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30/04/2024
Sous l’œil droit de Nicolas Dessambre, l’écran connecté de Get your Way © Christian Du Brulle

Le salon professionnel « Laval Virtual », organisé dans la petite ville française de… Laval, à une bonne heure de train de Paris, a attiré les foules, y compris wallonnes! « C’est le principal salon professionnel consacré à la XR en Europe », affirme Sébastien Nahon, directeur du MiiL, le Media Innovation & Intelligibilty Lab de l’UCLouvain.

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Technologies immersives

La XR? Il s’agit de l’« Expanded Reality ». « Cela recouvre toutes les technologies immersives: réalité augmentée, réalité virtuelle, ou encore réalité mixte – c’est-à-dire une réalité hybride où les objets numériques et réels peuvent interagir les uns avec les autres. Par exemple, l’utilisateur peut déplacer ou manipuler des éléments virtuels comme s’ils se trouvaient devant lui. Des manipulations qui ne sont pas possibles avec la seule réalité virtuelle », indique Thierry Jourquin, qui dirige XRIntelligence, une entreprise de Louvain-la-Neuve active dans les technologies et les solutions XR dopées à l’intelligence artificielle.

 

« Ce sont surtout les nouveaux formats que ces technologies permettent en temps réel et en 3D qui sont mis en avant à Laval Virtual », estime-t-il. « On pense, par exemple, aux technologies utilisées par les fabricants de jeux vidéo, comme Unity et Unreal, qui sont les deux principaux moteurs de rendu grâce auxquels tournent la plupart des jeux. »

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Lunettes connectées et informations utiles en temps réel

Sur le stand commun du Service recherche et Innovation de Wallonie-Bruxelles International et de l’AWEX (Agence wallonne à l’exportation et aux investissements étrangers), quelques jeunes entreprises belges du domaine de la XR (« Expanded Reality »), mais aussi plusieurs représentants d’universités wallonnes, sont en vitrine.

 

C’est le cas de l’ingénieur liégeois Nicolas Dessambre, qui a lancé la jeune société Get your Way. « Nous avons mis au point un système de lunettes connectées munies d’un écran qui apporte à l’opérateur un certain nombre d’informations utiles à sa tâche.  Et ce, en fonction de la phase de travail dans laquelle il se trouve. », explique-t-il.

 

« Ces informations peuvent prendre la forme d’une procédure à respecter, d’une liste de gestes à poser, de pièces à manipuler. Cela correspond à tout ce qui se fait habituellement sur base d’un listing en papier avec des cases à cocher. Sauf qu’ici, lors de procédures dynamiques, l’information pertinente est reçue en temps réel sur un petit écran connecté intégré à ces lunettes. Ce qui lui libère les deux mains pour faire son boulot».

 

À côté de lui, c’est Nathan Puozzo de l’UMons et fondateur de la start-up Addmire, qui présente sa technologie XR. Un outil d’expérience immersive à destination du monde de l’éducation. L’an dernier, le développeur avait déjà mis au point MetaMorphos VR, un outil de visualisation ds systèmes internes de certains animaux grâce à des reconstructions 3D.

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Le jeu sérieux au service de l’industrie

Autre exemple du dynamisme wallon dans le domaine: le Namurois Vigo Creative (Wépion) est aussi présent à Laval Virtual. « Nous présentons nos derniers jeux, tels la colère de Thor (Thor’s wrath) et un jeu mettant en scène les Schtroumpfs », détaille Noémie Lardinois. « Mais nous sommes aussi ici pour parler de nos projets et réalisations de jeux sérieux (« Serious games », ou jeux formatifs, éducationnels) et immersifs ».

 

Ici aussi, deux exemples précis sont mis en avant. Il a, tout d’abord, ce projet avec un énergéticien important en Wallonie. « Nous développons pour lui un jeu de consignation », dit-elle. » Le joueur doit ouvrir ou fermer des vannes selon certains scénarios, tout en respectant des consignes précises. Ceci afin de mettre une installation en sécurité. Le but du jeu n’est pas de former un opérateur à une tâche précise dans une centrale électrique, mais bien de l’amener à mieux respecter les consignes données. Et ce, quelle que soit sa mission. Au final, ce genre d’entraînement procure à l’opérateur une plus-value dans l’entreprise. Et surtout, cela permet d’éviter divers échecs dans la vraie vie! »

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Stop au syndrome de l’imposteur

L’autre jeu sérieux développé par Vigo Creative s’adresse au personnel d’une zone de secours. Il s’agit de le former aux meilleurs gestes et réflexes à avoir en cas d’intervention sur un site industriel dangereux. Cette formation virtuelle permet aux apprenants de réaliser au mieux des tâches complexes et à manipuler les équipements spécifiques à bon escient. Avec, à la clé, une procédure de validation du système par le client.

 

Ces trois jours à Laval Virtual ont été féconds pour les Wallons qui ont fait le voyage. Ils ont aussi été une belle vitrine de leur savoir-faire.

 

« C’est aussi pour cela que nous sommes ici », reprend Sébastien Nahon (Miil/UCLouvain). « Pour montrer ce que nous savons faire. Nous souffrons d’un énorme syndrome de l’imposteur en Belgique », déplore-t-il. «Alors que nos équipes et nos entreprises font de l’excellent travail dans le domaine de la XR !».

 

Un avis partagé par Thierry Jourquin, qui fréquente Laval Virtual depuis trois ans.  « Ce qui est extraordinaire, c’est qu’ici, en un minimum de temps, on peut avoir une vision claire sur l’évolution de l’ensemble du marché de la XR en Europe. D’avoir des contacts directs avec nos pairs de la planète XR. Et, surtout, de nous positionner dans ce contexte », conclut-il.

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Le salon professionnel « Laval Virtual », organisé dans la petite ville française de… Laval, à une bonne heure de train de Paris, a attiré les foules, y compris wallonnes! « C’est le principal salon professionnel consacré à la XR en Europe », affirme Sébastien Nahon, directeur du MiiL, le Media Innovation & Intelligibilty Lab de l’UCLouvain.

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Technologies immersives

La XR? Il s’agit de l’« Expanded Reality ». « Cela recouvre toutes les technologies immersives: réalité augmentée, réalité virtuelle, ou encore réalité mixte – c’est-à-dire une réalité hybride où les objets numériques et réels peuvent interagir les uns avec les autres. Par exemple, l’utilisateur peut déplacer ou manipuler des éléments virtuels comme s’ils se trouvaient devant lui. Des manipulations qui ne sont pas possibles avec la seule réalité virtuelle », indique Thierry Jourquin, qui dirige XRIntelligence, une entreprise de Louvain-la-Neuve active dans les technologies et les solutions XR dopées à l’intelligence artificielle.

 

« Ce sont surtout les nouveaux formats que ces technologies permettent en temps réel et en 3D qui sont mis en avant à Laval Virtual », estime-t-il. « On pense, par exemple, aux technologies utilisées par les fabricants de jeux vidéo, comme Unity et Unreal, qui sont les deux principaux moteurs de rendu grâce auxquels tournent la plupart des jeux. »

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Lunettes connectées et informations utiles en temps réel

Sur le stand commun du Service recherche et Innovation de Wallonie-Bruxelles International et de l’AWEX (Agence wallonne à l’exportation et aux investissements étrangers), quelques jeunes entreprises belges du domaine de la XR (« Expanded Reality »), mais aussi plusieurs représentants d’universités wallonnes, sont en vitrine.

 

C’est le cas de l’ingénieur liégeois Nicolas Dessambre, qui a lancé la jeune société Get your Way. « Nous avons mis au point un système de lunettes connectées munies d’un écran qui apporte à l’opérateur un certain nombre d’informations utiles à sa tâche.  Et ce, en fonction de la phase de travail dans laquelle il se trouve. », explique-t-il.

 

« Ces informations peuvent prendre la forme d’une procédure à respecter, d’une liste de gestes à poser, de pièces à manipuler. Cela correspond à tout ce qui se fait habituellement sur base d’un listing en papier avec des cases à cocher. Sauf qu’ici, lors de procédures dynamiques, l’information pertinente est reçue en temps réel sur un petit écran connecté intégré à ces lunettes. Ce qui lui libère les deux mains pour faire son boulot».

 

À côté de lui, c’est Nathan Puozzo de l’UMons et fondateur de la start-up Addmire, qui présente sa technologie XR. Un outil d’expérience immersive à destination du monde de l’éducation. L’an dernier, le développeur avait déjà mis au point MetaMorphos VR, un outil de visualisation ds systèmes internes de certains animaux grâce à des reconstructions 3D.

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Le jeu sérieux au service de l’industrie

Autre exemple du dynamisme wallon dans le domaine: le Namurois Vigo Creative (Wépion) est aussi présent à Laval Virtual. « Nous présentons nos derniers jeux, tels la colère de Thor (Thor’s wrath) et un jeu mettant en scène les Schtroumpfs », détaille Noémie Lardinois. « Mais nous sommes aussi ici pour parler de nos projets et réalisations de jeux sérieux (« Serious games », ou jeux formatifs, éducationnels) et immersifs ».

 

Ici aussi, deux exemples précis sont mis en avant. Il a, tout d’abord, ce projet avec un énergéticien important en Wallonie. « Nous développons pour lui un jeu de consignation », dit-elle. » Le joueur doit ouvrir ou fermer des vannes selon certains scénarios, tout en respectant des consignes précises. Ceci afin de mettre une installation en sécurité. Le but du jeu n’est pas de former un opérateur à une tâche précise dans une centrale électrique, mais bien de l’amener à mieux respecter les consignes données. Et ce, quelle que soit sa mission. Au final, ce genre d’entraînement procure à l’opérateur une plus-value dans l’entreprise. Et surtout, cela permet d’éviter divers échecs dans la vraie vie! »

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Stop au syndrome de l’imposteur

L’autre jeu sérieux développé par Vigo Creative s’adresse au personnel d’une zone de secours. Il s’agit de le former aux meilleurs gestes et réflexes à avoir en cas d’intervention sur un site industriel dangereux. Cette formation virtuelle permet aux apprenants de réaliser au mieux des tâches complexes et à manipuler les équipements spécifiques à bon escient. Avec, à la clé, une procédure de validation du système par le client.

 

Ces trois jours à Laval Virtual ont été féconds pour les Wallons qui ont fait le voyage. Ils ont aussi été une belle vitrine de leur savoir-faire.

 

« C’est aussi pour cela que nous sommes ici », reprend Sébastien Nahon (Miil/UCLouvain). « Pour montrer ce que nous savons faire. Nous souffrons d’un énorme syndrome de l’imposteur en Belgique », déplore-t-il. «Alors que nos équipes et nos entreprises font de l’excellent travail dans le domaine de la XR !».

 

Un avis partagé par Thierry Jourquin, qui fréquente Laval Virtual depuis trois ans.  « Ce qui est extraordinaire, c’est qu’ici, en un minimum de temps, on peut avoir une vision claire sur l’évolution de l’ensemble du marché de la XR en Europe. D’avoir des contacts directs avec nos pairs de la planète XR. Et, surtout, de nous positionner dans ce contexte », conclut-il.

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30/04/2024
Bâtiment Espace International Wallonie-Bruxelles - Place Sainctelette | © J. Van Belle - WBI
Vous cherchez à intégrer une organisation dynamique, tournée vers l’international et engagée dans des projets variés ? Wallonie-Bruxelles International (WBI) est en constante recherche de nouveaux talents pour renforcer ses équipes et promouvoir le rayonnement de la Fédération Wallonie-Bruxelles et de la Wallonie à travers le monde.

Vous cherchez à intégrer une organisation dynamique, tournée vers l’international et engagée dans des projets variés ? Wallonie-Bruxelles International (WBI) est en constante recherche de nouveaux talents pour renforcer ses équipes et promouvoir le rayonnement de la Fédération Wallonie-Bruxelles et de la Wallonie à travers le monde.

Si vous avez des compétences dans des domaines tels que la culture, l'éducation, la coopération au développement ou les relations internationales, WBI vous offre l’opportunité de contribuer à des projets d’envergure internationale.

Documents à fournir 

Pour soumettre votre candidature spontanée, veillez à fournir les documents suivants :

  • Curriculum vitae (CV) à jour, avec un résumé clair de vos expériences et compétences
  • Diplôme : Si vous avez obtenu un diplôme à l’étranger, une attestation d’équivalence est nécessaire. Vous pouvez la demander via la Fédération Wallonie-Bruxelles (plus d'informations sur leur site ou au 02/690.89.00)
  • Lettre de motivation : expliquez vos motivations à rejoindre WBI et les atouts que vous pourriez apporter
  • Le questionnaire fourni en pièce jointe 

Envoyez l’ensemble de ces documents à l’adresse suivante : recrutement@wbi.be.

Ne manquez pas cette opportunité de contribuer au rayonnement international de la Wallonie et de Bruxelles, tout en développant votre carrière au sein d’un environnement enrichissant et stimulant.

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29/04/2024
Historiens taiwanais et belges réunis pour le colloque public « Identités : perspectives historiques de Taiwan et de la Belgique au 20 et 21e siècles » © Taiwan Historical Association

Avec le soutien du Bureau Belge de Taipei et l’aide de partenaires locaux, cette conférence a rassemblé historiens belges et taïwanais sur la question des identités.

 

L'élégant bâtiment de l’Academia Historica datant de l’époque coloniale japonaise a accueilli un groupe d'historiens de l'Université catholique de Louvain (UCLouvain) emmené par la présidente du département d’histoire, Laurence Van Ypersele, professeure et membre de l'Académie Royale de Belgique.

 

Intitulée « Identité : perspectives historiques sur Taïwan et la Belgique aux 20e et 21e siècles », la conférence publique co-organisée par le Bureau Belge de Taipei, Wallonie-Bruxelles International, la Taiwan Historical Association et l’Academia Historica, s’est déroulée devant un public d'étudiants et de passionnés d'histoire venus apprécier la façon dont la Belgique et Taïwan sont parfois le reflet l'un de l'autre malgré les distances géographiques et différences culturelles.

 

En ouverture de cette conférence, le directeur-adjoint du Bureau Belge de Taipei, Geoffrey Eekhout, le professeur Chen Yi-Shen, président de l'Academia Historica et la vice-présidente de la Taiwan Historical Association, Chen Tsui-Lian, professeure d’histoire à la National Taiwan University, ont tous les trois, salué la pertinence de l’initiative de ce «regard croisé», «excellent point de départ de dialogue et compréhension mutuelle entre Taïwan et la Belgique», soulignant que «c’est à partir du respect mutuel entre les différents groupes identitaires que nous construisons une démocratie pluraliste».

 

En effet, comme exposé ensuite par la professeure Van Ypersele, le territoire de la Belgique a connu plusieurs évolutions dont les influences espagnole, autrichienne, française et néerlandaise avant de s'ériger en royaume indépendant en 1830. Les deux guerres mondiales du XXème siècle ont également entraîné de nombreuses conséquences sur l’organisation du pays et les relations entre les deux principales communautés linguistiques néerlandophones et francophones.

 

Ses homologues, Chen Tsui-lian, professeure d’histoire à la National Taiwan University, Chen Wei-chi de l'Academia Sinica, et le professeur Chang Kuo-Cheng de l’Université Médicale de Taipei, ont retracé la longue histoire de Taïwan, d'une île aux populations austronésiennes à l'occupation néerlandaise, chinoise, japonaise, jusqu’à l’arrivée du régime nationaliste chinois et la période d’oppression politique de «Terreur Blanche», qui aboutira finalement à la démocratie actuelle.

 

Également membre de la délégation belge, le professeur Paul Servais, a échangé sur l'influence de la religion chrétienne à Taïwan avec son homologue Tsai Ching-tang, de l’Université Normale Nationale de Taïwan. Le professeur Gilles Lecuppre, spécialiste de l'histoire médiévale et moderne, a interagi avec le chercheur Chen Wei-Chi au sujet de l'influence coloniale japonaise sur la société taïwanaise principalement Han et austronésienne.

 

Madame Ong Na-Ping, professeure du département d'ethnologie de l'Université nationale Chengchi, a fait un exposé remarqué sur la richesse des cultures austronésiennes de l'île et leur immense variété linguistique qui n’a pas manqué de surprendre les Belges présents. De nombreux parallèles ont ainsi été tissés avec les multiples dialectes flamands et wallons belges évoquant les dynamiques de pouvoir des langues dans les deux cultures et leur place dans l'identité multiple et contemporaine de ces deux sociétés.

 

Les professeurs de l'Université nationale Chengchi, les historiens Chin Shih-Ch'i, Teresa Tsui Kuo-Yu et Ray Jui-Sung Yang et Julien Oeuillet, journaliste belge basé à Taiwan, ont animé les débats.

 

«Nous avons voulu profiter à la fois de la venue de ces éminents professeurs d’histoire de l’UCLouvain à Taipei et de la collaboration avec la National Cheng-Chi University (NCCU) – qui est sans doute l’une des meilleures universités en sciences sociales et politiques à Taïwan – pour organiser cette conférence publique, avec l’intention d’accroître la visibilité de la Belgique francophone auprès de la société taïwanaise » explique Philippe Tzou, conseiller économique et commercial de l’AWEX et représentant de WBI à Taipei.

 

Cette conférence publique a eu lieu grâce à une coopération entre le Ministère de l’Education de Taiwan et l’UCLouvain qui, depuis 2021, soutient un échange annuel de professeurs d’histoire entre l’UCLouvain et la National Cheng-Chi University de Taipei.

 

Découvrez les soutiens à la mobilité des membres des personnels académique, scientifique permanent et administratif des établissements d’enseignement supérieur de la Fédération Wallonie-Bruxelles (FWB) offerts par Wallonie-Bruxelles International.

Avec le soutien du Bureau Belge de Taipei et l’aide de partenaires locaux, cette conférence a rassemblé historiens belges et taïwanais sur la question des identités.

 

L'élégant bâtiment de l’Academia Historica datant de l’époque coloniale japonaise a accueilli un groupe d'historiens de l'Université catholique de Louvain (UCLouvain) emmené par la présidente du département d’histoire, Laurence Van Ypersele, professeure et membre de l'Académie Royale de Belgique.

 

Intitulée « Identité : perspectives historiques sur Taïwan et la Belgique aux 20e et 21e siècles », la conférence publique co-organisée par le Bureau Belge de Taipei, Wallonie-Bruxelles International, la Taiwan Historical Association et l’Academia Historica, s’est déroulée devant un public d'étudiants et de passionnés d'histoire venus apprécier la façon dont la Belgique et Taïwan sont parfois le reflet l'un de l'autre malgré les distances géographiques et différences culturelles.

 

En ouverture de cette conférence, le directeur-adjoint du Bureau Belge de Taipei, Geoffrey Eekhout, le professeur Chen Yi-Shen, président de l'Academia Historica et la vice-présidente de la Taiwan Historical Association, Chen Tsui-Lian, professeure d’histoire à la National Taiwan University, ont tous les trois, salué la pertinence de l’initiative de ce «regard croisé», «excellent point de départ de dialogue et compréhension mutuelle entre Taïwan et la Belgique», soulignant que «c’est à partir du respect mutuel entre les différents groupes identitaires que nous construisons une démocratie pluraliste».

 

En effet, comme exposé ensuite par la professeure Van Ypersele, le territoire de la Belgique a connu plusieurs évolutions dont les influences espagnole, autrichienne, française et néerlandaise avant de s'ériger en royaume indépendant en 1830. Les deux guerres mondiales du XXème siècle ont également entraîné de nombreuses conséquences sur l’organisation du pays et les relations entre les deux principales communautés linguistiques néerlandophones et francophones.

 

Ses homologues, Chen Tsui-lian, professeure d’histoire à la National Taiwan University, Chen Wei-chi de l'Academia Sinica, et le professeur Chang Kuo-Cheng de l’Université Médicale de Taipei, ont retracé la longue histoire de Taïwan, d'une île aux populations austronésiennes à l'occupation néerlandaise, chinoise, japonaise, jusqu’à l’arrivée du régime nationaliste chinois et la période d’oppression politique de «Terreur Blanche», qui aboutira finalement à la démocratie actuelle.

 

Également membre de la délégation belge, le professeur Paul Servais, a échangé sur l'influence de la religion chrétienne à Taïwan avec son homologue Tsai Ching-tang, de l’Université Normale Nationale de Taïwan. Le professeur Gilles Lecuppre, spécialiste de l'histoire médiévale et moderne, a interagi avec le chercheur Chen Wei-Chi au sujet de l'influence coloniale japonaise sur la société taïwanaise principalement Han et austronésienne.

 

Madame Ong Na-Ping, professeure du département d'ethnologie de l'Université nationale Chengchi, a fait un exposé remarqué sur la richesse des cultures austronésiennes de l'île et leur immense variété linguistique qui n’a pas manqué de surprendre les Belges présents. De nombreux parallèles ont ainsi été tissés avec les multiples dialectes flamands et wallons belges évoquant les dynamiques de pouvoir des langues dans les deux cultures et leur place dans l'identité multiple et contemporaine de ces deux sociétés.

 

Les professeurs de l'Université nationale Chengchi, les historiens Chin Shih-Ch'i, Teresa Tsui Kuo-Yu et Ray Jui-Sung Yang et Julien Oeuillet, journaliste belge basé à Taiwan, ont animé les débats.

 

«Nous avons voulu profiter à la fois de la venue de ces éminents professeurs d’histoire de l’UCLouvain à Taipei et de la collaboration avec la National Cheng-Chi University (NCCU) – qui est sans doute l’une des meilleures universités en sciences sociales et politiques à Taïwan – pour organiser cette conférence publique, avec l’intention d’accroître la visibilité de la Belgique francophone auprès de la société taïwanaise » explique Philippe Tzou, conseiller économique et commercial de l’AWEX et représentant de WBI à Taipei.

 

Cette conférence publique a eu lieu grâce à une coopération entre le Ministère de l’Education de Taiwan et l’UCLouvain qui, depuis 2021, soutient un échange annuel de professeurs d’histoire entre l’UCLouvain et la National Cheng-Chi University de Taipei.

 

Découvrez les soutiens à la mobilité des membres des personnels académique, scientifique permanent et administratif des établissements d’enseignement supérieur de la Fédération Wallonie-Bruxelles (FWB) offerts par Wallonie-Bruxelles International.

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26/04/2024
(c) WBT-Christophe Vandercam

Le Musée de la Photographie, dont la réputation n’est plus à faire, vous en mettra plein les yeux avec de nouvelles expositions temporaires. Quant à la Boucle noire, une randonnée hors des sentiers battus, elle vous emmènera à la découverte du passé industriel du Pays noir. Dépaysement garanti.

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Le Musée de la Photographie, le plus vaste d’Europe

Saviez-vous que le plus vaste et l’un des plus importants musées d’Europe consacrés à la photographie était situé à Charleroi ? A Mont-sur-Marchienne exactement. Dans un ancien carmel, le Musée de la Photographie, centre d’art contemporain de la Fédération Wallonie-Bruxelles inauguré en 1987, compte, sur 6 000 m², une collection de près de 100 000 photographies, dont plus de 800 photos en exposition permanente, et 1,5 million de négatifs. Plus de 13 000 titres et 4 000 dossiers consacrés à la photographie sont consultables gratuitement à la bibliothèque du musée. Y aller, c’est aussi l’occasion, pour ceux qui le souhaitent, d’en apprendre davantage sur cet art de la photo.

 

Espace didactique et ludique, le Parcours découverte vous initiera aux notions essentielles de la photographie. La Chambre noire argentique vous apprendra le fonctionnement et la magie du développement photo. Le Laboratoire numérique permet aux enfants de 6 à 12 ans de suivre l’évolution technologique de la photographie. Quant à la Salle du service des publics, elle accueille l’atelier cyanotype (méthode d’impression photographique qui produit des tirages d’un bleu de Prusse caractéristique), les stages, ateliers, workshops ou goûters d’anniversaire. La boutique propose des publications et des ouvrages exclusifs dédiés à la photo. Pour s’aérer l’esprit après la visite, rien de mieux qu’une promenade dans le parc, 85 hectares d’arbres remarquables classés à l’inventaire du patrimoine wallon. Le Musée de la Photographie, ce sont aussi des expositions temporaires. En ce moment, trois expos sont à ne pas rater.

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Peter Knapp, la photo de mode

Tout d’abord, celle consacrée au grand photographe suisse Peter Knapp. Après avoir étudié à l’Ecole des Arts appliqués de Zurich, il s’installe à Paris en 1951. Quelques années plus tard, Hélène Lazareff, fondatrice du magazine Elle, le lance, lui demandant de créer la ligne éditoriale du magazine. Knapp transpose ensuite ses conceptions graphiques pour l’émission Dim Dam Dom de l’ORTF. Avec Jean-Christophe Averty, il révolutionne la mise en page des émissions télévisées des années soixante. Il quitte Elle et y reviendra comme directeur artistique dans les années 70. Entre 1983 et 1994, il est professeur à l’Ecole supérieure des Arts graphiques de Paris. Avec Knapp et d’autres grands photographes, la photographie de mode a contribué à former le regard des contemporains et à les familiariser avec le langage photographique. Peter Knapp. Mon temps, jusqu’au 26 mai.

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Thomas Chable, une passion africaine

Photographe de l’ici et de l’ailleurs, Thomas Chable a parcouru quelques pays, principalement d’Afrique, mais également au Mexique et en France. Durant près de trente années, il a mis l’Afrique au cœur de son travail. Parmi ses séries les plus importantes, on retrouve Odeurs d’Afrique, une errance le long du fleuve Niger. Ces dernières années, il s’est davantage intéressé à l’Ethiopie. Cette exposition est une sélection de différentes séries et de travaux anciens et récents du photographe. Né à Bruxelles, Thomas Chable a suivi les cours du grand photographe liégeois Hubert Grooteclaes, connu pour ses flous artistiques. Professeur de photographie à l’Académie des Beaux-Arts de Liège, Thomas Chable vit en région liégeoise. Thomas Chable. Au-dessus des nuages, jusqu’au 26 mai.

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Elliot Ross, voir les animaux autrement

Elliot Ross donne à voir une galerie de portraits, les modèles semblant poser comme au studio sur un fond noir. Le choix du noir et blanc amène le visiteur à dévisager les animaux. Les photographies de l’artiste magnifient ses sujets dans le soin qu’il apporte à leur réalisation. Né à Chicago en 1947, Elliot Ross, qui a fait des études d’art au San Francisco Art Institute, vit et travaille à San Francisco et à New York. Il a participé à de nombreuses expositions personnelles et collectives dans le monde et compte diverses publications. Elliot Ross. Seeing Animals, jusqu’au 26 mai.

 

www.museephoto.be

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La Boucle noire, le vrai visage de Charleroi

Autre source de dépaysement, la balade de la Boucle noire. Cette randonnée de 23 km dans Charleroi et ses alentours montre le vrai visage du Pays noir et vous en apprendra sur son passé industriel. Au départ de la gare de Charleroi-Sud, partez à la découverte des terrils, de friches et de quelques hauts lieux touristiques de cette ville méconnue, en particulier de sa périphérie ouest entre la Sambre et le canal de Charleroi-Bruxelles. Vous traverserez Marchienne-au-Pont, Monceau-sur-Sambre, Roux-Martinet, Marchienne-Docherie et Dampremy. Au programme, des paysages contrastés et l’héritage des mines et de la sidérurgie.

 

Vous découvrirez aussi bien les vestiges de l’industrie sidérurgique avec le haut-fourneau 4 que le château de Marchienne ou celui de Monceau-sur-Sambre avec son très beau parc à l’anglaise. Vous passerez devant le Château Cartier, berceau familial de la femme de lettres et académicienne française Marguerite Yourcenar. De petits sentiers verts alternent avec des ruelles anciennes et des cités ouvrières et leurs cerisiers du Japon. Au cours de cette balade, vous aurez l’occasion d’escalader quatre terrils, héritiers de l’industrie minière, désormais recouverts de verdure, la nature y ayant repris ses droits comme il se doit. Les terrils du Martinet et la chaîne des terrils de Dampremy et de La Docherie sont reliés entre eux par des passages, sentiers et courtes traversées de voiries secondaires. Aux sommets, points de  vue imprenables sur le centre de la ville.

 

Si vous voulez sortir des itinéraires touristiques habituels, la Boucle noire, avec les beaux, mais aussi les moins beaux côtés de Charleroi, sera votre prochaine rando. Munissez-vous de bonnes chaussures et comptez une journée entière pour faire la boucle. Il est également possible de n’en faire qu’un morceau, une version plus courte, de 5 km, est proposée par la Ville de Charleroi. Des cartes sont disponibles au centre culturel l’Eden, à la Maison du Tourisme ou à l’auberge de jeunesse dans le centre-ville.

 

La Boucle noire a été initiée en 2016 par Chemins des terrils et les Sentiers de Grande Randonnée. C’est un couple d’anciens musiciens punks, aujourd’hui retraités et randonneurs, Micheline Dufert et Francis Pourcel, qui a eu l’idée de ce parcours particulier. Leur motivation, faire découvrir des paysages contrastés, symboles de l’histoire minière et industrielle de Charleroi. Le balisage a été réalisé par les Sentiers de Grande Randonnée au moyen de dalles triangulaires rappelant la forme des terrils. La balade fait désormais partie des « Sentiers des terrils », le GR 412, balisé en blanc et rouge et qui s’étend sur 300 km à travers les anciens bassins miniers de Bernissart en Hainaut à Blegny en province de Liège.

 

www.cheminsdesterrils.be

 

Par Jacqueline Remits

 

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Le Musée de la Photographie, dont la réputation n’est plus à faire, vous en mettra plein les yeux avec de nouvelles expositions temporaires. Quant à la Boucle noire, une randonnée hors des sentiers battus, elle vous emmènera à la découverte du passé industriel du Pays noir. Dépaysement garanti.

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Le Musée de la Photographie, le plus vaste d’Europe

Saviez-vous que le plus vaste et l’un des plus importants musées d’Europe consacrés à la photographie était situé à Charleroi ? A Mont-sur-Marchienne exactement. Dans un ancien carmel, le Musée de la Photographie, centre d’art contemporain de la Fédération Wallonie-Bruxelles inauguré en 1987, compte, sur 6 000 m², une collection de près de 100 000 photographies, dont plus de 800 photos en exposition permanente, et 1,5 million de négatifs. Plus de 13 000 titres et 4 000 dossiers consacrés à la photographie sont consultables gratuitement à la bibliothèque du musée. Y aller, c’est aussi l’occasion, pour ceux qui le souhaitent, d’en apprendre davantage sur cet art de la photo.

 

Espace didactique et ludique, le Parcours découverte vous initiera aux notions essentielles de la photographie. La Chambre noire argentique vous apprendra le fonctionnement et la magie du développement photo. Le Laboratoire numérique permet aux enfants de 6 à 12 ans de suivre l’évolution technologique de la photographie. Quant à la Salle du service des publics, elle accueille l’atelier cyanotype (méthode d’impression photographique qui produit des tirages d’un bleu de Prusse caractéristique), les stages, ateliers, workshops ou goûters d’anniversaire. La boutique propose des publications et des ouvrages exclusifs dédiés à la photo. Pour s’aérer l’esprit après la visite, rien de mieux qu’une promenade dans le parc, 85 hectares d’arbres remarquables classés à l’inventaire du patrimoine wallon. Le Musée de la Photographie, ce sont aussi des expositions temporaires. En ce moment, trois expos sont à ne pas rater.

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Peter Knapp, la photo de mode

Tout d’abord, celle consacrée au grand photographe suisse Peter Knapp. Après avoir étudié à l’Ecole des Arts appliqués de Zurich, il s’installe à Paris en 1951. Quelques années plus tard, Hélène Lazareff, fondatrice du magazine Elle, le lance, lui demandant de créer la ligne éditoriale du magazine. Knapp transpose ensuite ses conceptions graphiques pour l’émission Dim Dam Dom de l’ORTF. Avec Jean-Christophe Averty, il révolutionne la mise en page des émissions télévisées des années soixante. Il quitte Elle et y reviendra comme directeur artistique dans les années 70. Entre 1983 et 1994, il est professeur à l’Ecole supérieure des Arts graphiques de Paris. Avec Knapp et d’autres grands photographes, la photographie de mode a contribué à former le regard des contemporains et à les familiariser avec le langage photographique. Peter Knapp. Mon temps, jusqu’au 26 mai.

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Thomas Chable, une passion africaine

Photographe de l’ici et de l’ailleurs, Thomas Chable a parcouru quelques pays, principalement d’Afrique, mais également au Mexique et en France. Durant près de trente années, il a mis l’Afrique au cœur de son travail. Parmi ses séries les plus importantes, on retrouve Odeurs d’Afrique, une errance le long du fleuve Niger. Ces dernières années, il s’est davantage intéressé à l’Ethiopie. Cette exposition est une sélection de différentes séries et de travaux anciens et récents du photographe. Né à Bruxelles, Thomas Chable a suivi les cours du grand photographe liégeois Hubert Grooteclaes, connu pour ses flous artistiques. Professeur de photographie à l’Académie des Beaux-Arts de Liège, Thomas Chable vit en région liégeoise. Thomas Chable. Au-dessus des nuages, jusqu’au 26 mai.

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Elliot Ross, voir les animaux autrement

Elliot Ross donne à voir une galerie de portraits, les modèles semblant poser comme au studio sur un fond noir. Le choix du noir et blanc amène le visiteur à dévisager les animaux. Les photographies de l’artiste magnifient ses sujets dans le soin qu’il apporte à leur réalisation. Né à Chicago en 1947, Elliot Ross, qui a fait des études d’art au San Francisco Art Institute, vit et travaille à San Francisco et à New York. Il a participé à de nombreuses expositions personnelles et collectives dans le monde et compte diverses publications. Elliot Ross. Seeing Animals, jusqu’au 26 mai.

 

www.museephoto.be

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La Boucle noire, le vrai visage de Charleroi

Autre source de dépaysement, la balade de la Boucle noire. Cette randonnée de 23 km dans Charleroi et ses alentours montre le vrai visage du Pays noir et vous en apprendra sur son passé industriel. Au départ de la gare de Charleroi-Sud, partez à la découverte des terrils, de friches et de quelques hauts lieux touristiques de cette ville méconnue, en particulier de sa périphérie ouest entre la Sambre et le canal de Charleroi-Bruxelles. Vous traverserez Marchienne-au-Pont, Monceau-sur-Sambre, Roux-Martinet, Marchienne-Docherie et Dampremy. Au programme, des paysages contrastés et l’héritage des mines et de la sidérurgie.

 

Vous découvrirez aussi bien les vestiges de l’industrie sidérurgique avec le haut-fourneau 4 que le château de Marchienne ou celui de Monceau-sur-Sambre avec son très beau parc à l’anglaise. Vous passerez devant le Château Cartier, berceau familial de la femme de lettres et académicienne française Marguerite Yourcenar. De petits sentiers verts alternent avec des ruelles anciennes et des cités ouvrières et leurs cerisiers du Japon. Au cours de cette balade, vous aurez l’occasion d’escalader quatre terrils, héritiers de l’industrie minière, désormais recouverts de verdure, la nature y ayant repris ses droits comme il se doit. Les terrils du Martinet et la chaîne des terrils de Dampremy et de La Docherie sont reliés entre eux par des passages, sentiers et courtes traversées de voiries secondaires. Aux sommets, points de  vue imprenables sur le centre de la ville.

 

Si vous voulez sortir des itinéraires touristiques habituels, la Boucle noire, avec les beaux, mais aussi les moins beaux côtés de Charleroi, sera votre prochaine rando. Munissez-vous de bonnes chaussures et comptez une journée entière pour faire la boucle. Il est également possible de n’en faire qu’un morceau, une version plus courte, de 5 km, est proposée par la Ville de Charleroi. Des cartes sont disponibles au centre culturel l’Eden, à la Maison du Tourisme ou à l’auberge de jeunesse dans le centre-ville.

 

La Boucle noire a été initiée en 2016 par Chemins des terrils et les Sentiers de Grande Randonnée. C’est un couple d’anciens musiciens punks, aujourd’hui retraités et randonneurs, Micheline Dufert et Francis Pourcel, qui a eu l’idée de ce parcours particulier. Leur motivation, faire découvrir des paysages contrastés, symboles de l’histoire minière et industrielle de Charleroi. Le balisage a été réalisé par les Sentiers de Grande Randonnée au moyen de dalles triangulaires rappelant la forme des terrils. La balade fait désormais partie des « Sentiers des terrils », le GR 412, balisé en blanc et rouge et qui s’étend sur 300 km à travers les anciens bassins miniers de Bernissart en Hainaut à Blegny en province de Liège.

 

www.cheminsdesterrils.be

 

Par Jacqueline Remits

 

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23/04/2024
Jeannine Horrion, fondatrice et directrice du Théâtre Episcène à Avignon © Gilman de Herve

Un lieu à son image, chaleureux, vivant, varié, engagé, emporté et heureux. Un lieu à la programmation majoritairement belge. Un lieu qui vit, évidemment, l’été, lors du festival, mais aussi l’hiver, lors du bien nommé - humour belge oblige – « Ceci n’est pas un festival ». Rencontre au fil des saisons.

 

Avignon, juillet 2023. Chaleur, clameurs, animation dehors. Jeannine Horrion nous reçoit à l’intérieur, dans la fraîcheur de l’appartement situé au-dessus du Théâtre Episcène. SON théâtre. Pour nous expliquer comment elle, femme d’art mais pas  de théâtre - elle a étudié l’art plastique à Liège avant de devenir prof de dessin - a pris les rênes d’un théâtre à 1.000 km de son lieu d’ancrage, le Plateau de Herve. Dans la Cité des Papes, monstre sacré, vitrine tout l’été du théâtre européen. Parce qu’évidemment elle n’a peur de rien, comprenons-nous, cette mère de six enfants qui n’a jamais hésité à retrousser ses manches pour affronter avec joie, encore et encore, d’autres boulots, d’autres environnements, d’autres défis. Et aussi parce que coule dans ses veines l’amour des gens et l’amour des liens, c’est certain. Parce qu’il ne faut pas attendre longtemps, quand on discute avec elle, pour comprendre que son carburant à elle, c’est bien ça : lier, relier, nouer, échanger. Un amour du lien, de la fête, de la chaleur humaine qui lui vient de ses racines. Quand, petite fille, elle attendait impatiemment à l’aube déjà de pouvoir lire le programme du Théâtre des Galeries où ses parents avaient un abonnement. « Ils y allaient le samedi soir. Le dimanche, je me levais avant tout le monde, et j’allais feuilleter le programme. Ça me faisait voyager. Mon père était maçon carreleur, ma mère issue d’un milieu hyper modeste. Donc je suis d’un milieu très modeste. Mais la transmission par le théâtre y était essentielle. Mon père se créait une petite enveloppe pour pouvoir se permettre ces sorties au Théâtre des Galeries - le théâtre se déplaçait en région à l’époque. Dans la fameuse enveloppe, une partie du budget pour les programmes. Et moi, le dimanche matin, imperturbablement, je me levais, accourant vers mon père et lui demandait : ‘tu m’as ramené le petit livre, hein ?’ Je le lisais patiemment, l’explication de la pièce, le nom des comédiens - que je pourrais d’ailleurs toujours citer de mémoire. Puis le plus grand plaisir, lors de ce petit déjeuner, c’était d’écouter ce père, un homme à la vie besogneuse, nous raconter sa vision de la pièce. Il riait, c’étaient des moments uniques. Je me rappelle donc le bonheur que ces moments de théâtre pouvaient provoquer, en lui, en nous ». Puis il y a eu les premières sorties de Jeannine elle-même au théâtre. Un souvenir ému. « C’était au Théâtre du Gymnase, à Liège, où j’ai découvert les classiques et je me suis rendu compte, après, à quel point ça avait nourri mon imagination, permis de rêver ». Jeannine bifurque ensuite sur ses études artistiques. Puis, après l’éducation de ses six enfants en travaillant et changeant plusieurs fois de profession, elle a l’envie claire de « réaliser un dernier projet ». Elle découvre alors le théâtre, à plusieurs niveaux, comme elle le dit. « J’ai fait du théâtre amateur, j’ai joué avec mes filles. Et j’ai découvert de nouvelles belles choses dans cet univers-là ». 

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Concrétisation

Alors elle le décide. Son « dernier » projet, ce sera un lieu de théâtre. A faire vivre, sourire, tisser. Sauf que ce lieu, il faut le trouver. Puis gérer une programmation, des personnes qui la suivent - ses filles seront d’ailleurs essentielles dans ce  parcours. 

 

Ce lieu, ce sera Episcène. Un lieu qui appartient désormais à son mari et à elle. Un lieu qu’elle a cherché durant deux ans. Son mari lui avait laissé carte blanche. Elle s’est adressée à des agences immobilières, des notaires. Le régisseur belge qu’elle emmène avec elle dans l’aventure a un ami avignonnais, régisseur du Ninon, l’actuel Episcène. « Très honnêtement, le lieu à l’époque a un gradinage, un plateau, mais pas de billetterie, pas de boîte noire. Et pas d’équipe ! ». Rappelons-le, on est à Avignon, certains lieux sont davantage des lieux d’économie du spectacle à haut rendement que de véritables lieux de vie et d’accueil. Mais Jeannine se relève les manches et s’attaque aux manquements du futur Episcène. Parce que « quand, après des visites et des visites, je suis enfin entrée dans ce lieu, je me suis dit : ça, c’est chez moi. Alors oui, l’appartement dans lequel on vit - et où on accueille les artistes lors des festivals - était un peu ‘tout pourri’. Mais je voulais que cette rencontre, ce lieu, d’autres le rencontrent aussi ». Alors elle l’achète, et en prend la direction. 

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Un pas en avant, mais de bons bagages

Alors, de fille d’ouvrier à directrice de théâtre dans la Cité des Papes, peuton parler de transfuge de classe, de réussite sociale ? « C’est un terme à la mode. Alors, oui, je suis fille d’ouvrier et de mère au foyer. Mais dans ce foyer, on aimait la fête, le travestissement, l’art ». Et ça, ça vaut tous les enseignements. Son régisseur, Hugues, est dans un moment de sa vie où, après avoir travaillé aux Halles - lieu essentiel du Off d’Avignon - et dans le In, souhaite un boulot fixe, qui ne soit plus saisonnier, et surtout qui lui permette une vie de famille. La famille et la vie Episcène est née. On est en 2018. Et le transfuge social, quand on a une famille et un lieu… ce n’est pas la priorité des conversations et des actions.

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Froid dehors, chaud dedans

Avignon, quelques temps plus tard. Novembre 2023. On retrouve Jeannine dans le même appartement. Le chocolat chaud a remplacé l’eau glacée. C’est que le mistral souffle, fort et froid et que les feuilles volent dans l’air plutôt que de protéger des rayons du soleil. Mais l’énergie est la même l’été que lors du « Ceci n’est pas un festival », panel de spectacles belges choisis par elle en Cité des Papes, l’hiver. Une bulle qui fait du bien et qui fait rire, aussi, surtout. Sourire, aussi et réfléchir, beaucoup. 

 

En plein milieu de l’animation de ce festival, qui fut mini, mais qui grandit, grandit, elle prend le temps de nous parler aussi de son travail à l’année avec les écoles des environs. « On travaille beaucoup avec l’école Simone Veil. Elle a un budget, mais il faut savoir qu’il est de 4 euros par enfant. Or solliciter les parents, dans certaines familles, ce n’est pas possible. Il n’est pas dans les mœurs de donner de l’argent pour aller au théâtre, il y a d’autres priorités. Parce qu’Avignon, ce n’est pas seulement les Parisiens et cultureux en tout genre qui peuplent les rues de juillet. C’est aussi des quartiers sensibles, paupérisés. Donc évidemment, on a accueilli des enfants de famille confortables de l’intra muros, et j’en suis très fière, mais on a aussi accueilli des enfants de quartiers dans lesquels le théâtre était une inconnue. Des petits bouts arrivés devant le cordon d’entrée, et à Hugues - désormais directeur technique avignonnais, cheville essentielle de la mécanique d’Episcène - ils  se disaient heureux d’aller au cinéma. Alors il leur répondait que non, ils ne venaient pas au cinéma mais à quelque chose de beaucoup plus chouette, avec des personnes en vrai sur la scène. Et là, les gamins découvrent un autre monde. Et les parents qui emmènent ces enfants me disent que c’est, pour eux tous, merveilleux ». Dans cette démarche, il y a eu des divorces. Jeannine est catégorique, c’est une question de mentalité, d’ouverture. « Les Belges avec qui j’ai commencé n’avaient pas nécessairement les mêmes objectifs humains, ni même artistiques. J’accorde beaucoup d’importance à l’accueil. Je veux que ces personnes qui accueillent le public soient ad hoc, bienveillants. Notre société est trop rude, on peut y vivre trop de choses, réelles. Alors qu’au théâtre, on est dans une bulle. On peut y vivre des moments humains. Ce sont les choses qui m’ont nourrie dans la vie, ma base, il est essentiel de conserver ça, s’écouter, écouter les autres, faire attention à ce qu’ils soient bien ». 

 

Et à Episcène, ces contacts essentiels pour Jeannine sont prolongés par ses filles et son équipe, qui elles-mêmes accueillent au mieux les personnes de passage, artistes, techniciens, public. Comme une passation tant humaine qu’artistique. Un lien dans le prolongement. D’ailleurs, on a pu le voir cet été, en fin de festival, la rue devant le théâtre est remplie, on y fait la fête, les compagnies des autres années reviennent… « On ferme les portes à 7h du matin. C’est comme ça. On bosse beaucoup, mais quand c’est fini, on sait toujours accueillir. D’une autre façon ».

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Epilogue

Décembre 2023. Coup de fil entre Avignon et Bruxelles. Fin du festival d’hiver. Jeannine est sur un nuage. C’est fini et les compagnies n’ont pas failli à la tradition. Elles sont venues offrir une petite bouteille à Jeannine et l’embrasser une dernière fois (avant la prochaine). Lui dire merci. Prendre le temps de quitter ce cocon de douceur et d’échange. Chocolat chaud en hiver, eau fraîche en été. Chauffage en hiver, clim en été. Frigo à disposition, wifi et terrasse, toujours. Et lits pour les siestes. Un lieu d’accueil, de passage et de passation. Pour que le théâtre vive humain, été comme hiver, un peu en dehors de la folie de la capitalisation avignonnaise. Et ça, ça fait un bien fou… 

Infos pratiques

  • Théâtre Episcène, 5, Rue Ninon Vallin, 8400 Avignon.
  • Le lieu accueille le festival l’été, dans le Off, et accueille les compagnies sous forme de convention. Date de remise des dossiers le 1er décembre pour l’année suivante.
  • Toute l’année, il accueille des compagnies pour des résidences, moments de création, mais aussi des particuliers ou entrepreneurs. L’appartement est composé de 4 chambres (9 couchages) et peut être loué séparément.
  • Programmation des saisons à venir

 

Par Isabelle Plumhans

 

Cet entretien est issu de la Revue W+B n°163.

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Un lieu à son image, chaleureux, vivant, varié, engagé, emporté et heureux. Un lieu à la programmation majoritairement belge. Un lieu qui vit, évidemment, l’été, lors du festival, mais aussi l’hiver, lors du bien nommé - humour belge oblige – « Ceci n’est pas un festival ». Rencontre au fil des saisons.

 

Avignon, juillet 2023. Chaleur, clameurs, animation dehors. Jeannine Horrion nous reçoit à l’intérieur, dans la fraîcheur de l’appartement situé au-dessus du Théâtre Episcène. SON théâtre. Pour nous expliquer comment elle, femme d’art mais pas  de théâtre - elle a étudié l’art plastique à Liège avant de devenir prof de dessin - a pris les rênes d’un théâtre à 1.000 km de son lieu d’ancrage, le Plateau de Herve. Dans la Cité des Papes, monstre sacré, vitrine tout l’été du théâtre européen. Parce qu’évidemment elle n’a peur de rien, comprenons-nous, cette mère de six enfants qui n’a jamais hésité à retrousser ses manches pour affronter avec joie, encore et encore, d’autres boulots, d’autres environnements, d’autres défis. Et aussi parce que coule dans ses veines l’amour des gens et l’amour des liens, c’est certain. Parce qu’il ne faut pas attendre longtemps, quand on discute avec elle, pour comprendre que son carburant à elle, c’est bien ça : lier, relier, nouer, échanger. Un amour du lien, de la fête, de la chaleur humaine qui lui vient de ses racines. Quand, petite fille, elle attendait impatiemment à l’aube déjà de pouvoir lire le programme du Théâtre des Galeries où ses parents avaient un abonnement. « Ils y allaient le samedi soir. Le dimanche, je me levais avant tout le monde, et j’allais feuilleter le programme. Ça me faisait voyager. Mon père était maçon carreleur, ma mère issue d’un milieu hyper modeste. Donc je suis d’un milieu très modeste. Mais la transmission par le théâtre y était essentielle. Mon père se créait une petite enveloppe pour pouvoir se permettre ces sorties au Théâtre des Galeries - le théâtre se déplaçait en région à l’époque. Dans la fameuse enveloppe, une partie du budget pour les programmes. Et moi, le dimanche matin, imperturbablement, je me levais, accourant vers mon père et lui demandait : ‘tu m’as ramené le petit livre, hein ?’ Je le lisais patiemment, l’explication de la pièce, le nom des comédiens - que je pourrais d’ailleurs toujours citer de mémoire. Puis le plus grand plaisir, lors de ce petit déjeuner, c’était d’écouter ce père, un homme à la vie besogneuse, nous raconter sa vision de la pièce. Il riait, c’étaient des moments uniques. Je me rappelle donc le bonheur que ces moments de théâtre pouvaient provoquer, en lui, en nous ». Puis il y a eu les premières sorties de Jeannine elle-même au théâtre. Un souvenir ému. « C’était au Théâtre du Gymnase, à Liège, où j’ai découvert les classiques et je me suis rendu compte, après, à quel point ça avait nourri mon imagination, permis de rêver ». Jeannine bifurque ensuite sur ses études artistiques. Puis, après l’éducation de ses six enfants en travaillant et changeant plusieurs fois de profession, elle a l’envie claire de « réaliser un dernier projet ». Elle découvre alors le théâtre, à plusieurs niveaux, comme elle le dit. « J’ai fait du théâtre amateur, j’ai joué avec mes filles. Et j’ai découvert de nouvelles belles choses dans cet univers-là ». 

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Alors elle le décide. Son « dernier » projet, ce sera un lieu de théâtre. A faire vivre, sourire, tisser. Sauf que ce lieu, il faut le trouver. Puis gérer une programmation, des personnes qui la suivent - ses filles seront d’ailleurs essentielles dans ce  parcours. 

 

Ce lieu, ce sera Episcène. Un lieu qui appartient désormais à son mari et à elle. Un lieu qu’elle a cherché durant deux ans. Son mari lui avait laissé carte blanche. Elle s’est adressée à des agences immobilières, des notaires. Le régisseur belge qu’elle emmène avec elle dans l’aventure a un ami avignonnais, régisseur du Ninon, l’actuel Episcène. « Très honnêtement, le lieu à l’époque a un gradinage, un plateau, mais pas de billetterie, pas de boîte noire. Et pas d’équipe ! ». Rappelons-le, on est à Avignon, certains lieux sont davantage des lieux d’économie du spectacle à haut rendement que de véritables lieux de vie et d’accueil. Mais Jeannine se relève les manches et s’attaque aux manquements du futur Episcène. Parce que « quand, après des visites et des visites, je suis enfin entrée dans ce lieu, je me suis dit : ça, c’est chez moi. Alors oui, l’appartement dans lequel on vit - et où on accueille les artistes lors des festivals - était un peu ‘tout pourri’. Mais je voulais que cette rencontre, ce lieu, d’autres le rencontrent aussi ». Alors elle l’achète, et en prend la direction. 

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Un pas en avant, mais de bons bagages

Alors, de fille d’ouvrier à directrice de théâtre dans la Cité des Papes, peuton parler de transfuge de classe, de réussite sociale ? « C’est un terme à la mode. Alors, oui, je suis fille d’ouvrier et de mère au foyer. Mais dans ce foyer, on aimait la fête, le travestissement, l’art ». Et ça, ça vaut tous les enseignements. Son régisseur, Hugues, est dans un moment de sa vie où, après avoir travaillé aux Halles - lieu essentiel du Off d’Avignon - et dans le In, souhaite un boulot fixe, qui ne soit plus saisonnier, et surtout qui lui permette une vie de famille. La famille et la vie Episcène est née. On est en 2018. Et le transfuge social, quand on a une famille et un lieu… ce n’est pas la priorité des conversations et des actions.

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Froid dehors, chaud dedans

Avignon, quelques temps plus tard. Novembre 2023. On retrouve Jeannine dans le même appartement. Le chocolat chaud a remplacé l’eau glacée. C’est que le mistral souffle, fort et froid et que les feuilles volent dans l’air plutôt que de protéger des rayons du soleil. Mais l’énergie est la même l’été que lors du « Ceci n’est pas un festival », panel de spectacles belges choisis par elle en Cité des Papes, l’hiver. Une bulle qui fait du bien et qui fait rire, aussi, surtout. Sourire, aussi et réfléchir, beaucoup. 

 

En plein milieu de l’animation de ce festival, qui fut mini, mais qui grandit, grandit, elle prend le temps de nous parler aussi de son travail à l’année avec les écoles des environs. « On travaille beaucoup avec l’école Simone Veil. Elle a un budget, mais il faut savoir qu’il est de 4 euros par enfant. Or solliciter les parents, dans certaines familles, ce n’est pas possible. Il n’est pas dans les mœurs de donner de l’argent pour aller au théâtre, il y a d’autres priorités. Parce qu’Avignon, ce n’est pas seulement les Parisiens et cultureux en tout genre qui peuplent les rues de juillet. C’est aussi des quartiers sensibles, paupérisés. Donc évidemment, on a accueilli des enfants de famille confortables de l’intra muros, et j’en suis très fière, mais on a aussi accueilli des enfants de quartiers dans lesquels le théâtre était une inconnue. Des petits bouts arrivés devant le cordon d’entrée, et à Hugues - désormais directeur technique avignonnais, cheville essentielle de la mécanique d’Episcène - ils  se disaient heureux d’aller au cinéma. Alors il leur répondait que non, ils ne venaient pas au cinéma mais à quelque chose de beaucoup plus chouette, avec des personnes en vrai sur la scène. Et là, les gamins découvrent un autre monde. Et les parents qui emmènent ces enfants me disent que c’est, pour eux tous, merveilleux ». Dans cette démarche, il y a eu des divorces. Jeannine est catégorique, c’est une question de mentalité, d’ouverture. « Les Belges avec qui j’ai commencé n’avaient pas nécessairement les mêmes objectifs humains, ni même artistiques. J’accorde beaucoup d’importance à l’accueil. Je veux que ces personnes qui accueillent le public soient ad hoc, bienveillants. Notre société est trop rude, on peut y vivre trop de choses, réelles. Alors qu’au théâtre, on est dans une bulle. On peut y vivre des moments humains. Ce sont les choses qui m’ont nourrie dans la vie, ma base, il est essentiel de conserver ça, s’écouter, écouter les autres, faire attention à ce qu’ils soient bien ». 

 

Et à Episcène, ces contacts essentiels pour Jeannine sont prolongés par ses filles et son équipe, qui elles-mêmes accueillent au mieux les personnes de passage, artistes, techniciens, public. Comme une passation tant humaine qu’artistique. Un lien dans le prolongement. D’ailleurs, on a pu le voir cet été, en fin de festival, la rue devant le théâtre est remplie, on y fait la fête, les compagnies des autres années reviennent… « On ferme les portes à 7h du matin. C’est comme ça. On bosse beaucoup, mais quand c’est fini, on sait toujours accueillir. D’une autre façon ».

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Epilogue

Décembre 2023. Coup de fil entre Avignon et Bruxelles. Fin du festival d’hiver. Jeannine est sur un nuage. C’est fini et les compagnies n’ont pas failli à la tradition. Elles sont venues offrir une petite bouteille à Jeannine et l’embrasser une dernière fois (avant la prochaine). Lui dire merci. Prendre le temps de quitter ce cocon de douceur et d’échange. Chocolat chaud en hiver, eau fraîche en été. Chauffage en hiver, clim en été. Frigo à disposition, wifi et terrasse, toujours. Et lits pour les siestes. Un lieu d’accueil, de passage et de passation. Pour que le théâtre vive humain, été comme hiver, un peu en dehors de la folie de la capitalisation avignonnaise. Et ça, ça fait un bien fou… 

Infos pratiques

  • Théâtre Episcène, 5, Rue Ninon Vallin, 8400 Avignon.
  • Le lieu accueille le festival l’été, dans le Off, et accueille les compagnies sous forme de convention. Date de remise des dossiers le 1er décembre pour l’année suivante.
  • Toute l’année, il accueille des compagnies pour des résidences, moments de création, mais aussi des particuliers ou entrepreneurs. L’appartement est composé de 4 chambres (9 couchages) et peut être loué séparément.
  • Programmation des saisons à venir

 

Par Isabelle Plumhans

 

Cet entretien est issu de la Revue W+B n°163.

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23/04/2024
Affiche du Festival BDFIL 2024 © BDFIL

Le festival propose une programmation riche et variée avec des artistes de renommée internationale et la Belgique comme pays invité.

 

En collaboration avec le Centre Belge de la Bande Dessinée, BDFIL accueille une large exposition consacrée à la nouvelle vague d’artistes de bande dessinée belge contemporaine Pages d’hier, regards d’aujourd’hui de la bd belge avec la présence, les 26, 27 et 28 avril, des autrices et auteurs de Wallonie-Bruxelles : Mathieu Burniat, Max de Radiguès, Emilie Gleason, Didier Swysen (dit Alcante), Thierry Van Hasselt et Dominique Goblet.

 

Pour célébrer la bande dessinée en fanfare, BDFIL propose des performances, des ateliers, des visites guidées, des conférences et des tables rondes. De nombreux sujets seront abordés : l'engagement et l’écologie, le métier de coloriste, l’intelligence artificielle ou encore les représentations du Japon. Les très courus duels graphiques sont au programme dont le Duel duel belgo-helvétique : (Wauter Mannaert et Max de Radiguès face à Tobias Aeschbacher et Maou).

 

À ce programme foisonnant s’ajoutent encore des projections de films et de courts métrages : des soirées de BDFIL et le Village Éditorial du 26 au 28 avril, avec les maisons d’édition qui font et valorisent la bande dessinée en Suisse !

 

BDFIL est l'occasion de célébrer le talent et la créativité des auteurs belges francophones et de mettre en lumière la nouvelle génération d'artistes qui perpétuent cet art majeur de la culture belge, reconnu et apprécié dans le monde !

 

Une exposition soutenue par Wallonie-Bruxelles International, la Flandre et Flanders Literature dans le cadre de la présidence belge de l’Union Européenne.     

 

Retrouvez toute la programmation du festival sur le site de BDFIL.

 

Le festival propose une programmation riche et variée avec des artistes de renommée internationale et la Belgique comme pays invité.

 

En collaboration avec le Centre Belge de la Bande Dessinée, BDFIL accueille une large exposition consacrée à la nouvelle vague d’artistes de bande dessinée belge contemporaine Pages d’hier, regards d’aujourd’hui de la bd belge avec la présence, les 26, 27 et 28 avril, des autrices et auteurs de Wallonie-Bruxelles : Mathieu Burniat, Max de Radiguès, Emilie Gleason, Didier Swysen (dit Alcante), Thierry Van Hasselt et Dominique Goblet.

 

Pour célébrer la bande dessinée en fanfare, BDFIL propose des performances, des ateliers, des visites guidées, des conférences et des tables rondes. De nombreux sujets seront abordés : l'engagement et l’écologie, le métier de coloriste, l’intelligence artificielle ou encore les représentations du Japon. Les très courus duels graphiques sont au programme dont le Duel duel belgo-helvétique : (Wauter Mannaert et Max de Radiguès face à Tobias Aeschbacher et Maou).

 

À ce programme foisonnant s’ajoutent encore des projections de films et de courts métrages : des soirées de BDFIL et le Village Éditorial du 26 au 28 avril, avec les maisons d’édition qui font et valorisent la bande dessinée en Suisse !

 

BDFIL est l'occasion de célébrer le talent et la créativité des auteurs belges francophones et de mettre en lumière la nouvelle génération d'artistes qui perpétuent cet art majeur de la culture belge, reconnu et apprécié dans le monde !

 

Une exposition soutenue par Wallonie-Bruxelles International, la Flandre et Flanders Literature dans le cadre de la présidence belge de l’Union Européenne.     

 

Retrouvez toute la programmation du festival sur le site de BDFIL.

 

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22/04/2024
"La Beauté et le Geste" de Laurent Perbos © Assemblée nationale

Composée de six sculptures représentant des Vénus de Milo, chacune symbolisant un sport des Jeux Olympiques et Paralympiques, cette oeuvre labellisée "Olympiade Culturelle Paris 2024" se veut colorée et inclusive. En effet, chaque Vénus est vêtue d'une couleur de l'arc-en-ciel, en hommage à l'égalité des droits et à la lutte contre la discrimination.

 

Cette installation est visible jusqu'au 22 septembre 2024, sur les marches de l'Assemblée Nationale.

 

C'est le groupe du Liégeois Stephan Uhoda qui a apporté son soutien financier à la réalisation de cette installation. Les six statues seront d'ailleurs rapatriées en Cité Ardente à la fin des festivités olympiques.

 

L'activité de mécénat du groupe liégeois Uhoda est reconnue et a été récemment récompensée lors de la 30e édition des Caïus, les prix du mécénat d'entreprise organisés par l'asbl Promethea. Stephan Uhoda, collectionneur d'art par ailleurs, et son groupe ont reçu un Caïus pour leur soutien à l'oeuvre de Daniel Buren à la Gare des Guillemins de Liège, qui rehausse de ses couleurs la gare Calatrava depuis un an et demi.

 

 

 

 

Composée de six sculptures représentant des Vénus de Milo, chacune symbolisant un sport des Jeux Olympiques et Paralympiques, cette oeuvre labellisée "Olympiade Culturelle Paris 2024" se veut colorée et inclusive. En effet, chaque Vénus est vêtue d'une couleur de l'arc-en-ciel, en hommage à l'égalité des droits et à la lutte contre la discrimination.

 

Cette installation est visible jusqu'au 22 septembre 2024, sur les marches de l'Assemblée Nationale.

 

C'est le groupe du Liégeois Stephan Uhoda qui a apporté son soutien financier à la réalisation de cette installation. Les six statues seront d'ailleurs rapatriées en Cité Ardente à la fin des festivités olympiques.

 

L'activité de mécénat du groupe liégeois Uhoda est reconnue et a été récemment récompensée lors de la 30e édition des Caïus, les prix du mécénat d'entreprise organisés par l'asbl Promethea. Stephan Uhoda, collectionneur d'art par ailleurs, et son groupe ont reçu un Caïus pour leur soutien à l'oeuvre de Daniel Buren à la Gare des Guillemins de Liège, qui rehausse de ses couleurs la gare Calatrava depuis un an et demi.

 

 

 

 

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