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27/08/2024
(c)UCL

Cet été, l’Université Catholique de Louvain et l’Université de Liège ont proposé à la suite l’Université de MONS et de l’Université Libre de Bruxelles, une qualification professionnelle dans l’enseignement du français langue étrangère à destination des professeur.e.s et futur.e.s professeur.e.s de FLE, permettant un perfectionnement méthodologique et didactique.

 

Toutefois, chaque université a proposé un programme personnalisé.

 

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Du côté de l’UCL

Il s’agit d’un stage fondé par le Professeur Luc Collès en 1994, organisé par La Faculté de philosophie, arts et lettres. Les stagiaires ont le choix entre une vingtaine de modules animés par une équipe de formateurs et de formatrices, ce qui leur permet de personnaliser leur programme en fonction de leur besoin et de leur niveau.

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Du côté de l’ULG

Le stage se focalise sur les méthodes des TICE. La formation permet également aux professeur.e.s de découvrir au travers d’un module « Culture francophone » les aspects culturels riches et variés de la Belgique francophone.

Les stagiaires ont également profité de nombreuses visites, à Bruxelles, à Bruges, à Dinant, à Durbuy et dans les villes où se déroulaient les stages.

À Liège, ce sont le Musée Curtius, l’Outremeuse et les coteaux qui ont été mis à l’honneur. Du côté de Louvain-la-Neuve, les stagiaires ont eu le plaisir de découvrir la ville avec un guide leur partageant de nombreux renseignements historiques et culturels.

 

C’est sur cette note culturelle, que les stages d’été se sont achevés. Ils seront de retour en 2025.

Vous avez pu découvrir cet été, les spécificités des quatre stages d’été soutenus par WBI, consacrés à l’étude du français et du français-langues étrangères, organisés dans quatre universités de Belgique francophone.

Si vous souhaitez participer à l’un d’entre eux l’année prochaine et obtenir une bourse octroyée par Wallonie-Bruxelles International, abonnez-vous aux pages LinkedIn de WBI et des différentes universités organisatrices.

 

À l’année prochaine ! 

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Cet été, l’Université Catholique de Louvain et l’Université de Liège ont proposé à la suite l’Université de MONS et de l’Université Libre de Bruxelles, une qualification professionnelle dans l’enseignement du français langue étrangère à destination des professeur.e.s et futur.e.s professeur.e.s de FLE, permettant un perfectionnement méthodologique et didactique.

Toutefois, chaque université a proposé un programme personnalisé.

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Du côté de l’UCL

Il s’agit d’un stage fondé par le Professeur Luc Collès en 1994, organisé par La Faculté de philosophie, arts et lettres. Les stagiaires ont le choix entre une vingtaine de modules animés par une équipe de formateurs et de formatrices, ce qui leur permet de personnaliser leur programme en fonction de leur besoin et de leur niveau.

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Du côté de l’ULG

Le stage se focalise sur les méthodes des TICE. La formation permet également aux professeur.e.s de découvrir au travers d’un module « Culture francophone » les aspects culturels riches et variés de la Belgique francophone.

Les stagiaires ont également profité de nombreuses visites, à Bruxelles, à Bruges, à Dinant, à Durbuy et dans les villes où se déroulaient les stages.

À Liège, ce sont le Musée Curtius, l’Outremeuse et les coteaux qui ont été mis à l’honneur. Du côté de Louvain-la-Neuve, les stagiaires ont eu le plaisir de découvrir la ville avec un guide leur partageant de nombreux renseignements historiques et culturels.

C’est sur cette note culturelle que les stages d’été se sont achevés. Ils seront de retour en 2025.

Vous avez pu découvrir cet été, les spécificités des quatre stages d’été soutenus par WBI, consacrés à l’étude du français et du français-langues étrangères, organisés dans quatre universités de Belgique francophone.

Si vous souhaitez participer à l’un d’entre eux l’année prochaine et obtenir une bourse octroyée par Wallonie-Bruxelles International, abonnez-vous aux pages LinkedIn de WBI et des différentes universités organisatrices.

À l’année prochaine !

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27/08/2024
© APEFE

Objectif ? Soutenir le Rwanda dans son ambition de devenir un pays à revenu moyen par une croissance moyenne soutenue du PIB et une réduction accélérée de la pauvreté, notamment en tirant parti des compétences de la population rwandaise. Le tout donc en allant voir ce qui se fait au Sénégal, pays qui a déjà une longueur d’avance en la matière…

 

La vision 2020 du gouvernement rwandais et ses différentes stratégies liées au développement économique et à la réduction de la pauvreté cherchent à accélérer le progrès du Rwanda. Son ambition est de devenir un pays à revenu moyen par une croissance moyenne soutenue du PIB de 11,5% et une réduction accélérée de la pauvreté à moins de 30% de la population. Cet objectif sera atteint en tirant parti des compétences de la population rwandaise, notamment des jeunes.

 

On le sait, l’industrie rwandaise de la mode et de l’habillement a été considérée comme un moteur économique potentiel pour atteindre l’objectif national de devenir une nation à revenu intermédiaire supérieur d’ici 2035 et une nation à revenu supérieur d’ici 2050.

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Encourager les marchés locaux

Suite à l’interdiction des textiles importés, le gouvernement rwandais avait introduit la politique « Made in Rwanda » en 2015 pour encourager les marchés intérieurs locaux et les citoyens à acheter des produits fabriqués au Rwanda. « La politique ‘Made in Rwanda’ est une feuille de route visant à accroître la compétitivité en améliorant le marché intérieur du Rwanda par le développement de la chaîne de valeur de l’industrie de la mode et du vêtement », explique Sigrid De Meester, chargée de mission Rwanda au siège de l’APEFE (Association pour la Promotion de l’Education et de la Formation à l’Etranger). « La politique a défini cinq piliers qui pourraient aider à atteindre les objectifs de cette campagne. Ils consistent à comprendre les stratégies spécifiques au secteur, à diminuer le prix de la production, à améliorer la qualité, à promouvoir les liens en amont et à changer les mentalités », ajoute-t-elle.

 

Pour rappel, l’APEFE est active en formation technique et professionnelle depuis plus de 25 ans au Rwanda, ce qui lui donne une connaissance du contexte rwandais assez développée. « Elle appuie d’ailleurs la mise en œuvre d’un programme en formation duale depuis 2017 dans les métiers de la mode (couture, cuir) et a mis un focus sur l’insertion et l’entrepreneuriat des jeunes issus des filières techniques ». Ainsi, par exemple, entre 2017 et 2021, le programme APEFE a appuyé la couture et le cuir dans les centres TVET et à l’IPRC de Kigali par la fourniture d’équipements, des formations techniques ainsi que le développement des curricula couture.

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Différents partenaires

« L’APEFE travaille en partenariat avec MIFOTRA (Ministry of Public Service & Labour), RTB (Rwanda TVET Board) et RDB (Official Development Board). L’appui à RDB concerne les besoins de compétences sur le marché du travail. Le secteur privé, via les associations professionnelles, est également partie prenante du programme. Une relation de confiance a été établie entre l’APEFE et les différents intervenants et institutions ». 

 

Pour répondre aux challenges de la chaîne de valeur, il faut miser sur le renforcement de capacités techniques et non techniques par la formation et le mentorat pour permettre l’amélioration de la qualité, de la durabilité et du patrimoine de l’industrie de la mode et de l’habillement au Rwanda. Ceci doit passer par la mise en œuvre systématique de normes de qualité et de durabilité pour les produits fabriqués au Rwanda, la fourniture d’une formation de qualité en misant sur des  formateurs qualifiés, au sein d’institutions techniques et professionnelles et de l’enseignement supérieur (IPRC Kigali section fashion stylisme) et encore l’amélioration des compétences entrepreneuriales et en matière de gestion.

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Stratégie de transformation

Par ailleurs, la stratégie de transformation des secteurs du textile, de l’habillement et du cuir a souligné l’importance de disposer d’un Institut rwandais du design et de l’habillement, indispensable pour construire une masse critique de main-d’œuvre qualifiée dans les secteurs du textile, de l’habillement et du cuir qui soutiendra la production de produits de qualité et compétitifs pour l’industrie du vêtement au Rwanda.
 

 

C’est donc dans ce contexte qu’une délégation de 9 personnes est partie en mai au Sénégal, avec pour objectif l’échange d’expertises Sud-Sud entre le Rwanda et le Sénégal.
 

 

« Le but pour les membres du voyage d’étude est d’améliorer l’organisation de la chaîne de valeur de la mode au Rwanda en identifiant les opportunités grâce aux expériences et au savoir-faire sénégalais », ajoute Sigrid De Meester. « Le voyage d’étude vise à s’imprégner de l’expérience et du savoir-faire sénégalais dans le domaine de la mode, du textile, de l’appui à la chaine de valeur et de l’art et créativité en général. C’est aussi une manière d’identifier des opportunités de collaboration Sud-Sud et d’apprendre de la manière dont leurs homologues au Sénégal sont organisés et soutiennent leurs membres. La mission permet aussi d’apporter des éléments d’informations pertinents afin de faciliter le développement d’une stratégie contextualisée pour améliorer la mode au Rwanda en coopération/cohérence avec les acteurs sénégalais et belges. C’est aussi l’occasion d’apprendre de l’expérience sénégalaise dans le domaine de l’entrepreneuriat lié au secteur de la mode. L’APEFE estime que le Rwanda peut apprendre d’autres pays d’Afrique qui ont misé sur l’industrie textile et la mode comme moteurs économiques. Ce voyage d’étude renforce non seulement les relations entre le Rwanda et le Sénégal, mais démontre également l’engagement de l’APEFE à promouvoir le partage des connaissances Sud-Sud. L’équipe visite la Direction de la Coopération Technique/Secrétariat Général du Gouvernement, la Délégation pour l’Entrepreneuriat Rapide des Femmes et des Jeunes, l’Institut de Coupe, de Couture et de Mode ainsi que l’École d’Enseignement Technique et Professionnel et l’écosystème très riche des créateurs sénégalais », ajoute-t-elle. « Cette mission vise à faciliter l’échange d’expériences entre les acteurs rwandais et sénégalais au profit non seulement des bénéficiaires du programme mais aussi de l’industrie de la mode rwandaise dans son ensemble. Elle cherche à identifier les opportunités de collaboration Sud-Sud  et à renforcer l’initiative ‘Made in Rwanda’ ».

 

« L’idée étant que les participants de la mission puissent profiter de l’expérience sénégalaise dans le domaine de l’entrepreneuriat lié au secteur de la mode en vue de soumettre un rapport complet du voyage d’étude, y compris les leçons et les expériences apprises au Sénégal, tout en émettant des recommandations à prendre en compte lors du développement de la collaboration dans la chaîne de valeur de la mode au Rwanda », conclut Sigrid De Meester.

 

Par Laurence Briquet

 

Cet article est issu de la Revue W+B n°164.

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Objectif ? Soutenir le Rwanda dans son ambition de devenir un pays à revenu moyen par une croissance moyenne soutenue du PIB et une réduction accélérée de la pauvreté, notamment en tirant parti des compétences de la population rwandaise. Le tout donc en allant voir ce qui se fait au Sénégal, pays qui a déjà une longueur d’avance en la matière…

La vision 2020 du gouvernement rwandais et ses différentes stratégies liées au développement économique et à la réduction de la pauvreté cherchent à accélérer le progrès du Rwanda. Son ambition est de devenir un pays à revenu moyen par une croissance moyenne soutenue du PIB de 11,5% et une réduction accélérée de la pauvreté à moins de 30% de la population. Cet objectif sera atteint en tirant parti des compétences de la population rwandaise, notamment des jeunes.

On le sait, l’industrie rwandaise de la mode et de l’habillement a été considérée comme un moteur économique potentiel pour atteindre l’objectif national de devenir une nation à revenu intermédiaire supérieur d’ici 2035 et une nation à revenu supérieur d’ici 2050.

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Encourager les marchés locaux

Suite à l’interdiction des textiles importés, le gouvernement rwandais avait introduit la politique « Made in Rwanda » en 2015 pour encourager les marchés intérieurs locaux et les citoyens à acheter des produits fabriqués au Rwanda. « La politique ‘Made in Rwanda’ est une feuille de route visant à accroître la compétitivité en améliorant le marché intérieur du Rwanda par le développement de la chaîne de valeur de l’industrie de la mode et du vêtement », explique Sigrid De Meester, chargée de mission Rwanda au siège de l’APEFE (Association pour la Promotion de l’Education et de la Formation à l’Etranger). « La politique a défini cinq piliers qui pourraient aider à atteindre les objectifs de cette campagne. Ils consistent à comprendre les stratégies spécifiques au secteur, à diminuer le prix de la production, à améliorer la qualité, à promouvoir les liens en amont et à changer les mentalités », ajoute-t-elle.

Pour rappel, l’APEFE est active en formation technique et professionnelle depuis plus de 25 ans au Rwanda, ce qui lui donne une connaissance du contexte rwandais assez développée. « Elle appuie d’ailleurs la mise en œuvre d’un programme en formation duale depuis 2017 dans les métiers de la mode (couture, cuir) et a mis un focus sur l’insertion et l’entrepreneuriat des jeunes issus des filières techniques ». Ainsi, par exemple, entre 2017 et 2021, le programme APEFE a appuyé la couture et le cuir dans les centres TVET et à l’IPRC de Kigali par la fourniture d’équipements, des formations techniques ainsi que le développement des curricula couture.

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Différents partenaires

« L’APEFE travaille en partenariat avec MIFOTRA (Ministry of Public Service & Labour), RTB (Rwanda TVET Board) et RDB (Official Development Board). L’appui à RDB concerne les besoins de compétences sur le marché du travail. Le secteur privé, via les associations professionnelles, est également partie prenante du programme. Une relation de confiance a été établie entre l’APEFE et les différents intervenants et institutions ».

Pour répondre aux challenges de la chaîne de valeur, il faut miser sur le renforcement de capacités techniques et non techniques par la formation et le mentorat pour permettre l’amélioration de la qualité, de la durabilité et du patrimoine de l’industrie de la mode et de l’habillement au Rwanda. Ceci doit passer par la mise en œuvre systématique de normes de qualité et de durabilité pour les produits fabriqués au Rwanda, la fourniture d’une formation de qualité en misant sur des formateurs qualifiés, au sein d’institutions techniques et professionnelles et de l’enseignement supérieur (IPRC Kigali section fashion stylisme) et encore l’amélioration des compétences entrepreneuriales et en matière de gestion.

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Stratégie de transformation

Par ailleurs, la stratégie de transformation des secteurs du textile, de l’habillement et du cuir a souligné l’importance de disposer d’un Institut rwandais du design et de l’habillement, indispensable pour construire une masse critique de main-d’œuvre qualifiée dans les secteurs du textile, de l’habillement et du cuir qui soutiendra la production de produits de qualité et compétitifs pour l’industrie du vêtement au Rwanda.

C’est donc dans ce contexte qu’une délégation de 9 personnes est partie en mai au Sénégal, avec pour objectif l’échange d’expertises Sud-Sud entre le Rwanda et le Sénégal.

« Le but pour les membres du voyage d’étude est d’améliorer l’organisation de la chaîne de valeur de la mode au Rwanda en identifiant les opportunités grâce aux expériences et au savoir-faire sénégalais », ajoute Sigrid De Meester. « Le voyage d’étude vise à s’imprégner de l’expérience et du savoir-faire sénégalais dans le domaine de la mode, du textile, de l’appui à la chaîne de valeur et de l’art et créativité en général. C’est aussi une manière d’identifier des opportunités de collaboration Sud-Sud et d’apprendre de la manière dont leurs homologues au Sénégal sont organisés et soutiennent leurs membres. La mission permet aussi d’apporter des éléments d’informations pertinents afin de faciliter le développement d’une stratégie contextualisée pour améliorer la mode au Rwanda en coopération/cohérence avec les acteurs sénégalais et belges. C’est aussi l’occasion d’apprendre de l’expérience sénégalaise dans le domaine de l’entrepreneuriat lié au secteur de la mode. L’APEFE estime que le Rwanda peut apprendre d’autres pays d’Afrique qui ont misé sur l’industrie textile et la mode comme moteurs économiques. Ce voyage d’étude renforce non seulement les relations entre le Rwanda et le Sénégal, mais démontre également l’engagement de l’APEFE à promouvoir le partage des connaissances Sud-Sud. L’équipe visite la Direction de la Coopération Technique/Secrétariat Général du Gouvernement, la Délégation pour l’Entrepreneuriat Rapide des Femmes et des Jeunes, l’Institut de Coupe, de Couture et de Mode ainsi que l’École d’Enseignement Technique et Professionnel et l’écosystème très riche des créateurs sénégalais », ajoute-t-elle. « Cette mission vise à faciliter l’échange d’expériences entre les acteurs rwandais et sénégalais au profit non seulement des bénéficiaires du programme mais aussi de l’industrie de la mode rwandaise dans son ensemble. Elle cherche à identifier les opportunités de collaboration Sud-Sud et à renforcer l’initiative ‘Made in Rwanda’ ».

« L’idée étant que les participants de la mission puissent profiter de l’expérience sénégalaise dans le domaine de l’entrepreneuriat lié au secteur de la mode en vue de soumettre un rapport complet du voyage d’étude, y compris les leçons et les expériences apprises au Sénégal, tout en émettant des recommandations à prendre en compte lors du développement de la collaboration dans la chaîne de valeur de la mode au Rwanda », conclut Sigrid De Meester.

Par Laurence Briquet

Cet article est issu de la Revue W+B n°164.

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20/08/2024
Jour de la signature dans les bureaux de la Représentation Wallonie-Bruxelles au Chili, avec Emmanuelle Dienga et une partie de l'équipe de la Représentation WB, ainsi que Goya Hormazabal et Macarena Tuma de l'équipe du Persa et de la galerie La Curtiembre.

La Représentation Wallonie-Bruxelles au Chili a signé lundi 12 août 2024 une convention avec le Persa Victor Manuel pour sceller leurs collaborations dans le domaine culturel pour l’année 2024. Le premier projet commun, réalisé en mars dernier, a été la présentation réussie de l'exposition Femmes, de la photographe belge Céline Chariot, et la curatrice Verónica Besnier. L'inauguration s'est déroulée en présence de l'artiste, de l'Ambassadeur de Belgique au Chili et la Représentante Wallonie-Bruxelles dans le cadre des commémorations de la journée internationale des droits des femmes.

 

Le Persa Victor Manuel, ainsi que sa galerie, La Curtiembre, où se déroulent des activités artistiques, est une destination incontournable de Santiago pour qui souhaite s'immerger dans son vaste marché aux puces, profiter de sa gastronomie ou assister à des événements culturels.

 

Ainsi, la Représentation collabore avec une véritable institution culturelle chilienne, ce qui lui confère une grande visibilité tout en permettant de faire découvrir au public transversal les diverses initiatives culturelles de Wallonie-Bruxelles mises en œuvre au Chili. Une nouvelle collaboration est prévue pour les mois à venir, cette fois dans le domaine musical…

 

La Représentation Wallonie-Bruxelles au Chili a signé lundi 12 août 2024 une convention avec le Persa Victor Manuel pour sceller leurs collaborations dans le domaine culturel pour l’année 2024. Le premier projet commun, réalisé en mars dernier, a été la présentation réussie de l'exposition Femmes, de la photographe belge Céline Chariot, et la curatrice Verónica Besnier. L'inauguration s'est déroulée en présence de l'artiste, de l'Ambassadeur de Belgique au Chili et la Représentante Wallonie-Bruxelles dans le cadre des commémorations de la journée internationale des droits des femmes.

Le Persa Victor Manuel, ainsi que sa galerie, La Curtiembre, où se déroulent des activités artistiques, est une destination incontournable de Santiago pour qui souhaite s'immerger dans son vaste marché aux puces, profiter de sa gastronomie ou assister à des événements culturels.

Ainsi, la Représentation collabore avec une véritable institution culturelle chilienne, ce qui lui confère une grande visibilité tout en permettant de faire découvrir au public transversal les diverses initiatives culturelles de Wallonie-Bruxelles mises en œuvre au Chili. Une nouvelle collaboration est prévue pour les mois à venir, cette fois dans le domaine musical…

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14/08/2024

La Représentation Wallonie-Bruxelles au Chili et l’Université de Concepcion se réjouissent de la signature d’une convention de collaboration entre Wallonie-Bruxelles International et la Faculté des Sciences humaines et arts de l’Université de Concepcion. L’Université de Concepcion (UdeC) est située dans la ville du même nom à environ 500km au sud de Santiago, au Chili.

 

La collaboration entre la UdeC et Wallonie-Bruxelles ne date pas de cette nouvelle convention. Dans l’histoire des relations entre la Belgique francophone et le Chili, les pionniers ont été l’UdeC et l’Université de Liège dans les années 1960, en particulier dans le domaine des sciences de l’ingénieur (relations encore très fortes aujourd’hui).

 

Par la suite, de nombreuses relations se sont créées avec d’autres institutions de Belgique et de Wallonie-Bruxelles dans des domaines variés, dont l’enseignement du français. On notera également les différentes présences permanentes dans la faculté des sciences humaines ainsi que la nomination du consul honoraire de Belgique, Maximiliano Figueroa, professeur de la faculté des sciences biologiques.

 

Cette nouvelle convention est donc le résultat de nombreuses collaborations et la continuité d’activités désormais institutionnalisées. La convention prévoit notamment l’accueil d’autrices et d'auteurs belges francophones à la faculté des sciences humaines et des arts dans le cadre de la campagne « Lisez vous le Belge », de l’octroi d’une bourse d’été pour un stage de perfectionnement de français dans une institution de FWB à un étudiant du cursus de traduction ou encore la mise en place d’activités communes dans le cadre des célébrations de la francophonie ayant lieu tous les ans au mois de mars.

 

Un nouveau chapitre dans la grande histoire de collaboration entre l’UdeC et Wallonie-Bruxelles… 

 

 

La Représentation Wallonie-Bruxelles au Chili et l’Université de Concepcion se réjouissent de la signature d’une convention de collaboration entre Wallonie-Bruxelles International et la Faculté des Sciences humaines et arts de l’Université de Concepcion. L’Université de Concepcion (UdeC) est située dans la ville du même nom à environ 500km au sud de Santiago, au Chili.

La collaboration entre la UdeC et Wallonie-Bruxelles ne date pas de cette nouvelle convention. Dans l’histoire des relations entre la Belgique francophone et le Chili, les pionniers ont été l’UdeC et l’Université de Liège dans les années 1960, en particulier dans le domaine des sciences de l’ingénieur (relations encore très fortes aujourd’hui).

Par la suite, de nombreuses relations se sont créées avec d’autres institutions de Belgique et de Wallonie-Bruxelles dans des domaines variés, dont l’enseignement du français. On notera également les différentes présences permanentes dans la faculté des sciences humaines ainsi que la nomination du consul honoraire de Belgique, Maximiliano Figueroa, professeur de la faculté des sciences biologiques.

Cette nouvelle convention est donc le résultat de nombreuses collaborations et la continuité d’activités désormais institutionnalisées. La convention prévoit notamment l’accueil d’autrices et d'auteurs belges francophones à la faculté des sciences humaines et des arts dans le cadre de la campagne « Lisez vous le Belge », de l’octroi d’une bourse d’été pour un stage de perfectionnement de français dans une institution de FWB à un étudiant du cursus de traduction ou encore la mise en place d’activités communes dans le cadre des célébrations de la francophonie ayant lieu tous les ans au mois de mars.

Un nouveau chapitre dans la grande histoire de collaboration entre l’UdeC et Wallonie-Bruxelles… 

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13/08/2024
Workshop organisé en 2023 dans le cadre du programme MIT REAP © J. Van Belle – WBI

Ces derniers doivent continuer à se former pour pouvoir offrir les meilleures opportunités et prendre les  décisions les plus éclairées. Dans ce contexte, 12 représentants de l’écosystème wallon ont suivi le MIT REAP (voir encadré) aux USA.

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Ponts entre innovation et entrepreneuriat

Tout a commencé début 2020 quand Wallonie-Bruxelles International (WBI) a mené une mission à Boston qui a permis de rencontrer de nombreux partenaires économiques, technologiques et scientifiques et de renforcer les liens avec les meilleurs programmes nord-américains pouvant servir les intérêts de la Wallonie. Parmi les initiatives présentées, le MIT Regional Entrepreneurship Acceleration Program (MIT REAP) avait retenu l’attention des participants. Ce programme de deux ans a pour objectif d’accompagner les acteurs stratégiques à multiplier les ponts entre l’innovation et l’entrepreneuriat et d’accélérer les progrès économiques et sociaux de la région participante avec de nouvelles stratégies innovantes. Ce programme existe depuis 10 ans et 80 régions y ont jusqu’à présent participé.

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Cinq domaines spécifiques

La Wallonie a été acceptée dans la cohorte 2021-2023 après avoir candidaté en octobre 2020. Ce groupe de 12 représentants de l’écosystème wallon (voir encadré) y a participé pour soutenir la mise en œuvre de la stratégie de relance  économique, en particulier dans le contexte de la réindustrialisation et de la reprise post-Covid. « Cela nous offre des opportunités de réflexions et d’échanges enrichissantes. Le programme MIT REAP vient en appui à l’implémentation et au développement de la stratégie du Plan de relance wallon, à la politique des pôles de compétitivité, mais également en prolongement de la Stratégie de spécialisation intelligente de la Wallonie (S3), des cinq Domaines d’initiative stratégique (DIS) et du développement des dix-neuf Initiatives d’innovation stratégique (IIS) » explique Pascale Delcomminette, Administratrice générale de WBI et de l’Agence wallonne à l’exportation (AWEX) et participante au programme MIT REAP.

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Trois thématiques

Quand la Wallonie s’est lancée dans l’aventure, elle était accompagnée d’autres régions : Egypte, Caldas (Colombie), Rio De Janeiro (Brazil), Los Angeles (Etats-Unis), Irlande du Nord (Royaume-Uni), Province orientale (Arabie Saoudite). L’équipe  wallonne (« Team Wallonia ») incluait des représentants des cinq secteurs clés (pentagramme) : entreprises, capital-risque, universités, entrepreneuriat et gouvernement, conformément à la méthodologie du MIT REAP. Dominique Demonté, CEO du BioPark de Charleroi rappelle les enjeux : « De nos jours, un de nos défis est, tout en poursuivant leurs développements, de devenir moins dépendants des secteurs de la biopharmacie et de la Biotech, deux secteurs qui ont connu un grand succès ces dernières années (en termes de R&D, d’investissements, d’emplois, d’exportations...), et de reproduire cette réussite dans d’autres secteurs ».

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Hydrogène, économie circulaire et technologies numériques pour la transition

A chaque étape, la réflexion évite l’approche en silo comme l’explique Pascale Delcomminette : « Nous ne travaillons pas seuls. Nous avons consulté les entreprises et l’écosystème wallon rassemblant les pôles de compétitivité, l’Union wallonne  des entreprises (UWE), les fédérations sectorielles (Agoria, Fevia, Essenscia, CCW), Waltech, le FOREM, l’Agence du numérique (AdN), Wallonie Entreprendre et le Service public de Wallonie Economie, Emploi, Recherche (SPWEER)… Avec ces acteurs nous avons évoqué la pénurie de main-d’œuvre, la formation adaptée, la digitalisation des processus, le renforcement des écosystèmes, la structuration et le renforcement des chaînes de valeurs, la sous-spécialisation par territoire ; mais aussi  la cybersécurité, le recyclage (reverse metallurgy), les filières stratégiques, le manque de financement de capital à risque, le manque de diplôme en STEM, l’amélioration des liens avec les universités... ».

 

« Team Wallonia » a collaboré avec des acteurs clés en organisant notamment un workshop en Wallonie réunissant 80 représentants de l’écosystème wallon et auquel un professeur au MIT a participé en jouant un rôle inspirant important. L’atelier s’est concentré sur les sousthèmes du Cleantech, notamment l’hydrogène (par exemple la production et le stockage d’hydrogène en concertation avec le Port d’Anvers et le von Karman Institute for Fluide Dynamics),  l’économie circulaire (reverse metallurgy et mineral metallurgy) et les technologies numériques pour la transition. « L’ambition est à terme de reproduire pour les Cleantech les succès engrangés dans les sciences de la vie (Biotech) en Wallonie, en étendant les bonnes pratiques au secteur Cleantech », ajoute Dominique Demonté. « Nous sommes aujourd’hui reconnus en tant que Biotech valley, demain nous voulons aussi l’être aussi comme Cleantech valley ».

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Du concret sur le terrain

Ce travail a permis de déjà dégager certaines actions sur le terrain comme les deux hubs Cleantech, labellisés MIT REAP. Le District Cleantech à Charleroi a aussi été renforcé en tant qu’écosystème local. Le « Heart for Cleantech » (Cœur de  Hainaut) a été initié. Enfin, le projet REMIND s’appuie sur le modèle de pentagramme MIT REAP, impliquant cinq parties prenantes. Un climathon a été organisé. Par ailleurs, l’AWEX a décidé, parmi d’autres actions ciblées « cleantech », de  financer un stand conjoint au World Hydrogen Summit 2024 à Rotterdam, en collaboration avec les deux autres Régions et le gouvernement fédéral, sur l’initiative du « Belgian Hydrogen Council ».

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Un travail bénéfique sur le long terme

Ce projet MIT REAP donne à la Wallonie l’accès à un réseau incroyable de connexion mondiale : « Nous devenons des ‘alumnis’. Nous sommes connectés durablement avec les équipes du MIT et singulièrement de la MIT Sloan School of  Management. Nous voulons évidemment sensibiliser les autorités politiques régionales en partageant un mémorandum mettant en avant l’importance des 5 parties prenantes dans tout projet structurant ainsi que la nécessité de transformer la  Wallonie en une cleantech valley » explique Pascale Delcomminette, qui ajoute qu’« il est aussi indispensable d’organiser une gouvernance efficace en mettant en place une structure de coordination, de pilotage et de suivi des projets (une  ‘backbone organization’). Cette étape est cruciale pour maintenir notre dynamique, mais elle nécessite du temps. Nous avons une structure transitoire avec les membres de ‘Team Wallonia’ qui agit comme une ‘delivery unit’ qui aura un temps  de vie limité pour l’organisation et la coordination de projets spécifiques, tout en contribuant à la définition et à la structuration de l’organisation finale. Enfin, il faut construire une image ‘Cleantech Wallonia’ plus forte à l’international ».

 

Les projets à venir sont nombreux (un concours de business plan dédié aux Cleantech via le programme FR2B, un appel « GreenBooster » en partenariat avec WSL, un sommet international sur les cleantech...) et placeront durablement la Wallonie sur la carte Cleantech en créant une offre forte d’entrepreneurs innovants dans ces secteurs d’avenir.

La méthodologie MIT REAP, cela consiste en quoi ? Trois points à retenir

Elle repose sur les fondamentaux suivants :

  • La nécessité de mobiliser systématiquement les cinq parties prenantes (corporate / risk capital / universities / entrepreneurship / government).
  • Une connexion permanente entre les éléments de stratégie, le système et les parties prenantes : chaque partenaire joue un rôle clé et doit être mobilisé dans l’élaboration d’une stratégie.
  • L’importance, pour obtenir un impact important dans une région, d’une connexion forte entre les capacités d’entrepreneuriat (E-Cap) et les capacités d’innovation (I-Cap) dans les secteurs où il existe des avantages comparatifs.

​Une équipe transversale

La Wallonie a constitué une équipe de douze représentants, décideurs et experts issus des cinq piliers du pentagramme (« Team Wallonia ») :

  • Simon Alexandre, General manager & Partner – The Faktory Fund
  • Fabrice Brion, CEO de I-Care 
  • Pascale Delcomminette, Administratrice générale WBI et AWEX
  • Dominique Demonté, CEO – BioPark de Charleroi
  • Sébastien Durieux, VicePrésident – WE 
  • Sophie Joris, CEO – La Smala / former Director – VentureLab
  • Marc Labie, Professeur – 1er Vice-recteur UMons
  • Sylvie Marique, Secrétaire générale – SPW
  • Amélie Matton, CEO de AMB – Ecosteryl
  • Sylvie Ponchaut, Managing Director – BIOWIN
  • Marc Van Den Neste, Ecosystem Director – District Cleantech / former Research and Innovation Public Affairs - AGC Glass Europe
  • Gérome Vanherf, CEO – La Grand Poste

​Quel changement sur le terrain ?

Par exemple, les interventions stratégiques déployées au sein des régions suite au programme MIT REAP : les plus courantes sont la constitution de nouveaux Partenariats Publics-Privés (27%), la création ou le renforcement de Centres  d’Innovation (18%), la mise en place de nouveaux Programmes de Formation (16%), l’établissement de Programmes d’Accélération pour entreprises (12%) ou encore l’implémentation de Nouvelles Règlementations Publiques (11%). 

 

Par Vincent Liévin

 

Cet article est issu de la Revue W+B n°164.

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Ces derniers doivent continuer à se former pour pouvoir offrir les meilleures opportunités et prendre les décisions les plus éclairées. Dans ce contexte, 12 représentants de l’écosystème wallon ont suivi le MIT REAP (voir encadré) aux USA.

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Ponts entre innovation et entrepreneuriat

Tout a commencé début 2020 quand Wallonie-Bruxelles International (WBI) a mené une mission à Boston qui a permis de rencontrer de nombreux partenaires économiques, technologiques et scientifiques et de renforcer les liens avec les meilleurs programmes nord-américains pouvant servir les intérêts de la Wallonie. Parmi les initiatives présentées, le MIT Regional Entrepreneurship Acceleration Program (MIT REAP) avait retenu l’attention des participants. Ce programme de deux ans a pour objectif d’accompagner les acteurs stratégiques à multiplier les ponts entre l’innovation et l’entrepreneuriat et d’accélérer les progrès économiques et sociaux de la région participante avec de nouvelles stratégies innovantes. Ce programme existe depuis 10 ans et 80 régions y ont jusqu’à présent participé.

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Cinq domaines spécifiques

La Wallonie a été acceptée dans la cohorte 2021-2023 après avoir candidaté en octobre 2020. Ce groupe de 12 représentants de l’écosystème wallon (voir encadré) y a participé pour soutenir la mise en œuvre de la stratégie de relance économique, en particulier dans le contexte de la réindustrialisation et de la reprise post-Covid. « Cela nous offre des opportunités de réflexions et d’échanges enrichissantes. Le programme MIT REAP vient en appui à l’implémentation et au développement de la stratégie du Plan de relance wallon, à la politique des pôles de compétitivité, mais également en prolongement de la Stratégie de spécialisation intelligente de la Wallonie (S3), des cinq Domaines d’initiative stratégique (DIS) et du développement des dix-neuf Initiatives d’innovation stratégique (IIS) » explique Pascale Delcomminette, Administratrice générale de WBI et de l’Agence wallonne à l’exportation (AWEX) et participante au programme MIT REAP.

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Trois thématiques

Quand la Wallonie s’est lancée dans l’aventure, elle était accompagnée d’autres régions : Egypte, Caldas (Colombie), Rio De Janeiro (Brésil), Los Angeles (États-Unis), Irlande du Nord (Royaume-Uni), Province orientale (Arabie Saoudite). L’équipe wallonne (« Team Wallonia ») incluait des représentants des cinq secteurs clés (pentagramme) : entreprises, capital-risque, universités, entrepreneuriat et gouvernement, conformément à la méthodologie du MIT REAP. Dominique Demonté, CEO du BioPark de Charleroi rappelle les enjeux : « De nos jours, un de nos défis est, tout en poursuivant leurs développements, de devenir moins dépendants des secteurs de la biopharmacie et de la Biotech, deux secteurs qui ont connu un grand succès ces dernières années (en termes de R&D, d’investissements, d’emplois, d’exportations...), et de reproduire cette réussite dans d’autres secteurs. »

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Hydrogène, économie circulaire et technologies numériques pour la transition

À chaque étape, la réflexion évite l’approche en silo comme l’explique Pascale Delcomminette : « Nous ne travaillons pas seuls. Nous avons consulté les entreprises et l’écosystème wallon rassemblant les pôles de compétitivité, l’Union wallonne des entreprises (UWE), les fédérations sectorielles (Agoria, Fevia, Essenscia, CCW), Waltech, le FOREM, l’Agence du numérique (AdN), Wallonie Entreprendre et le Service public de Wallonie Economie, Emploi, Recherche (SPWEER)… Avec ces acteurs nous avons évoqué la pénurie de main-d’œuvre, la formation adaptée, la digitalisation des processus, le renforcement des écosystèmes, la structuration et le renforcement des chaînes de valeurs, la sous-spécialisation par territoire ; mais aussi la cybersécurité, le recyclage (reverse metallurgy), les filières stratégiques, le manque de financement de capital à risque, le manque de diplôme en STEM, l’amélioration des liens avec les universités... »

« Team Wallonia » a collaboré avec des acteurs clés en organisant notamment un workshop en Wallonie réunissant 80 représentants de l’écosystème wallon et auquel un professeur au MIT a participé en jouant un rôle inspirant important. L’atelier s’est concentré sur les sous-thèmes du Cleantech, notamment l’hydrogène (par exemple la production et le stockage d’hydrogène en concertation avec le Port d’Anvers et le von Karman Institute for Fluide Dynamics), l’économie circulaire (reverse metallurgy et mineral metallurgy) et les technologies numériques pour la transition. « L’ambition est à terme de reproduire pour les Cleantech les succès engrangés dans les sciences de la vie (Biotech) en Wallonie, en étendant les bonnes pratiques au secteur Cleantech », ajoute Dominique Demonté. « Nous sommes aujourd’hui reconnus en tant que Biotech valley, demain nous voulons aussi l’être aussi comme Cleantech valley. »

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Du concret sur le terrain

Ce travail a permis de déjà dégager certaines actions sur le terrain comme les deux hubs Cleantech, labellisés MIT REAP. Le District Cleantech à Charleroi a aussi été renforcé en tant qu’écosystème local. Le « Heart for Cleantech » (Cœur de Hainaut) a été initié. Enfin, le projet REMIND s’appuie sur le modèle de pentagramme MIT REAP, impliquant cinq parties prenantes. Un climathon a été organisé. Par ailleurs, l’AWEX a décidé, parmi d’autres actions ciblées « cleantech », de financer un stand conjoint au World Hydrogen Summit 2024 à Rotterdam, en collaboration avec les deux autres Régions et le gouvernement fédéral, sur l’initiative du « Belgian Hydrogen Council ».

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Un travail bénéfique sur le long terme

Ce projet MIT REAP donne à la Wallonie l’accès à un réseau incroyable de connexion mondiale : « Nous devenons des ‘alumnis’. Nous sommes connectés durablement avec les équipes du MIT et singulièrement de la MIT Sloan School of Management. Nous voulons évidemment sensibiliser les autorités politiques régionales en partageant un mémorandum mettant en avant l’importance des 5 parties prenantes dans tout projet structurant ainsi que la nécessité de transformer la Wallonie en une cleantech valley » explique Pascale Delcomminette, qui ajoute qu’« il est aussi indispensable d’organiser une gouvernance efficace en mettant en place une structure de coordination, de pilotage et de suivi des projets (une ‘backbone organization’). Cette étape est cruciale pour maintenir notre dynamique, mais elle nécessite du temps. Nous avons une structure transitoire avec les membres de ‘Team Wallonia’ qui agit comme une ‘delivery unit’ qui aura un temps de vie limité pour l’organisation et la coordination de projets spécifiques, tout en contribuant à la définition et à la structuration de l’organisation finale. Enfin, il faut construire une image ‘Cleantech Wallonia’ plus forte à l’international ».

Les projets à venir sont nombreux (un concours de business plan dédié aux Cleantech via le programme FR2B, un appel « GreenBooster » en partenariat avec WSL, un sommet international sur les cleantech...) et placeront durablement la Wallonie sur la carte Cleantech en créant une offre forte d’entrepreneurs innovants dans ces secteurs d’avenir.

La méthodologie MIT REAP, cela consiste en quoi ? Trois points à retenir

Elle repose sur les fondamentaux suivants :

  • La nécessité de mobiliser systématiquement les cinq parties prenantes (corporate / risk capital / universities / entrepreneurship / government).
  • Une connexion permanente entre les éléments de stratégie, le système et les parties prenantes : chaque partenaire joue un rôle clé et doit être mobilisé dans l’élaboration d’une stratégie.
  • L’importance, pour obtenir un impact important dans une région, d’une connexion forte entre les capacités d’entrepreneuriat (E-Cap) et les capacités d’innovation (I-Cap) dans les secteurs où il existe des avantages comparatifs.

Une équipe transversale

La Wallonie a constitué une équipe de douze représentants, décideurs et experts issus des cinq piliers du pentagramme (« Team Wallonia ») :

  • Simon Alexandre, General manager & Partner – The Faktory Fund
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09/08/2024
Sarah Descamps, Lauréate du Prix UNESCO 2023 pour les TIC dans l’éducation© UNESCO / Marie ETCHEGOYEN
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EducoNetImpact : un guide pour une sobriété numérique responsable

Sarah Descamps, assistante de recherche au Service d’ingénierie pédagogique de l’UMONS, a récemment été honorée du Prix UNESCO-Roi Hamad Bin Isa Al-Khalifa 2023 pour l’utilisation des TIC dans l’éducation. Ce prix, accompagné d’une récompense de 25 000 dollars, a été décerné pour son projet EducoNetImpact, un guide pédagogique innovant visant à sensibiliser les enseignant.e.s et les élèves à l’impact environnemental des technologies numériques, tout en encourageant des pratiques numériques responsables. Ce projet a été développé dans le cadre de sa thèse de doctorat à l'UMONS, et a déjà prouvé son efficacité après avoir été testé par plus de 1 000 enseignants.

 

EducoNetImpact propose une approche complète de la sobriété numérique, incluant un module d’auto-formation, du matériel pédagogique prêt à l’emploi, des jeux éducatifs pour différents âges et diverses ressources interactives disponibles en ligne. Ce guide vise à encourager les comportements écologiques chez les élèves, tels que le recyclage et l’utilisation responsable des technologies numériques. Selon Sarah Descamps, "Cette récompense est une belle reconnaissance. J’avais sincèrement à cœur de fournir une ressource aux enseignants pour les accompagner dans la sensibilisation à l’impact du numérique sur l’environnement et la promotion d’une utilisation plus responsable." 

 

Le projet a été soutenu par plusieurs partenaires, dont la Commission belge francophone et germanophone pour l’UNESCO, le Service d’Ingénierie Pédagogique et Numérique éducatif (IPN) de l’UMONS, ainsi que Technofutur TIC, un centre de compétence reconnu pour son expertise en TIC basé à Gosselies. Le centre a joué un rôle important dans la diffusion et l’adoption d’EducoNetImpact à travers son eduLAB, en organisant des formations et des cycles de communautés de pratique (CoP) pour les enseignant.e.s. Cela a permis de toucher un public plus large et d'augmenter son impact, notamment lors d'ateliers sur l'impact environnemental de l’intelligence artificielle. 

 

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Une initiative innovante reconnue à l'international

L’édition 2023 du Prix UNESCO avait pour thématique l’intersection entre l’apprentissage numérique et l’éducation verte, deux piliers essentiels mis en avant lors du Sommet sur la transformation de l’éducation de 2022. Alors que les TIC s'imposent dans le processus éducatif, la nécessité de comprendre et de gérer leur impact environnemental devient impérative. Le projet de Sarah Descamps a particulièrement séduit le jury par son approche intégrée qui non seulement introduit des compétences numériques essentielles, mais sensibilise aussi aux enjeux écologiques liés à leur utilisation.

 

EducoNetImpact a été sélectionné parmi 71 candidatures provenant de 39 États membres de l’UNESCO, se démarquant par son approche éco-responsable et son engagement en faveur d’une utilisation durable des technologies en milieu éducatif. Le jury a salué l’initiative pour son potentiel à transformer la manière dont les enseignants abordent l'éducation numérique, en intégrant des notions de sobriété numérique et de protection environnementale.

 

Sarah Descamps recevra officiellement son prix lors de la Semaine de l’apprentissage numérique de l’UNESCO, qui se tiendra du 2 au 5 septembre prochains au siège de l’organisation à Paris. Cet événement sera également l’occasion pour elle de présenter EducoNetImpact à un public international, soulignant ainsi l'importance de lier innovation technologique et responsabilité environnementale.

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EducoNetImpact : un guide pour une sobriété numérique responsable

Sarah Descamps, assistante de recherche au Service d’ingénierie pédagogique de l’UMONS, a récemment été honorée du Prix UNESCO-Roi Hamad Bin Isa Al-Khalifa 2023 pour l’utilisation des TIC dans l’éducation. Ce prix, accompagné d’une récompense de 25 000 dollars, a été décerné pour son projet EducoNetImpact, un guide pédagogique innovant visant à sensibiliser les enseignant.e.s et les élèves à l’impact environnemental des technologies numériques, tout en encourageant des pratiques numériques responsables. Ce projet a été développé dans le cadre de sa thèse de doctorat à l'UMONS, et a déjà prouvé son efficacité après avoir été testé par plus de 1 000 enseignants.

 

EducoNetImpact propose une approche complète de la sobriété numérique, incluant un module d’auto-formation, du matériel pédagogique prêt à l’emploi, des jeux éducatifs pour différents âges et diverses ressources interactives disponibles en ligne. Ce guide vise à encourager les comportements écologiques chez les élèves, tels que le recyclage et l’utilisation responsable des technologies numériques. Selon Sarah Descamps, "Cette récompense est une belle reconnaissance. J’avais sincèrement à cœur de fournir une ressource aux enseignants pour les accompagner dans la sensibilisation à l’impact du numérique sur l’environnement et la promotion d’une utilisation plus responsable." 

 

Le projet a été soutenu par plusieurs partenaires, dont la Commission belge francophone et germanophone pour l’UNESCO, le Service d’Ingénierie Pédagogique et Numérique éducatif (IPN) de l’UMONS, ainsi que Technofutur TIC, un centre de compétence reconnu pour son expertise en TIC basé à Gosselies. Le centre a joué un rôle important dans la diffusion et l’adoption d’EducoNetImpact à travers son eduLAB, en organisant des formations et des cycles de communautés de pratique (CoP) pour les enseignant.e.s. Cela a permis de toucher un public plus large et d'augmenter son impact, notamment lors d'ateliers sur l'impact environnemental de l’intelligence artificielle. 

 

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Une initiative innovante reconnue à l'international

L’édition 2023 du Prix UNESCO avait pour thématique l’intersection entre l’apprentissage numérique et l’éducation verte, deux piliers essentiels mis en avant lors du Sommet sur la transformation de l’éducation de 2022. Alors que les TIC s'imposent dans le processus éducatif, la nécessité de comprendre et de gérer leur impact environnemental devient impérative. Le projet de Sarah Descamps a particulièrement séduit le jury par son approche intégrée qui non seulement introduit des compétences numériques essentielles, mais sensibilise aussi aux enjeux écologiques liés à leur utilisation.

 

EducoNetImpact a été sélectionné parmi 71 candidatures provenant de 39 États membres de l’UNESCO, se démarquant par son approche éco-responsable et son engagement en faveur d’une utilisation durable des technologies en milieu éducatif. Le jury a salué l’initiative pour son potentiel à transformer la manière dont les enseignants abordent l'éducation numérique, en intégrant des notions de sobriété numérique et de protection environnementale.

 

Sarah Descamps recevra officiellement son prix lors de la Semaine de l’apprentissage numérique de l’UNESCO, qui se tiendra du 2 au 5 septembre prochains au siège de l’organisation à Paris. Cet événement sera également l’occasion pour elle de présenter EducoNetImpact à un public international, soulignant ainsi l'importance de lier innovation technologique et responsabilité environnementale.

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08/08/2024
46e Comité du Patrimoine mondial de l'UNESCO

Sous les auspices du Premier Ministre indien, M. Narendra Modi, et de la Directrice générale de l'UNESCO, Mme Audrey Azoulay, c’est dans la mégapole vibrante de New Delhi que s'est déroulée du 21 au 31 juillet 2024, la 46e session du Comité du Patrimoine Mondial de l’UNESCO. Durant une dizaine de jours, la vibrante capitale a accueilli plus de 1.500 participants (diplomates, expertes et experts, scientifiques, société civile) du monde entier à l'occasion de cette réunion annuelle, temps fort de l'UNESCO pour le patrimoine culturel et naturel sur Terre.

 

Le Comité fonctionne autour d'un groupe de 21 pays, élus par les États pour prendre des décisions essentielles concernant notre patrimoine exceptionnel, trésor commun de l’humanité.

 

Depuis 2021, la Belgique et ses régions ont l’honneur de siéger à ce prestigieux Comité, partageant ainsi leur expertise. Cette participation active contribue au déploiement de la diplomatie culturelle et scientifique de la Wallonie, et plus largement de notre pays, auprès des Nations Unies.

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Des inscriptions mémorables pour une protection universelle renforcée

Les nouvelles inscriptions attirent généralement l’attention internationale car il s’agit de la plus haute distinction possible pour le patrimoine. Cette année, notons l'émouvante inscription des Îles Marquises, immortalisées à jamais dans les chansons de Jacques Brel, notre plus célèbre chanteur. D'autres sites emblématiques ont également bénéficié de cette reconnaissance universelle, comme les Moidams (Inde, 1.200e site inscrit sur la Liste), la Via Appia (Italie), le Parc national des Lençóis Maranhenses (Brésil) ou encore l'ensemble monumental de Târgu Jiu par Constantin Brancusi (Roumanie). 

 

De plus, le monastère de Saint Hilarion, premier site de la bande de Gaza à être inscrit au patri-moine  mondial, a attiré une attention particulière portée par la Belgique, qui a permis sa mise sous protection en urgence. Ce site archéologique d'origine byzantine, essentiel pour l’histoire de la chrétienté dans la région, nécessite une protection universelle pour garantir sa préservation.

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Pour une Liste du patrimoine mondial plus vivante et plus représentative de la diversité du monde

La Belgique a également à cœur d’œuvrer pour une représentation accrue des sites dans les régions encore sous-représentées, notamment en Afrique. Nous nous réjouissons de l’inscription de la Cour royale de Tiébélé, joyau de l’architecture Kassena au Burkina Faso, qui fait l’objet d’une coopération avec l’Agence wallonne du Patrimoine depuis plus de 10 ans. Dans le même esprit, c’est avec émotion que le Comité a pu retirer le parc naturel de Niokolo-Koba, le plus grand parc du Sénégal, de la liste du patrimoine en péril. Cette réussite est le résultat des efforts des autorités locales, soutenus par ULB Coopération. En outre, un des grands moments forts du Comité fut également l'inscription des sites sud-africains de l'héritage de Nelson Mandela, 30 ans après son élection présidentielle.

 

Ces décisions contribuent à rendre la Liste du patrimoine mondial plus crédible et représentative de la diversité et de la richesse des cultures du monde. Elles reflètent la vision belge du patrimoine, qui ne se contente pas de figer dans leur prestige des traces du passé, mais qui vise à faire vivre des communautés en générant des emplois ainsi qu'en renforçant l'identité culturelle et la solidarité.

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Vers de nouveaux défis : la Vice-Présidence à l’horizon

Cette année, la Belgique a vu son rôle au Comité se consolider de manière significative, grâce à un engagement remarquable et un travail d’équipe exceptionnel des experts et expertes de Flandre, de Bruxelles et de Wallonie, et grâce au poste de Rapporteur occupé par M. Martin Ouaklani, représentant du Gouvernement wallon. Forte de cette expérience, la Belgique se prépare désormais pour un nouveau défi. L’an prochain, elle assumera la vice-présidence du prochain Comité qui aura lieu à Sofia, en Bulgarie.

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Sous les auspices du Premier Ministre indien, M. Narendra Modi, et de la Directrice générale de l'UNESCO, Mme Audrey Azoulay, c’est dans la mégapole vibrante de New Delhi que s'est déroulée du 21 au 31 juillet 2024, la 46e session du Comité du Patrimoine Mondial de l’UNESCO. Durant une dizaine de jours, la vibrante capitale a accueilli plus de 1.500 participants (diplomates, expertes et experts, scientifiques, société civile) du monde entier à l'occasion de cette réunion annuelle, temps fort de l'UNESCO pour le patrimoine culturel et naturel sur Terre.

 

Le Comité fonctionne autour d'un groupe de 21 pays, élus par les États pour prendre des décisions essentielles concernant notre patrimoine exceptionnel, trésor commun de l’humanité.

 

Depuis 2021, la Belgique et ses régions ont l’honneur de siéger à ce prestigieux Comité, partageant ainsi leur expertise. Cette participation active contribue au déploiement de la diplomatie culturelle et scientifique de la Wallonie, et plus largement de notre pays, auprès des Nations Unies.

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Des inscriptions mémorables pour une protection universelle renforcée

Les nouvelles inscriptions attirent généralement l’attention internationale car il s’agit de la plus haute distinction possible pour le patrimoine. Cette année, notons l'émouvante inscription des Îles Marquises, immortalisées à jamais dans les chansons de Jacques Brel, notre plus célèbre chanteur. D'autres sites emblématiques ont également bénéficié de cette reconnaissance universelle, comme les Moidams (Inde, 1.200e site inscrit sur la Liste), la Via Appia (Italie), le Parc national des Lençóis Maranhenses (Brésil) ou encore l'ensemble monumental de Târgu Jiu par Constantin Brancusi (Roumanie). 

 

De plus, le monastère de Saint Hilarion, premier site de la bande de Gaza à être inscrit au patri-moine  mondial, a attiré une attention particulière portée par la Belgique, qui a permis sa mise sous protection en urgence. Ce site archéologique d'origine byzantine, essentiel pour l’histoire de la chrétienté dans la région, nécessite une protection universelle pour garantir sa préservation.

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Pour une Liste du patrimoine mondial plus vivante et plus représentative de la diversité du monde

La Belgique a également à cœur d’œuvrer pour une représentation accrue des sites dans les régions encore sous-représentées, notamment en Afrique. Nous nous réjouissons de l’inscription de la Cour royale de Tiébélé, joyau de l’architecture Kassena au Burkina Faso, qui fait l’objet d’une coopération avec l’Agence wallonne du Patrimoine depuis plus de 10 ans. Dans le même esprit, c’est avec émotion que le Comité a pu retirer le parc naturel de Niokolo-Koba, le plus grand parc du Sénégal, de la liste du patrimoine en péril. Cette réussite est le résultat des efforts des autorités locales, soutenus par ULB Coopération. En outre, un des grands moments forts du Comité fut également l'inscription des sites sud-africains de l'héritage de Nelson Mandela, 30 ans après son élection présidentielle.

 

Ces décisions contribuent à rendre la Liste du patrimoine mondial plus crédible et représentative de la diversité et de la richesse des cultures du monde. Elles reflètent la vision belge du patrimoine, qui ne se contente pas de figer dans leur prestige des traces du passé, mais qui vise à faire vivre des communautés en générant des emplois ainsi qu'en renforçant l'identité culturelle et la solidarité.

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Vers de nouveaux défis : la Vice-Présidence à l’horizon

Cette année, la Belgique a vu son rôle au Comité se consolider de manière significative, grâce à un engagement remarquable et un travail d’équipe exceptionnel des experts et expertes de Flandre, de Bruxelles et de Wallonie, et grâce au poste de Rapporteur occupé par M. Martin Ouaklani, représentant du Gouvernement wallon. Forte de cette expérience, la Belgique se prépare désormais pour un nouveau défi. L’an prochain, elle assumera la vice-présidence du prochain Comité qui aura lieu à Sofia, en Bulgarie.

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06/08/2024
La chercheuse belge Sasha Pollet réalise un doctorat dans le laboratoire de pédologie du Professeur Jean-Thomas Cornélis à UBC (Vancouver, Canada) © D.R.

« Je me concentre sur les systèmes racinaires », dit-elle. « L’idée générale de mes travaux étant de mieux comprendre comment, dans des sols relativement pauvres en nutriments, des plantes réussissent à se développer de manière optimale. Une situation qui est loin d’être celle de notre agriculture moderne qui se base finalement sur des végétaux plutôt… paresseux. »

 

 

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Engrais, pesticides, irrigation : des végétaux assistés

« En agriculture moderne, on fait effectivement pousser des plantes auxquelles l’agriculteur apporte tout ce dont elles ont besoin pour se développer: des fertilisants, des pesticides. Et même, dans certaines régions, une irrigation. Résultats: les végétaux sont contents. Ils se développent bien et les rendements sont excellents. Le sol n’est finalement utilisé que comme substrat. »

 

« Quand on analyse ce système, on voit tout de suite qu’il n’est pas résilient ni durable », indique Sasha Pollet, qui réalise depuis deux ans son doctorat à l’Université de Colombie-Britannique (UBC) grâce à une bourse WBI world.

 

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Développer une agriculture plus résiliente

« Dans une forêt naturelle, par contre, comme ici au Canada, dans la forêt pluviale (rain forest), on observe une belle biodiversité, des arbres grandioses, une biomasse incroyable. Et tout cela sur un sol finalement assez pauvre et qui n’a pas bénéficié d’apports extérieurs anthropiques. D’où l’idée d’étudier ces systèmes naturels, pour en tirer des enseignements afin d’inspirer une agriculture plus résiliente. »

 

Au sein du laboratoire de pédologie du Professeur Jean-Thomas Cornélis à UBC, la chercheuse s’intéresse à l’activité des racines. Les plantes qui croissent dans des conditions légèrement limitantes développent plusieurs processus naturels pour tirer profit au mieux de leur environnement. Par exemple, en augmentant leur système racinaire afin qu’il soit plus efficace pour capter les nutriments dans le sol. Ceci, parfois en symbiose avec les micro-organismes du sol.

 

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Favoriser l’exsudation racinaire

C’est là, le contexte global de son doctorat. Si on diminue légèrement les apports en fertilisants dans l’agriculture, cela ne permettrait-il pas de maximiser les processus naturels au sein de la plante ? Celle-ci allant chercher elle-même une partie de ses nutriments ? « J’étudie donc l’effet des types de sols et des apports moindres en fertilisants sur l’exsudation racinaire », précise Sasha Pollet.

 

Si les racines captent des nutriments dans le sol, elles y larguent également certains composés. C’est ce qu’on appelle des exsudats. Il s’agit de composés organiques qui dépendent du type de plante considéré, mais aussi du climat, de la composition du sol et des nutriments nécessaires.

 

Quand les plantes sont mises en situation de stress, elles vont produire davantage d’exsudats. « C’est ce qui permet à la plante d’interagir avec son environnement, par exemple avec les micro-organismes et les particules de sol.   Ces exsudats peuvent dissoudre les minéraux du sol dont elle a besoin et qu’elle va ensuite capter », précise la bioingénieure formée initialement à Gembloux (ULiège).

 

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Le Lupin blanc comme modèle d’études

« J’ai pris comme modèle d’étude le Lupin blanc. En conditions limitantes, il a tendance à relarguer beaucoup d’exsudats. Essentiellement du carbone, qui est alors stocké dans le sol. C’est quelque chose qui nous intéresse par ailleurs comme piste de stockage du carbone atmosphérique dans le sol, pour lutter contre les changements climatiques. Mais là, on entre dans d’autres considérations. »

 

Au cours de ses premières années de doctorat, Sasha Pollet a notamment mené deux expérimentations avec des Lupins blancs. En hydroponie et en culture dans le sol. Ceci afin de déterminer dans quelle mesure une réduction optimisée d’engrais extérieurs (du phosphore dans ce cas-ci) amenait la plante à développer son système racinaire, à augmenter sa production d’exsudats. Et donc, à aller chercher elle-même les nutriments présents naturellement dans le sol, tout en préservant le rendement.

 

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Les sols de Famenne ne sont pas ceux de Hesbaye ni du Condroz

De quoi mieux comprendre comment les végétaux interagissent avec le sol. Mais aussi, peut-être, d’amener les pratiques agricoles actuelles à évoluer, en optimisant l’usage de fertilisants et les capacités propres des racines.

 

« Pour cela, il faut aussi étudier de manière intégrée tous les autres paramètres qui entrent en ligne de compte », indique encore Sasha Pollet. Elle pense à la formation des sols, à leur développement, à celui des plantes et à leurs impacts sur ces sols, etc. « Il faut développer une approche plus holistique qui nécessite de multiples experts », dit-elle.

 

« Ce n’est qu’à cette condition qu’on pourrait un jour utiliser ce phénomène d’exsudats pour développer une agriculture plus résiliente. Il faut pour cela bien connaître les relations sol-plante. Et chaque environnement pédologique est différent. En Wallonie, par exemple, les exsudats vont impacter de manière différente les sols de Famenne, de Hesbaye ou du Condroz », conclut-elle.

 

Source: article de Christian Du Brulle pour Daily Science

 
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« Je me concentre sur les systèmes racinaires », dit-elle. « L’idée générale de mes travaux étant de mieux comprendre comment, dans des sols relativement pauvres en nutriments, des plantes réussissent à se développer de manière optimale. Une situation qui est loin d’être celle de notre agriculture moderne qui se base finalement sur des végétaux plutôt… paresseux. »

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Engrais, pesticides, irrigation : des végétaux assistés

« En agriculture moderne, on fait effectivement pousser des plantes auxquelles l’agriculteur apporte tout ce dont elles ont besoin pour se développer : des fertilisants, des pesticides. Et même, dans certaines régions, une irrigation. Résultats : les végétaux sont contents. Ils se développent bien et les rendements sont excellents. Le sol n’est finalement utilisé que comme substrat. »

« Quand on analyse ce système, on voit tout de suite qu’il n’est pas résilient ni durable », indique Sasha Pollet, qui réalise depuis deux ans son doctorat à l’Université de Colombie-Britannique (UBC) grâce à une bourse WBI world.

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Développer une agriculture plus résiliente

« Dans une forêt naturelle, par contre, comme ici au Canada, dans la forêt pluviale (rain forest), on observe une belle biodiversité, des arbres grandioses, une biomasse incroyable. Et tout cela sur un sol finalement assez pauvre et qui n’a pas bénéficié d’apports extérieurs anthropiques. D’où l’idée d’étudier ces systèmes naturels, pour en tirer des enseignements afin d’inspirer une agriculture plus résiliente. »

Au sein du laboratoire de pédologie du Professeur Jean-Thomas Cornélis à UBC, la chercheuse s’intéresse à l’activité des racines. Les plantes qui croissent dans des conditions légèrement limitantes développent plusieurs processus naturels pour tirer profit au mieux de leur environnement. Par exemple, en augmentant leur système racinaire afin qu’il soit plus efficace pour capter les nutriments dans le sol. Ceci, parfois en symbiose avec les micro-organismes du sol.

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Favoriser l’exsudation racinaire

C’est là le contexte global de son doctorat. Si on diminue légèrement les apports en fertilisants dans l’agriculture, cela ne permettrait-il pas de maximiser les processus naturels au sein de la plante ? Celle-ci allant chercher elle-même une partie de ses nutriments ? « J’étudie donc l’effet des types de sols et des apports moindres en fertilisants sur l’exsudation racinaire », précise Sasha Pollet.

Si les racines captent des nutriments dans le sol, elles y larguent également certains composés. C’est ce qu’on appelle des exsudats. Il s’agit de composés organiques qui dépendent du type de plante considéré, mais aussi du climat, de la composition du sol et des nutriments nécessaires.

Quand les plantes sont mises en situation de stress, elles vont produire davantage d’exsudats. « C’est ce qui permet à la plante d’interagir avec son environnement, par exemple avec les micro-organismes et les particules de sol. Ces exsudats peuvent dissoudre les minéraux du sol dont elle a besoin et qu’elle va ensuite capter », précise la bioingénieure formée initialement à Gembloux (ULiège).

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Le Lupin blanc comme modèle d’études

« J’ai pris comme modèle d’étude le Lupin blanc. En conditions limitantes, il a tendance à relarguer beaucoup d’exsudats. Essentiellement du carbone, qui est alors stocké dans le sol. C’est quelque chose qui nous intéresse par ailleurs comme piste de stockage du carbone atmosphérique dans le sol, pour lutter contre les changements climatiques. Mais là, on entre dans d’autres considérations. »

Au cours de ses premières années de doctorat, Sasha Pollet a notamment mené deux expérimentations avec des Lupins blancs. En hydroponie et en culture dans le sol. Ceci afin de déterminer dans quelle mesure une réduction optimisée d’engrais extérieurs (du phosphore dans ce cas-ci) amenait la plante à développer son système racinaire, à augmenter sa production d’exsudats. Et donc, à aller chercher elle-même les nutriments présents naturellement dans le sol, tout en préservant le rendement.

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Les sols de Famenne ne sont pas ceux de Hesbaye ni du Condroz

De quoi mieux comprendre comment les végétaux interagissent avec le sol. Mais aussi, peut-être, d’amener les pratiques agricoles actuelles à évoluer, en optimisant l’usage de fertilisants et les capacités propres des racines.

« Pour cela, il faut aussi étudier de manière intégrée tous les autres paramètres qui entrent en ligne de compte », indique encore Sasha Pollet. Elle pense à la formation des sols, à leur développement, à celui des plantes et à leurs impacts sur ces sols, etc. « Il faut développer une approche plus holistique qui nécessite de multiples experts », dit-elle.

« Ce n’est qu’à cette condition qu’on pourrait un jour utiliser ce phénomène d’exsudats pour développer une agriculture plus résiliente. Il faut pour cela bien connaître les relations sol-plante. Et chaque environnement pédologique est différent. En Wallonie, par exemple, les exsudats vont impacter de manière différente les sols de Famenne, de Hesbaye ou du Condroz », conclut-elle.

Source : article de Christian Du Brulle pour Daily Science

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01/08/2024

Dan San : 5 gars, 1 fille ! D’abord 2 puis 4 et enfin 6, le groupe liégeois rock pop indie, Dan San se compose aujourd’hui de 4 voix, un élégant synthé, une guitare acoustique, une basse et une électrique accompagnés d’un violon et d’une batterie… 

Dan San c’est tout ça et bien plus encore. Le sextet fête cette année ses 20 ans, reconnu à l’international, le groupe n’a pas fini de nous séduire avec ses mélodies indie folk classieuses et raffinées. 

30/07/2024
Les dix humoristes rassemblés sur la scène du Centre Wallonie-Bruxelles de Paris © E. Meunier - WBI

Quelques mois plus tard, les organisateurs mettent le cap sur Kinshasa et réitèrent l’opération. Retour sur deux formidables aventures humaines qui créent du lien et ouvrent les horizons de la génération montante des humoristes wallons et bruxellois.

 

Juillet 2023 : Au départ, ils sont non moins de soixante-cinq jeunes professionnels à répondre à un appel à candidatures qui permet à des talents émergents de la Fédération Wallonie-Bruxelles (FWB) de se produire sur les scènes parisiennes lors de la première édition d’une Quinzaine de l’Humour. Cela représente un joli coup de pouce pour sauter quelques étapes dans leur parcours professionnel et se retrouver sous les feux de la rampe dans la capitale française.

 

11 & 12 septembre 2023 : Sur base d’une première sélection, une vingtaine d’entre eux sont invités à se produire à Bruxelles et à Liège devant un jury professionnel, avec, entre autres, l’artiste Virginie Hocq, Louis Heliot, du Centre Wallonie-Bruxelles à Paris ou encore Yann Renoard, directeur général du Montreux Comedy Festival. Que ce soit au W:hall à WoluweSaint-Pierre ou au Trocadero à Liège, un large public, de tous âges, est venu applaudir ces jeunes pousses. Destination Paris : Mehdi BTB, Anthony Circus, Gaëtan Delferière, André Demarteau, Sacha Ferra, Julie Geller, Sarah Lélé, Lorenzo Mancini, Denis Richir et Kostia sont les dix humoristes retenus par le jury.

 

28 novembre > 13 décembre 2023 : Clap première au Centre Wallonie-Bruxelles à Paris pour le lancement officiel de la Quinzaine de l’humour parisienne. C’est devant un parterre comble qu’Alex Vizorek donne le coup d’envoi de la soirée de gala. Les dix humoristes sélectionnés se retrouvent au-devant de la scène et font leur show devant de nombreuses personnalités et professionnels du métier. Ensuite, cinq salles mythiques parisiennes, partenaires de l’initiative, accueillent à leur tour les jeunes humoristes belges qui s’y produisent en duo.

 

27 & 28 avril 2024 : Devant le succès de l’édition parisienne, des Turbulences kinoises voient à leur tour le jour au Centre Wallonie-Bruxelles de Kinshasa dans un concept un peu différent. Cécile Djunga, artiste belge d’origine congolaise, en est l’initiatrice et assure la mise en scène. Ici, Sarah Lélé, Mehdi BTB et Etienne Serck sont invités à co-créer un spectacle avec trois de leurs homologues congolais, Florent Mangendo, Hervé Mukendi et Abelle Bowala, à la suite d’une résidence commune de cinq jours qui leur permet d’explorer la ville mais aussi d’échanger sur leurs cultures et univers respectifs. Au programme également, un atelier d’écriture humoristique mené par Etienne Serck a été suivi par une vingtaine de participants.

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La Fédération Wallonie-Bruxelles : terre d’humour

Des Frères Taloche à Bruno Coppens ou Philippe Geluck. D’Alex Vizorek à Guillermo Guiz, Virginie Hocq et d’autres encore. Ces dernières décennies, plusieurs générations successives d’humoristes belges ont rempli les salles dans et hors de nos frontières, forgeant ainsi une belle reconnaissance internationale pour l’humour d’ici. Entretien avec Vincent Counard, alias Taloche, artiste, producteur mais aussi président de la toute jeune Fédération Belge des Professionnels de l’Humour (FBPH).

 

Quel est votre bilan après ces deux premières éditions des Turbulences organisées successivement à Paris et Kinshasa ?

 

Tant à Paris qu’à Kinshasa, c’est une très belle réussite. Tant le milieu professionnel que les publics ont répondu présent. Il s’agissait d’une très grosse opération qui a demandé beaucoup de travail et d’organisation. Mais le résultat va au-delà de nos attentes et l’expérience est formidable. Les quelques jours passés à Kinshasa m’ont convaincu qu’il y a une richesse énorme dans ces échanges et dans la rencontre entre artistes belges et congolais. Dans une prochaine étape, je souhaiterais les faire venir en Belgique lors du prochain Festival de l’humour de Liège. La prestation incroyable qu’ils ont faite sur scène, pour ce que j’en ai vu, montre que l’envie de faire rire est très large. Il y a une belle énergie sur le continent africain.

 

Vous donnez aujourd’hui beaucoup de votre personne au service de la reconnaissance de la profession en Fédération Wallonie-Bruxelles et êtes l’un des initiateurs de la FBPH. Quel rôle joue-t-elle ? Et à quels enjeux êtes-vous confrontés ?

 

C’est encore vraiment un bébé (rires) mais la Fédération compte déjà 170 membres, depuis des artistes confirmés comme Virginie Hocq jusqu’au jeune qui démarre. Elle est là pour représenter toutes les formes d’humour. Nous l’avons lancée en 2020, au moment de la Covid. À la suite des annulations de spectacles, de nombreux artistes m’appelaient, étonnés du manque d’aide pour le secteur. Nous nous sommes rapidement aperçus qu’il n’y en avait pas pour les humoristes alors que tous les secteurs étaient aidés. Nous étions simplement hors radar ! Nous avons alors entamé une bataille pour être reconnus et entendus. Aujourd’hui, nous avons une voix qui compte au niveau de la politique culturelle. L’art de l’humour est pris au sérieux et la situation a évolué. Nous sommes ainsi représentés au sein de la Chambre de Concertation des Arts vivants.

 

La Fédération est là pour structurer et mettre encore davantage le secteur en réseau comme le fait par exemple la Fédération des Arts forains ou du Conte. C’est aussi grâce à ce dialogue avec les pouvoirs subsidiant qu’est née l’opération des Turbulences belges. L’initiative a vu le jour avec le soutien et à la demande du Ministre-Président de la FWB, Pierre-Yves Jeholet.

 

Aujourd’hui, les idées sont là mais nous n’avons pas encore assez de moyens humains pour mener de nombreux projets de front. Par exemple, là, pour Avignon, nous allons également voir au sein de notre Fédération si nous allons organiser quelque chose en commun. La mise en réseau permet d’échanger et d’avancer aussi sur les questions de diffusion et de promotion à l’international.

 

Quel est votre regard sur la jeune scène émergente dans le secteur de l’humour ? Est-il facile aujourd’hui de se faire un nom dans ce métier ?

 

Aujourd’hui, la jeune génération belge francophone a une culture dans le stand-up avec les codes qui lui sont propres. L’influence vient plutôt de l’autre côté de l’Atlantique, avec des influences américaines et aussi québécoises. Les faits de société sont différents, il y a aussi une grande ouverture sur le monde.

 

Si on regarde la nouvelle scène émergente, neuf fois sur dix, c’est du standup. On aurait parfois envie de leur faire découvrir autre chose et de jeter des ponts avec d’autres disciplines artistiques. Il manque parfois d’insouciance, notamment dans l’écriture. La Fédération organise ainsi des ateliers, par exemple autour du mouvement et de la théâtralité, afin que chacun puisse enrichir son art. Je suis persuadé qu’il est important de créer des ponts entre les différentes disciplines artistiques et de susciter la curiosité de ceux qui se lancent comme humoristes.

 

Est-il plus facile aujourd’hui d’être reconnu ? Y a-t-il davantage de canaux de diffusion ?

 

De nouvelles salles dédiées au stand-up s’ouvrent, drainant un nouveau public qui découvre la culture par ce biais. Tout cela est bien sûr très positif. Tout a changé, les réseaux sociaux et autres moyens de communication permettent de rapidement se faire connaître. Quelqu’un peut très vite atteindre un succès énorme, remplir de grandes salles en peu de temps. Mais dans le même temps, l’offre est délirante. Il y a aujourd’hui dix fois plus d’humoristes qu’il y a dix ans. Avant, la télé et les médias traditionnels représentaient le Graal, cela n’est plus vrai pour la génération actuelle. Il y a évidemment une évolution assez notoire du métier. Les chroniques d’humoriste ont aussi le vent en poupe. Cependant, je pense qu’il est plus difficile de s’inscrire dans la durée et de mener carrière.

 

Vous qui travaillez dans ce secteur depuis plus de 30 ans, pensez-vous qu’il existe un humour belge francophone ?

 

Plusieurs réponses sont possibles. La mienne ne sera sans doute pas la même que celles d’autres membres de la Fédération. Personnellement, j’ai toujours l’impression qu’il y a une spécificité à l’humour belge francophone qui n’est pas définissable. Le surréalisme à la belge est souvent mis en avant. Si je fais référence à une conversation que j’ai eue il y a quelques années avec Benoît Poelvoorde, il me confiait que cette référence l’irritait un peu. Pour lui, cela ne veut rien dire. Je pense qu’il n’avait pas tort, cela ne veut pas dire grand-chose. Cependant, il y a quand même quelque chose d’indéfinissable qui nous rend différents des Français ou des Suisses par exemple. Il y a une forme d’auto-dérision à propos de l’artiste. Le Belge ne craint pas de se foutre de sa propre tête. Il se prend moins au sérieux. Je pense qu’il existe une forme de distance qui est vraiment belge et dont nous devons être fier.

 

Mais les jeunes d’aujourd’hui ne partagent pas toujours cette vision, il y a un changement dans l’humour. Leurs références sont souvent ailleurs. Par exemple, pour la génération montante des humoristes, Guillermo Guiz est un modèle, non parce qu’il est belge mais parce qu’il est talentueux et qu’ils aiment sa façon de voir les choses. Alors que moi, je vois une vraie belgitude chez lui, quelqu’un qui ne se prend pas au sérieux. En fait c’est un stand-upper qui a quelque chose de belge. J’espère surtout que cet esprit durera encore longtemps.

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Pour aller plus loin… Deux témoins, deux retours d’expérience

Sarah Lélé

Belge d’origine camerounaise, Sarah a commencé le stand-up très tôt, dès l’école secondaire. A 21 ans, elle mène aujourd’hui de front une carrière artistique et des études en Droit et en Sciences Po à l’Université UCLouvain - Saint-Louis.

 

Pour moi, l’humour est avant tout un formidable moyen d’expression. On peut rire de tout mais il faut le faire d’une manière appropriée. Je m’intéresse à ce qui touche à la multiculturalité et les relations internationales me passionnent.

 

Au niveau des Turbulences belges à Paris, cela s’est super bien passé mais à mes yeux, la capitale française n’est plus un must car la scène belge est aujourd’hui incroyable et dynamique. Cela reste cependant très important de confronter mes textes partout où je le peux et de me produire ici et à l’étranger. J’apprends encore beaucoup et je vois qu’il faut parfois s’adapter et adopter d’autres postures devant certains publics. A Paris, il faut arriver avec assurance et se lancer. (rires)

 

A Kinshasa, l’expérience était unique. Avec nos homologues congolais, on a appris à voir où nos humours se croisent et où ils divergent. De ces échanges naît aussi une amitié. Je sais aujourd’hui que je souhaite me produire en Afrique, c’est un public que j’ai envie de conquérir.

Mehdi BTB

Stand-upper, chroniqueur sur Tarmac (RTBF) et BX1, mais aussi consultant financier et diplômé d’une école de commerce, Mehdi BTB jongle merveilleusement avec ses multiples casquettes. En 2020, il remporte le titre convoité de « Next prince of comedy » du King’s Comedy Club, précédemment décerné à Guillermo Guiz, Laura Laune et Fanny Ruwet.

 

Participer à l’opération des Turbulences a été une vraie opportunité. Cela m’a permis de me professionnaliser encore davantage et d’appréhender des publics différents de ceux qu’on connaît ici à Bruxelles.

 

Kinshasa, c’était un saut dans l’inconnu, nous avons été vraiment challengés. Les artistes congolais ont une technique assez impressionnante. Moi qui connais moins l’univers du théâtre, j’ai découvert certains aspects de cette discipline comme la mise en scène, etc. C’était un chouette apprentissage au niveau des soft skills : s’adapter à l’environnement, écrire de nouveaux textes pour le public kinois, qui a fait preuve d’une vraie curiosité. L’expérience était intense et énergivore.

 

A Paris, nous étions davantage en terrain connu mais il fallait aussi convaincre... Le public parisien arrive plutôt les bras croisés, se demandant ce que vont produire les jeunes talents belges. C’était aussi professionnellement parlant très intéressant.

 

Par Emmanuelle Dejaiffe

 

Cet article est issu de la Revue W+B n°164.

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Quelques mois plus tard, les organisateurs mettent le cap sur Kinshasa et réitèrent l’opération. Retour sur deux formidables aventures humaines qui créent du lien et ouvrent les horizons de la génération montante des humoristes wallons et bruxellois.

 

Juillet 2023 : Au départ, ils sont non moins de soixante-cinq jeunes professionnels à répondre à un appel à candidatures qui permet à des talents émergents de la Fédération Wallonie-Bruxelles (FWB) de se produire sur les scènes parisiennes lors de la première édition d’une Quinzaine de l’Humour. Cela représente un joli coup de pouce pour sauter quelques étapes dans leur parcours professionnel et se retrouver sous les feux de la rampe dans la capitale française.

 

11 & 12 septembre 2023 : Sur base d’une première sélection, une vingtaine d’entre eux sont invités à se produire à Bruxelles et à Liège devant un jury professionnel, avec, entre autres, l’artiste Virginie Hocq, Louis Heliot, du Centre Wallonie-Bruxelles à Paris ou encore Yann Renoard, directeur général du Montreux Comedy Festival. Que ce soit au W:hall à WoluweSaint-Pierre ou au Trocadero à Liège, un large public, de tous âges, est venu applaudir ces jeunes pousses. Destination Paris : Mehdi BTB, Anthony Circus, Gaëtan Delferière, André Demarteau, Sacha Ferra, Julie Geller, Sarah Lélé, Lorenzo Mancini, Denis Richir et Kostia sont les dix humoristes retenus par le jury.

 

28 novembre > 13 décembre 2023 : Clap première au Centre Wallonie-Bruxelles à Paris pour le lancement officiel de la Quinzaine de l’humour parisienne. C’est devant un parterre comble qu’Alex Vizorek donne le coup d’envoi de la soirée de gala. Les dix humoristes sélectionnés se retrouvent au-devant de la scène et font leur show devant de nombreuses personnalités et professionnels du métier. Ensuite, cinq salles mythiques parisiennes, partenaires de l’initiative, accueillent à leur tour les jeunes humoristes belges qui s’y produisent en duo.

 

27 & 28 avril 2024 : Devant le succès de l’édition parisienne, des Turbulences kinoises voient à leur tour le jour au Centre Wallonie-Bruxelles de Kinshasa dans un concept un peu différent. Cécile Djunga, artiste belge d’origine congolaise, en est l’initiatrice et assure la mise en scène. Ici, Sarah Lélé, Mehdi BTB et Etienne Serck sont invités à co-créer un spectacle avec trois de leurs homologues congolais, Florent Mangendo, Hervé Mukendi et Abelle Bowala, à la suite d’une résidence commune de cinq jours qui leur permet d’explorer la ville mais aussi d’échanger sur leurs cultures et univers respectifs. Au programme également, un atelier d’écriture humoristique mené par Etienne Serck a été suivi par une vingtaine de participants.

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La Fédération Wallonie-Bruxelles : terre d’humour

Des Frères Taloche à Bruno Coppens ou Philippe Geluck. D’Alex Vizorek à Guillermo Guiz, Virginie Hocq et d’autres encore. Ces dernières décennies, plusieurs générations successives d’humoristes belges ont rempli les salles dans et hors de nos frontières, forgeant ainsi une belle reconnaissance internationale pour l’humour d’ici. Entretien avec Vincent Counard, alias Taloche, artiste, producteur mais aussi président de la toute jeune Fédération Belge des Professionnels de l’Humour (FBPH).

 

Quel est votre bilan après ces deux premières éditions des Turbulences organisées successivement à Paris et Kinshasa ?

 

Tant à Paris qu’à Kinshasa, c’est une très belle réussite. Tant le milieu professionnel que les publics ont répondu présent. Il s’agissait d’une très grosse opération qui a demandé beaucoup de travail et d’organisation. Mais le résultat va au-delà de nos attentes et l’expérience est formidable. Les quelques jours passés à Kinshasa m’ont convaincu qu’il y a une richesse énorme dans ces échanges et dans la rencontre entre artistes belges et congolais. Dans une prochaine étape, je souhaiterais les faire venir en Belgique lors du prochain Festival de l’humour de Liège. La prestation incroyable qu’ils ont faite sur scène, pour ce que j’en ai vu, montre que l’envie de faire rire est très large. Il y a une belle énergie sur le continent africain.

 

Vous donnez aujourd’hui beaucoup de votre personne au service de la reconnaissance de la profession en Fédération Wallonie-Bruxelles et êtes l’un des initiateurs de la FBPH. Quel rôle joue-t-elle ? Et à quels enjeux êtes-vous confrontés ?

 

C’est encore vraiment un bébé (rires) mais la Fédération compte déjà 170 membres, depuis des artistes confirmés comme Virginie Hocq jusqu’au jeune qui démarre. Elle est là pour représenter toutes les formes d’humour. Nous l’avons lancée en 2020, au moment de la Covid. À la suite des annulations de spectacles, de nombreux artistes m’appelaient, étonnés du manque d’aide pour le secteur. Nous nous sommes rapidement aperçus qu’il n’y en avait pas pour les humoristes alors que tous les secteurs étaient aidés. Nous étions simplement hors radar ! Nous avons alors entamé une bataille pour être reconnus et entendus. Aujourd’hui, nous avons une voix qui compte au niveau de la politique culturelle. L’art de l’humour est pris au sérieux et la situation a évolué. Nous sommes ainsi représentés au sein de la Chambre de Concertation des Arts vivants.

 

La Fédération est là pour structurer et mettre encore davantage le secteur en réseau comme le fait par exemple la Fédération des Arts forains ou du Conte. C’est aussi grâce à ce dialogue avec les pouvoirs subsidiant qu’est née l’opération des Turbulences belges. L’initiative a vu le jour avec le soutien et à la demande du Ministre-Président de la FWB, Pierre-Yves Jeholet.

 

Aujourd’hui, les idées sont là mais nous n’avons pas encore assez de moyens humains pour mener de nombreux projets de front. Par exemple, là, pour Avignon, nous allons également voir au sein de notre Fédération si nous allons organiser quelque chose en commun. La mise en réseau permet d’échanger et d’avancer aussi sur les questions de diffusion et de promotion à l’international.

 

Quel est votre regard sur la jeune scène émergente dans le secteur de l’humour ? Est-il facile aujourd’hui de se faire un nom dans ce métier ?

 

Aujourd’hui, la jeune génération belge francophone a une culture dans le stand-up avec les codes qui lui sont propres. L’influence vient plutôt de l’autre côté de l’Atlantique, avec des influences américaines et aussi québécoises. Les faits de société sont différents, il y a aussi une grande ouverture sur le monde.

 

Si on regarde la nouvelle scène émergente, neuf fois sur dix, c’est du standup. On aurait parfois envie de leur faire découvrir autre chose et de jeter des ponts avec d’autres disciplines artistiques. Il manque parfois d’insouciance, notamment dans l’écriture. La Fédération organise ainsi des ateliers, par exemple autour du mouvement et de la théâtralité, afin que chacun puisse enrichir son art. Je suis persuadé qu’il est important de créer des ponts entre les différentes disciplines artistiques et de susciter la curiosité de ceux qui se lancent comme humoristes.

 

Est-il plus facile aujourd’hui d’être reconnu ? Y a-t-il davantage de canaux de diffusion ?

 

De nouvelles salles dédiées au stand-up s’ouvrent, drainant un nouveau public qui découvre la culture par ce biais. Tout cela est bien sûr très positif. Tout a changé, les réseaux sociaux et autres moyens de communication permettent de rapidement se faire connaître. Quelqu’un peut très vite atteindre un succès énorme, remplir de grandes salles en peu de temps. Mais dans le même temps, l’offre est délirante. Il y a aujourd’hui dix fois plus d’humoristes qu’il y a dix ans. Avant, la télé et les médias traditionnels représentaient le Graal, cela n’est plus vrai pour la génération actuelle. Il y a évidemment une évolution assez notoire du métier. Les chroniques d’humoriste ont aussi le vent en poupe. Cependant, je pense qu’il est plus difficile de s’inscrire dans la durée et de mener carrière.

 

Vous qui travaillez dans ce secteur depuis plus de 30 ans, pensez-vous qu’il existe un humour belge francophone ?

 

Plusieurs réponses sont possibles. La mienne ne sera sans doute pas la même que celles d’autres membres de la Fédération. Personnellement, j’ai toujours l’impression qu’il y a une spécificité à l’humour belge francophone qui n’est pas définissable. Le surréalisme à la belge est souvent mis en avant. Si je fais référence à une conversation que j’ai eue il y a quelques années avec Benoît Poelvoorde, il me confiait que cette référence l’irritait un peu. Pour lui, cela ne veut rien dire. Je pense qu’il n’avait pas tort, cela ne veut pas dire grand-chose. Cependant, il y a quand même quelque chose d’indéfinissable qui nous rend différents des Français ou des Suisses par exemple. Il y a une forme d’auto-dérision à propos de l’artiste. Le Belge ne craint pas de se foutre de sa propre tête. Il se prend moins au sérieux. Je pense qu’il existe une forme de distance qui est vraiment belge et dont nous devons être fier.

 

Mais les jeunes d’aujourd’hui ne partagent pas toujours cette vision, il y a un changement dans l’humour. Leurs références sont souvent ailleurs. Par exemple, pour la génération montante des humoristes, Guillermo Guiz est un modèle, non parce qu’il est belge mais parce qu’il est talentueux et qu’ils aiment sa façon de voir les choses. Alors que moi, je vois une vraie belgitude chez lui, quelqu’un qui ne se prend pas au sérieux. En fait c’est un stand-upper qui a quelque chose de belge. J’espère surtout que cet esprit durera encore longtemps.

Retour au début

Pour aller plus loin… Deux témoins, deux retours d’expérience

Sarah Lélé

Belge d’origine camerounaise, Sarah a commencé le stand-up très tôt, dès l’école secondaire. A 21 ans, elle mène aujourd’hui de front une carrière artistique et des études en Droit et en Sciences Po à l’Université UCLouvain - Saint-Louis.

 

Pour moi, l’humour est avant tout un formidable moyen d’expression. On peut rire de tout mais il faut le faire d’une manière appropriée. Je m’intéresse à ce qui touche à la multiculturalité et les relations internationales me passionnent.

 

Au niveau des Turbulences belges à Paris, cela s’est super bien passé mais à mes yeux, la capitale française n’est plus un must car la scène belge est aujourd’hui incroyable et dynamique. Cela reste cependant très important de confronter mes textes partout où je le peux et de me produire ici et à l’étranger. J’apprends encore beaucoup et je vois qu’il faut parfois s’adapter et adopter d’autres postures devant certains publics. A Paris, il faut arriver avec assurance et se lancer. (rires)

 

A Kinshasa, l’expérience était unique. Avec nos homologues congolais, on a appris à voir où nos humours se croisent et où ils divergent. De ces échanges naît aussi une amitié. Je sais aujourd’hui que je souhaite me produire en Afrique, c’est un public que j’ai envie de conquérir.

Mehdi BTB

Stand-upper, chroniqueur sur Tarmac (RTBF) et BX1, mais aussi consultant financier et diplômé d’une école de commerce, Mehdi BTB jongle merveilleusement avec ses multiples casquettes. En 2020, il remporte le titre convoité de « Next prince of comedy » du King’s Comedy Club, précédemment décerné à Guillermo Guiz, Laura Laune et Fanny Ruwet.

 

Participer à l’opération des Turbulences a été une vraie opportunité. Cela m’a permis de me professionnaliser encore davantage et d’appréhender des publics différents de ceux qu’on connaît ici à Bruxelles.

 

Kinshasa, c’était un saut dans l’inconnu, nous avons été vraiment challengés. Les artistes congolais ont une technique assez impressionnante. Moi qui connais moins l’univers du théâtre, j’ai découvert certains aspects de cette discipline comme la mise en scène, etc. C’était un chouette apprentissage au niveau des soft skills : s’adapter à l’environnement, écrire de nouveaux textes pour le public kinois, qui a fait preuve d’une vraie curiosité. L’expérience était intense et énergivore.

 

A Paris, nous étions davantage en terrain connu mais il fallait aussi convaincre... Le public parisien arrive plutôt les bras croisés, se demandant ce que vont produire les jeunes talents belges. C’était aussi professionnellement parlant très intéressant.

 

Par Emmanuelle Dejaiffe

 

Cet article est issu de la Revue W+B n°164.

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