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31/01/2023

Son objectif ? Accompagner les acteurs culturels dans la reprise de leurs activités et dans la diffusion de leurs créations à travers le monde. 

Wallonie-Bruxelles International (WBI) est chargé de mettre ce plan en œuvre. Pour ce faire, WBI travaille de concert avec ses cinq agences spécialisées, à savoir Wallonie-Bruxelles Design et Mode (WBDM), Wallonie-Bruxelles Théâtre et Danse (WBTD), Wallonie-Bruxelles Images (WBImages), Wallonie-Bruxelles Musiques (WBM) et Wallonie-Bruxelles Architectures (WBA).

Sur base des conclusions d’une vaste consultation des secteurs artistiques et culturels réalisée par WBI et ses agences, diverses mesures ont été prévues dans ce cadre :

  • un meilleur soutien financier à la mobilité internationale 
  • un élargissement des secteurs culturels éligibles aux aides à la mobilité (théâtre adulte, spectacles humoristiques) 
  • un renforcement des outils de diffusion (surtitrage et captation) 
  • la création de formations en stratégie internationale (mode et design, cinéma) 
  • la création de bourses d’opportunité (musique) 
  • un soutien accru à la visibilité des créations diffusées à l’international (sorties de films, networking, présence lors des grands rendez-vous internationaux en arts de la scène et en cinéma) 
  • un soutien renforcé au secteur de l’architecture (mobilité, édition d’ouvrages et photographie)

Et le secteur Lettres et Livres ? Il a fait l’objet de mesures adoptées par le Gouvernement en novembre 2022. Elles s’inscrivent également dans le cadre du tout nouveau contrat-cadre de la filière du livre. On vous en reparle prochainement !

2023 sera également priorisé pour la mise en œuvre de focus autour des filières innovantes, du Théâtre Jeune Public, des spectacles humoristiques. Nous vous tiendrons également informés.

Mais pour l’heure, on vous détaille les 18 mesures qui seront encore d’actualité jusqu’à la fin de l’année 2023 en arts de la scène, en arts visuels, en cinéma, en musique, en mode et design et en architecture !

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Pluridisciplinaire

1. Les programmes "Prospecter à l'international" et "Résidences à l’étranger" ont vu le forfait de séjour augmenter. Les frais de transport via prestataire extérieur sont devenus éligibles. Dans le cadre des résidences en arts visuels, les frais de séjour sont désormais éligibles.  

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Théâtre, danse, cirque, arts de la rue, spectacles humoristiques

2. Le programme "Présentation d’un spectacle dans le cadre d’une programmation de saison ou une tournée à l’international" s’ouvre au théâtre adulte et aux spectacles humoristiques.

3. Le programme "Résidences à l’étranger" s’ouvre également au théâtre adulte et aux spectacles humoristiques.

4. Le programme "Prospecter à l'international" assure une meilleure prise en charge des frais de logement et de déplacement avec une intervention à hauteur de 75% au lieu de 50%. La durée du séjour passe de 5 à 7 nuitées pour le Festival d’Avignon ou pour des destinations lointaines. Les défraiements désormais fixés en fonction du pays augmentent également. 

5. Le programme "Aide au surtitrage" dans une langue étrangère de spectacles destinés à des scènes étrangères dans le cadre d’un événement international emblématique de la FWB passe de 1.500 euros à 3.000 euros.  

6. Le programme "Aide à la réalisation d’outils promotionnels et captations" dans le secteur pluridisciplinaire a mis en place des aides d'un montant maximum de 1.500 euros pour l’aide à la réalisation d’outils promotionnels et d’un montant maximum de 3.000 euros pour l’aide à la captation. 

7. Le volet "Missions de prospection" coordonnées par Wallonie-Bruxelles Théâtre et Danse dans le cadre des grands rendez-vous internationaux du théâtre, danse, cirque, arts de la rue et spectacles humoristiques est renforcé. Pour en savoir plus sur les prochaines missions de prospection, contacter WBTD.

8. Le volet "Accueil de programmateurs internationaux" à l’occasion de manifestations se déroulant en Wallonie ou à Bruxelles est renforcé. Les prochains temps forts pour les programmateurs :

  • La "Piste aux espoirs", festival du cirque et des arts de rue de Tournai, du 4 au 9 avril 2023
  • Deux jours de programme pour professionnels internationaux, "Plat(e)form(e) pendant le Kunstenfestivaldesarts", festival des arts du spectacle, Bruxelles, du 11 mai au 3 juin 2023
  • "Namur en mai", festival des arts forains, du 18 au 20 mai 2023
  • "Ici Bruxelles", temps fort organisé en partenariat avec les Tanneurs, le Varia et les Brigittines qui met à l’honneur des spectacles de théâtre et danse de la FWB à l’attention des programmateurs internationaux (dates à confirmer pour 2023)

-> Vous êtes un(e) artiste ou compagnie professionnel(le) et vous souhaitez inviter des programmateurs ? Contacter WBTD.

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Cinéma - Audiovisuel

9. Soutien accru à la sortie des films majoritaires FWB grâce à une prise en charge adaptée des frais de déplacement de l’équipe du film lors d’une sortie en salle à l’international. Elle pourra concerner le réalisateur ou la réalisatrice mais aussi les comédien(ne)s, les scénaristes, les monteurs ou monteuses, etc.

10. Organisation de formations en marketing à destination des sociétés de production en vue de l’élaboration d’un plan marketing international en amont de la réalisation de longs métrages bénéficiaires de l’aide au développement de la commission des films FWB.

11. Organisation d’ateliers à destination des étudiants de dernière année en école de cinéma et vidéo via des masterclasses leur permettant d’aborder la notion de marché (la présence en festivals, la vente de films à l’international, la construction de son réseau, l’art du pitch, etc.).

-> Pour plus d’informations, contacter WBImages.

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Musique

12. Création de bourses d'opportunité permettant le déplacement dans le cadre du développement de la stratégie internationale du projet, sa promotion en et hors-ligne via des productions graphiques à destination des marchés étrangers (flyers, banners…) ; des placements publicitaires (encarts, campagnes ciblées, marketing direct…) ou encore un apprentissage en ligne via le soutien à l’acquisition d’outils de promotion internationale ou via des formations. 

13. Soutien aux résidences à l'étranger en matière de musique visant à soutenir des projets de collaboration scénique ou d'écriture à visée internationale via une intervention dans les frais de transport et de logement. Ce soutien concerne tous les genres musicaux et doit impliquer l'intervention d'un partenaire étranger (lieu d'accueil pour les résidences scéniques, artiste co-auteur·rice pour les résidences d'écriture). 

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Mode et Design

14. Mise en place de workshops en stratégie globale et exportation ainsi qu’en Communication et stratégie digitale à destination des professionnels de la Mode et du Design. 

15. Octroi de bourses de coaching individuel à destination des designers et des entreprises de Design qui souhaitent renforcer leur stratégie à l’international via le développement de plateforme d’e-commerce, une réflexion sur l’offre de service, le positionnement, l’image et la communication, la recherche de partenaires, etc. 

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Architecture

16. Soutien à l’édition : Soutenir les éditeurs afin de leur permettre de traduire des publications en lien avec l’architecture et les diffuser à l’international.

17. Soutien à la photographie d’architecture : Favoriser la création dans le domaine de la photographie d’architecture, encourager de jeunes photographes et soutenir les plus confirmés.

18. Soutenir l’architecte et métiers liés dans sa démarche de présence et développement sur la scène internationale via une intervention dans les frais de transport dans le cadre de manifestations culturelles qui ne sont pas organisées par WBA.

-> Plus d’informations

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Son objectif ? Accompagner les acteurs culturels dans la reprise de leurs activités et dans la diffusion de leurs créations à travers le monde. 

Wallonie-Bruxelles International (WBI) est chargé de mettre ce plan en œuvre. Pour ce faire, WBI travaille de concert avec ses cinq agences spécialisées, à savoir Wallonie-Bruxelles Design et Mode (WBDM), Wallonie-Bruxelles Théâtre et Danse (WBTD), Wallonie-Bruxelles Images (WBImages), Wallonie-Bruxelles Musiques (WBM) et Wallonie-Bruxelles Architectures (WBA).

Sur base des conclusions d’une vaste consultation des secteurs artistiques et culturels réalisée par WBI et ses agences, diverses mesures ont été prévues dans ce cadre :

  • un meilleur soutien financier à la mobilité internationale 
  • un élargissement des secteurs culturels éligibles aux aides à la mobilité (théâtre adulte, spectacles humoristiques) 
  • un renforcement des outils de diffusion (surtitrage et captation) 
  • la création de formations en stratégie internationale (mode et design, cinéma) 
  • la création de bourses d’opportunité (musique) 
  • un soutien accru à la visibilité des créations diffusées à l’international (sorties de films, networking, présence lors des grands rendez-vous internationaux en arts de la scène et en cinéma) 
  • un soutien renforcé au secteur de l’architecture (mobilité, édition d’ouvrages et photographie)

Et le secteur Lettres et Livres ? Il a fait l’objet de mesures adoptées par le Gouvernement en novembre 2022. Elles s’inscrivent également dans le cadre du tout nouveau contrat-cadre de la filière du livre. On vous en reparle prochainement !

2023 sera également priorisé pour la mise en œuvre de focus autour des filières innovantes, du Théâtre Jeune Public, des spectacles humoristiques. Nous vous tiendrons également informés.

Mais pour l’heure, on vous détaille les 18 mesures qui seront encore d’actualité jusqu’à la fin de l’année 2023 en arts de la scène, en arts visuels, en cinéma, en musique, en mode et design et en architecture !

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Pluridisciplinaire

1. Les programmes "Prospecter à l'international" et "Résidences à l’étranger" ont vu le forfait de séjour augmenter. Les frais de transport via prestataire extérieur sont devenus éligibles. Dans le cadre des résidences en arts visuels, les frais de séjour sont désormais éligibles.  

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Théâtre, danse, cirque, arts de la rue, spectacles humoristiques

2. Le programme "Présentation d’un spectacle dans le cadre d’une programmation de saison ou une tournée à l’international" s’ouvre au théâtre adulte et aux spectacles humoristiques.

3. Le programme "Résidences à l’étranger" s’ouvre également au théâtre adulte et aux spectacles humoristiques.

4. Le programme "Prospecter à l'international" assure une meilleure prise en charge des frais de logement et de déplacement avec une intervention à hauteur de 75% au lieu de 50%. La durée du séjour passe de 5 à 7 nuitées pour le Festival d’Avignon ou pour des destinations lointaines. Les défraiements désormais fixés en fonction du pays augmentent également. 

5. Le programme "Aide au surtitrage" dans une langue étrangère de spectacles destinés à des scènes étrangères dans le cadre d’un événement international emblématique de la FWB passe de 1.500 euros à 3.000 euros.  

6. Le programme "Aide à la réalisation d’outils promotionnels et captations" dans le secteur pluridisciplinaire a mis en place des aides d'un montant maximum de 1.500 euros pour l’aide à la réalisation d’outils promotionnels et d’un montant maximum de 3.000 euros pour l’aide à la captation. 

7. Le volet "Missions de prospection" coordonnées par Wallonie-Bruxelles Théâtre et Danse dans le cadre des grands rendez-vous internationaux du théâtre, danse, cirque, arts de la rue et spectacles humoristiques est renforcé. Pour en savoir plus sur les prochaines missions de prospection, contacter WBTD.

8. Le volet "Accueil de programmateurs internationaux" à l’occasion de manifestations se déroulant en Wallonie ou à Bruxelles est renforcé. Les prochains temps forts pour les programmateurs :

  • La "Piste aux espoirs", festival du cirque et des arts de rue de Tournai, du 4 au 9 avril 2023
  • Deux jours de programme pour professionnels internationaux, "Plat(e)form(e) pendant le Kunstenfestivaldesarts", festival des arts du spectacle, Bruxelles, du 11 mai au 3 juin 2023
  • "Namur en mai", festival des arts forains, du 18 au 20 mai 2023
  • "Ici Bruxelles", temps fort organisé en partenariat avec les Tanneurs, le Varia et les Brigittines qui met à l’honneur des spectacles de théâtre et danse de la FWB à l’attention des programmateurs internationaux (dates à confirmer pour 2023)

-> Vous êtes un(e) artiste ou compagnie professionnel(le) et vous souhaitez inviter des programmateurs ? Contacter WBTD.

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Cinéma - Audiovisuel

9. Soutien accru à la sortie des films majoritaires FWB grâce à une prise en charge adaptée des frais de déplacement de l’équipe du film lors d’une sortie en salle à l’international. Elle pourra concerner le réalisateur ou la réalisatrice mais aussi les comédien(ne)s, les scénaristes, les monteurs ou monteuses, etc.

10. Organisation de formations en marketing à destination des sociétés de production en vue de l’élaboration d’un plan marketing international en amont de la réalisation de longs métrages bénéficiaires de l’aide au développement de la commission des films FWB.

11. Organisation d’ateliers à destination des étudiants de dernière année en école de cinéma et vidéo via des masterclasses leur permettant d’aborder la notion de marché (la présence en festivals, la vente de films à l’international, la construction de son réseau, l’art du pitch, etc.).

-> Pour plus d’informations, contacter WBImages.

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Musique

12. Création de bourses d'opportunité permettant le déplacement dans le cadre du développement de la stratégie internationale du projet, sa promotion en et hors-ligne via des productions graphiques à destination des marchés étrangers (flyers, banners…) ; des placements publicitaires (encarts, campagnes ciblées, marketing direct…) ou encore un apprentissage en ligne via le soutien à l’acquisition d’outils de promotion internationale ou via des formations. 

13. Soutien aux résidences à l'étranger en matière de musique visant à soutenir des projets de collaboration scénique ou d'écriture à visée internationale via une intervention dans les frais de transport et de logement. Ce soutien concerne tous les genres musicaux et doit impliquer l'intervention d'un partenaire étranger (lieu d'accueil pour les résidences scéniques, artiste co-auteur·rice pour les résidences d'écriture). 

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Mode et Design

14. Mise en place de workshops en stratégie globale et exportation ainsi qu’en Communication et stratégie digitale à destination des professionnels de la Mode et du Design. 

15. Octroi de bourses de coaching individuel à destination des designers et des entreprises de Design qui souhaitent renforcer leur stratégie à l’international via le développement de plateforme d’e-commerce, une réflexion sur l’offre de service, le positionnement, l’image et la communication, la recherche de partenaires, etc. 

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Architecture

16. Soutien à l’édition : Soutenir les éditeurs afin de leur permettre de traduire des publications en lien avec l’architecture et les diffuser à l’international.

17. Soutien à la photographie d’architecture : Favoriser la création dans le domaine de la photographie d’architecture, encourager de jeunes photographes et soutenir les plus confirmés.

18. Soutenir l’architecte et métiers liés dans sa démarche de présence et développement sur la scène internationale via une intervention dans les frais de transport dans le cadre de manifestations culturelles qui ne sont pas organisées par WBA.

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Bouton - en savoir plus

31/01/2023
© Pierre Kroll

Car la diplomatie belge francophone, aussi élaborée soit-elle, est en évolution constante. La preuve en est donnée dans ce dossier.

 

La diplomatie belge francophone : quésaco?

Vers une septième réforme de l'état

Gros plan sur la Délégation générale au Québec

Témoignages

Regards croisés entre Roger dehaybe et Martin Ouaklani

Etre diplomate francophone, c'est...

 

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La diplomatie belge francophone : quésaco ?

Pour comprendre comment elle est née et à quoi elle sert, il faut retourner en 1980. Cette année-là en effet, une seconde réforme institutionnelle voit le jour et avec elle, une autre idée des relations internationales se dessine. Les Communautés  ont du pouvoir… En atteste la règle suivie ici comme pour les Régions plus tard : « In foro interno, in foro externo », c’est-à-dire « ce qui est géré en interne, l’est aussi à l’extérieur ». « C’est quelque chose d’unique, lance Daniel Sotiaux, ancien Délégué général. Je ne connais pas d’autre état fédéral où les entités fédérées peuvent ratifier des traités internationaux ! ». Et Marc Clairbois, actuel Délégué général en poste à Paris, de donner un exemple du poids que cela peut avoir sur le  terrain. « En 2016, les trois gouvernements (Région wallonne, Fédération Wallonie-Bruxelles et Région de Bruxelles-Capitale) se sont opposés à la signature de l’Accord du CETA (libre-échange entre l’UE et le Canada) ». Mais ce n’est pas le seul événement à retenir (de nombreux accords de coopération ont été signés en quarante ans), ni la seule force de la diplomatie belge francophone. Au fil du temps, cette dernière n’a eu de cesse de grandir grâce aux actions de Wallonie-Bruxelles International. « Wallonie-Bruxelles International dispose d’un budget annuel de 74.187.000 €, précise Marc Clairbois, de quoi l’aider à placer des représentants diplomatiques de nos institutions dans des pays partenaires ou dans des enceintes internationales mais aussi à soutenir le développement de projets ou encore à promouvoir des talents à l’international ». Une machine bien huilée donc et un réseau très étendu. Aujourd’hui, on compte deux centres culturels Wallonie-Bruxelles (l’un à Paris, l’autre à Kinshasa) ainsi que quinze délégations générales dans le monde. Et en 2023, preuve que rien n’est figé, trois d’entre elles fermeront leurs portes (La Haye, Varsovie, Bucarest) alors que trois autres les ouvriront ailleurs (Madrid, Londres, New York).

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Vers une septième réforme de l’État : quelles conséquences pour les relations extérieures des entités fédérées ?

L’avis de Pascale Delcomminette, Administratrice générale de WBI

« En réalité, il s’agit d’une question éminemment politique, qui mériterait d’être posée aux responsables des Gouvernements concernés. Mais dans un tel scénario, et selon le principe constitutionnel « in foro interno, in foro externo », WBI serait évidemment impacté par toute nouvelle réforme de l’Etat. Après la 6e réforme de l’Etat, le centre de gravité de la Belgique s’est déplacé du fédéral vers les Régions. Cependant, la politique internationale n’a pas uniquement une valeur déclaratoire. Il faut pouvoir se donner les moyens de ses ambitions, c’est un élément à avoir à l’esprit lorsque l’on parle d’éventuelle réforme de l’Etat. Cela étant, je dirais que ce qu’a prévu le législateur en matière de relations internationales fonctionne sur le terrain. Progressivement, les ambassadeurs fédéraux ont eu l’habitude de collaborer avec leurs collègues délégués généraux francophones et flamands et vice versa. La collaboration se fait dans le cadre de ce qu’on appelle le « fédéralisme  coopératif ». Et s’il faut parfois faire preuve de pédagogie auprès des autorités étrangères pour leur faire comprendre la spécificité du système fédéral belge, les vraies difficultés sont rares. Notre collaboration avec la diplomatie de la Flandre est également excellente. Citons par exemple le cas de Genève où les deux délégations francophone et flamande occupent un espace de travail conjoint. Si une septième réforme intervient, elle doit viser la simplification, l’efficience de nos institutions, au service de la diplomatie francophone, de nos partenaires et de nos opérateurs ».

L’avis de Philippe Suinen, ancien administrateur général et actuel président honoraire de l’Institut Jules Destrée (organisation wallonne non-gouvernementale pour laquelle il a organisé en juin dernier un groupe de travail sur l’avenir institutionnel de la Belgique)

« J’ai présidé le groupe de travail qui a préparé la contribution de l’Institut Destrée au débat public sur l’avenir institutionnel de la Belgique, sous le titre “Un fédéralisme fort et simplifié”. La coopération avec l’État fédéral dans les matières  internationales se passe actuellement assez bien et il faut respecter ce fait positif. Il convient de veiller à ce que les citoyens puissent se retrouver dans notre architecture institutionnelle, avec le principe essentiel des autonomies fédérées. La contribution de l’Institut Destrée donne à celles-ci les compétences résiduelles, à savoir toutes celles qui ne sont pas expressément attribuées au pouvoir fédéral. Ce dernier s’y voit attribuer les relations internationales et la coopération au  développement dans le cadre des matières relevant des compétences fédérales. Dans cet esprit, tout ce qui concerne les autres compétences, actuelles ou non citées, relève des entités fédérées, ce qui entraînerait, en faveur de ces dernières, des transferts de moyens en provenance du pouvoir fédéral ».

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Gros plan sur la Délégation générale au Québec

1982 est décidément une année importante… Le 3 novembre, le gouvernement du Québec et l’exécutif de la Communauté française de Belgique concluent un accord de coopération qui précise en onze articles les ponts possibles entre les deux  parties dans les domaines de la culture, de l’éducation, de la santé ou encore de la recherche scientifique. Une signature vite suivie d’effets puisque quarante-huit heures plus tard, la Belgique francophone est pour la première fois représentée à  l’étranger grâce à la Délégation Wallonie-Bruxelles qui ouvre ses portes au Québec. Mais pourquoi avoir choisi cette province éloignée ? Pour Sharon Weinblum, l’actuelle Déléguée générale, la raison est simple : « Au-delà de notre langue  commune, nous partageons des valeurs, un sens de l’accueil et de la convivialité. Wallonie-Bruxelles et le Québec ont de multiples similitudes notamment en tant qu’entités fédérées ayant des capacités d’action sur la scène internationale ». A noter également que les deux territoires sont membres de l’OIF (Organisation Internationale de la Francophonie). Et le fait d’être séparés par un océan n’empêche pas les contacts étroits. « Depuis 1984, ce sont plus de 25.000 jeunes qui sont partis sur  des programmes du Bureau International Jeunesse (BIJ) et des Offices jeunesse internationaux du Québec (LOJIQ) à la découverte de Wallonie-Bruxelles et du Québec ». De quoi réjouir les partenaires qui ont renforcé leur lien en jumelant leurs deux  capitales en 1999. Et Sharon Weinblum de conclure sur une anecdote symbolique : « Pour souligner le 400e anniversaire de la ville de Québec, Namur a offert un banc en pierre bleue belge, oeuvre du designer wallon Jacques Tilman, que l’on  retrouve sur la Place de l’Hôtel de Ville, juste à côté de la Délégation ».

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Témoignages

Gilles Colson

Expert en gestion de projet, Gilles Colson est le directeur des Affaires internationales de GreenWin, le pôle wallon des Cleantechs, autrement dit l’interlocuteur de référence depuis onze ans pour l’économie circulaire, la neutralité carbone, la lutte contre le réchauffement et les adaptations aux risques climatiques. Des matières importantes notamment pour WBI, qui interagit avec GreenWin afin de valoriser les membres du pôle à travers un réseautage international. Et Gilles Colson de préciser : « L’AWEX et WBI donnent un accès privilégié à des contacts industriels et académiques de qualité, sur des marchés considérés comme prioritaires pour GreenWin, en particulier en Europe. En cela, la diplomatie culturelle et académique déployée  par WBI complète parfaitement la diplomatie commerciale de l’AWEX et, ensemble, elles facilitent le travail et la visibilité internationale du pôle, lors de missions princières, économiques ou de visites d’États auxquelles le pôle a l’opportunité de  participer, dans un ancrage local qui fait toute la différence ».

Aude-Line Dulière

Parmi les talents que la diplomatie belge francophone souhaite mettre en lumière, on trouve Aude-Line Dulière, une architecte bruxelloise récemment invitée par le Victoria et Albert Museum de Londres pour présenter une exposition en lien avec l’économie circulaire et le développement durable. Deux sujets majeurs qui ont donné comme résultat de faire valoir le réemploi des matériaux de construction.


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Regards croisés entre Roger Dehaybe et Martin Ouaklani

Roger Dehaybe a été à la tête du Commissariat général aux Relations internationales de la Communauté française de Belgique (CGRI) créé en 1982 (1983-1997), puis Administrateur général de l’Agence intergouvernementale de la Francophonie  (1998-2006). Martin Ouaklani est le plus jeune diplomate stagiaire de la Promotion 2022 issue du concours diplomatique de WBI. Une Promotion qui s’intitule « Roger Dehaybe ». Partages d’expériences et échanges autour de la diplomatie des  entités fédérées, de la Francophonie et du métier de diplomate.

 

Propos recueillis pas Nicolas Willems

Qu’est-ce qui vous a amené à choisir une carrière tournée vers l’international, la diplomatie, le rayonnement de Wallonie-Bruxelles dans le monde et la visibilité de la Francophonie ?

Roger Dehaybe : Au départ, mon parcours est culturel. J’ai étudié la philologie romane à l’Université de Liège au regard de mon attachement pour la langue française et pour la culture francophone. Pendant mes études universitaires, j’ai créé le  Théâtre de la Communauté à Seraing. Ensuite, il y a un tournant politique. Quand je deviens Chef de Cabinet de Jean-Maurice Dehousse, alors Ministre de la Culture de la Communauté française, nous commençons à réfléchir à l’international. Tout d’abord, le Centre Wallonie-Bruxelles est créé à Paris. Après, nous décidons avec une série de responsables politiques de créer un organisme en charge des Relations internationales des Francophones. En 1983, je suis nommé Commissaire général aux Relations internationales de la Communauté française (CGRI). La Francophonie a ensuite été le prolongement naturel de ce parcours. 

 

Martin Ouaklani : Pour ma part, il y a d’abord l’aspect personnel. Depuis l’enfance, j’ai toujours baigné dans un milieu interculturel. Venir d’une famille belgo-marocaine, grandir dans le quartier portugais de Bruxelles ; cela m’a enrichi depuis le  plus jeune âge. Sur le plan académique, dans le cadre de mes études en histoire de l’art, et sur le plan professionnel, j’ai toujours eu le goût des autres et de la culture de l’autre. Tout comme Roger Dehaybe, mon parcours débute par le secteur  culturel puisque j’ai travaillé au ministère de la Culture à Paris, avant de rentrer à Bruxelles pour présenter le concours diplomatique. C’est mon intérêt prononcé pour les politiques culturelles et les civilisations du monde qui m’a poussé vers une  carrière internationale. C’était une évidence. 

 

RD : C’est intéressant de resituer notre attachement à la langue française. Contrairement à ce que certains imaginent, ce n’est pas uniquement un atout culturel. C’est aussi un outil politique. Ce qui justifie notre attachement à la Francophonie.  C’est parce que nous sommes francophones que nous avons pu obtenir une reconnaissance internationale, notamment via nos Délégations générales à travers le monde. Imaginez à l’époque le symbole fort que représentait une entité non-étatique qui se dotait d’un statut diplomatique. La première Délégation générale s’est ouverte à Québec. Il faut dire que le Québec a été notre modèle au départ.

 

MO : Même le terme « Délégation générale » s’est inspiré des Délégations québécoises.

 

RD : Exactement ! Les choses se sont ensuite accélérées avec l’ouverture de la Délégation générale à Paris. La Francophonie a constitué la première étape de notre reconnaissance sur le plan international. Grâce à cela, nous avons réussi à participer  aux Sommets des Chefs d’Etats et de Gouvernements en tant qu’entité fédérée, par exemple lors du premier Sommet de 1986 à Versailles, sous l’égide du Président François Mitterrand. Cela a représenté une formidable opportunité pour nous. La deuxième étape de notre reconnaissance est l’accord signé en 1984 entre la Communauté française et le Bénin. Depuis ce premier accord international bilatéral, un long chemin a été parcouru.

Entre 1982 et 2022, 40 ans se sont écoulés. Le monde a changé et s’est complexifié. Dans le même temps, la Belgique fédérale a évolué. Au regard de ces évolutions, peut-on encore parler des mêmes défis à relever pour notre diplomatie ?

RD : Il y a 40 ans, la construction de la diplomatie d’une entité fédérée était un combat au niveau belge et international. Aujourd’hui, tout cela semble normal. En réalité, les questions restent bien présentes même si elles ont pris d’autres formes.  Par exemple, l’utilisation du français dans les organisations internationales doit rester une priorité que ce soit au sein de l’Union européenne, à l’ONU ou à l’UNESCO. 

 

MO : Avec ce stage diplomatique, il a été intéressant de se plonger dans les archives sur la mise en place des relations internationales de Wallonie-Bruxelles. Il y a 40 ans, on était dans une logique d’affirmation des francophones, en particulier en  Wallonie, face à un « État belgo-flamand ». Aujourd’hui, le contexte est plus apaisé sur ce point. Mais, il est plus complexe au niveau des défis internationaux et des crises successives. En regardant le coeur des missions du CGRI, fusionné dans  WBI, on parlait de « Soft Diplomacy ». Mais, c’est tout sauf « Soft ». Promouvoir la culture, les sciences, l’éducation, les droits humains, les questions socio-environnementales, c’est bien plus que de la diplomatie douce. Dans le contexte  international actuel, une organisation comme WBI a entièrement sa place dans le concert des expressions internationales. Le renouvellement important du corps diplomatique francophone, grâce à la nouvelle génération de diplomates, va permettre  d’aborder tous ces défis dès 2023, tout en ayant la chance d’être en contact direct avec les personnes à l’origine de la création de notre administration, dont les Délégués généraux honoraires.

Pour vous, c’est quoi un bon diplomate ?

RD : La première qualité est l’humilité. Le diplomate est le représentant. Ce n’est pas le décideur. Cette humilité implique dans le même temps une forme de déontologie. La deuxième qualité est la disponibilité. C’est une fonction qui demande  beaucoup d’implication personnelle. Il faut un équilibre entre vie professionnelle et vie familiale. La troisième qualité est la nécessité d’être à l’écoute. 

 

MO : Au regard de notre formation, il faut d’abord une excellente connaissance des rouages institutionnels belges pour bien se positionner à l’étranger. Marquer son attachement à l’Union européenne, au multilatéralisme et à la Francophonie me  paraissent indispensables. Il y a enfin la fierté d’être un étendard de la société belge francophone à l’étranger. En Belgique, on ne mesure pas toujours notre attractivité et le rayonnement de nos acteurs culturels, scientifiques, académiques dans le monde.

Européens, belges, francophones, wallons… La notion d’identité aussi a fluctué au fil des années. Quel est le principal atout des Francophones de Belgique sur la scène internationale ?

RD : Il y a 40 ans, avec la mise en place de la diplomatie des entités fédérées, les questions d’identités sont devenues des priorités importantes. On doit s’en réjouir. Dans le même temps, il faut veiller à ce que l’affirmation d’une identité ne signifie pas la fermeture par rapport aux autres. La possibilité d’une Belgique à quatre Régions est de plus en plus évoquée. Face à cette possibilité, il faut être attentif à maintenir les relations entre les Wallons et Francophones de Bruxelles. Je suis attaché  à la Wallonie. Mais, cet attachement à la Wallonie ne me fait pas perdre de vue l’intérêt crucial pour les Wallons de maintenir un lien avec Bruxelles.

 

MO : Je suis un grand partisan du concept d’identités multiples. On peut se sentir à la fois européen, belge, francophone, wallon ou bruxellois, voire les deux, car nos destins sont souvent interconnectés. Dans mon cas, comme j’ai vécu à Bruxelles  et en Wallonie, je partage les deux identités. Le concept de Francophonie est tout aussi important : tant comme identité intra-belge que comme identité que nous partageons avec des centaines de millions de locuteurs.

Roger Dehaybe, quel conseil souhaitez-vous donner à Martin Ouaklani ?

RD : Je suis un peu gêné par cette question. Je vois que Martin est motivé et possède toutes les compétences requises pour cette fonction. Si j’ai un conseil à lui donner, c’est d’être lui-même.

Et vous, Martin Ouaklani, quel message souhaitez-vous faire passer à Roger Dehaybe ?

MO : Merci, avant tout. J’apprécie votre humilité. J’ai beaucoup aimé la lecture de votre livre qui retrace l’histoire des 40 premières années de diplomatie francophone et votre rôle central dans cette aventure. C’est l’une des rares sources qui  documente cette partie de notre histoire institutionnelle. C’est donc très précieux.


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Etre diplomate francophone, c'est...

C’est d’abord être diplomate, c’est-à-dire écouter l’autre, le respecter, cultiver l’art du compromis et représenter au mieux les intérêts de son pays, ses talents et ses expertises. C’est ensuite aimer passionnément la langue française trop souvent  galvaudée, dépréciée voire ignorée. Comme l’a souligné Bernard Werber : « La langue que nous utilisons influe sur notre manière de penser. Par exemple le français, en multipliant les synonymes et les mots à double sens, autorise des nuances très  utiles en matière de diplomatie ». Ne lâchons rien… Cette langue est trop belle !

Benoit Rutten
Délégué général Wallonie-Bruxelles à Genève

 

Être persuadé que la Wallonie et Bruxelles forment une entité digne d’être valorisée à l’étranger ;

Suivre les créations, les innovations les plus récentes voyant le jour en Wallonie et à Bruxelles, de manière à les faire connaître dans le pays de résidence ;
Se tenir prêt à s’insérer dans une démarche multilatérale, que celle-ci soit francophone, européenne ou mondiale ;
Ne pas perdre de vue qu’une valorisation réussie dans le pays de résidence implique une disponibilité symétrique pour une présentation de ce pays en Wallonie et à Bruxelles.

Daniel Soil
Délégué général honoraire

 

Jeteur de ponts, interprète, facilitateur 

A partir des priorités des gouvernements et opérateurs de Wallonie-Bruxelles (WB) d’une part et de sa connaissance du terrain local d’autre part, le diplomate de Wallonie-Bruxelles jette des ponts et identifie des partenariats bénéfiques pour les  intérêts WB et pour le pays partenaire. Le diplomate agit comme interprète pour faciliter la compréhension mutuelle entre les partenaires WB et locaux sur base de sa connaissance et son expertise de la réalité de Wallonie-Bruxelles et celle du  poste. Il agit pour aider la compréhension, identifier les points de convergence et reconnaitre les intérêts communs au bénéfice d’une coopération réussie. Il organise et accompagne les missions des gouvernements WB sur place.

Yeux et oreilles de Wallonie-Bruxelles

Par le développement d’un réseau de personnes ressources, le diplomate développe une compréhension fine des réalités du poste et en identifie les opportunités pour WB. L’essence de la diplomatie est la compréhension de l’autre. Il en tient  informé le siège et les gouvernements WB par un rapportage régulier en identifiant des propositions de suivi.

Catalyseur d’opportunités

Sur base de cette veille et avec la connaissance des outils de WBI (bourses, plateforme R&I, etc.), le diplomate WB identifie des opportunités de partenariats et de mise en valeur de l’action des gouvernements WB et des talents WB. Il est important  d’avoir une vision transversale.

Représentant des gouvernements WB

Le diplomate porte les valeurs et intérêts de WB en tenant compte de la réalité locale. Il représente les gouvernements belges francophones aux événements diplomatiques et organise des activités pour renforcer la notoriété et la visibilité de WB. Il  le fait notamment aussi via les réseaux sociaux. Le diplomate défend les dossiers WB que ce soit auprès du partenaire local ou en intra-belge en poste. Dans les organisations internationales, le diplomate contribue à la définition de la position  belge avec les autres niveaux de pouvoir et y défend les intérêts WB. Il y promeut également l’expertise de WB. 

Maxime Woitrin
Délégué général adjoint Wallonie-Bruxelles à Paris

 

Dossier rédigé par Nadia Salmi pour la Revue W+B n°158

 

 

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Car la diplomatie belge francophone, aussi élaborée soit-elle, est en évolution constante. La preuve en est donnée dans ce dossier.

 

La diplomatie belge francophone : quésaco?

Vers une septième réforme de l'état

Gros plan sur la Délégation générale au Québec

Témoignages

Regards croisés entre Roger dehaybe et Martin Ouaklani

Etre diplomate francophone, c'est...

 

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La diplomatie belge francophone : quésaco ?

Pour comprendre comment elle est née et à quoi elle sert, il faut retourner en 1980. Cette année-là en effet, une seconde réforme institutionnelle voit le jour et avec elle, une autre idée des relations internationales se dessine. Les Communautés  ont du pouvoir… En atteste la règle suivie ici comme pour les Régions plus tard : « In foro interno, in foro externo », c’est-à-dire « ce qui est géré en interne, l’est aussi à l’extérieur ». « C’est quelque chose d’unique, lance Daniel Sotiaux, ancien Délégué général. Je ne connais pas d’autre état fédéral où les entités fédérées peuvent ratifier des traités internationaux ! ». Et Marc Clairbois, actuel Délégué général en poste à Paris, de donner un exemple du poids que cela peut avoir sur le  terrain. « En 2016, les trois gouvernements (Région wallonne, Fédération Wallonie-Bruxelles et Région de Bruxelles-Capitale) se sont opposés à la signature de l’Accord du CETA (libre-échange entre l’UE et le Canada) ». Mais ce n’est pas le seul événement à retenir (de nombreux accords de coopération ont été signés en quarante ans), ni la seule force de la diplomatie belge francophone. Au fil du temps, cette dernière n’a eu de cesse de grandir grâce aux actions de Wallonie-Bruxelles International. « Wallonie-Bruxelles International dispose d’un budget annuel de 74.187.000 €, précise Marc Clairbois, de quoi l’aider à placer des représentants diplomatiques de nos institutions dans des pays partenaires ou dans des enceintes internationales mais aussi à soutenir le développement de projets ou encore à promouvoir des talents à l’international ». Une machine bien huilée donc et un réseau très étendu. Aujourd’hui, on compte deux centres culturels Wallonie-Bruxelles (l’un à Paris, l’autre à Kinshasa) ainsi que quinze délégations générales dans le monde. Et en 2023, preuve que rien n’est figé, trois d’entre elles fermeront leurs portes (La Haye, Varsovie, Bucarest) alors que trois autres les ouvriront ailleurs (Madrid, Londres, New York).

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Vers une septième réforme de l’État : quelles conséquences pour les relations extérieures des entités fédérées ?

L’avis de Pascale Delcomminette, Administratrice générale de WBI

« En réalité, il s’agit d’une question éminemment politique, qui mériterait d’être posée aux responsables des Gouvernements concernés. Mais dans un tel scénario, et selon le principe constitutionnel « in foro interno, in foro externo », WBI serait évidemment impacté par toute nouvelle réforme de l’Etat. Après la 6e réforme de l’Etat, le centre de gravité de la Belgique s’est déplacé du fédéral vers les Régions. Cependant, la politique internationale n’a pas uniquement une valeur déclaratoire. Il faut pouvoir se donner les moyens de ses ambitions, c’est un élément à avoir à l’esprit lorsque l’on parle d’éventuelle réforme de l’Etat. Cela étant, je dirais que ce qu’a prévu le législateur en matière de relations internationales fonctionne sur le terrain. Progressivement, les ambassadeurs fédéraux ont eu l’habitude de collaborer avec leurs collègues délégués généraux francophones et flamands et vice versa. La collaboration se fait dans le cadre de ce qu’on appelle le « fédéralisme  coopératif ». Et s’il faut parfois faire preuve de pédagogie auprès des autorités étrangères pour leur faire comprendre la spécificité du système fédéral belge, les vraies difficultés sont rares. Notre collaboration avec la diplomatie de la Flandre est également excellente. Citons par exemple le cas de Genève où les deux délégations francophone et flamande occupent un espace de travail conjoint. Si une septième réforme intervient, elle doit viser la simplification, l’efficience de nos institutions, au service de la diplomatie francophone, de nos partenaires et de nos opérateurs ».

L’avis de Philippe Suinen, ancien administrateur général et actuel président honoraire de l’Institut Jules Destrée (organisation wallonne non-gouvernementale pour laquelle il a organisé en juin dernier un groupe de travail sur l’avenir institutionnel de la Belgique)

« J’ai présidé le groupe de travail qui a préparé la contribution de l’Institut Destrée au débat public sur l’avenir institutionnel de la Belgique, sous le titre “Un fédéralisme fort et simplifié”. La coopération avec l’État fédéral dans les matières  internationales se passe actuellement assez bien et il faut respecter ce fait positif. Il convient de veiller à ce que les citoyens puissent se retrouver dans notre architecture institutionnelle, avec le principe essentiel des autonomies fédérées. La contribution de l’Institut Destrée donne à celles-ci les compétences résiduelles, à savoir toutes celles qui ne sont pas expressément attribuées au pouvoir fédéral. Ce dernier s’y voit attribuer les relations internationales et la coopération au  développement dans le cadre des matières relevant des compétences fédérales. Dans cet esprit, tout ce qui concerne les autres compétences, actuelles ou non citées, relève des entités fédérées, ce qui entraînerait, en faveur de ces dernières, des transferts de moyens en provenance du pouvoir fédéral ».

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Gros plan sur la Délégation générale au Québec

1982 est décidément une année importante… Le 3 novembre, le gouvernement du Québec et l’exécutif de la Communauté française de Belgique concluent un accord de coopération qui précise en onze articles les ponts possibles entre les deux  parties dans les domaines de la culture, de l’éducation, de la santé ou encore de la recherche scientifique. Une signature vite suivie d’effets puisque quarante-huit heures plus tard, la Belgique francophone est pour la première fois représentée à  l’étranger grâce à la Délégation Wallonie-Bruxelles qui ouvre ses portes au Québec. Mais pourquoi avoir choisi cette province éloignée ? Pour Sharon Weinblum, l’actuelle Déléguée générale, la raison est simple : « Au-delà de notre langue  commune, nous partageons des valeurs, un sens de l’accueil et de la convivialité. Wallonie-Bruxelles et le Québec ont de multiples similitudes notamment en tant qu’entités fédérées ayant des capacités d’action sur la scène internationale ». A noter également que les deux territoires sont membres de l’OIF (Organisation Internationale de la Francophonie). Et le fait d’être séparés par un océan n’empêche pas les contacts étroits. « Depuis 1984, ce sont plus de 25.000 jeunes qui sont partis sur  des programmes du Bureau International Jeunesse (BIJ) et des Offices jeunesse internationaux du Québec (LOJIQ) à la découverte de Wallonie-Bruxelles et du Québec ». De quoi réjouir les partenaires qui ont renforcé leur lien en jumelant leurs deux  capitales en 1999. Et Sharon Weinblum de conclure sur une anecdote symbolique : « Pour souligner le 400e anniversaire de la ville de Québec, Namur a offert un banc en pierre bleue belge, oeuvre du designer wallon Jacques Tilman, que l’on  retrouve sur la Place de l’Hôtel de Ville, juste à côté de la Délégation ».

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Témoignages

Gilles Colson

Expert en gestion de projet, Gilles Colson est le directeur des Affaires internationales de GreenWin, le pôle wallon des Cleantechs, autrement dit l’interlocuteur de référence depuis onze ans pour l’économie circulaire, la neutralité carbone, la lutte contre le réchauffement et les adaptations aux risques climatiques. Des matières importantes notamment pour WBI, qui interagit avec GreenWin afin de valoriser les membres du pôle à travers un réseautage international. Et Gilles Colson de préciser : « L’AWEX et WBI donnent un accès privilégié à des contacts industriels et académiques de qualité, sur des marchés considérés comme prioritaires pour GreenWin, en particulier en Europe. En cela, la diplomatie culturelle et académique déployée  par WBI complète parfaitement la diplomatie commerciale de l’AWEX et, ensemble, elles facilitent le travail et la visibilité internationale du pôle, lors de missions princières, économiques ou de visites d’États auxquelles le pôle a l’opportunité de  participer, dans un ancrage local qui fait toute la différence ».

Aude-Line Dulière

Parmi les talents que la diplomatie belge francophone souhaite mettre en lumière, on trouve Aude-Line Dulière, une architecte bruxelloise récemment invitée par le Victoria et Albert Museum de Londres pour présenter une exposition en lien avec l’économie circulaire et le développement durable. Deux sujets majeurs qui ont donné comme résultat de faire valoir le réemploi des matériaux de construction.


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Regards croisés entre Roger Dehaybe et Martin Ouaklani

Roger Dehaybe a été à la tête du Commissariat général aux Relations internationales de la Communauté française de Belgique (CGRI) créé en 1982 (1983-1997), puis Administrateur général de l’Agence intergouvernementale de la Francophonie  (1998-2006). Martin Ouaklani est le plus jeune diplomate stagiaire de la Promotion 2022 issue du concours diplomatique de WBI. Une Promotion qui s’intitule « Roger Dehaybe ». Partages d’expériences et échanges autour de la diplomatie des  entités fédérées, de la Francophonie et du métier de diplomate.

 

Propos recueillis pas Nicolas Willems

Qu’est-ce qui vous a amené à choisir une carrière tournée vers l’international, la diplomatie, le rayonnement de Wallonie-Bruxelles dans le monde et la visibilité de la Francophonie ?

Roger Dehaybe : Au départ, mon parcours est culturel. J’ai étudié la philologie romane à l’Université de Liège au regard de mon attachement pour la langue française et pour la culture francophone. Pendant mes études universitaires, j’ai créé le  Théâtre de la Communauté à Seraing. Ensuite, il y a un tournant politique. Quand je deviens Chef de Cabinet de Jean-Maurice Dehousse, alors Ministre de la Culture de la Communauté française, nous commençons à réfléchir à l’international. Tout d’abord, le Centre Wallonie-Bruxelles est créé à Paris. Après, nous décidons avec une série de responsables politiques de créer un organisme en charge des Relations internationales des Francophones. En 1983, je suis nommé Commissaire général aux Relations internationales de la Communauté française (CGRI). La Francophonie a ensuite été le prolongement naturel de ce parcours. 

 

Martin Ouaklani : Pour ma part, il y a d’abord l’aspect personnel. Depuis l’enfance, j’ai toujours baigné dans un milieu interculturel. Venir d’une famille belgo-marocaine, grandir dans le quartier portugais de Bruxelles ; cela m’a enrichi depuis le  plus jeune âge. Sur le plan académique, dans le cadre de mes études en histoire de l’art, et sur le plan professionnel, j’ai toujours eu le goût des autres et de la culture de l’autre. Tout comme Roger Dehaybe, mon parcours débute par le secteur  culturel puisque j’ai travaillé au ministère de la Culture à Paris, avant de rentrer à Bruxelles pour présenter le concours diplomatique. C’est mon intérêt prononcé pour les politiques culturelles et les civilisations du monde qui m’a poussé vers une  carrière internationale. C’était une évidence. 

 

RD : C’est intéressant de resituer notre attachement à la langue française. Contrairement à ce que certains imaginent, ce n’est pas uniquement un atout culturel. C’est aussi un outil politique. Ce qui justifie notre attachement à la Francophonie.  C’est parce que nous sommes francophones que nous avons pu obtenir une reconnaissance internationale, notamment via nos Délégations générales à travers le monde. Imaginez à l’époque le symbole fort que représentait une entité non-étatique qui se dotait d’un statut diplomatique. La première Délégation générale s’est ouverte à Québec. Il faut dire que le Québec a été notre modèle au départ.

 

MO : Même le terme « Délégation générale » s’est inspiré des Délégations québécoises.

 

RD : Exactement ! Les choses se sont ensuite accélérées avec l’ouverture de la Délégation générale à Paris. La Francophonie a constitué la première étape de notre reconnaissance sur le plan international. Grâce à cela, nous avons réussi à participer  aux Sommets des Chefs d’Etats et de Gouvernements en tant qu’entité fédérée, par exemple lors du premier Sommet de 1986 à Versailles, sous l’égide du Président François Mitterrand. Cela a représenté une formidable opportunité pour nous. La deuxième étape de notre reconnaissance est l’accord signé en 1984 entre la Communauté française et le Bénin. Depuis ce premier accord international bilatéral, un long chemin a été parcouru.

Entre 1982 et 2022, 40 ans se sont écoulés. Le monde a changé et s’est complexifié. Dans le même temps, la Belgique fédérale a évolué. Au regard de ces évolutions, peut-on encore parler des mêmes défis à relever pour notre diplomatie ?

RD : Il y a 40 ans, la construction de la diplomatie d’une entité fédérée était un combat au niveau belge et international. Aujourd’hui, tout cela semble normal. En réalité, les questions restent bien présentes même si elles ont pris d’autres formes.  Par exemple, l’utilisation du français dans les organisations internationales doit rester une priorité que ce soit au sein de l’Union européenne, à l’ONU ou à l’UNESCO. 

 

MO : Avec ce stage diplomatique, il a été intéressant de se plonger dans les archives sur la mise en place des relations internationales de Wallonie-Bruxelles. Il y a 40 ans, on était dans une logique d’affirmation des francophones, en particulier en  Wallonie, face à un « État belgo-flamand ». Aujourd’hui, le contexte est plus apaisé sur ce point. Mais, il est plus complexe au niveau des défis internationaux et des crises successives. En regardant le coeur des missions du CGRI, fusionné dans  WBI, on parlait de « Soft Diplomacy ». Mais, c’est tout sauf « Soft ». Promouvoir la culture, les sciences, l’éducation, les droits humains, les questions socio-environnementales, c’est bien plus que de la diplomatie douce. Dans le contexte  international actuel, une organisation comme WBI a entièrement sa place dans le concert des expressions internationales. Le renouvellement important du corps diplomatique francophone, grâce à la nouvelle génération de diplomates, va permettre  d’aborder tous ces défis dès 2023, tout en ayant la chance d’être en contact direct avec les personnes à l’origine de la création de notre administration, dont les Délégués généraux honoraires.

Pour vous, c’est quoi un bon diplomate ?

RD : La première qualité est l’humilité. Le diplomate est le représentant. Ce n’est pas le décideur. Cette humilité implique dans le même temps une forme de déontologie. La deuxième qualité est la disponibilité. C’est une fonction qui demande  beaucoup d’implication personnelle. Il faut un équilibre entre vie professionnelle et vie familiale. La troisième qualité est la nécessité d’être à l’écoute. 

 

MO : Au regard de notre formation, il faut d’abord une excellente connaissance des rouages institutionnels belges pour bien se positionner à l’étranger. Marquer son attachement à l’Union européenne, au multilatéralisme et à la Francophonie me  paraissent indispensables. Il y a enfin la fierté d’être un étendard de la société belge francophone à l’étranger. En Belgique, on ne mesure pas toujours notre attractivité et le rayonnement de nos acteurs culturels, scientifiques, académiques dans le monde.

Européens, belges, francophones, wallons… La notion d’identité aussi a fluctué au fil des années. Quel est le principal atout des Francophones de Belgique sur la scène internationale ?

RD : Il y a 40 ans, avec la mise en place de la diplomatie des entités fédérées, les questions d’identités sont devenues des priorités importantes. On doit s’en réjouir. Dans le même temps, il faut veiller à ce que l’affirmation d’une identité ne signifie pas la fermeture par rapport aux autres. La possibilité d’une Belgique à quatre Régions est de plus en plus évoquée. Face à cette possibilité, il faut être attentif à maintenir les relations entre les Wallons et Francophones de Bruxelles. Je suis attaché  à la Wallonie. Mais, cet attachement à la Wallonie ne me fait pas perdre de vue l’intérêt crucial pour les Wallons de maintenir un lien avec Bruxelles.

 

MO : Je suis un grand partisan du concept d’identités multiples. On peut se sentir à la fois européen, belge, francophone, wallon ou bruxellois, voire les deux, car nos destins sont souvent interconnectés. Dans mon cas, comme j’ai vécu à Bruxelles  et en Wallonie, je partage les deux identités. Le concept de Francophonie est tout aussi important : tant comme identité intra-belge que comme identité que nous partageons avec des centaines de millions de locuteurs.

Roger Dehaybe, quel conseil souhaitez-vous donner à Martin Ouaklani ?

RD : Je suis un peu gêné par cette question. Je vois que Martin est motivé et possède toutes les compétences requises pour cette fonction. Si j’ai un conseil à lui donner, c’est d’être lui-même.

Et vous, Martin Ouaklani, quel message souhaitez-vous faire passer à Roger Dehaybe ?

MO : Merci, avant tout. J’apprécie votre humilité. J’ai beaucoup aimé la lecture de votre livre qui retrace l’histoire des 40 premières années de diplomatie francophone et votre rôle central dans cette aventure. C’est l’une des rares sources qui  documente cette partie de notre histoire institutionnelle. C’est donc très précieux.


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Etre diplomate francophone, c'est...

C’est d’abord être diplomate, c’est-à-dire écouter l’autre, le respecter, cultiver l’art du compromis et représenter au mieux les intérêts de son pays, ses talents et ses expertises. C’est ensuite aimer passionnément la langue française trop souvent  galvaudée, dépréciée voire ignorée. Comme l’a souligné Bernard Werber : « La langue que nous utilisons influe sur notre manière de penser. Par exemple le français, en multipliant les synonymes et les mots à double sens, autorise des nuances très  utiles en matière de diplomatie ». Ne lâchons rien… Cette langue est trop belle !

Benoit Rutten
Délégué général Wallonie-Bruxelles à Genève

 

Être persuadé que la Wallonie et Bruxelles forment une entité digne d’être valorisée à l’étranger ;

Suivre les créations, les innovations les plus récentes voyant le jour en Wallonie et à Bruxelles, de manière à les faire connaître dans le pays de résidence ;
Se tenir prêt à s’insérer dans une démarche multilatérale, que celle-ci soit francophone, européenne ou mondiale ;
Ne pas perdre de vue qu’une valorisation réussie dans le pays de résidence implique une disponibilité symétrique pour une présentation de ce pays en Wallonie et à Bruxelles.

Daniel Soil
Délégué général honoraire

 

Jeteur de ponts, interprète, facilitateur 

A partir des priorités des gouvernements et opérateurs de Wallonie-Bruxelles (WB) d’une part et de sa connaissance du terrain local d’autre part, le diplomate de Wallonie-Bruxelles jette des ponts et identifie des partenariats bénéfiques pour les  intérêts WB et pour le pays partenaire. Le diplomate agit comme interprète pour faciliter la compréhension mutuelle entre les partenaires WB et locaux sur base de sa connaissance et son expertise de la réalité de Wallonie-Bruxelles et celle du  poste. Il agit pour aider la compréhension, identifier les points de convergence et reconnaitre les intérêts communs au bénéfice d’une coopération réussie. Il organise et accompagne les missions des gouvernements WB sur place.

Yeux et oreilles de Wallonie-Bruxelles

Par le développement d’un réseau de personnes ressources, le diplomate développe une compréhension fine des réalités du poste et en identifie les opportunités pour WB. L’essence de la diplomatie est la compréhension de l’autre. Il en tient  informé le siège et les gouvernements WB par un rapportage régulier en identifiant des propositions de suivi.

Catalyseur d’opportunités

Sur base de cette veille et avec la connaissance des outils de WBI (bourses, plateforme R&I, etc.), le diplomate WB identifie des opportunités de partenariats et de mise en valeur de l’action des gouvernements WB et des talents WB. Il est important  d’avoir une vision transversale.

Représentant des gouvernements WB

Le diplomate porte les valeurs et intérêts de WB en tenant compte de la réalité locale. Il représente les gouvernements belges francophones aux événements diplomatiques et organise des activités pour renforcer la notoriété et la visibilité de WB. Il  le fait notamment aussi via les réseaux sociaux. Le diplomate défend les dossiers WB que ce soit auprès du partenaire local ou en intra-belge en poste. Dans les organisations internationales, le diplomate contribue à la définition de la position  belge avec les autres niveaux de pouvoir et y défend les intérêts WB. Il y promeut également l’expertise de WB. 

Maxime Woitrin
Délégué général adjoint Wallonie-Bruxelles à Paris

 

Dossier rédigé par Nadia Salmi pour la Revue W+B n°158

 

 

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27/01/2023
Les Belges Histoires | Quentin Wilbaux

C’est chargé de cet héritage et mu par sa curiosité naturelle qu’il a découvert Marrakech, son lacis de ruelles et ses riads menacés de ruine dans les années 80.

 

Fasciné par la façon de vivre de cette ville si différente de la nôtre, il la dessine, la photographie, la topographie puis décide de la sauver de la décrépitude en lançant un vaste programme de rénovation avec l’aide des artisans locaux qui partagent avec lui leurs savoirs ancestraux et profitent des chantiers pour les transmettre aussi aux plus jeunes.

 

En 20 ans, il rénove plus de 137 maisons dans le style traditionnel marocain (riad) et devient LE spécialiste de la Medina de Marrakech. En 1990, l’UNESCO le mandate pour un projet d’inventaire, la Medina étant inscrite au patrimoine mondial. Professeur à l’École Nationale d’Architecture à Marrakech et au LOCI à Tournai, il lance en 2018, le projet de cartographie Tournai-Marrakech Map 3D, soutenu par Wallonie-Bruxelles International (WBI) et le Ministère de la Culture marocain, afin de permettre aux chercheurs des deux institutions de mieux appréhender l’urbanisme et l’architecture des lieux et favoriser une meilleure gestion du patrimoine. Car pour lui, « on bâtit pour transmettre et la meilleure façon d’habiter le monde dans le futur, c’est de retenir les leçons du passé. »

 

Mais Marrakech n’est pas la seule ville à bénéficier de son attention : reprenant le flambeau familial, il a créé, avec d’autres, la fondation Passeurs de mémoire (Famawiwi) pour réhabiliter le site Les Fours à Chaux à Tournai et en faire un lieu de rencontre et de culture. Il a aussi avec son ami Éric Marchal, co-créé Le Pic au Vent, le premier écoquartier belge : un projet urbanistique durable axé sur une nouvelle façon de vivre ensemble.

 

 

 

En savoir plus

http://www.famawiwi.com/site_2011/les-fours-a-chaux/

https://www.facebook.com/passeursdememoirefamawiwi/

 

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Les Belges Histoires - Les talents de Wallonie-Bruxelles

WBI, en partenariat avec la RTBF, vous propose de découvrir les portraits de belges francophones qui font rayonner Wallonie-Bruxelles.

Découvrez la série de portraits :

>> Les Belges Histoires

 

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Nos aides et services

Wallonie-Bruxelles International vous aide à développer vos projets à l’international avec des formations, des coachings, des missions de prospections, des aides financières…

>> Aides & services

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C’est chargé de cet héritage et mu par sa curiosité naturelle qu’il a découvert Marrakech, son lacis de ruelles et ses riads menacés de ruine dans les années 80.

 

Fasciné par la façon de vivre de cette ville si différente de la nôtre, il la dessine, la photographie, la topographie puis décide de la sauver de la décrépitude en lançant un vaste programme de rénovation avec l’aide des artisans locaux qui partagent avec lui leurs savoirs ancestraux et profitent des chantiers pour les transmettre aussi aux plus jeunes.

 

En 20 ans, il rénove plus de 137 maisons dans le style traditionnel marocain (riad) et devient LE spécialiste de la Medina de Marrakech. En 1990, l’UNESCO le mandate pour un projet d’inventaire, la Medina étant inscrite au patrimoine mondial. Professeur à l’École Nationale d’Architecture à Marrakech et au LOCI à Tournai, il lance en 2018, le projet de cartographie Tournai-Marrakech Map 3D, soutenu par Wallonie-Bruxelles International (WBI) et le Ministère de la Culture marocain, afin de permettre aux chercheurs des deux institutions de mieux appréhender l’urbanisme et l’architecture des lieux et favoriser une meilleure gestion du patrimoine. Car pour lui, « on bâtit pour transmettre et la meilleure façon d’habiter le monde dans le futur, c’est de retenir les leçons du passé. »

 

Mais Marrakech n’est pas la seule ville à bénéficier de son attention : reprenant le flambeau familial, il a créé, avec d’autres, la fondation Passeurs de mémoire (Famawiwi) pour réhabiliter le site Les Fours à Chaux à Tournai et en faire un lieu de rencontre et de culture. Il a aussi avec son ami Éric Marchal, co-créé Le Pic au Vent, le premier écoquartier belge : un projet urbanistique durable axé sur une nouvelle façon de vivre ensemble.

 

 

 

En savoir plus

http://www.famawiwi.com/site_2011/les-fours-a-chaux/

https://www.facebook.com/passeursdememoirefamawiwi/

 

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Les Belges Histoires - Les talents de Wallonie-Bruxelles

WBI, en partenariat avec la RTBF, vous propose de découvrir les portraits de belges francophones qui font rayonner Wallonie-Bruxelles.

Découvrez la série de portraits :

>> Les Belges Histoires

 

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Nos aides et services

Wallonie-Bruxelles International vous aide à développer vos projets à l’international avec des formations, des coachings, des missions de prospections, des aides financières…

>> Aides & services

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27/01/2023
Kris Dierckx, Gillis Ooghe, Maxime Woitrin © DGWB Paris

Le 25 janvier 2023, la Wallonie a ainsi œuvré à l’inscription urgente de trois sites exceptionnels : la foire internationale de Tripoli (Liban) ; les sites de l’ancien royaume de Saba (Yemen) et le centre historique de la ville portuaire d’Odessa (Ukraine), fragilisé en raison de l’invasion russe de l’Ukraine.

 

Odessa a, en effet, fait l'objet d'importantes frappes aériennes russes depuis le début de la guerre, que l'UNESCO a promis de réparer. C’est donc sans surprise que la Russie, également membre du Comité, a fait obstacle à l’inscription d’Odessa. Au fil de la séance, elle a multiplié les manipulations procédurales, et les discours fallacieux, niant toutes les allégations portées à son encontre pour la destruction du patrimoine Ukrainien depuis presque un an.

 

Cependant, grâce à une excellente mobilisation des pays occidentaux, la Wallonie, via la délégation belge, a mené un combat pied à pied et est parvenue à faire reconnaître la valeur universelle exceptionnelle de ce site et le devoir de toute l’humanité de le protéger. La Directrice Générale de l’UNESCO, Audrey Azoulay, a salué cette inscription : « Odessa, ville libre, ville-monde, port légendaire qui a marqué le cinéma, la littérature, les arts, est ainsi placée sous la protection renforcée de la communauté internationale. Alors que la guerre se poursuit, cette inscription incarne notre détermination collective à faire que cette ville, qui s’est toujours relevée des déchirements du monde, soit préservée de plus amples destructions ».

 

L’inscription du centre historique d’Odessa lui ouvre accès à des mécanismes renforcés d’assistance internationale, techniques et financiers, que l’Ukraine pourra solliciter afin de garantir la protection du bien et le cas échéant d’aider à sa réhabilitation. Il s’agit d’une grande victoire pour la Wallonie et la Belgique, qui ont démontré par leur travail la crédibilité de leur engagement en faveur de la protection du patrimoine dans le monde.

 

Découvrez comment la Wallonie, via la Délégation Wallonie-Bruxelles à Paris, est une voix qui compte au sein des organisations internationales.

Le 25 janvier 2023, la Wallonie a ainsi œuvré à l’inscription urgente de trois sites exceptionnels : la foire internationale de Tripoli (Liban) ; les sites de l’ancien royaume de Saba (Yemen) et le centre historique de la ville portuaire d’Odessa (Ukraine), fragilisé en raison de l’invasion russe de l’Ukraine.

 

Odessa a, en effet, fait l'objet d'importantes frappes aériennes russes depuis le début de la guerre, que l'UNESCO a promis de réparer. C’est donc sans surprise que la Russie, également membre du Comité, a fait obstacle à l’inscription d’Odessa. Au fil de la séance, elle a multiplié les manipulations procédurales, et les discours fallacieux, niant toutes les allégations portées à son encontre pour la destruction du patrimoine Ukrainien depuis presque un an.

 

Cependant, grâce à une excellente mobilisation des pays occidentaux, la Wallonie, via la délégation belge, a mené un combat pied à pied et est parvenue à faire reconnaître la valeur universelle exceptionnelle de ce site et le devoir de toute l’humanité de le protéger. La Directrice Générale de l’UNESCO, Audrey Azoulay, a salué cette inscription : « Odessa, ville libre, ville-monde, port légendaire qui a marqué le cinéma, la littérature, les arts, est ainsi placée sous la protection renforcée de la communauté internationale. Alors que la guerre se poursuit, cette inscription incarne notre détermination collective à faire que cette ville, qui s’est toujours relevée des déchirements du monde, soit préservée de plus amples destructions ».

 

L’inscription du centre historique d’Odessa lui ouvre accès à des mécanismes renforcés d’assistance internationale, techniques et financiers, que l’Ukraine pourra solliciter afin de garantir la protection du bien et le cas échéant d’aider à sa réhabilitation. Il s’agit d’une grande victoire pour la Wallonie et la Belgique, qui ont démontré par leur travail la crédibilité de leur engagement en faveur de la protection du patrimoine dans le monde.

 

Découvrez comment la Wallonie, via la Délégation Wallonie-Bruxelles à Paris, est une voix qui compte au sein des organisations internationales.

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20/01/2023
(c) Belgo Comics 2023

Fondé sur un principe qui fédère toutes les maisons d’édition qui y sont représentées, à savoir le souci du bel objet, cet outil, – disponible en anglais et en français –, se veut tout autant promotionnel que lieu de plaisir et de découvertes: les visuels sont détachables et les première & quatrième de couverture ont été spécifiquement commandées auprès d’auteurs et autrices. La première a été réalisée cette année par un jeune auteur, Adlynn Fischer, qui vient de publier sa première bande dessinée, L’Eté du vertige (Ed. La Ville brûle). La quatrième quant à elle est une création de l’auteur liégeois Fifi, figure incontournable de la microédition en Wallonie et qui vient de contribuer à la nouvelle version des Petites Mythologies liégeoises (Ed. Tetras Lyre) puisqu’elles sont désormais illustrées… grâce à lui.

 

Cette année, ce sont près de 19 structures éditoriales qui sont présentées: narrations expérimentales, essais, histoires pour enfants, BD traditionnelles, aventures de science-fiction… Toutes les sensibilités y trouveront résolument leur compte !

 

Coordination: Juliette Framorando et Eléonore Scardoni pour ELI, Espace de Littératures Illustrées.

 

Avec, pour les maisons d’édition: CFC éditions, L’Employé du Moi, le FremokLes Impressions Nouvelles, La 5ème Couche.

 

Avec, pour les collectifs de microédition et de fanzines: l’AppâtBlow Book, Bruits de couloir, le Dessableur, Du Noir Sous les Onglesl’Espace des Littératures IllustréesFemixion, la revue Forgeries / En 3000 éditions, les éditions IMAGEs / OR BOR, la Maison Autrique / Kronikas, Mardi soir, Le poil dans la main, Triple Sec (BE), Editions Vite, la revue 64_pages.

 

Fondé sur un principe qui fédère toutes les maisons d’édition qui y sont représentées, à savoir le souci du bel objet, cet outil, – disponible en anglais et en français –, se veut tout autant promotionnel que lieu de plaisir et de découvertes: les visuels sont détachables et les première & quatrième de couverture ont été spécifiquement commandées auprès d’auteurs et autrices. La première a été réalisée cette année par un jeune auteur, Adlynn Fischer, qui vient de publier sa première bande dessinée, L’Eté du vertige (Ed. La Ville brûle). La quatrième quant à elle est une création de l’auteur liégeois Fifi, figure incontournable de la microédition en Wallonie et qui vient de contribuer à la nouvelle version des Petites Mythologies liégeoises (Ed. Tetras Lyre) puisqu’elles sont désormais illustrées… grâce à lui.

 

Cette année, ce sont près de 19 structures éditoriales qui sont présentées: narrations expérimentales, essais, histoires pour enfants, BD traditionnelles, aventures de science-fiction… Toutes les sensibilités y trouveront résolument leur compte !

 

Coordination: Juliette Framorando et Eléonore Scardoni pour ELI, Espace de Littératures Illustrées.

 

Avec, pour les maisons d’édition: CFC éditions, L’Employé du Moi, le FremokLes Impressions Nouvelles, La 5ème Couche.

 

Avec, pour les collectifs de microédition et de fanzines: l’AppâtBlow Book, Bruits de couloir, le Dessableur, Du Noir Sous les Onglesl’Espace des Littératures IllustréesFemixion, la revue Forgeries / En 3000 éditions, les éditions IMAGEs / OR BOR, la Maison Autrique / Kronikas, Mardi soir, Le poil dans la main, Triple Sec (BE), Editions Vite, la revue 64_pages.

 

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19/01/2023
Marc Vanholsbeeck - Source : AUF

En sa qualité de docteur en sciences de l’information et de la communication à l’ULB, enseignant en médiation scientifique et spécialisé dans l’évaluation de la recherche et la science ouverte, Marc Vanholsbeeck a confié à l'Agence universitaire de la Francophonie (AUF) son avis et ses espoirs pour une diplomatie scientifique francophone au service d’une science ouverte plus équitable.

 

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Quelles sont les principaux défis à relever par les chercheurs dans la phase de publication scientifique ?    

Le défi économique et les frais de publication requis par les grands éditeurs internationaux

 

Le premier défi concerne à la fois les rôles de lecteurs et de producteurs des chercheurs dans la communication scientifique. En effet, ces derniers sont souvent exposés à des difficultés d’accès et de publication dans les grandes revues scientifiques. L’augmentation de l’abonnement aux grandes revues internationales a accentué ces difficultés pour les chercheurs qui ne travaillent pas dans les universités les plus privilégiées, ces dernières n’ayant pas nécessairement les moyens de payer l’abonnement nécessaire à l’accès ou à la publication d’articles dans ces revues.

 

Ainsi, la science ouverte pratiquée par les grandes éditeurs internationaux (Taylor francis, Springer, Elsevier…) de revues scientifiques a tendance à accroître les inégalités présentes dans la communication scientifique. Bien qu’elle permette à toute personne disposant d’une connexion internet d’accéder et de lire en toute liberté les publications scientifiques, elle requiert également aux chercheurs de payer des frais de publications très élevés. En effet, les éditeurs publiant la majorité des articles dans les revues scientifiques, cotés en bourse, ont besoin de continuer à réaliser un profit conséquent et demandent désormais aux chercheurs de payer pour que leurs articles soient publiés en accès libre.

 

C’est donc un renversement du modèle économique où on ne paie plus pour lire mais on paie pour être publié. 

 

Ce défi s’est globalisé ces dernières années où des universités issues aussi bien de Belgique comme des États-Unis ont de plus en plus de difficultés à faire face aux frais d’abonnements et/ou frais de publications demandés par les grands éditeurs. Et ces difficultés rencontrées dans la communication scientifique sont encore plus marquées et impactantes pour les chercheurs issus d’université d’Europe orientale et des pays du Sud. 

 

Les défis posés par le prestige des éditeurs internationaux anglophones et l’évaluation des chercheurs

 

Les chercheurs non-anglophones rencontrent des défis supplémentaires. En effet, les grandes revues internationales et prestigieuses, non seulement coûtent chères mais sont publiées quasiment exclusivement en anglais. Il est ainsi beaucoup plus difficile de valoriser et diffuser internationalement ses connaissances pour un chercheur ou une chercheuse qui publie dans une autre langue. S’ajoute à cela l’évaluation actuelle des chercheurs qui se focalisent essentiellement sur leur capacité à publier dans des revues prestigieuses. Une telle évaluation tend à survaloriser les grandes revues internationales.

 

Or, à partir du moment où l’on considère qu’il faut publier dans ces revues là pour être reconnu comme un chercheur de qualité, cela exerce sur eux une pression supplémentaire pour publier dans ces revues. Une pression qui impacte notamment les chercheurs et chercheuses non anglophones qui doivent alors produire des articles dans un anglais quasiment parfait, pouvant leur rajouter des frais de traduction supplémentaires.

 

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En quoi la diplomatique scientifique est-elle un vecteur prometteur des solutions offertes par la science ouverte ?  

D’autres modèles de la science ouverte plus équitables 

 

Depuis 4 ou 5 ans, nous sommes à un carrefour entre deux types de sciences ouvertes. La première est celle proposée par les grands éditeurs internationaux, moins équitable et qui risque de profiter à une élite, généralement présente dans les pays occidentaux, capable de publier dans les grandes revues scientifiques. La deuxième consiste au développement d’autres voies, d’autres modèles économiques de la science ouverte, plus équitables et qui permettent un meilleur échange globalisé des connaissances. Nous pouvons par exemple citer l’open access “vert” permettant de rendre accessibles les travaux scientifiques via des plateformes de publications numériques développées par des consortium de Bibliothèques Universitaires. Il existe également le modèle “diamant” pour parler des revues qui sont publiées avec le support de financements publics et qui ne demandent donc pas aux auteurs de payer pour publier. 

 

L’espoir d’un avenir de la publication scientifique plus équitable réside donc dans l’investissement et le soutien à ces modèles alternatifs de la science ouverte, en particulier pour les continents comme l’Afrique, où les difficultés de publication se font le plus ressentir. Pensons par exemple aux opportunités que pourraient offrir ces modèles pour la visibilité de la recherche africaine et méditerranéenne, qui présente de très grands intérêts scientifiques et pourrait être lue et valorisée à l’international. 

 

De telles possibilités demandent à la fois l’existence d’un cadre politique capable de financer et de développer ces solutions mais également des chercheurs et chercheuses qui sauront voir les opportunités de ces modèles et qui n’auront pas peur d’investir d’autres canaux de publication que les grandes revues prestigieuses. 

 

La diplomatie scientifique comme canal de diffusion d’une science ouverte plus équitable

 

La science ouverte alternative peut être soutenue par ce qu’on appelle la “diplomatie scientifique au service de la science”.  Le but serait ici de rapprocher les décideurs de différents pays afin qu’ils réfléchissent ensemble aux changements des politiques à un échelon international, nécessaire pour garantir un réel impact. Il y a notamment un vrai travail à faire sur les politiques d’évaluation des chercheurs. Il s’agirait par exemple de ne plus se focaliser sur le prestige ou la visibilité de la revue mais sur le contenu publié, sur l’intérêt de la publication pour la communauté scientifique.  

 

Une telle modification est quelque chose qui pourrait être adopté conjointement par un ensemble de pays à l’échelon supranational, et pourquoi pas à l’échelon de la francophonie. On peut s’inspirer ici de ce qui se fait dans l’espace européen de la recherche pour adopter, en Afrique par exemple, des initiatives collectives qui soient plus propice au développement de la science ouverte. 

 

Des pistes pour le rôle de la francophonie et de l’AUF

 

Au niveau de la francophonie, plusieurs pistes pourraient être envisageables. L’AUF pourrait par exemple s’inspirer de l’initiative d’Helsinki pour le multilinguisme et s’accorder avec des initiatives existantes ou en développer ses propres initiatives pour promouvoir une évaluation scientifique plus ouverte aux travaux publiés en français ou pour soutenir la publication en français via les modèles alternatifs de science ouverte. 

 

D’autres actions envisageables à l’échelle de l’AUF seraient des échanges de bonnes pratiques sur les modèles alternatifs de publications. Les chercheurs et universités de tout continent pourrait alors s’inspirer des initiatives en cours dans les différents pays pour transformer l’évaluation de la recherche et réfléchir ensemble sur la transférabilité d’un territoire à l’autre de ces initiatives. 

 

Enfin, plus concrètement, partant de ces bonnes pratiques, il pourrait être intéressant de réfléchir à des projets conjoints pour réussir l’appropriation des initiatives existantes et notamment pour les pays du sud. Ce peut être des initiatives conjointes pour promouvoir l’accès aux collègues du sud, aux francophones, à des plateformes en open access qui ne demandent pas de frais de publications importants. L’enjeu ici est de promouvoir l’accès d’un grand nombre de chercheurs à un nombre restreint de plateformes performantes et qui ont une bonne visibilité. 

 

Dans ce contexte, la science ouverte pourrait à son tour être au service de la diplomatie. Imaginons la visibilité et l’aura que pourrait acquérir la recherche francophone si les chercheurs francophones avaient davantage accès, notamment les collègues africains, à des plateformes de publication ? Le développement d’une science francophone plus ouverte pourrait ainsi permettre un rayonnement plus important. 

 

Ces défis requièrent un important investissement sur le long terme. Et cela peut être un rôle essentiel de l’AUF d’envisager un volet publication et science ouverte dans la concrétisation du Manifeste de la diplomatie scientifique.

 

Il y a un vrai lien entre diplomatie scientifique, publication scientifique et science ouverte. C’est un terrain à explorer où des initiatives concrètes pourraient fleurir.   

 

Retrouvez l'interview complète sur le site de l'AUF.

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En sa qualité de docteur en sciences de l’information et de la communication à l’ULB, enseignant en médiation scientifique et spécialisé dans l’évaluation de la recherche et la science ouverte, Marc Vanholsbeeck a confié à l'Agence universitaire de la Francophonie (AUF) son avis et ses espoirs pour une diplomatie scientifique francophone au service d’une science ouverte plus équitable.

 

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Quelles sont les principaux défis à relever par les chercheurs dans la phase de publication scientifique ?    

Le défi économique et les frais de publication requis par les grands éditeurs internationaux

 

Le premier défi concerne à la fois les rôles de lecteurs et de producteurs des chercheurs dans la communication scientifique. En effet, ces derniers sont souvent exposés à des difficultés d’accès et de publication dans les grandes revues scientifiques. L’augmentation de l’abonnement aux grandes revues internationales a accentué ces difficultés pour les chercheurs qui ne travaillent pas dans les universités les plus privilégiées, ces dernières n’ayant pas nécessairement les moyens de payer l’abonnement nécessaire à l’accès ou à la publication d’articles dans ces revues.

 

Ainsi, la science ouverte pratiquée par les grandes éditeurs internationaux (Taylor francis, Springer, Elsevier…) de revues scientifiques a tendance à accroître les inégalités présentes dans la communication scientifique. Bien qu’elle permette à toute personne disposant d’une connexion internet d’accéder et de lire en toute liberté les publications scientifiques, elle requiert également aux chercheurs de payer des frais de publications très élevés. En effet, les éditeurs publiant la majorité des articles dans les revues scientifiques, cotés en bourse, ont besoin de continuer à réaliser un profit conséquent et demandent désormais aux chercheurs de payer pour que leurs articles soient publiés en accès libre.

 

C’est donc un renversement du modèle économique où on ne paie plus pour lire mais on paie pour être publié. 

 

Ce défi s’est globalisé ces dernières années où des universités issues aussi bien de Belgique comme des États-Unis ont de plus en plus de difficultés à faire face aux frais d’abonnements et/ou frais de publications demandés par les grands éditeurs. Et ces difficultés rencontrées dans la communication scientifique sont encore plus marquées et impactantes pour les chercheurs issus d’université d’Europe orientale et des pays du Sud. 

 

Les défis posés par le prestige des éditeurs internationaux anglophones et l’évaluation des chercheurs

 

Les chercheurs non-anglophones rencontrent des défis supplémentaires. En effet, les grandes revues internationales et prestigieuses, non seulement coûtent chères mais sont publiées quasiment exclusivement en anglais. Il est ainsi beaucoup plus difficile de valoriser et diffuser internationalement ses connaissances pour un chercheur ou une chercheuse qui publie dans une autre langue. S’ajoute à cela l’évaluation actuelle des chercheurs qui se focalisent essentiellement sur leur capacité à publier dans des revues prestigieuses. Une telle évaluation tend à survaloriser les grandes revues internationales.

 

Or, à partir du moment où l’on considère qu’il faut publier dans ces revues là pour être reconnu comme un chercheur de qualité, cela exerce sur eux une pression supplémentaire pour publier dans ces revues. Une pression qui impacte notamment les chercheurs et chercheuses non anglophones qui doivent alors produire des articles dans un anglais quasiment parfait, pouvant leur rajouter des frais de traduction supplémentaires.

 

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En quoi la diplomatique scientifique est-elle un vecteur prometteur des solutions offertes par la science ouverte ?  

D’autres modèles de la science ouverte plus équitables 

 

Depuis 4 ou 5 ans, nous sommes à un carrefour entre deux types de sciences ouvertes. La première est celle proposée par les grands éditeurs internationaux, moins équitable et qui risque de profiter à une élite, généralement présente dans les pays occidentaux, capable de publier dans les grandes revues scientifiques. La deuxième consiste au développement d’autres voies, d’autres modèles économiques de la science ouverte, plus équitables et qui permettent un meilleur échange globalisé des connaissances. Nous pouvons par exemple citer l’open access “vert” permettant de rendre accessibles les travaux scientifiques via des plateformes de publications numériques développées par des consortium de Bibliothèques Universitaires. Il existe également le modèle “diamant” pour parler des revues qui sont publiées avec le support de financements publics et qui ne demandent donc pas aux auteurs de payer pour publier. 

 

L’espoir d’un avenir de la publication scientifique plus équitable réside donc dans l’investissement et le soutien à ces modèles alternatifs de la science ouverte, en particulier pour les continents comme l’Afrique, où les difficultés de publication se font le plus ressentir. Pensons par exemple aux opportunités que pourraient offrir ces modèles pour la visibilité de la recherche africaine et méditerranéenne, qui présente de très grands intérêts scientifiques et pourrait être lue et valorisée à l’international. 

 

De telles possibilités demandent à la fois l’existence d’un cadre politique capable de financer et de développer ces solutions mais également des chercheurs et chercheuses qui sauront voir les opportunités de ces modèles et qui n’auront pas peur d’investir d’autres canaux de publication que les grandes revues prestigieuses. 

 

La diplomatie scientifique comme canal de diffusion d’une science ouverte plus équitable

 

La science ouverte alternative peut être soutenue par ce qu’on appelle la “diplomatie scientifique au service de la science”.  Le but serait ici de rapprocher les décideurs de différents pays afin qu’ils réfléchissent ensemble aux changements des politiques à un échelon international, nécessaire pour garantir un réel impact. Il y a notamment un vrai travail à faire sur les politiques d’évaluation des chercheurs. Il s’agirait par exemple de ne plus se focaliser sur le prestige ou la visibilité de la revue mais sur le contenu publié, sur l’intérêt de la publication pour la communauté scientifique.  

 

Une telle modification est quelque chose qui pourrait être adopté conjointement par un ensemble de pays à l’échelon supranational, et pourquoi pas à l’échelon de la francophonie. On peut s’inspirer ici de ce qui se fait dans l’espace européen de la recherche pour adopter, en Afrique par exemple, des initiatives collectives qui soient plus propice au développement de la science ouverte. 

 

Des pistes pour le rôle de la francophonie et de l’AUF

 

Au niveau de la francophonie, plusieurs pistes pourraient être envisageables. L’AUF pourrait par exemple s’inspirer de l’initiative d’Helsinki pour le multilinguisme et s’accorder avec des initiatives existantes ou en développer ses propres initiatives pour promouvoir une évaluation scientifique plus ouverte aux travaux publiés en français ou pour soutenir la publication en français via les modèles alternatifs de science ouverte. 

 

D’autres actions envisageables à l’échelle de l’AUF seraient des échanges de bonnes pratiques sur les modèles alternatifs de publications. Les chercheurs et universités de tout continent pourrait alors s’inspirer des initiatives en cours dans les différents pays pour transformer l’évaluation de la recherche et réfléchir ensemble sur la transférabilité d’un territoire à l’autre de ces initiatives. 

 

Enfin, plus concrètement, partant de ces bonnes pratiques, il pourrait être intéressant de réfléchir à des projets conjoints pour réussir l’appropriation des initiatives existantes et notamment pour les pays du sud. Ce peut être des initiatives conjointes pour promouvoir l’accès aux collègues du sud, aux francophones, à des plateformes en open access qui ne demandent pas de frais de publications importants. L’enjeu ici est de promouvoir l’accès d’un grand nombre de chercheurs à un nombre restreint de plateformes performantes et qui ont une bonne visibilité. 

 

Dans ce contexte, la science ouverte pourrait à son tour être au service de la diplomatie. Imaginons la visibilité et l’aura que pourrait acquérir la recherche francophone si les chercheurs francophones avaient davantage accès, notamment les collègues africains, à des plateformes de publication ? Le développement d’une science francophone plus ouverte pourrait ainsi permettre un rayonnement plus important. 

 

Ces défis requièrent un important investissement sur le long terme. Et cela peut être un rôle essentiel de l’AUF d’envisager un volet publication et science ouverte dans la concrétisation du Manifeste de la diplomatie scientifique.

 

Il y a un vrai lien entre diplomatie scientifique, publication scientifique et science ouverte. C’est un terrain à explorer où des initiatives concrètes pourraient fleurir.   

 

Retrouvez l'interview complète sur le site de l'AUF.

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17/01/2023
Installation d’un “hub” sur la cabine d’un camion sentinelle du BEP. © BEP

Une partie de sa flotte de camions chargés de la récolte des déchets a été tout récemment équipée d’une série de capteurs. Leur mission? Dresser la carte des zones blanches dans la province. C’est-à-dire des bouts de territoire où les réseaux sans fil de téléphonie ne passent pas, ou mal. Afin de collecter des données précises, fiables et mises à jour régulièrement, permettant de concevoir des cartes précises et actualisées, la flotte de camions sillonne toute la province une à deux fois par semaine.

 

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Pléthore de données

« La donnée est ce sur quoi on s’appuie pour construire la ville intelligente », rappelait récemment Nicolas Installé, de FuturoCité, lors du Smart City Expo World Congress de Barcelone, où des intervenants emmenés par l’Awex (Agence wallonne à l’exportation) et WBI (Wallonie-Bruxelles International) s’étaient donné rendez-vous. « Mais il faut que cette donnée soit accessible et exploitable, en vue de favoriser le redéploiement économique et social d’un territoire », précisait le directeur de ce centre d’innovation technologique dans le secteur des « Smart Cities », basé à Mons.

 

Au Bureau économique de la province de Namur (BEP), on en est convaincu.  Depuis des années, l’accès public aux données est largement préconisé. Cela fait partie de l’ADN du BEP, comme le confirme François Laureys, géographe, chef de projets au sein de cette institution et porteur du projet de camions sentinelles.

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Evaluation de la qualité de l’air

« La partie qui coiffe les camions sentinelles permet d’accueillir une série de capteurs », explique François Laureys. « Nous avons commencé par y placer des antennes qui analysent la qualité des signaux 2G, 3G, 4G et la qualité des communications. Ces données sont récoltées dans le cadre d’un partenariat avec l’IBPT, l’Institut belge des services postaux et des télécommunications. »

 

« A l’avenir, d’autres capteurs pourront venir équiper les camions sentinelles, notamment destinés à mesurer la qualité de l’air. De telles études ont lieu sporadiquement, à la demande, en Wallonie. L’ISSeP, l’Institut scientifique de service public en est l’artisan. Il dispose de stations (semi)fixes pour assurer cette surveillance. À l’occasion, l’Institut fait aussi appel à des véhicules renifleurs mobiles loués à une entreprise privée. Avec nos camions sentinelles, ce type de mesures pourrait être réalisé chaque semaine, et sans coûts supplémentaires », indique François Laureys.

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Détecter les nids de poule

Prochainement, une caméra 3D devrait également être placée sur un de ces camions, afin de déterminer si elle est capable de détecter d’éventuels problèmes comme la formation de nids de poules dans la chaussée. Un test qui fera aussi appel à une intelligence artificielle (IA) embarquée. Pas question, en effet, de transmettre chaque semaine des images de kilomètres de chaussées aux gestionnaires de la voirie. Seules les données les plus pertinentes, concernant les tronçons posant un vrai problème, devraient être transmises.

 

L’IA devra d’abord être entraînée à détecter les trous dans la chaussée. Ce sera à elle de déterminer en fonction de l’éclairage et des conditions météorologiques si une structure suspecte est un nouveau nid de poule ou simplement une flaque ou tout autre type de reflet banal sur le bitume.

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Des données publiques

« Avec les camions sentinelles, l’idée est aussi de mettre ces données en libre accès », précise François Laureys. « Des conventions en ce sens sont ainsi passées avec nos partenaires. Ils ont accès à ces données, mais elles sont ensuite rendues publiques gratuitement. »

 

On comprend la plus-value de la donnée pour la gestion d’un territoire, mais comment le citoyen peut-il en tirer avantage? En consultant, par exemple, Open Data Wallonie-Bruxelles, le portail officiel de données en libre accès de la Wallonie et de la Fédération Wallonie-Bruxelles qui permet de découvrir les jeux de données accessibles à tous.

Ou encore en utilisant l’une ou l’autre application comme « Ma commune en poche » ou « Wallonie en poche ».

 

Les masses de données disponibles ou encore à collecter et à croiser sont aussi sources d’innovations. De nouveaux projets de services naissent ainsi régulièrement. Comme cette future application portée par un quatuor de développeurs de la région liégeoise et baptisée Safe. Elle permet de choisir l’itinéraire pédestre le plus sécurisant pour se rendre d’un point A à un point B. « Il s’agit d’une application qui élabore des trajets sécurisés utilisant des bases de données d’événements insécurisants, comme des altercations ou des agressions recensées en ville », indique Ionnis Fountanellas, un des initiateurs de ce projet. « Le système est également alimenté par un système de rapportage basé sur la communauté d’utilisateurs, un peu comme Waze pour les déplacements motorisés », précise-t-il.

 

Les données au service de la communauté? Au Smart City Expo World Congress comme en Wallonie, l’innovation est au bout du clavier.

 

Source: article de Christian Du Brulle pour Daily Science.

 

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Une partie de sa flotte de camions chargés de la récolte des déchets a été tout récemment équipée d’une série de capteurs. Leur mission? Dresser la carte des zones blanches dans la province. C’est-à-dire des bouts de territoire où les réseaux sans fil de téléphonie ne passent pas, ou mal. Afin de collecter des données précises, fiables et mises à jour régulièrement, permettant de concevoir des cartes précises et actualisées, la flotte de camions sillonne toute la province une à deux fois par semaine.

 

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Pléthore de données

« La donnée est ce sur quoi on s’appuie pour construire la ville intelligente », rappelait récemment Nicolas Installé, de FuturoCité, lors du Smart City Expo World Congress de Barcelone, où des intervenants emmenés par l’Awex (Agence wallonne à l’exportation) et WBI (Wallonie-Bruxelles International) s’étaient donné rendez-vous. « Mais il faut que cette donnée soit accessible et exploitable, en vue de favoriser le redéploiement économique et social d’un territoire », précisait le directeur de ce centre d’innovation technologique dans le secteur des « Smart Cities », basé à Mons.

 

Au Bureau économique de la province de Namur (BEP), on en est convaincu.  Depuis des années, l’accès public aux données est largement préconisé. Cela fait partie de l’ADN du BEP, comme le confirme François Laureys, géographe, chef de projets au sein de cette institution et porteur du projet de camions sentinelles.

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Evaluation de la qualité de l’air

« La partie qui coiffe les camions sentinelles permet d’accueillir une série de capteurs », explique François Laureys. « Nous avons commencé par y placer des antennes qui analysent la qualité des signaux 2G, 3G, 4G et la qualité des communications. Ces données sont récoltées dans le cadre d’un partenariat avec l’IBPT, l’Institut belge des services postaux et des télécommunications. »

 

« A l’avenir, d’autres capteurs pourront venir équiper les camions sentinelles, notamment destinés à mesurer la qualité de l’air. De telles études ont lieu sporadiquement, à la demande, en Wallonie. L’ISSeP, l’Institut scientifique de service public en est l’artisan. Il dispose de stations (semi)fixes pour assurer cette surveillance. À l’occasion, l’Institut fait aussi appel à des véhicules renifleurs mobiles loués à une entreprise privée. Avec nos camions sentinelles, ce type de mesures pourrait être réalisé chaque semaine, et sans coûts supplémentaires », indique François Laureys.

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Détecter les nids de poule

Prochainement, une caméra 3D devrait également être placée sur un de ces camions, afin de déterminer si elle est capable de détecter d’éventuels problèmes comme la formation de nids de poules dans la chaussée. Un test qui fera aussi appel à une intelligence artificielle (IA) embarquée. Pas question, en effet, de transmettre chaque semaine des images de kilomètres de chaussées aux gestionnaires de la voirie. Seules les données les plus pertinentes, concernant les tronçons posant un vrai problème, devraient être transmises.

 

L’IA devra d’abord être entraînée à détecter les trous dans la chaussée. Ce sera à elle de déterminer en fonction de l’éclairage et des conditions météorologiques si une structure suspecte est un nouveau nid de poule ou simplement une flaque ou tout autre type de reflet banal sur le bitume.

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Des données publiques

« Avec les camions sentinelles, l’idée est aussi de mettre ces données en libre accès », précise François Laureys. « Des conventions en ce sens sont ainsi passées avec nos partenaires. Ils ont accès à ces données, mais elles sont ensuite rendues publiques gratuitement. »

 

On comprend la plus-value de la donnée pour la gestion d’un territoire, mais comment le citoyen peut-il en tirer avantage? En consultant, par exemple, Open Data Wallonie-Bruxelles, le portail officiel de données en libre accès de la Wallonie et de la Fédération Wallonie-Bruxelles qui permet de découvrir les jeux de données accessibles à tous.

Ou encore en utilisant l’une ou l’autre application comme « Ma commune en poche » ou « Wallonie en poche ».

 

Les masses de données disponibles ou encore à collecter et à croiser sont aussi sources d’innovations. De nouveaux projets de services naissent ainsi régulièrement. Comme cette future application portée par un quatuor de développeurs de la région liégeoise et baptisée Safe. Elle permet de choisir l’itinéraire pédestre le plus sécurisant pour se rendre d’un point A à un point B. « Il s’agit d’une application qui élabore des trajets sécurisés utilisant des bases de données d’événements insécurisants, comme des altercations ou des agressions recensées en ville », indique Ionnis Fountanellas, un des initiateurs de ce projet. « Le système est également alimenté par un système de rapportage basé sur la communauté d’utilisateurs, un peu comme Waze pour les déplacements motorisés », précise-t-il.

 

Les données au service de la communauté? Au Smart City Expo World Congress comme en Wallonie, l’innovation est au bout du clavier.

 

Source: article de Christian Du Brulle pour Daily Science.

 

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13/01/2023
© FRQ, F.R.S. - FNRS / CpiG - L’IA mise à contribution dans la lutte contre les résistances aux antimicrobiens

Les Fonds de recherche du Québec (FRQ), le Fonds de la recherche scientifique (F.R.S. - FNRS), et le Bureau de liaison scientifique de Wallonie-Bruxelles International (WBI) pour le Canada sont fiers de présenter les fruits d’une collaboration avec l’entreprise d’illustrations scientifiques belge CpiG.

 

Les projets de recherche lauréats de l’appel de propositions 2021 du programme bilatéral de recherche collaborative Québec/Fédération Wallonie-Bruxelles ont ainsi pu être traduits en illustrations scientifiques.

 

Cette démarche s’inscrit dans l’objectif de promouvoir à la fois le programme ainsi que les projets financés auprès du plus large public possible au Québec, au Canada et en Belgique.

 

Retrouvez chaque projet et illustration ici.

 

De janvier à juin, le département recherche et innovation de Wallonie-Bruxelles International reviendra chaque mois sur un nouveau projet de recherche collaborative Québec/Fédération Wallonie-Bruxelles et dévoilera la planche illustrée ainsi que les acteurs associés au projet.

 

Suivez cette actualité sur les réseaux sociaux de WBI et du département Recherche et Innovation.

 

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