outils d'aide à l'apprentissage
• soutenir la reconnaissance de l'apprentissage non formel dans EVS grâce à la mise en œuvre compétente de Youthpass

 

Retrouvez toutes les informations complètes sur le site de Salto.

 

Profil des participants

  • Vous avez au moins 18 ans et vous résidez en Fédération Wallonie-Bruxelles
  • Vous êtes tuteur, superviseur ou en charge du Service Volontaire Européen dans une organisation d’accueil ou d’envoi agréée
  • Vous êtes capable de travailler en anglais

 

Lieu et dates

Portugal, du 3 au 7 novembre 2016

 

Langue de travail

Anglais

 

Conditions de participation

Le Bureau International Jeunesse et les organisateurs prendront en charge les frais de transports internationaux, de séjour et de programme des participants FWB sélectionnés.

 

Comment procéder

Inscrivez-vous via le site de Salto (+ copie à  Thierry Dufour ou fax: 02 218 81 08) avant le 18 septembre.

 

Des questions?

N’hésitez pas à contacter Thierry Dufour ou 02 538 48 81.

Les formations SOHO (Sending Organisation hosting Organisation) visent à améliorer la qualité des projets de SVE à travers le développement des compétences essentielles des personnes de soutien. Elles fournissent également des informations mises à jour sur les opportunités offertes par le Erasmus +: programme Jeunesse en action.

 

Les objectifs des cours SOHO sont
• obtenir une meilleure compréhension du concept de SVE comme «service d'apprentissage» et les aspects qualitatifs liés au SVE
• améliorer la capacité de coopération et de travail en partenariat international
• réfléchir sur les rôles, les responsabilités et les défis au sein du système de soutien bénévole EVS
• sensibiliser à la dimension d'apprentissage dans EVS et de fournir des outils d'aide à l'apprentissage
• soutenir la reconnaissance de l'apprentissage non formel dans EVS grâce à la mise en œuvre compétente de Youthpass

 

Retrouvez toutes les informations complètes sur le site de Salto.

 

Profil des participants

  • Vous avez au moins 18 ans et vous résidez en Fédération Wallonie-Bruxelles
  • Vous êtes tuteur, superviseur ou en charge du Service Volontaire Européen dans une organisation d’accueil ou d’envoi agréée
  • Vous êtes capable de travailler en anglais

 

Lieu et dates

Portugal, du 3 au 7 novembre 2016

 

Langue de travail

Anglais

 

Conditions de participation

Le Bureau International Jeunesse et les organisateurs prendront en charge les frais de transports internationaux, de séjour et de programme des participants FWB sélectionnés.

 

Comment procéder

Inscrivez-vous via le site de Salto (+ copie à  Thierry Dufour ou fax: 02 218 81 08) avant le 18 septembre.

 

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N’hésitez pas à contacter Thierry Dufour ou 02 538 48 81.

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Affiche "Folles Funérailles !" de Thierry Janssen

Les deux représentations, qui ont eu lieu dans la salle de théâtre "Kosovelova dvorana du Cankarjev dom" (le plus grand complexe de salles de spectacle et de conférence du pays), ont attiré beaucoup de monde : 151 personnes le premier jour et 119 le second, pour une salle de 170 personnes. La représentation durait 1h30.

 

La pièce s'inspire de témoignages de personnes qui côtoient la mort par profession : fossoyeurs, personnel de pompes funèbres, notaires, etc.

 

Découvrez-la en intégralité ci-dessous.

Les deux représentations, qui ont eu lieu dans la salle de théâtre "Kosovelova dvorana du Cankarjev dom" (le plus grand complexe de salles de spectacle et de conférence du pays), ont attiré beaucoup de monde : 151 personnes le premier jour et 119 le second, pour une salle de 170 personnes. La représentation durait 1h30.

 

La pièce s'inspire de témoignages de personnes qui côtoient la mort par profession : fossoyeurs, personnel de pompes funèbres, notaires, etc.

 

Découvrez-la en intégralité ci-dessous.

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Ce concours d’écriture a eu lieu du 1er mars au 17 avril et a connu un beau succès de participation. 88 textes ont été envoyés pour le concours en langue roumaine et 21 textes pour celui en langue française.

 

Voici la liste des lauréats !     

 

Pour le concours en roumain 

  • 1er prix : Ioana-Alexandra BUTNARIU (16 ans), élève au lycée « Nicolae Tonitza » de Bucarest, avec la nouvelle « Frumusețe criminală »
  • 2ème prix : Bianca Cătălina MUNTEANU (16 ans), élève au lycée « Carol I » de Fetești, avec la nouvelle « Lacăt, cheie, destin »
  • 3ème prix : Elena-Raluca URDĂ (17 ans), élève au lycée « Baia de Fier » de Baia de Fier, avec la nouvelle « O victimă pe cinste »

 

Pour le concours le français 

  • 1er prix : Carmen Gabriela POPA (17 ans), élève au lycée « George Coșbuc » de Bucarest, avec la nouvelle « Roche doit être tué »
  • 2ème prix : Delia Cosmina CUȚITOI (17 ans), élève au lycée « Cujmir » de Mehedinți, avec la nouvelle « Elle est là… derrière la porte ! »
  • 3ème prix : George RUSU (17 ans), élève au Collège National « Bogdan Petriceicu Hașdeu » de Buzău, avec la nouvelle « M. X »

 

La cérémonie de remise des prix a lieu le jeudi 2 juin à 18h, sur le stand des éditions Crime Scene Press dans le cadre du Salon international du livre Bookfest (Centre d’expositions Romexpo Bucarest, Piața Presei Libere no. 1, pavillon C2, stand Crime Scene Press). 

 

Plus d'infos: Gabriela Dobre, gabrielawbb@rdsmail.ro, et tél.: +40 21 314 06 85.

Ce concours d’écriture a eu lieu du 1er mars au 17 avril et a connu un beau succès de participation. 88 textes ont été envoyés pour le concours en langue roumaine et 21 textes pour celui en langue française.

 

Voici la liste des lauréats !     

 

Pour le concours en roumain 

  • 1er prix : Ioana-Alexandra BUTNARIU (16 ans), élève au lycée « Nicolae Tonitza » de Bucarest, avec la nouvelle « Frumusețe criminală »
  • 2ème prix : Bianca Cătălina MUNTEANU (16 ans), élève au lycée « Carol I » de Fetești, avec la nouvelle « Lacăt, cheie, destin »
  • 3ème prix : Elena-Raluca URDĂ (17 ans), élève au lycée « Baia de Fier » de Baia de Fier, avec la nouvelle « O victimă pe cinste »

 

Pour le concours le français 

  • 1er prix : Carmen Gabriela POPA (17 ans), élève au lycée « George Coșbuc » de Bucarest, avec la nouvelle « Roche doit être tué »
  • 2ème prix : Delia Cosmina CUȚITOI (17 ans), élève au lycée « Cujmir » de Mehedinți, avec la nouvelle « Elle est là… derrière la porte ! »
  • 3ème prix : George RUSU (17 ans), élève au Collège National « Bogdan Petriceicu Hașdeu » de Buzău, avec la nouvelle « M. X »

 

La cérémonie de remise des prix a lieu le jeudi 2 juin à 18h, sur le stand des éditions Crime Scene Press dans le cadre du Salon international du livre Bookfest (Centre d’expositions Romexpo Bucarest, Piața Presei Libere no. 1, pavillon C2, stand Crime Scene Press). 

 

Plus d'infos: Gabriela Dobre, gabrielawbb@rdsmail.ro, et tél.: +40 21 314 06 85.

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Julien Carretero

La satisfaction était manifestement au rendez-vous au Salon de Milan. Avec le recul, comment expliquez-vous le succès de votre collaboration ?

Emilie Abraham (pour les Carrières de la Pierre Bleue Belge) : Par notre vif intérêt pour la démarche. Nous sommes convaincus que le design peut apporter un regard alternatif et indispensable sur notre entreprise séculaire. La thématique de l’événement, « A Matter of perception : Tradition & Technology », correspondait à nos propres questionnements sur notre travail. L’invitation de WBDM à travailler dans ce cadre a été accueillie à bras ouverts. Elle a été perçue comme un catalyseur pour le développement de nos produits, de nos méthodes et de nos techniques.

 

Julien Carretero : Je pratique un design axé sur l’expérimentation, notamment sur l’emploi et le détournement des techniques de l’industrie lourde à l’échelle du design. J’étais très enthousiaste par l’idée d’inclure la pierre bleue dans mes recherches. C’est un très beau matériau, dont la noblesse échappe parfois en raison de son emploi fréquent dans le secteur de la construction. Je suis d’origine française. Si la pierre bleue est banale en Belgique, elle ne l’est pas pour moi. Ceci m’a permis, plus qu’un autre peut-être, de traiter le matériau sans a priori.

 

Qu’avez-vous présenté à Milan ?

J.C. : Le projet dans son ensemble est un portrait du monde des carrières et de la pierre bleue. Nous avons réalisé des prototypes de mobilier dont une table, une étagère et une lampe, ainsi qu’une série de photos que j’ai prises dans les carrières. A mon sens, le travail réalisé est plus de l’ordre de l’expression d’une réflexion sur le matériau et sur les techniques d’extraction.

 

E.A. : Oui, au-delà de leurs qualités esthétiques et fonctionnelles, les objets créés par Julien ont la volonté d’exprimer l’échelle et les codes visuels des carrières ainsi que la nature première de la pierre, avant tout travail de finition. L’étagère, par exemple, est composée d’une série de feuilles de pierre dont les bords bruts n’ont pas été rectifiés et qui portent le marquage coloré de leur découpe. Le projet est une mise en scène de la pierre bleue qui incite à porter un nouveau regard sur le matériau.

 

Et comment se caractérise-t-il, ce regard?

J. C. : Par son aspect interrogatif, inhabituel et prospectif. Les prototypes nous questionnent car ils court-circuitent le chemin classique entre l’extraction de la pierre et l’objet fini. L’exposition a été une opportunité pour sortir des habitudes, d’appréhender et de façonner la pierre différemment. Je pense qu’ils ouvrent la voie pour d’autres pratiques à décliner pour les produits des Carrières.

 

Que retirez-vous de cette expérience ?

E. A. : Tout d’abord, une occasion concrète d’ouvrir l’entreprise aux pratiques du design en compagnie d’un professionnel. Nous avons aussi pris conscience des bénéfices qu’un travail de réflexion et d’expérimentation peut apporter. Prendre le temps, en marge de nos activités industrielles, de remettre en question nos pratiques ouvre clairement de nouvelles perspectives.

 

J.C. : Pour ma part une formidable expérience. J’ai eu la possibilité de m’immerger dans le monde des carrières et d’en appréhender l’échelle gigantesque. L’entreprise a joué le jeu et à mis à ma disposition son expérience dans le domaine.

 

Quelles sont vos attentes en termes de retombées ?

E.A. : Il est encore trop tôt pour le dire. Milan a été une formidable occasion pour communiquer sur notre activité en Belgique et, dans ce cadre-ci, à l’étranger. Nous exportons actuellement environ 20 % de notre production. S’affirmer en tant qu’entreprise spécialisée dans le contexte international du Salon de Milan va probablement renforcer notre position de leader européen dans le domaine.

 

J. C. : Je travaille le plus souvent avec des galeries et ma démarche expérimentale concerne un marché de niche. L’ouverture à l’international est donc indispensable. Le brassage professionnel et culturel qui se déroule à Milan va dans ce sens et est apprécié à sa juste valeur.

 

Sylvie Reversez

 

Retrouvez l'actualité des créateurs de Wallonie-Bruxelles sur le site de Wallonie-Bruxelles Design/Mode.

La satisfaction était manifestement au rendez-vous au Salon de Milan. Avec le recul, comment expliquez-vous le succès de votre collaboration ?

Emilie Abraham (pour les Carrières de la Pierre Bleue Belge) : Par notre vif intérêt pour la démarche. Nous sommes convaincus que le design peut apporter un regard alternatif et indispensable sur notre entreprise séculaire. La thématique de l’événement, « A Matter of perception : Tradition & Technology », correspondait à nos propres questionnements sur notre travail. L’invitation de WBDM à travailler dans ce cadre a été accueillie à bras ouverts. Elle a été perçue comme un catalyseur pour le développement de nos produits, de nos méthodes et de nos techniques.

 

Julien Carretero : Je pratique un design axé sur l’expérimentation, notamment sur l’emploi et le détournement des techniques de l’industrie lourde à l’échelle du design. J’étais très enthousiaste par l’idée d’inclure la pierre bleue dans mes recherches. C’est un très beau matériau, dont la noblesse échappe parfois en raison de son emploi fréquent dans le secteur de la construction. Je suis d’origine française. Si la pierre bleue est banale en Belgique, elle ne l’est pas pour moi. Ceci m’a permis, plus qu’un autre peut-être, de traiter le matériau sans a priori.

 

Qu’avez-vous présenté à Milan ?

J.C. : Le projet dans son ensemble est un portrait du monde des carrières et de la pierre bleue. Nous avons réalisé des prototypes de mobilier dont une table, une étagère et une lampe, ainsi qu’une série de photos que j’ai prises dans les carrières. A mon sens, le travail réalisé est plus de l’ordre de l’expression d’une réflexion sur le matériau et sur les techniques d’extraction.

 

E.A. : Oui, au-delà de leurs qualités esthétiques et fonctionnelles, les objets créés par Julien ont la volonté d’exprimer l’échelle et les codes visuels des carrières ainsi que la nature première de la pierre, avant tout travail de finition. L’étagère, par exemple, est composée d’une série de feuilles de pierre dont les bords bruts n’ont pas été rectifiés et qui portent le marquage coloré de leur découpe. Le projet est une mise en scène de la pierre bleue qui incite à porter un nouveau regard sur le matériau.

 

Et comment se caractérise-t-il, ce regard?

J. C. : Par son aspect interrogatif, inhabituel et prospectif. Les prototypes nous questionnent car ils court-circuitent le chemin classique entre l’extraction de la pierre et l’objet fini. L’exposition a été une opportunité pour sortir des habitudes, d’appréhender et de façonner la pierre différemment. Je pense qu’ils ouvrent la voie pour d’autres pratiques à décliner pour les produits des Carrières.

 

Que retirez-vous de cette expérience ?

E. A. : Tout d’abord, une occasion concrète d’ouvrir l’entreprise aux pratiques du design en compagnie d’un professionnel. Nous avons aussi pris conscience des bénéfices qu’un travail de réflexion et d’expérimentation peut apporter. Prendre le temps, en marge de nos activités industrielles, de remettre en question nos pratiques ouvre clairement de nouvelles perspectives.

 

J.C. : Pour ma part une formidable expérience. J’ai eu la possibilité de m’immerger dans le monde des carrières et d’en appréhender l’échelle gigantesque. L’entreprise a joué le jeu et à mis à ma disposition son expérience dans le domaine.

 

Quelles sont vos attentes en termes de retombées ?

E.A. : Il est encore trop tôt pour le dire. Milan a été une formidable occasion pour communiquer sur notre activité en Belgique et, dans ce cadre-ci, à l’étranger. Nous exportons actuellement environ 20 % de notre production. S’affirmer en tant qu’entreprise spécialisée dans le contexte international du Salon de Milan va probablement renforcer notre position de leader européen dans le domaine.

 

J. C. : Je travaille le plus souvent avec des galeries et ma démarche expérimentale concerne un marché de niche. L’ouverture à l’international est donc indispensable. Le brassage professionnel et culturel qui se déroule à Milan va dans ce sens et est apprécié à sa juste valeur.

 

Sylvie Reversez

 

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